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Aaron D. Jenkins
Age : 34 ans
Miscellaneous : "Parrain" de la famille Jenkins, fratrie influente de Palm-Spring Revival qui contrôle les allées et venues de crédits dans la région. Aaron possède une grosse partie des hôtels, casinos et autre commerces de la station balnéaire. A subi des expériences visant à le rendre plus fort et résistant, n'a obtenu des "opérations" qu'un déboulement de la personnalité sur lequel il n'a aucun contrôle. A récemment acquis l'entreprise Deana'S Dust de Fyrestone dont il a laissé la gérance à Drake Anderson.

Réfléchis, posé, sensé de nature, il est tout l'inverse lorsque son "double" - Dorian - prend l'ascendant sur lui.
Localisation : Palm Spring Revival
Date d'inscription : 05/12/2019
Civilians | Administratrice
Aaron D. Jenkins
Perkins se pinça l'arrête du nez, se permettant une pause dans les quelques griffonnages sur cette planche à dessin, tout en songeant à ce qu'avait pu suggérer Ray lors de cette assemblée toute particulière. L'Archange, bien un problème de taille, une épine hors paire, dans le pied de la firme. Ses attaques portées sur la capitale n'avaient pas fait de bien au blason de l'entreprise, et d'après Lejuste, il fallait redorer ce dernier et très vite s'ils ne voulaient pas se mettre à dos les quelques poignées de civils, présentes ce jour là, pour lesquelles leurs soldats leur étaient apparus comme des bourreaux. Ce n'était certainement pas le cas, ce n'était simplement que le protocole, de quoi les protéger au mieux, leur éviter la mort pour ceux qui respiraient encore, ceux qui respiraient cette rage propre à la race humaine lorsqu'on s'attaquait à elle.

Un soupir lourd et las souleva le feuillet face à lui tandis qu'il fronçait les sourcils. Ce n'était bien tous que des ingrats, après tout ce qu'Hyperion avait fait, faisait encore et ferait pour eux, ces gens ne méritaient pas la moitié de ce qu'imaginait Ray pour eux. Enfin, il n'était pas Ray et n'avait pas la prétention de le succéder un jour, cependant ce qu'avait imaginé le grand patron semblait assez bien, altruiste même, pour apaiser cette foule de détracteurs qui, s'ils ne faisaient rien, s'enticherait rapidement d'une cause qu'il ne cautionnait pas et ne cautionnerait jamais pour la voir comme la pire calamité de ce monde ; les rebelles.

- Voudriez vous un autre café monsieur ? Le regard d'encre perdu sur les arbres qui entouraient le manoir, Jared arqua un sourcil en observant rapidement les traits de cette nouvelle domestique. Encore oui, comme souvent le trentenaire avait changé de personnel, un peu comme il changeait de costume, à croire qu'une seule de ses employées avait cette immense chance, ou pas si on en jugeait ce qu'elle devait penser de lui, de perdurer à ce poste que bien d'autres avaient déserté à peine quelques semaines, voire jours, suite à leur embauche. Monsieur Perkins ? Merci Jeanne, ça ira, mais veuillez ne plus me déranger pour aujourd'hui, je dois absolument terminer ce projet.

La bonne tourna les talons, le laissant à l'ouvrage complexe que lui avait confié Ray. [...] Un hôpital donc, au mieux une clinique flambant neuve. D'une pierre deux coups en quelques sortes. Ray avait visé juste, après tout des tas de personnes avaient été blessés, si ce n'était tués même, durant cet attentat à Sanctuary. Donc, quoi de mieux qu'un bâtiment de ce genre pour faire entendre à tout Pandore que sa figure emblématique l'avait entendue, comprise ? La fard déposée sur le bureau, à neuf heures pétante, Perkins ne redressa les yeux que pour aviser le mug de café noir, serré, présent sur le verre opaque devant lui. Un sourire de coin étira la commissure de ses lèvres. Miss Vane était à l'heure, en avance même, cependant il ne l'avait pas croisée à son arrivée, alors peut-être était-elle en grande discussions avec Sanders pour anticiper la réunion à venir, en petit comité, qui aurait lieu d'ici une dizaine de minutes ?

Il était prêt, ce qu'il avait à proposer dépassait sans doute les attentes du grand manitou, à coup sûr Lejuste serait ravi, enchanté de voir que malgré tout ce qui avait pu se dire sur la firme depuis ce fameux jour à Sanctuary, il pouvait encore compter sur les plus fidèles d'entre eux. Sans s’asseoir, l'architecte agrippa la anse de tasse et avala une gorgée du nectar avant de redresser les prunelles sur son assistante, enfin de retour, qui rejoignait son poste à l'entrée du bureau encore ouvert. Elle y était non, sur place ? Bien sur qu'elle y était, il lui avait même envoyé un message pour être sûr qu'elle serait attentive, et s'il ne l'avait pas invitée à faire part de son expérience, lors de cette fameuse réunion où Ray avait pris la mesure qu'il désirait engager ce jour, il gardait cet atout dans sa manche comme on sortait un As durant une partie de cartes désastreuse. Abandonnant la tasse à moitié vide, Jared reprit la fard et avança jusqu'à elle pour déposer cette dernière sur la surface de verre devant la jeune femme.

- J'espère que vous avez des qualités là où on n'les attends pas Miss Vane, Lâcha-t-il, sans une politesse sinon le sourire particulier qui lui étirait les lèvres et cette façon, tout aussi dérangeante, qu'il avait de la transpercer du regard. d'un autre genre que celles de préparer le café ou quelques viennoiseries, en compagnie d'une de vos collègues, pour les besoins d'une réunion, ce que vous venez de faire, n'est-ce pas ? Si ce n'était pas le cas qu'en avait-il à faire ? Absolument rien, mais cette simple remarque lui prouvait que, bien qu'il paraissait détaché d'elle, il avait bien remarqué qu'elle n'était pas là où il l'attendait à son arrivée.

Dim 3 Mai - 17:38
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Hannah Gallagher
Age : 28 ans
Miscellaneous : Chercheuse chez Hyperion, elle applique son savoir et sa curiosité à l'étude des effets de l'éridium sur le cerveau • D'un naturel froid, hautain, elle n'accorde en réalité pas grand intérêt à ses semblables, elle ne les déteste pas, elle ne les adore pas • Toujours polie, ne vous étonnez pas de la voir avec un sourire discret, Hannah est un brin moqueuse
Localisation : Opportunity
Date d'inscription : 30/11/2019
Hyperion | Fondatrice
Hannah Gallagher
En d’autres termes, quoique vous entendiez à partir d’aujourd’hui, remettez le en question. Que cela vienne de moi, que cela vienne d’Hyperion ou des leaders de la rébellion. Personne ne sait vraiment ce qu’il s’est passé ce soir-là, tout ce que nous savons, c’est que de trop nombreuses vies ont été perdues.

Prenez soin de vous.

Overwatch.


La brunette mit la touche finale à son article, son récit de cette soirée-là. Celle où Sanctuary avait failli chuter, le symbole aurait été beau très certainement, mais elle en était ressortie épuisée, effrayée. Par chance ni elle ni Calvin n’avaient été blessés. « Une chance Lennie, sinon t’aurais pas pu aller bosser le lendemain pour Môôônsieur Perkins … Bâtard … » Ce soir-là, ce fut Josh qui la tira de ses raleries. Et dès le lendemain, elle repartit au turbin, comme elle l’avait fait le lendemain de cette fatidique soirée.

Ce matin-là était important, pour Jared sans doute, pour Hyperion très certainement, mais pour elle tour particulièrement. Son gros bâtard de chef rencontrait le plus roi des cons au pays des emmerdeurs, et elle, en tant qu’assistante-employée de l’année avait l’insigne honneur d’assister à l’entrevue. Une chance de plus de se rapprocher des plus hautes têtes de cette Hydre. L’Injuste himself, accompagné de son fidèle – mais élégant – laquais, aka Stefania Sanders. Lennie n’allait pas mentir, elle ne savait que penser de cette femme qui apparence était dévouée à son boss, mais elle était bien placée pour savoir que les apparences pouvaient être trompeuses.

Jupe noire, chemisier blanc, et par-dessus une veste de tailleur simple mais élégante, aux pieds ses escarpins le plus sobres, noirs, et une coiffure on ne peut plus simple, boucles lissées mais savamment coiffées. Elle aurait pu faire plus, mettre le paquet, mais si elle se devait de briller pour redorer l’image de Perkins, il n’avait sans doute pas envie qu’elle lui vole la vedette, surtout pas ce matin-là. Elle débarqua au bureau aux aurores, les bras chargés de diverses viennoiseries et du café de monsieur Connard, celui-ci déposé sur son bureau, elle gagna rapidement la salle de réunion pour y déposer soigneusement sur un plateau leurs petites collations.

Lennie prit le temps de boucler le dossier de son côté, brochures explicatives, dépliants, reproductions des plans, et bien évidemment, la présentation que Jared utiliserait chargée sur le système ECHO de la corporation. Si tristement sécurisé qu’elle n’avait pour l’heure pas trouvé de moyen de le craquer sans se faire repérer. Tout en place dans la salle de réunion, elle s’apprêta à la quitter, croisant la blonde. « Madame Sanders. J’ai pris la liberté d’installer le petit déjeuner ainsi que les supports de la réunion, en avance. Monsieur Perkins ne devrait plus tarder. » Sourire poli, elle prit congés pour regagner leur étage et aller chercher son très cher chef. Un peu trop de lèche-bottisme Lennie.

« Monsieur Perkins, bonjour. » commença-t-elle lorsqu’il approcha son bureau, sans lui dire bonjour. C’était une question d’habitude, aussi avait-elle pris celle de lui répondre malgré tout. « J’ai des talents insoupçonnés, comme celui de faire trainer aussi longtemps que possible la pension versée à votre ex-épouse. Je laisserai donc le reste à votre imagination. » Et dans la longue liste de talents en question, Lennie nota mentalement quelques talents ; lui tenir tête, le faire passer pour un idiot face au comité de direction, l’assassiner dans la plus grande discrétion en empoisonnant chaque jour un peu son café. J’aimerais tellement … « Tout a été mis en place dans la salle de réunion, tous les documents tels que vous m’aviez demandé de les préparer, et effectivement, quelques viennoiseries. Il ne manque plus que vous. » Il ne manquait plus que lui, et son égo surdimensionné, à coup sûr la taille de la salle n’avait pas été prévue pour. Il n’y avait plus qu’à espérer que cela passe.
Dim 3 Mai - 18:58
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Les laptops ont fait d’énormes progrès de numérisation, et tu aurais pu te contenter de prendre le tien. Tous les documents nécessaires y sont déjà numérisés et cryptés, mais Ray Le Juste aime arriver sans s’encombrer de quoi que ce soit qui puisse laisser penser qu’il a préparé la réunion et se contente de demander les documents au moment où il désire les consulter, simplement pour une vérification ou pour appuyer son argumentation. Bien évidemment il les possède déjà sur le bout des doigts. C’est une de ses manies d’agir de la sorte. Cela impressionne toujours ses collaborateurs ou ses partenaires de négociation. Cela t’oblige à tirer les différents mémorandums, présentation et les différents courriers préliminaires.

*...et maintenant l’ordre du jours… Je crois que tout y est. *

Tu ne crois pas, tu en es sûre. Depuis toujours je te connais perfectionniste et méticuleuse, rien ne manque et tu préfères anticiper des demandes inattendues, comme par exemple le plan de masse et les élévations en 3D, même si ce devrait être fourni par M. Perkins. C’est comme si tu jouais ta vie à chaque échéance. Peut-être est-ce le cas ? Tu as travaillé tard pour te procurer les analyses géologiques et l'environnement matériel du site de ce nouveau projet.  Et voilà le dossier est bouclé et tu le glisse dans ton porte document de cuir noir verni.

Tu as les mêmes tics que lui non ? Cette manie de repasser le dossier dans ta tête pour t’assurer que tu le maîtrise de bout en bout.

*Incident de Sanctuary: Perte de quinze mètres d'altitude de l’aile ouest de la cité provoquant la moitié des victimes, les autres étant des dommages collatéraux des combats. Vingt et une victimes, treize blessés dont quatre en était critique. Sondage post incident perte de 3 points de confiance dans les capacités d’Hypérion à protéger le peuple. Réaction de la sécurité : doublement des patrouilles réparation des caméras et ajout dans les angles morts décelés durant l’opération. *

Pourtant c’est d’architecture, dont vous allez parler ce matin. Enfin, vous... Comme à ton habitude, tu ne diras que peu de choses. Seulement si on t’adresse la parole ou si ton patron est mis en difficultés ce qui est très rarement le cas. Dans ce cas, tu fais en sorte que la faute t’incombe et que l’infaillibilité du guide et PDG soit préservée quitte à te faire humilier en public. Tu sais que cela fait partie du jeu alors ce plus vraiment une humiliation c’est la répartition des rôles. La litanie des dégâts finit peut-être de te rassurer encore, malgré le coup de fil à ta mère qui habite Sanctuary. Tu te souviens de ton inquiétude à son sujet mais de façon ironique c’est toi qui lui a appris ce qui s’était passé...

* Projet “Omny-cure”. Combler les zones blanches en matière hospitalière. Jared M. Perkins est chargé de trouver un site et de concevoir un complexe hospitalier dernier cri. Semaine dernière, la proposition arrive. Aujourd’hui présentation détaillée. Questions soulevées : bassin de population, besoins médicaux, unités de crises. Budget prévisionnel, échanges, attractivité pour le personnel soignant, retombées pour les activités du site.”


Tu ne t’es pas assise. Pour rassembler les pièces de ton dossier. Inutile de froisser ta jupe anthracite ou ton chemisier rose pâle. Inutile de prêter le flanc à la critique. Tu as relâché deux boutons. Ray aime ton décolleté. Il te l’a dit et tu aimes assez lui faire plaisir. Tu sors ton miroir de poche pour t’assurer que tout est en ordre. Adepte du maquillage discret, tu as assuré l’équilibre entre tes yeux et ta bouche. Enfin, tes cheveux sont impeccables même s’ils sont balayés d’une touche de décoiffé. L’équilibre avec les lunettes que la cinquantaine t’impose depuis peu.

“Ça vous donne un côté encore plus sexy Stéfania”

Le mélange des genres. Tu ne sais pas trop si tu aimes ou pas. Tu n’avais rien répondu. Tu n’as même pas tiqué. De toute façon, c’est lui qui choisit de passer du professionnel au personnel ou d’entretenir l’ambiguïté. Ton pouvoir se situe ailleurs. Tes silences sont comme des piques pour lui qui pense savoir manipuler les âmes. Quand je regarde ton parcours je ne peux pas m’empêcher d’être fier de toi, même si j’ai peur de la main mise qu’il a sur toi. Mais je te fais confiance pour poser les frontières que tu souhaites. Tu as réussi à te montrer plus retorse que moi et c’est bien mieux pour toi et pour moi.

*Jared M. Perkins. Architecte en chef d’Hypérion; Énormément de talent et il le sait. Du succès auprès des femmes. Ego démesuré. Aime écraser les gens quand il le peut. Manie de continuer à travailler sur une planche à dessin alors que les outils numériques les ont dépassées depuis longtemps. C’est sans doute une perte de temps, mais son travail est soigné. Dévoué à Hypérion qui lui offre le standing qu’il souhaite. *

Oui bien sûr tu prends toujours un minimum de renseignements sur les autres. Les autres sont toujours du camp adverse, même si des alliances sont possibles. Tu as compris mieux que moi que les dos étaient faits pour être poignardés. Connaître le camp adverse fait partie du B-A BA pour toi.

*Lennie A. Vane. Assistante de Perkins. Peu de données donc méfiance. Assez souple pour supporter son patron. Trop jolie pour être honnête. Compétente. *

Tu regardes ta montre. Tu as l’avance incompressible. Il aime que tu aies ta veste tailleur, même si vous ne sortez pas des locaux d’Hypérion alors, veste tailleurs qui te marque la taille. Elle va parfaitement à la bandoulière de ton porte document dont les extrémités sont terminées par cinq maillons dorés. Tu connais les locaux par cœur et les manies de Ray. Une dernière vérification s’impose de toute façon. Lorsque tu arrives sur place, Miss Vane est déjà là. Un bon point pour elle. Tu te diriges vers elle en souriant. Tu aimes les gens prévoyants. Tu lui tends la main.

“Miss Vane? Bonjour. Stéfania Sanders. On s’est croisées quelques fois…”

Tu es tellement certaine d’être le plus souvent transparente que tu te crois obligée de rappeler à tes interlocuteurs que ce n’est pas la première fois que vous vous voyez.


“ Nous avons la même manie de jouer les éclaireuses apparemment. En effet, je vois que vous avez tout prévu."

Elle laisse un sourire d’autodérision se peindre sur son visage. Parfois tu te demandes si tu n’en fais pas un peu trop… Tu inspectes les lieux en faisant le tour de la salle. Ton œil magique traque les moindres anomalies ou détails qui pourraient déranger Ray Le Juste. Tout est impeccable.

*Très bien les viennoiseries, Pas de thé noir au jasmin*

Hélas tas collègue a déjà disparu. Tu ne sais sur qui va retomber cette bévue. Sur toi qui a fait confiance à vos hôtes ou sur la malheureuse Miss Vane ? Mais il est trop tard car les pas de ton patron font frémir tes oreilles. Ces pas tu les reconnaîtrais entre tous et bientôt le PDG d’Hypérion franchit le seuil de la salle de réunion. Il a le sourire. Sans doute fait-il confiance à son architecte pour lui avoir préparé un projet digne de son talent.

“Bonjour Stéfania. Nous sommes les premiers ?
_ Miss Vane est venue préparer la salle.
_ Où est-ce que je me mets ?
_ Ici face à l’écran.
_ très bien.
_ Il semblerait qu’il n’y ait plus de thé noir au jasmin dans cette partie des locaux”


Anticiper, même la frustration de ton patron, tu sais que c’est ce qu’il y a de mieux à faire.

“Vous avez votre kit de survie je suppose ? »

Tu sors une sorte de petit tube à essai, dosette de secours sur lequel Ray pose les yeux avec le sourire comme lorsqu’on reconnait un objet familier et rassurant.

“Je vous fais donc confiance pour remédier à ça. Mais que fait Perkins ?
_ Il ne devrait pas tarder


Toujours excuser ou trouver des circonstances atténuantes à l’autre camp. Meilleur moyen pour donner plus d'efficacité à une éventuelle critique. Lorsque les deux derniers participants approchent de la salle, tu sors à leur rencontre.

“Monsieur Perkins; Comment allez-vous depuis la dernière fois?
Miss Vane ? Je peux vous parler deux secondes ?”


Tu laisses l’architecte s’éloigner, d’ailleurs il ne t’accorde aucune importance, et montre la dosette à l’assistante et lui murmure.

“Monsieur Ray ne boit pas de café. Juste du thé au jasmin. Ne vous inquiétez pas ce n’est pas grave, mais si vous pouviez vous enquérir d’une théière d’eau chaude ?... C’est gentil, merci.”

Tu lui adresses un sourire encourageant en lui cédant le pas.

“Bon, je crois que c’est parti.”
Dim 3 Mai - 22:18
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Aaron D. Jenkins
Age : 34 ans
Miscellaneous : "Parrain" de la famille Jenkins, fratrie influente de Palm-Spring Revival qui contrôle les allées et venues de crédits dans la région. Aaron possède une grosse partie des hôtels, casinos et autre commerces de la station balnéaire. A subi des expériences visant à le rendre plus fort et résistant, n'a obtenu des "opérations" qu'un déboulement de la personnalité sur lequel il n'a aucun contrôle. A récemment acquis l'entreprise Deana'S Dust de Fyrestone dont il a laissé la gérance à Drake Anderson.

Réfléchis, posé, sensé de nature, il est tout l'inverse lorsque son "double" - Dorian - prend l'ascendant sur lui.
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Date d'inscription : 05/12/2019
Civilians | Administratrice
Aaron D. Jenkins
C'était petit n'est-ce pas, aussi petit qu'elle sans talons sans doute mais qu'importait, la tourmenter quelque peu faisait parti de ses grandes attributions, et elle n'aurait certainement pas répliqué de la sorte s'il avait été un gentil et ennuyeux petit patron. Clara hum ? Depuis combien de temps attendait-elle cette dite pension ? Il n'en avait pas la moindre idée mais, disons que les messages qu'il ne lisait pas, qu'elle envoyait fréquemment sur son ECHO.net, lui donnaient une vague idée du pouvoir de sa très « chère » assistante. Un sourire particulier élargit ses lèvres tandis qu'il ancrait le coude, presque nonchalamment, sur l'office où elle avait ses habitudes. Son poing rejoignit son menton, ses yeux perçants déjà à décrypter les futiles mimiques capables de lui refléter ce qu'elle avait dans le crâne à son propos, cependant le spécimen était bien plus futé qu'il n'en laissait l'impression et outre ce sourire « poli », Jared ne pu se sustenter de rien de plus que les mots qui en découlaient.

- Je vois, surprenez moi alors, ça en devient presque prévisible, quel dommage, Souffla-t-il, se redressant, tout en ajustant les pans de son costard bleu à col noir. la routine qui s'installe dans une relation, c'est vraiment désappointant, n'est-ce pas Lennie ?

Petite piqûre de rappel quant à ce gala, peut-être cela chatouillerait l'estime qu'elle avait d'elle, ou de lui qui savait, mais Perkins était plutôt bien luné alors autant gratifier sa moitié professionnelle pour qu'elle garde ses distances avec l'humiliation aujourd'hui. Sans reprendre sa farde, puisque de toute évidence son adorable golden retriever bien coiffé et toiletté le ferait, le trentenaire avança dans le corridor pour regagner l'étage où l'attendait la gloire, les ovations, la satisfaction de Ray en personne qu'il ne décevrait pas. Jusqu'ici rien n'avait jamais été jeté aux oubliettes en ce qui concernait ses plans et projets, alors pourquoi les choses seraient différentes ce jour au juste ? Ah, sans doute car sa très cher assistante était bien présente et s'adressait à lui qui se contenta d'un bref sourire, pincé celui-ci, sans la saluer pour regagner la table ovale à l'extrémité de laquelle était installé son patron.

- Bien. Lui répondit-il, par souci d'étique sans doute, sans pour autant lui retourner la question.

Si Ray avait convié son labrador aux poils soyeux ici, à coup sûr il lui donnerait l'occasion de parler lorsqu'il n'en aurait pas l'envie. Enfin, même si la présence de Sanders ne lui allait pas, il s'en contenterait et saurait la rendre aussi transparente que le verre de cette immense table sur laquelle Vane ne tarda pas à déposer la farde avant d'être prise à l'écart par la grande blonde au teint laiteux.

- Ray, ravi de vous retrouvez pour ce projet, une bonne idée rapidement mise au point est une idée qui n'en devient que plus grandiose encore. Le boss esquissa un sourire en lui serrant la main qu'il tendait dans sa direction. Vous m'excuserez du retard, j'avais quelques petites choses de dernière minute à peaufiner, vous me connaissez. Pointilleux jusqu'au bout des ongles, c'était sans doute ce qui avait pousser la firme à le vouloir dans ses rangs, un souillon n'aurait jamais fait l'affaire et ne la ferait sans doute jamais. Votre plaisir à faire attendre votre public Jared, je m'y suis habitué à la longue, fort heureusement vous me proposez des choses assez alléchantes pour que je passe outre cette sale habitude. Plaisanta LeJuste avant de redresser le nez vers son assistante ou, du moins, vers ce décolleté savamment mis en valeur. Perkins arqua un sourcil. Vrai que cette quinquagénaire n'était pas à plaindre côté silhouette ou traits, elle avait des atouts et savait les mettre en avant, cependant elle lui était toujours apparue comme un iceberg difficile à approcher mais ça, ça ne regardait que Ray et le plaisir qu'il devait sans doute prendre lors de quelques bains frais. Cette pensée l'invita à sourir puis à passer la langue contre ses lèvres lorsque Lennie réapparut derrière lui. Lorsqu'elle déposa la demande précédente devant le grand manitou, il eut plaisir à admirer les atouts de son assistante et, comme si la jeunesse primait sur l'expérience, comme s'ils se comprenaient sans mot dire, Jared se hasarda à sourire à Ray avant d'en venir au fait et à la surprise du jour concernant Miss Vane. Bien, Miss Vane, si vous voulez bien introduire le sujet du jour. Je vous en serez reconnaissant. Aujourd'hui elle ne se contenterait pas de servir le café, elle prendrait part à tout cela, une manière de la remercier, même si elle n'en savait rien, pour l'aide apportée face à Clara ce fameux soir de gala de bonnes semaines plus tôt.

Mar 5 Mai - 16:36
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Hannah Gallagher
Age : 28 ans
Miscellaneous : Chercheuse chez Hyperion, elle applique son savoir et sa curiosité à l'étude des effets de l'éridium sur le cerveau • D'un naturel froid, hautain, elle n'accorde en réalité pas grand intérêt à ses semblables, elle ne les déteste pas, elle ne les adore pas • Toujours polie, ne vous étonnez pas de la voir avec un sourire discret, Hannah est un brin moqueuse
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Hyperion | Fondatrice
Hannah Gallagher
Sourire aux lèvres, Lennie se retint de lui répondre et pour plusieurs raisons. Perkins n’attendait sans doute pas vraiment de réponse, et la seule qui lui venait à l’esprit était que la routine pourrait devenir le petit surnom de son poing qu’elle enverrait avec grand plaisir dans cette mâchoire bien trop carrée pour être humaine. Si elle ne le surprenait pas déjà, tout en respectant les termes de son contrat à la noix, Lennie ne serait sans doute plus ici. Il l’aurait remplacée par une blondasse qu’il aurait sans doute le loisir de connaître sous toutes les coutures. Finalement, peut-être que Jared Perkins aimait la résistance, il était à sa façon un rebelle dans l’âme. Dossiers entre les mains, Lennie esquissa un sourire pour elle-même alors qu’ils gagnaient l’étage où se tiendrait la réunion.

Cette réunion qui, elle en était certaine, ne serait qu’une occasion pour Jared de faire le paon. Après tout c’était sa réalisation du projet qui serait au cœur de la discussion, l’occasion pour lui de briller, d’être le grand Jared Perkins. Elle se consolait dans deux faits, elle ne serait pas la seule assistante dont l’on sous-estimait les talents dans cette réunion, et surtout, elle serait aux premières loges pour savoir tout ce qu’elle n’avait pas encore pu apprendre sur ce projet. Il n’était point question de ruiner la construction de cet hôpital, non, pour une fois qu’Hyperion mettait en œuvre une stratégie qui saurait s’avérer utile pour la population … Mais il fallait être honnête, cela cachait forcément quelque chose.

Ils arrivèrent enfin dans la salle de réunion, Lennie adressa un sourire poli au directeur, le grand manitou de cette corporation qui se prenait pour le dirigeant de cette planète qui, s’il avait appris à la connaître un peu, lui aurait laissé entendre que rien ni personne ne dirigeait Pandore. « Bien sûr. » souffla-t-elle dans un sourire à l’attention de Stefania après avoir déposé sur la table le dossier contenant tout ce dont aurait besoin Jared. Les deux assistantes à part, elle écouta les paroles de Sanders. Parce qu’en plus, elle devait être aux petits soins du vieux croulant ? La brune ne se défit pas de son sourire, se contentant de hocher la tête avant d’aller presser un bouton sur le mur. « L’eau pour votre thé ne devrait pas tarder Monsieur Le Juste. » Dans son esprit, il avait une multitude de noms d’oiseau.

La discussion des deux grands, et surtout deux grands cons, de ce monde lui parvint par bribes et les regards glissant sur elle la laissèrent de marbre en apparences. Elle bouillait pourtant intérieurement de leur coller ses genoux dans les valseuses, mais ici, elle devait être Lennie Vane, parfaite petite assistante, employée du mois. Un ClapTrap entra dans la pièce, tenant dans ses pinces une théière d’eau bouillante qu’elle récupéra pour servir une tasse à Ray. L’ancien l’arrêta d’un geste de la main et la remercia à peine. Au moins il sait à peu près être poli. C’était en un sens un bon point pour lui contre Perkins. Bien, Miss Vane, si vous voulez bien introduire le sujet du jour. Je vous en serez reconnaissant. Evidemment … « Bien sûr Monsieur Perkins. »

De ses doigts habiles, toujours debout près de la table, elle pianota quelques commandes sur le clavier intégré à la table de verre, laissant ainsi apparaître sur l’écran la première diapositive de cette présentation, tout ce qu’ils pourraient également retrouver dans les feuillets qu’elle avait disposé plus tôt, avant la réunion. « Personne n’ignore les tragiques événements qui se sont déroulés à Sanctuary. Personne n’ignore également l’ombre que cela projette sur Hyperion et ses activités. A ce titre, Monsieur Le Juste vous avez eu la brillante idée d’offrir à Pandore une nouvelle preuve de votre engagement et de celui d’Hyperion envers la population. Monsieur Perkins a donc travaillé sur ce projet et aujourd’hui, c’est un hôpital visionnaire qu’il va vous présenter. Une construction … non … Une création à la hauteur de tous les espoirs que vous nourrissez pour cette planète et ses habitants. Après sa présentation Monsieur Perkins répondra à toutes les questions qui n’y auraient pas trouvé leur réponse. Bonne présentation et bonne réunion. » La brune adressa un sourire à chaque participant avant de lisser sa jupe pour s’asseoir et récupérer de quoi prendre des notes, son enregistreur ECHO fourni par l’entreprise.
Jeu 7 Mai - 9:03
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Tu as toujours trouvé des plus intéressants d’observer les rapports de travail entre les gens. Toi-même t’étais de nombreuses fois, interrogée sur les rapports que tu entretenais avec ses équipes lorsque tu dirigeais les équipes de chimistes sous la houlette de Flick Rosenbaum. Tu as toujours tenté de séparer ce qui était de l’ordre du professionnel lié aux compétences et tout le côté personnel qui ne devrait pas y interférer. Ça s’était pour la théorie et ce que ton esprit cartésien de scientifique te demandait de mettre en application. Tu as très vite compris que les aspects relationnels viennent toujours mettre leur grain de sel et tu n’as jamais nié que dans l’affaire de ton ex _ ça remonte hein ? _ une part de toi se rebellait contre son retour dans ta vie.

Avec Ray, tout avait été tout de suite compliqué. Depuis le premier jour et sa méfiance envers ton œil jusqu’à la séduction mutuelle qui vous avait rapprocher… J’ai eu un peu peur pour toi lorsque je t’ai vue tomber dans ses bras. Et puis j’ai vu que j’avais eu tort de te sous-estimer. Décidément tu es plus forte et avisée que moi. Bien sûr j’ai bien vu que parfois les choses t’échappaient et j’ai connu tes moments de doute, mais tu as géré comme tu disais. Votre tandem professionnel est remarquable dans la durée et je suis sans doute de parti pris, mais c’est grâce à toi. Je me demande toujours si tu supportes de rester ainsi dans l’ombre. Apparemment oui…

Et ces deux autres en face, qu’est-ce que tu en penses ? Tu ne les as jamais vraiment vus ensemble et à la même tâche mais déjà tu les observes les scrutes. Tu as pris ta place favorite, celle légèrement décalée qui te permet à la fois de rester à portée de main et de voix de Ray et de te faire oublier. Ainsi les documents peuvent glisser de toi vers ton patron et le laisser dans la lumière. Comme à ton habitude et presque simultanément avec ton homologue tu as sorti ton enregistreur mais tu as aussi ton cahier de prise de note dont tu as partagé la première page orientée en paysage, trois colonnes affublées chacune d’une initiale : R, J, L. Il y a tant de choses que la bande sonore ne révèle pas et qui peuvent être essentielles à retenir !

Déjà tu t’es interrogée sur cette complicité bizarre entre ces représentant du pool architecture. Leur numéro a l’air bien rodé et pourtant des interactions restent inexpliquées. Ton crayon dessine une double flèche entre leurs deux colonnes que tu surmontes d’un point d’interrogation appliqué. Les “hostilités” n’ont pas encore véritablement débuté alors tu as le temps de prendre toutes les notes que tu veux. En tout cas une chose qui saute aux yeux, mais c’est de notoriété, c’est la haute estime de lui que semble avoir le jeune architecte. A voir si cela est mérité. Tu as autre chose à faire que de te formaliser du peu de cas dont il fait de votre brève rencontre dans le couloir. Tu connais ta place et tu sais que cela fait partie du jeu, par contre, il a beau faire partie de la même firme, ou bien parce qu’il fait partie de la même firme l’excellence est attendue de lui…

Tu ne sais pas pourquoi mais une certaine animosité à ton égard transpire de la vedette du jour. Tu as beau fouiller dans tes souvenirs, tu ne te rappelles pas l’avoir froissé ni être à l'origine d’une quelconque déconvenue. Le bellâtre a beau être imbu de sa personne il n’en est sûrement pas à une bassesse près. L’entré en matière frise la flagornerie. Tu jettes un œil à ton patron pour tenter de savoir ce qu’il en pense. Mais comme à l’ordinaire, il reste trop maître de ses expressions pour pouvoir les interpréter. Il reste imperméable même à ta sagacité. Impassible, tu notes dans la colonne J, “lèche-botte”. Tu n’as même pas besoin de baisser les yeux pour le faire. Si la mine de Ray est avenante, tu décèles la menace latente que ses propos contiennent. L’architecte peut bien faire attendre Le Juste, mais seulement si l’attente en vaut la chandelle. Tu souris intérieurement alors que ton expression attentive ne révèle rien de ce que tu penses. De toute façon, personne ne cherche à le savoir. Souvent tu te demandes jusqu’à quel point on a oublié que tu es un esprit scientifique brillant et que tu pourrais en remontrer à ce prétentieux qui vous accueille aujourd’hui.

Tu regardes l’assistante de l’architecte. Tu as tout fait pour ne pas la mettre en porte-à-faux et pourtant tu n’es pas bien sûre que sa façon de faire soit la plus à même de faire oublier sa bévue. Enfin, ce n’est plus ton problème. A elle d’assumer ce qu’elle fait et comment elle le fait. Tu interceptes le regard de son patron sur elle. La réputation de ce mâle ne semble pas usurpée et tu te demandes à quel point la jeune femme est consciente de ce regard… Comment le qualifierais-tu ?

*Regard lubrique teinté de concupiscence. *


Tu as pourtant du mal à imaginer que cette fille ait cédé aux avances de l’architecte, quoique tu puisses évidemment te tromper. Ce n’est qu’une question de personnes et si cela n’empiète pas sur leur travail que trouver à redire ? D’ailleurs de ton côté tu n’as pas réussi à toujours séparer le personnel du professionnel. Tu te souviens des hiatus qui t’ont parfois blessée, avant que tu ne prennes la mesure des remparts qu’il fallait ériger et les compartiments que tu as dû bâtir dans ta vie.

De son côté, Ray ne semble pas avoir réalisé que la jeune femme lui adressait la parole. Cela valait sans doute mieux pour elle. Non qu’il n’aurait pas pu apprécier l’attention mais plutôt que ne pas être remarquée dans la fonction que vous occupez toutes les deux étaient souvent la meilleure façon de ne pas subir de reproche, aucun compliment non plus mais les deux pontes en présence ce jour ne sont pas très prolixes en la matière. Leur silence, en tout cas celui de Le Juste, vaut presque un compliment.

Tu ne sais pas trop pourquoi, peut-être parce que tu te sens solidaire d’elle dans son face à face avec son odieux patron tu adresses un petit sourire à Miss Vane lorsqu’elle remplit la tasse de ton patron. Au moins ce dernier pourra sentir que ses hôtes ont le souci de respecter ses petites manies.

Pourtant tu n’es pas au bout de tes surprises. Comment comprendre la consigne donnée à son assistante par celui qui ne semblait être qu’un égo entouré d’une zone érogène ? Difficile de savoir si c’est une mise en valeur de la jeune femme ou si c’est une chausse-trappe qu’il glisse sous ses pas. Tes yeux vont de l’un à l’autre afin d’avoir le fin mot de l’histoire. Cela ne tarde pas à te sauter aux yeux. Chacun dans son rôle tout est organisé pour faire briller le talent de l’architecte. Au passage, son assistante finit de flatter le PDG d’Hypérion. L’introduction est pourtant précise et contextualisée et lorsqu’elle se tait le roi Jared peut faire son entrée en scène. Dans un meeting on se serait attendu à un tonnerre d’applaudissement pour la star, sa majesté Jared Perkins ! Le seul risque qu’ils prennent est de faire de l’ombre à Ray Le Juste. Jared Perkins n’a pas intérêt à se louper. En face de l’écran, ton patron a reposé sa tasse. Bien calé dans sa chaise-fauteuil, les mains croisées sur son ventre, il ne dit mot et attend la suite. Le silence en dit long sur les attentes qui pèsent sur le projet de l’architecte.

Pour toi, c’est le moment d’ouvrir calmement et en silence, le dossier que tu as compilé sur les bases des premières informations que l’architecte a fait parvenir à Ray, le tout en sus de ce que l’assistante leur a préparé. Tu sais bien que ton patron ne jettera pas un œil à ce dernier dossier et que c'est à toi de suivre les feuillets en même temps que l’exposé se déroulera. C’est un exercice auquel tu es rompue et aucune pression de pèse sur tes épaules. Au moins, de ce côté, tu sais que les rôles entre vous deux sont bien partagés. Vous n'avez même pas eu besoin de vous concerter du regard. Tu as juste un peu raidi ton attitude, histoire de montrer que tu es on ne peut plus attentive
Ven 8 Mai - 21:43
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Aaron D. Jenkins
Age : 34 ans
Miscellaneous : "Parrain" de la famille Jenkins, fratrie influente de Palm-Spring Revival qui contrôle les allées et venues de crédits dans la région. Aaron possède une grosse partie des hôtels, casinos et autre commerces de la station balnéaire. A subi des expériences visant à le rendre plus fort et résistant, n'a obtenu des "opérations" qu'un déboulement de la personnalité sur lequel il n'a aucun contrôle. A récemment acquis l'entreprise Deana'S Dust de Fyrestone dont il a laissé la gérance à Drake Anderson.

Réfléchis, posé, sensé de nature, il est tout l'inverse lorsque son "double" - Dorian - prend l'ascendant sur lui.
Localisation : Palm Spring Revival
Date d'inscription : 05/12/2019
Civilians | Administratrice
Aaron D. Jenkins
Dire qu'il ne l'attendait pas au tournant aurait été faux, parce que même si ce n'était pas un obstacle, tendu par ses soins pour la voir s'y prendre les pieds, mais davantage une fleur pour la remercier de l'aide inattendue durant le dernier gala en date, Jared joignit les mains, coudes déposés sur la table ovale entre eux, puis l'observa. Si elle avait étudié le dossier ce serait donc parfait, si elle ne l'avait pas fait – chose dont il doutait néanmoins – elle passerait pour une incapable devant le PDG et ça … Ce serait aussi jouissif pour ce qu'il estimait faire d'elle mais bien moins amusant pour l'image impeccable qu'il travaillait, chaque jour depuis son entrée dans les locaux de Hyperion, et qu'il servait à ses collègues, sous-fifres mais davantage à ce grand homme auquel il faisait aveuglément confiance depuis des années. Silencieux, ses yeux glissèrent de son assistante à celle de Ray dont la bille s'agitait sur la page encore immaculée du carnet de notes, et enfin à Le Juste qui sondait les traits parfaits de la brunette. Juste cela fit poindre une poussée de fierté dans le thorax de l'architecte. Même s'il ne l'avait pas engagée pour son physique, il lui semblait que ce dernier ne trahissait rien de l'image parfaite qu'il désirait offrir au pôle architecture, il suffisait pour ça de voir le léger sourire à la commissure du patron lorsque Lennie s'exprimait, fluide et directe, face à lui qui, peut-être et pour l'instant, se fichait du discours mais bien moins de la beauté de cette fille que lui même, malgré sa froideur et ses attitudes de connard imbus de lui même, n'ignorait pas et encore moins depuis l'instant où il l'avait vue dans cette robe de taffetas beige et noir. Une esquisse légère étira le coin de ses lèvres sur l'une desquelles il passa doucement l'index avant de revenir à l'instant T et à la parole que lui cédait la jeune femme.

Bien, le trentenaire se racla la gorge, paupières savamment plissée à l'attention de la blonde au teint laiteux qui, muette, rapportait quelques petites chose sur la page devant elle. Elle avait déposé l'enregistreur sur la table, alors cette manie de griffonner l'invita à songer davantage. Peut-être transposait-elle, à l'écrit, ce qui ne se verrait pas sur une bande ; les tics, les regards, les manies … Il devait être plus prudent alors même si, de toute évidence et avec un ego tel que le sien, Jared savait être parfaitement à sa place, parfait jusqu'au moindre détail, pensé et élaboré, pour cette réunion. Remerciant Vane d'un simple mouvement de menton, il se se redressa, debout devant la table, pris soin de refermer le bouton central de sa veste, puis ouvrit la bouche.


- Une création effectivement, Reprit-il avant de s'approcher de l'écran.

Jared s'empara de la télécommande qui contrôlait le défilé des images pour aller directement au cliché, pour le moment virtuel, de ce qu'il avait pensé, là aussi avec précision, depuis les jours séparant la dernière réunion de l'actuelle. Immeuble élégant, novateur, verdure abondante que les spectateurs devaient imaginer artificielle comme celle de la place de Sanctuary. Verrières immenses, armatures réfléchissantes, de quoi en mettre plein la vue.

- j'ai pensé plus largement, plus gigantesque pour ainsi dire, en apparence on pourrait imaginer une œuvre d'art, un musée ou centre de loisirs, tout comme il serait louable de croire que les quelques arbres ici et là ne seront bien évidement que des projecteurs mais …. détrompez vous. Laissant planer le suspens, il esquissa un sourire de son cru et transperça du regard les yeux clairs de l'assistante adverse. Elle l'attendait sans doute au tournant, tout comme Ray même s'il n'en montrait rien, et ce qu'il allait exposer prouverait somme toute qu'il n'était pas qu'un bellâtre au doigté subtile en ce qui concernait l'esquisse de plan et l'élaboration de bâtiments tous plus magnifiques les uns que les autres. Allez y, qu'a-t-il de plus que les autres ? Ses yeux d'encre revinrent à ceux du boss. Une source d'oxygène naturelle. Là le PDG fronça les sourcils puis déboutonna la pression de sa veste avant de déposer les mains sur la table. Intrigué sans doute ? Bien, il avait son attention, une bonne chose que cela. Perkins appuya sur la commande et le cliché passa du bâtiment dans sa globalité à un plan plus rapproché des végétaux. C'est ambitieux certes, mais j'imaginais qu'éviter les projecteurs de végétaux artificiels serait une très bonne chose, certes la verdure n'est pas monnaie courante sur notre belle planète mais, avec un peu de main d'oeuvre et de soins quotidiens, de véritables arbres s'élèveraient autour de cette somptueuse bâtisse et fourniraient une source inépuisable d'oxygène aux locaux. A nouveau il fit une pause. Création d'emplois en plus d'érigé un bâtiment de soins novateurs, d'une pierre deux coups pour redonner de dorure fine et pure à l'entreprise. Et avant qu'on ne lui coupe l'herbe sous le pied en évoquant le fait qu'il faudrait sans doute des années avant que la clinique puisse puiser dans cette source naturelle, Jared lissa ses lèvres de la pointe de la langue avant d'offrir un sourire à son assistante qui, malgré ce qu'il voulait faire d'elle, l'avait savamment mis en valeur ce jour. Je me suis entretenu avec mes collègues scientifiques, ils estiment possible de créer ces végétaux en quelques semaines à peine, de les faire parvenir à maturité pour ensuite les planter et ainsi obtenir directement cette ressource, pas d'attente, pas de perte, uniquement des gains et une remontée fulgurante dans l'estime des Pandoriens. Et ce n'était là que le gros du sujet, il n'avait pas encore montré l'intérieur de la bâtisse.

Mar 19 Mai - 10:55
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Hannah Gallagher
Age : 28 ans
Miscellaneous : Chercheuse chez Hyperion, elle applique son savoir et sa curiosité à l'étude des effets de l'éridium sur le cerveau • D'un naturel froid, hautain, elle n'accorde en réalité pas grand intérêt à ses semblables, elle ne les déteste pas, elle ne les adore pas • Toujours polie, ne vous étonnez pas de la voir avec un sourire discret, Hannah est un brin moqueuse
Localisation : Opportunity
Date d'inscription : 30/11/2019
Hyperion | Fondatrice
Hannah Gallagher
Les regards insistants, appuyés, noyés de sous-entendus et surtout trahissant ce désir de la voir échouer – du moins le pensait-elle – Lennie n’y prêta pas plus attention, concentrée sur son travail. Et sa mission était claire pour l’heure, être aussi parfaite que se pensait l’être son supérieur, préparer le terrain pour que Perkins puisse briller. Mais elle avait une autre mission, qu’elle s’était donnée celle-ci, séduire Ray autrement qu’avec son joli minois et son sourire. Il n’était pas différent des autres, des autres hommes, des autres hauts gradés d’Hyperion. Il avait un égo surdimensionné, des rêves de grandeur et un besoin d’être mis en avant, mis en lumière. Qui pouvait dire ce qu’il penserait de la façon dont elle jouait ce rôle pour Jared ? Qui savait dire si un jour, il ne viendrait pas la chercher elle pour remplacer la blonde à ses côtés ? Ce serait l’aboutissement de mois de travail, d’années sans doute d’ici là, mais Lennie était prête à sacrifier du temps si cela lui permettait de découvrir la vérité sur sa mère et de révéler à l’univers tout entier les mauvaises intentions de la firme.

Et finalement, le Perkins Show démarra. Lennie ne l’écouta que d’une oreille, elle connaissait déjà tout de son plan génial pour redorer l’image de la corporation. Un hôpital, parfaitement intégré dans son environnement, une oasis de verdure sur une planète en perdition, aride, morte en son cœur. Son projet était ambitieux, idéaliste, et si le premier était normal, le second était plutôt inhabituel pour le Jared Perkins qu’elle connaissait. Le regard de Lennie glissa de la présentation à son boss, parfaitement passionné par son sujet, totalement le genre à s’écouter parler et se trouver grandiose. Ses billes brunes se posèrent finalement sur Le Juste.

Silencieux, le grand ponte d’Hyperion plissa les yeux, observant les diapositives qui défilaient encore pour présenter l’extérieur. « Donc, si je vous suis bien Jared, ce projet ne fera pas que redorer notre image … ébréchée par les récents événements mais il pourra en prime nous doter d’une nouvelle … comment le formuler … prise ? Sur les locaux ? » Tout juste Auguste. C’était moche, c’était un coup bas mais ce projet avait tout pour que la firme se positionne comme sauveuse de la planète. Lennie rumina sa colère, se contentant de noter la question pour être certaine de la retranscrire dans son compte-rendu.

« Et cette végétation naturelle ne va nous mettre dans de mauvais draps ? Personne n’a envie de revivre le scandale de Wildlife Exploration Preserve … » Vane balaya la zone du regard, Jared avait-il prévu ces questions ? Pour lui laisser une fraction de seconde pour répondre, au cas où, Lennie reposa son regard sur Ray et esquissa un sourire. « Monsieur Le Juste, souhaitez-vous un peu plus de thé ? Ou bien quelque chose à grignoter ? » Elle parla à voix basse évidemment, pour ne pas voler la vedette à son boss, même si l’envie de lui voler la vedette en hurlant que ce projet était de la manipulation et qu’il finirait par causer la perte de toute une population était présente.
Dim 24 Mai - 15:41
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Si Jared Perkins est arrivé au sommet parmi les architectes, ce n’est pas simplement à cause de son bagou et de son physique avantageux. Tu le sais mais ce n’est pas non plus à cause de sa modestie et sa gentillesse. Tu te demandes s’il a toujours été aussi imbu de lui-même ou si c’est la réussite qui l’a rendu ainsi. Même lorsqu’il pousse quelqu’un sur le devant de la scène c’est pour mieux se mettre en valeur, ou si tu dois en juger par son regard sur son assistante pour profiter d’une vue imprenable sur ce qu’il devait bien considérer comme à sa disposition. Au fil des minutes, tu ne peux t’empêcher d’admirer Lennie Vane ne serait-ce que pour sa constance à supporter son patron.

Evidemment, ton homologue peut se poser les mêmes questions à ton sujet et soudain cette pensée te propose un miroir à la relation que tu entretiens avec Ray Le Juste. Il y aurait certes beaucoup à dire, mais justement, il te semble qu’il n’y a que très peu de non-dits entre vous. Tous les deux vous connaissez les règles de votre relation depuis le premier jour. Les circonstances du début de votre collaboration étaient suffisamment particulières pour que certes Ray te mette les termes de ce contrat en main avec clarté et sans beaucoup de ménagement, mais qu’en contrepartie, tu puisses faire valoir qui tu étais, ce que tu voulais et pourquoi tu acceptais le poste. Lorsque votre duo s’était transformé en couple, chacun avait posé ses prérogatives et même si des tiraillements avaient ici et là bousculé votre relation, les choses étaient restées claires. Tout ce que tu acceptes tu le fais sciemment. Etait-ce la même chose pour le duo de l’autre côté de la grande table de réunion ? Tu n’en est pas certaine, ou en tout cas, les mobiles de l’un n’était pas connu forcément de l’autre. En particulier, tu te demandes si Miss Vane a conscience du regard concupiscent de son patron sur elle. Si oui, elle a une bonne dose de self-control de patience et peut être aussi d’opportunisme. Connaître l’impact que l’on a sur l’autre est aussi une forme de pouvoir, ce qui posait une question supplémentaire.

*Quels sont les buts ultimes de Miss Vane ? *

Ton crayon traduisit simultanément la question sur le papier, évidemment pas aussi clairement. Tu ne sais jamais quels yeux pouvaient se poser sur tes notes. La question en tout cas méritait d’être posée. La réponse ne te concernait peut-être pas mais peut être que si. Au bal des rivalités et des alliances, ce genre d’information pourrait être précieux. Le regard de ton patron en direction de ton homologue ne ta pas non plus échappée. Dire que cela ne te fait rien est sans doute exagéré mais tu as acquis au fil des ans la tranquillité d’esprit des femmes qui savent qu’elles sont le phare vers lequel l’homme revient toujours même lorsqu’ils ont besoin de naviguer vers d’autres fjords. Cela fait bien longtemps que tu sais que Ray est capable de ce que tu considères comme du cabotage qui le ramène toujours à son port d’attache. Et puis, les ans t’ont fait la fleur de ne pas te faner complètement et toi même es capable d'admirer la beauté fraîche des jeunes femmes qui croisent votre chemin. A la limite, tu serais curieuse de voir ce qu’engendrerait un passage à l’acte entre ton patron et la jeune femme. Cela en dirait sans doute beaucoup sur cette dernière mais également sur son patron. Entre appât, vitrine, et proie, laquelle de ses fonction Jared faisait-il passer en premier chez elle ?

*Jared Perkins ne choisit pas ses assistantes au hasard. *

En tout cas après que l’assistante se soit fort bien sortie de sa prestation, c’était au tour de la star de la réunion d’entrer en scène. Tu es on ne peut plus curieuse de l’entendre vanter son projet car tu ne doutes pas que qu’il s’agira d’un moment d’autosatisfaction auquel tu vas assister. Va-t-il y mêler une dose de flagornerie à l’égard de ton patron, Cela aussi tu es curieuse de l’observer.

Ton regard croise brièvement celui de l’architecte qui remonte de ton carnet et un sourire délicat se dessine à peine sur tes lèvres. Le fameux sourire Stéfania Sanders. Celui dont on ne sait quelle composante est la plus importante. Un peu comme un parfum dont la note de tête ressemblerait au défi que tu te plais à relever depuis toute petite mais qui semble si vite disparaître pour la bienveillance qui te caractérise malgré ce que l’on dit de la dame de glace. La note de cœur déploie l’attention et la méticulosité dont tu es capable, le travail en est l’axe avec l’assurance qu’il te donne sur la maîtrise de ton environnement où que tu te trouves. En dernier lieu, tes notes de fond donnent sans doute tout le mystère à ce sourire car il est le reflet de ton histoire que tout compte fait peu de gens connaissent hormis les grandes étapes. Ray rayonne trop fort et tu es noyée dans sa lumière et cela te convient parfaitement. Reconnaissance et nostalgie se marient à quelque chose de plus implacable qui t’a donné ta réputation.

Ce fugace sourire laisse place immédiatement la place à la concentration que le discours qui commence exige. Tu espères que le spectacle sera à la hauteur de la prétention de l’artiste et que tu ne vas pas avoir la sensation de relire une Enième fois le dossier qui vous a été confié avant la réunion. Au pire tu pourrais te concentrer sur le langage corporel de l'orateur, mais il faudrait aussi que tu gères l’impatience de ton patron. Contrairement à ce que les mauvaises langues pensent tu ne la dirige pas systématiquement en direction de celui qui l’a motivée. Enfin, cela dépend de ton point de vue sur cette personne et le fond qu’il a voulu développer. Tu ne demandes qu’à être agréablement surprise par l’architecte égocentrique ; qu'il prouve que sa réputation n’est pas usurpée et elle sera toute prête à voler à son secours si besoin. Il ne s’attend sûrement pas à cela.

*Il pourrait même commettre un contresens et sentir une attaque. *

Superlatifs redondants ! Les premiers mots qui viennent ponctuer le début de l'intervention en disent long sur son côté attendu. Les élévations 3D étaient déjà dans le dossier. Heureusement sinon Son patron ne se serait même pas déplacé. On reconnaissait bien la pâte mégalomane de Jared Perkins. Ce n’était pas là-dessus qu’on attendait le meilleur, chacun savait qu’il allait le donner, mais plutôt sur l’adaptation du complexe. Tout cela pour en arriver à un ersatz d’embryon de terraformation ! Sans doute exagéré dans l’effet attendu, chacun connaissait les vertus de la végétation et personne ne mettait en doute que pour l’environnement de n’importe quel aménagement architectural. La faire intervenir était une bonne chose, mais le sol et le climat de Pandore en limitait grandement les possibilités. Et donc, si la végétation artificielle avait été développée sur la planète ce n’était pas pour rien. Entretenir une végétation “naturelle” élevée en permaculture dans les serres relevait encore de la gageure et était liée à énormément de travail et de ressources.  Si cela réussissait cela méritait le cinéma dont son assistance était destinataire, sinon… Elle ne pouvait s’empêcher d’être sceptique quant-au ratio investissement-efficacité. Tu notes ces deux mots sur ton calepin. Ce n’était pas comme si les locaux, comme l’architecte se plaisait à dire avec la condescendance qui le caractérisait, habitaient dans une des parties les plus déshéritées de la planète. Mais soit. Cela ferait des articles intéressants et édifiant sur la capacité d’Hypérion à repousser les limites de ce qui était possible sur la planète. Après, ils étaient là pour entendre parler d’un hôpital et non de serres sophistiquées.

Tu t’imagines quelques années en arrière recevant le regard de défi l’architecte. Tu aurais eu toutes les peines du monde à ne pas éclater de rire. A moins qu’il n’ait eu sur toi l’effet escompté ?

*Difficile de savoir. L’expérience est un filtre difficilement contournable*

Oui peut être que sur les assistantes sans expérience, ce regard aurait eu de l’effet, mais ton visage reste de marbre et attentif à la suite des révélations qui vous attendent, en tout cas tu l’espères. De son côté, Ray sembla partager ton avis. Ce bouton qu’il défait et ses mains qu’il pose sur la table trahissent qu’il ressent comme un manque. Jared Perkins a de la chance de faire partie des chouchous du mode de Le Juste. C’est sans doute ce qui lui vaut le silence du patron.

*Erreur stratégique ? Aurait mieux fait de garder cela pour la fin ? Cerise sur le gâteau ? *

Tu t’interroges sur la nature de l’ambition évoquée par Jared Perkins. N’était-elle pas simplement de nature à flatter l’égo de l’architecte ? Il suffirait de si peu de chose pour que cette splendide végétation doublée d’une prouesse technique se transformes en végétation desséchée ! Tu ne peux t’empêcher de faire le lien avec un cuisant échec et tu notes sur ton carnet “Wildlife Exploration Preserve !!!” Après, tu es bien placée pour savoir que c’est réalisable, mais ce qui motive votre présence ici était la création d’un hôpital et tu imagines bien l’impatience grandissante de Ray à tes côtés. Inutiles de la regarder plus. Tu préfères te concentrer sur le duo qui vous fait face.

Lorsque tes yeux se posent sur Lennie Vane tu as l’impression de voir ton double en brune. Cette fille est motivée c’est clair et ne laisse rien passer non plus. Sa concentration est évidente. Autant son patron t’est antipathique, autant tu ressens une profonde estime pour elle. Mais c’est la réaction de Ray qui te préoccupe le plus. Cette histoire de prise sur les locaux, tu détestes ça. D'abord parce que des locaux tu en fais partie même si tu sais évoluer dans les hautes sphères de la société d’Opportunity et puis, un hôpital est un service à la population et non un moyen de se l’attacher. C’est le genre de divergence qui leur vaut parfois des tensions en privé. Souvent elle son close par l’affirmation qu’Hyperion est une firme privée et que les affaires sont les affaires même si le vocabulaire stratégique commercial, politique et guerrier se rejoignent. Tu n’aimes pas l’entendre dans la bouche de ton patron. C’est bon pour les Jared Perkins de ne pas montrer plus de considération que cela pour les gens. Ray vaut mieux que cela et le peuple aussi. Elle devra lui toucher deux mots même si elle sait que ce genre de “finasserie” n’est pas du goût de son patron. Pour lui, “le vocabulaire n’est pas important, seuls les actes parlent”.

Tu baisses les yeux pour écrire lentement ces deux mots qui accolés sonnent si durement : prise-locaux.
Mais la suite de l'intervention du grand patron d’Hypérion lui remet en tête qu’ils sont connectés sur beaucoup d’autres sujets à moins qu’il n’ait saisi ce qu’elle avait noté sur son calepin. Le regard de ton homologue en dit long sur la portée de cette remarque. Si le doute s’est insinué en elle, que va répondre l’architecte ?

*Lennie Vane. Grande professionnelle. *

Sa façon de combler les vides avec une habile proposition est très bien vue mais tu aimerais bien que l’architecte réponde et donne les assurances nécessaires. D’une anodine inclinaison du buste en direction du fauteuil directorial, tu fais alors glisser lentement ta note sur le ratio efficacité investissement devant Ray Le Juste, histoire de faire passer au second plan la proposition diversion de ta consœur au second plan. La réunion vient de commencer et aucun temps mort n’est encore utile et puis l'architecte était tellement sûr de lui qu’il doit bien avoir de quoi battre en brèche ces inquiétudes… La note s’arrête quelque millimètre à côté de la main du PDG qui ne jette même pas un regard. Pourtant tu sais qu’il a parfaitement eu le temps de la lire et de la prendre en compte au cas où il la jugerait utile. Lorsque tu redresse ton buste vers ton dossier de chaise, tu retires par le même occasion le fragment de tes notes qui reprennent sans bruit sa place.

Ray tourne la tête de quelques degrés interrogatifs au même titre que le haussement de ses sourcils épais qui accentuent son autorité. Visiblement il attend une réponse. Tu sais que si elle n’est pas satisfaisante, cette partie du projet sera remisée aux oubliettes.
Mer 27 Mai - 13:33
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Aaron D. Jenkins
Age : 34 ans
Miscellaneous : "Parrain" de la famille Jenkins, fratrie influente de Palm-Spring Revival qui contrôle les allées et venues de crédits dans la région. Aaron possède une grosse partie des hôtels, casinos et autre commerces de la station balnéaire. A subi des expériences visant à le rendre plus fort et résistant, n'a obtenu des "opérations" qu'un déboulement de la personnalité sur lequel il n'a aucun contrôle. A récemment acquis l'entreprise Deana'S Dust de Fyrestone dont il a laissé la gérance à Drake Anderson.

Réfléchis, posé, sensé de nature, il est tout l'inverse lorsque son "double" - Dorian - prend l'ascendant sur lui.
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Aaron D. Jenkins
Il était sûr de lui, l'ego gonflé jusque dans la moindre des fibres qui le constituaient, une assurance maladive qu'il ne laisserait jamais se perdre pour ne jamais sombrer dans les méandres qui, malgré tout, l'avaient façonné tel qu'il était là, face à eux, face à lui qu'il estimait sans doute davantage que son propre père dont il n'avait plus la moindre nouvelle depuis des années. Jared avait creusé cet empire qu'il maîtrisait d'une main de fer, qu'il désirait parfait dans le moindre détail au point que ses nuits s'écourtaient de plus en plus, au point de plancher durant des heures, des jours, des semaines, sur les quelques projets envisagés par LeJuste. Ce dernier ne pouvait être déçu du travail de l'architecte qu'il avait propulsé à la tête du pôle du même nom, il n'en avait jamais été cas alors pourquoi les choses seraient différentes aujourd'hui ?

Droit comme un I, ses yeux d'encre se greffèrent un instant à ceux tout aussi clairs de l'assistante de direction qu'il vit sourire. Elle, il ne la cernait pas vraiment et ne l'avait jamais réellement cernée, mais ce n'était pas important. Si elle avait bossé pour lui, il était certain qu'elle n'aurait pas été la même. Quant à Vane, vers les yeux de laquelle se redressèrent enfin les siens, il l'estimait d'une manière bien peu glorieuse même si, depuis le galas, les choses semblaient plus simples et évidentes à son contact. Enfin, la voix de Ray le ramena sur terre et à son faciès.

- Exactement, voyez vous Ray, je ne vois pas notre société comme une simple entreprise ou cage dorée où il fait bon se trouver. Perkins revint vers la chaise qu'occupait Vane et déposa les mains au sommet de du dossier de celle-ci. Nous valons plus que ça, nous devons être les précurseurs, les innovateurs, pas que je trouve que les affiches ou statues à votre effigie ne soient pas de bon goût bien au contraire mais, pencher vers cette voie qu'est celle de l’innovation, cela nous donnera plus de poids dans le cœur des Pandoriens. Jusqu'ici beaucoup n'entrevoyaient la firme que comme un ramassis de soldats aux mœurs douteuses et, pour les plus fidèles, ils les voyaient eux comme un moyen de ne pas subir les divers attaques et, pourtant, sauver la place de Sanctuary avait été un échec cuisant semblait-il. Des civils avaient mieux joué le rôle que leurs propres soldats pris en grippe par ce qui ne devait être qu'une poignée de parasites prêts à rejoindre les rangs stupides de la rébellion. En y songeant, le trentenaire serra davantage le dossier entre ses doigts tandis que Ray reprenait et que son assistante griffonnait quelques mots pour les lui glisser. Perkins manqua presque de suivre les propos du ponte de la société, les yeux plissés sur ce scriboullis de Sanders dont il croisa le regard comme pour l'inviter à rapidement revenir à sa place. Ce fut sans doute ça qui le déstabilisa une seconde, assez pour que Lennie reprenne le flambeaux, sans qu'il s'y soit attendu, et lui permette de réorganiser les paroles de Ray dans le creux de son crâne afin d'y répondre au mieux. Uhm, comme je l'ai précisé outre créer un bâtiment, nous pouvons envisager des postes à pourvoir pour gérer la végétation et uniquement cela.

Ayant répondu, il fronça les sourcils puis dévisagea la blonde de nouveau là où elle devait être. Malgré tout, ses yeux glissèrent sur la table, devant celle derrière qui il se trouvait, celle à qui, même s'il ne lui soufflerait pas, son pouce frôla l'épaule une simple seconde afin de la remercier de l'intervention. Ce n'était pas dans ses habitudes et il en fut surpris lui même avant de relâcher la chaise et de revenir près de l'écran afin de faire défiler les clichés. L'intérieur donc, toujours plus grandiose que ce qu'il avait déjà proposé, lumineux, spacieux, dernière technologie, de quoi donner au peuple ce à quoi avait droit leur propre élite, à une différence près, c'était que les soins seraient payants ça, il n'avait pas à en faire état.

- Uhm …. le design est agréable, ce n'est pas déprimant, un bon point que ça Perkins, j'aime assez la lumière qui se reflète un peu partout. L'architecte en sourit, espérant au plus profond de lui que LeJuste, secondé par son golden de pacotille, ne trouve pas judicieux de creuser davantage pour le mettre en boule ou le déstabiliser de nouveau sous les conseils de cette harpie de malheur. Structure en titane, charpente également, les panneaux intérieurs seront en fibre de carbone, la pointe. Et là, comme s'il la mettait en garde, ses yeux percèrent ceux de l'assistante blonde de son patron. Je ne fais pas dans le demi mesure, et vous savez parfaitement que les quelques petits détails, qui vous semblerez trop peu travaillés, seront ajustés, Ray.  

Ses mots s'adressaient certes à lui mais ils étaient là pour que cette assistante sache qui il était et ce que son boss savait de lui. Un sourire particulièrement froid étira ses lèvres tandis qu'il reprenait place au flanc de Lennie. Elle, au moins et malgré les quelques couacs de leur première réunion, savait se tenir et porter en grâce l'homme qu'elle devait faire briller.

Mer 27 Mai - 21:29
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Hannah Gallagher
Age : 28 ans
Miscellaneous : Chercheuse chez Hyperion, elle applique son savoir et sa curiosité à l'étude des effets de l'éridium sur le cerveau • D'un naturel froid, hautain, elle n'accorde en réalité pas grand intérêt à ses semblables, elle ne les déteste pas, elle ne les adore pas • Toujours polie, ne vous étonnez pas de la voir avec un sourire discret, Hannah est un brin moqueuse
Localisation : Opportunity
Date d'inscription : 30/11/2019
Hyperion | Fondatrice
Hannah Gallagher
Nul doute permis sur le fait qu’ils avaient l’un et l’autre parfaitement préparé cette présentation, cette réunion même. Lennie connaissait bien moins ses orateurs que Jared ne les connaissait, mais la brune avait fait son possible pour tout anticiper. C’était une grande partie de son travail également, elle n’était pas uniquement là pour dresser des comptes-rendus, prendre des rendez-vous et répondre au téléphone.  Elle était également là pour assister son chef, aussi imbuvable soit-il la plupart du temps. Elle était là pour soutenir les allusions et les regards, les endurer et finalement les laisser filer sans la moindre écorchure à son propre orgueil. Parce que de l’orgueil, elle n’était pas en manque.

Et pour l’heure, elle estimait s’en sortir avec brio lors de cette réunion. Difficile de dire si Perkins aurait le même ressenti qu’à sa prestation à lui, Ray Le Juste n’évitait pas les questions qui fâchaient, ces questions que la brune rêvait d’entendre, et plus encore, ce qu’elles soulevaient comme autres questions. Mais les réponses viendraient plus tard, ces précieuses réponses. Lennie resta silencieuse, laissant Jared entamer sa réponse au grand ponte de la corporation, là, dans son dos. Sa voix auréolait sa présence, l’idée lui effleura l’esprit de faire une imitation moqueuse de son boss face à tout ce beau monde sans que celui-ci ne la voie. La tête que feraient L’Injuste et son rottweiler … Le regard pétillant, elle mordilla sa lèvre un instant pour tempérer l’envie de rire avant de définitivement la perdre aux dernières questions et aux échanges entre Sanders et son chef.

Ces deux-là étaient indubitablement liés, habitués à travailler ensemble. C’était même étonnant de voir Ray, cet homme si égoïste, autant à l’écoute d’une personne qui n’était pas lui-même. Peut-être qu’un jour Perkins sera plus un connard donc ? Un connard qu’elle était là pour aider, pour l’instant, alors elle usa de son sourire, de son rôle pour lui offrir de précieuses secondes de réflexion face à ces questions et ces agissements. Le brun reprit, ajoutant quelques détails qui semblaient évidents mais qui ne l’étaient peut-être pas pour le vieux sénile. Pari gagné, pour l’instant. Elle aurait pu croire le rêver mais Lennie commençait à connaître et comprendre Jared Perkins, au moins assez dans le cadre de leur activité professionnelle. Le frôlement de son pouce sur son épaule était sa façon de la remercier, ou de lui dire de la fermer, mais elle venait de l’aider. C’était donc sans doute la première option.

En un sens, c’était amusant de le voir et de l’entendre défier ce duo de coincés du derrière. Les moindres de leur sourire semblaient de façade, faux. Elle avait toute l’estime du monde pour Sanders, ne vous y trompez pas, mais une part d’elle craignait de voir là ce qu’elle deviendrait si elle restait ici, au service de personnes qu’elle détestait au plus haut point. Froide, manipulatrice. Bon le deuxième adjectif me correspond déjà mais pour le premier … Non, ce qui la tracassait réellement, c’était de ne pas savoir lire cette femme. La clé vers les secrets d’Hyperion était indéchiffrable. Bien joué L’Injuste. Il avait su s’entourer, se protéger.

« Monsieur Perkins si vous me permettez ? » Elle tourna la tête vers Jared, l’interrogeant pour reprendre la parole, sans réellement attendre son accord pour continuer. « Je crois comprendre ce qui vous inquiète Monsieur Le Juste et pour avoir été présente à Sanctuary ce soir-là, je peux vous assurer que la construction de cet hôpital, dans un endroit comme les Frozen Wastes, à la portée de tout Pandorien, sera une façon très symbolique de réaffirmer l’amour d’Hyperion pour cette planète. Je n’ai pas la prétention d’en comprendre tous les rouages, je ne suis ni économiste, ni politicienne, ni commerciale et encore moins architecte … » Un mince éclat de rire fila ses lèvres, son regard glissant vers Perkins un instant avant de se reposer sur Stefania et Le Juste à tour de rôle. « Ce projet offrira du travail, une forme de sécurité et un moyen très certain d’intégrer les populations. La santé, qui est le cœur de ce lieu, ne sera finalement qu’une cerise sur le gâteau. Mon avis ne compte très certainement que peu dans toutes les décisions que vous prendrez mais je crois énormément à ce projet. » La majeure partie de son discours lui donna envie de vomir son petit déjeuner sur la table, vanter ainsi les exploits et les bons côtés d’Hyperion avait de quoi la rendre malade. Pourtant, il y avait une sincérité flagrante dans ses derniers mots. Pour tout ce qu’elle détestait chez Perkins, elle était convaincue que son projet aurait tout pour ravir le cœur de quelques pandoriens encore réfractaires à la firme. Et c’est plutôt emmerdant, je ne vais pas mentir … Un sourire ponctua ses mots alors qu’elle se taisait, revenant dans son rôle d’assistante muette.
Ven 29 Mai - 10:39
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Tu le sens, les quatre personnes réunies dans cette pièce ont une chose en commun l’amour de la perfection de leur travail tout d’abord et de celui des autres ensuite. Tu peux apprécier ou non chacun d’entre eux, tu ne peux nier qu’ils œuvrent tous pour arriver à la perfection et ne pas être pris en défaut. Ray Le Juste n’est pas arrivé là par hasard et ce n’est pas simplement sur des compétences de stratège et d’intrigant qu’il s’est maintenu à la tête d’Hypérion. Miss Vane quant-à elle semble de la même veine que toi, travailleuse acharnée et attentive à son patron et à toujours le mettre dans la meilleure posture possible. Et que dire de Jared Perkins l’odieux ? Derrière cet égo surdimensionné se cache un talent indéniable doublé d’un travail de tous les instants. Ce n’est pas pour rien qu’il est considéré comme un des plus grands si ce n‘est le plus grand architecte de son temps.

*Sans technique un don n’est rien qu’une sale manie. *


Difficile de dire si la pression sur son travail maintenue par le regard de ton patron l’a maintenu à ce niveau ou si votre intransigeance n’est pas complètement inutile, dérisoire et peut être mesquine.

*La perfection n’est pas de ce monde. Les regards extérieurs permettent toujours des améliorations. *

Tu ne peux le nier pourtant le voir échouer ne serait pas pour te déplaire. Ne serait-ce que parce que cela réduirait sans doute son égo à une taille plus aisée à faire rentrer dans cette pièce.

*Jared Perkis. Plus rien à prouver professionnellement. Tout à prouver humainement. *

Sa proposition d’aménagement extérieur avec de la végétation n’a pas remporté l’enthousiasme escompté. Ce doit être infiniment frustrant pour l'architecte qui attendait sans doute les premières félicitations, à peine avait-il ouvert la bouche. Ce que tu sais mais que lui ignore c’est que Le Juste et toi considérez ce projet comme celui d’Hypérion et que comme tel il va rejaillir sur l’idée que vous vous faites de votre travail et que Ray le premier ne laissera pas un projet incomplètement satisfaisant devenir réalité. Il n’y a qu’un seul architecte dans la pièce, mais deux maîtres d’œuvre et le deuxième n’en est pas moins pointilleux que le premier.

S’il l’ignorait c’est qu’il était encore plus imbu de sa personne que tu ne le pensais. Pourtant les signes ne trompaient pas sur la concentration du patron et de l’assistante que tu es. Dans cette période ou le blason de la firme avait besoin d’être redoré, envisageait-il moins de concentration sur sa proposition ? S'attendait-il à un chèque en blanc de la part du PDG de la firme ? Peut-être, en fait et à un point que tous les signes corporels de Ray le juste ait été interprétés à contre sens ? Malgré ses belles paroles, Jared Perkins croyait peut-être qu'il s'agissait là d’un Énième projet pour Hyperion alors qu’il devait être un des plus convaincants que la firme ait réalisés.

Heureusement que tu n’es pas censée répondre et prendre la parole dans l’échange, car la réplique de l’architecte t’aurait sans doute laissée sans voix tant son toupet frisa la taille de son égo. Sans parler de sa maladresse à l’égard de ton patron et de ses effigies. Jared Perkins considérait donc qu’il était le seul à innover et qu’il venait de découvrir cette notion. Ce n’était rien de moins que insultant pour tous les chercheurs et laboratoires de recherche qui tournaient à plein régime depuis des décennies, financés par le firme et dont, sans doute sans s’en rendre compte il bénéficiait au quotidien et dont ’il venait soudainement de découvrir les bienfaits pour ce projet. En tant que chercheuse, et fille de chercheur, tu aurais pu exploser devant tant de présomption mais ton calme légendaire n’en laisse rien paraître. Tu te contentes d’écrire en lettre capitale sur ton carnet : PRÉTENTIEUX ! Ignorant ? Tu sais que le deuxième qualificatif n’est pas approprié pourtant, il se conduit comme tel. A moins qu’il ne pense que les autres le soient ?

Il te paraît pourtant impossible que malgré la dimension de l’égo qui manque à chaque instant de le faire exploser de prétention et de l’éparpiller aux quatre coins de la salle de réunion, qu’il considère la firme comme inerte sans projet ou programme de recherche et d'innovation. Quelle en serait alors la nature pour lui ? Une firme financière ? Une machine attardée voire décadente au service du culte de la personnalité de Ray ? Sans s’en rendre compte, il venait de remettre en cause des pans entiers de la politique mise en œuvre depuis des années par le PDG d’Hypérion et l’ensemble de la firme. Sans s’en rendre compte, Vraiment ? Si tel était le cas, c’était faire preuve d’une inconscience qui ne rimait pas avec Perkins, sinon, c’était une banderille posée dans l’échine de la relation qui l'unissait à ton patron.

*Jared Perkins. Issus de classes modeste. Ego propice à commettre des fautes de quart. *


La bande devient soudain lourdes des paroles du trentenaire et tu imagines assez facilement comment elles doivent résonner dans l’esprit de Ray, même si ce dernier garde le silence. Tu n’as pas besoin de jeter un regard dans sa direction. Tu le connais suffisamment pour savoir qu’il est en train de trier ce qu’il y a de vrai ou pas dans ce qu’il vient d’entendre, de maladresse ou de provocation. Dès la fin de la réunion tu seras interpellée sur son culte de la personnalité, sujet que tu as déjà soulevé sans être vraiment écoutée…

Dans le même temps tu le regardes se déplacer derrière son assistante et tu ne sais plus trop sur quoi il s'appuie. Sur une chaise ou sur l’être humain qui l’occupe ? Ironie de la gestuelle, tu te demandes même s’il ne cherche pas du secours de la part de son assistante, à s’en servir au choix comme rempart ou comme béquille… Tu voudrais y voir un aveu de faiblesse face aux remarques précédentes mais tu imagines assez bien qu’il se contente dans son esprit de marquer son emprise que son assistante dont la position à ce moment doit être bien inconfortable quelle que soit l'interprétation que l’on donne à la chorégraphie de l’architecte.

Il serait inconvenant de ta part de sourire mais intérieurement tu savoures l’effet qu’a eu sur Perkins ton petit manège. Son hésitation en dit suffisamment long sur la température des charbons sur lesquels il marche. D’ailleurs que dire de sa réponse, Que l'assistance n’est pas assez attentive ou ne comprend rien de ce qu’il dit ? En quoi a-t-il répondu à la question ? Le frottement de la veste de Ray sur le cuir du fauteuil tandis qu’il se recale au fond en dit long sur la frustration du moment pour le PDG. Il est évident que n’importe quelle partie d’une infrastructure va demander du personnel qualifié pour l’entretenir ou la faire fonctionner ! Il ne manquerait plus qu’il affirme que ses chers arbres allaient croître et survivre dans le climat de Pandore sans la diligence des hommes ! Encore une fois l’erreur stratégique de l’architecte te saute aux yeux, mais si tu aurais sans doute fini par cette histoire de végétation et l’aurait plus présentée comme une proposition à discuter que comme un fait avéré, c’est parce que tu n’es pas aussi convaincue que lui de détenir la vérité. Son hostilité d’ailleurs ne fait pas de doute tant elle transparaît dans le regard qu’il te lance.

Il est temps pour lui passer à autre chose, non sans effleurer l’épaule de la jeune femme qui venait de lui sauver en partie la mise, même s’il n’avait pas su en profiter, un sujet qu’il pense maîtriser, la partie architecturale proprement dite. Au fur et à mesure que les clichés défilent tu notes les commentaires et entoure sur ceux du dossier les évolutions de conception qui ont eu lieu depuis sa remise au service de ton patron. La patte de Monsieur Perkins set reconnaissable et incontestablement, c’est grandiose, pourtant tu finis par t’inquiéter pour l’architecte. Quand va-t-il aborder les sujets cruciaux pour un centre hospitalier ? Tout ce qu’il énumère est effectivement infiniment beau, high-tech et c’est pure vérité que de dire que le mégalomane n’a pas donné dans la demi-mesure. Cependant, tu restes insatisfaite et te demandes quand Ray se décidera à poser les questions qui fâchent une fois qu’il aura fini d’admirer la beauté des lieux. Et ce n’était pas les mitrailleuses des yeux bleus de Monsieur Perkins qui va te maintenir dans un silence poli.

Il a peut-être l’habitude de se faire obéir au doigt et à l’œil par son assistante, quoique tu en doutes, mais tu es là pour protéger les intérêts d’Hypérion et de Ray Le Juste. D’ailleurs l'assistante en question est toujours aussi pertinente et performante.

*Lennie Vane. Élément prometteur. Indispensable à son patron aujourd’hui. *


En effet, elle lui a déjà sauvé la mise une fois et elle va tenter de le faire une nouvelle fois alors que les feuillets du dossier en ta possession semblaient indiquer que la présentation de l’hôpital touchait à sa fin. Elle aussi semble percevoir que malgré les compliments sur l’apparence générale du complexe, le PDG reste encore sur sa fin et a besoin qu’on emporte son adhésion complète. Pour ta part, quelques sujets semblent encore manquer pour te satisfaire et tu ne parviens pas à les classer dans les détails dont parle l’architecte. Si c’est une manœuvre pour les prendre en défaut, elle est grossière, même si elle peut mettre Ray et toi-même en porte à faux. L’intervention de Miss Vane avait été une nouvelle fois parfaite pour soutenir le projet à la différence près c’est qu’elle reprenait les arguments qui avaient présidé à son lancement, donc rien de nouveau sous le soleil. En outre, elle avait sans le savoir, abordé un des points qui n’apparaissait nulle part dans le dossier qui leur avait été remis et que l’architecte ne semblait pas décidé à traiter. Dans la mesure où l’assistante de l'architecte le mentionnait et dans la mesure où ton patron n’avait pas forcément envie de répondre à une assistante et qu’il pouvait s’agir d’une manœuvre, c’était à toi de de lancer les sujets qui fâchent. Dans tous les cas, cette stratégie ménageait le roi et permettait au pion que tu étais de lancer un ballon sonde du côté de la profondeur de la préparation de cette présentation, non pas du côté de l'assistante qui était encore une foi parfaite mais bien du maître d’œuvre, Jared Perkins.

“Je suis bien d’accord Miss Vane c’est d’ailleurs l’essence de ce projet de délocaliser ce centre hospitalier ailleurs qu’à Santuary ne serait-ce que pour équilibrer le maillage sanitaire de la planète. Tout comme vous je ne suis ni économiste, ni politicienne, ni commerciale et encore moins architecte …”

Ton regard se déporte ensuite de la brillante assistante vers l’architecte.

“Inutile de dire que je suis en admiration devant tant de beauté et de modernité apparente, promises par votre présentation. C’est pourquoi mes questions vont peut-être vous paraître naïves. Miss Vane a abordé la question de la sécurité, mais sauf erreur de ma part, il n’en est fait mention nulle part dans le dossier en notre possession ni même dans votre présentation.”

Tu te penches légèrement en avant et fais mine de feuilleter le dossier à la recherche de la partie mentionnée avant de renoncer à la trouver et pour cause puisque tu as déjà vérifié et qu’elle n’y est pas. Tu t’attendais à ce que ce soit abordé dans la présentation mais tu restes pour le moment sur ta faim. Redressant le visage vers l’architecte tu complètes.

“ Pourtant, comme le souligne si bien Miss Vane, les événements de Sanctuary nous enseignent que plus que jamais, elle doit être un de nos soucis.”

Dans ta vision marginale tu devines un hochement de tête de la part de Ray Le Juste.

“Pouvez-vous nous éclairer sur votre prise en compte de cette problématique plus que jamais d’actualité ?”


Tu as en tête évidemment les attaques des rebelles, mais bien plus encore celles de l’archange dont les conséquences auraient pu être catastrophiques pour la population et la cité. Dans la mesure où personne ne semble en savoir beaucoup sur les motivations et les cibles de ce nouvel arrivant sur l’échiquier Pandorien, le moins que puisse faire l’architecte est bien de prévoir une “intervention” de l’archange à Opportunity. Intervention dans laquelle le centre hospitalier pourrait être amené à jouer un rôle et ce à différents titres.
Dim 31 Mai - 13:58
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