Caractère
Courageux - BornéAimable - MélancoliqueIntègre - PointilleuxDoux - NaïfRéaliste - Pessimiste
Anecdotes (facultatif) : Sans réelle explication, du moins aucune que feu ses parents aient pu lui donner, Gabriel a peur des animaux. Tous les animaux. Faune pandorienne et extra-pandorienne incluses. Cela lui a parfois posé des soucis dans l'exercice de ses fonctions mais la présence d'armes et d'armures l'a toujours rassuré ○ Amateur d'alcool et de jeux, il s'est calmé cinq années en arrière et n'a plus jamais replongé ○ Un brin naïf, de cette naïveté qui évite de trop cogiter, il croit dur comme fer aux idéaux vendus par Hyperion ○ Pessimiste, il sait en revanche que la situation de Pandore ne pourra pas trouver de fin heureuse ○ Gabriel joue de la guitare et du piano, à peu près, il a appris seul il y a quelques années de cela, rien n'est parfait.
Physique & Equipement
Taille : 1m83Poids : 82kgYeux : BleusCheveux : Bruns Signes particuliers : Des cicatrices sur la jambe droite depuis l'incident qui a couté la vie à sa fiancée et lui a couté sa jambe gauche Armements : Il a toujours à portée de main une arme à feu type revolver 6 coups, mais il ne s'en sert plus depuis qu'il a quitté la sécurité d'Hyperion. Sa seule autre arme est son corps, entrainé au combat rapproché, mais là encore sa prothèse l'empêche de réellement pouvoir se battre.
Histoire
« Combien de fois allez-vous me le faire raconter ? »
« Aussi souvent que nécessaire Gabriel. »
Le brun glisse les doigts dans sa barbe de quelques jours, pensif. Il en a assez de raconter cette histoire, aujourd’hui est supposé être le dernier rendez-vous avec ce psychologue de malheur mais il n’a pas l’impression d’avoir avancé. Jambe droite repliée sur la gauche, Gabriel commence à agiter son pied nerveusement. Il n’a pas envie d’être là, il n’a pas envie de reparler de lui, d’elle. De l’incident.
« Reprenons depuis le début Gabriel. »
Un soupir file ses lèvres mais Gallagher s’y plie finalement.
« Je suis né il y a 43 ans à Safe Haven, il faisait un grand soleil ce jour-là. Mes parents tenaient un business d’armes plutôt prospère. Ils sont morts aujourd’hui, depuis quelques années. J’ai grandi dans une famille aimante, j’ai profité de la vie, j’ai rejoint la sécurité d’Hyperion vers mes vingt ans. Je suis globalement sans avis sur les rebelles, ils sont trop insignifiants pour mériter un avis. »
Il marque une pause. Les rebelles ne sont pas son problème, du moins pas entièrement. Evidemment, il a perdu des amis, des proches à cause de leurs actions mais Gabriel a tendance à penser qu’il n’y a pas de fumée sans feu et il sait que les agissements d’Hyperion sont clivant. Ce n’est aujourd’hui plus son problème, car sa jambe l’a contraint à revoir ses activités professionnelles mais son avis sur l’ensemble de la question ne change pas. Le problème est une certaine poupée diabolique aux mèches bleues.
« Vous avez profité de la vie ? Dites m’en plus, que mettez-vous là-dedans ? »
« Vous le savez parfaitement docteur Marks … le statut, le prestige de l’uniforme. Quelques fêtes, quelques filles. »
Il a presque le sourire en y repensant, mais pourtant ça ne l’enchante plus vraiment d’y repenser. Une quinzaine d’années de cette vie légère, avec une mission et un tas d’à-côtés plutôt sympathiques qui désormais le laisseraient de marbre. Des missions aux quatre coins de Pandore, des rencontres nombreuses, des rires, des larmes parfois. Le bilan est simple pour lui, sa vie, il en a bien profité avant.
« Et donc après avoir profité de la vie ? »
« Après … un jour, je l’ai rencontrée … Gemma. »
Sa gorge se noue. Le sanglot est encore douloureux, plusieurs mois sont passés depuis l’incident et pourtant … Le psychologue l’observe, du regard il insiste, le pousse à continuer.
« Je l’ai rencontrée durant une mission, une jeune scientifique souriante, déterminée. Je l’ai protégée, je lui ai offert un verre et … et puis je l’ai demandée en mariage mais on a pas arrêté de repousser le mariage. Et puis elle est tombée enceinte. Et puis … »
Nouvelle pause, Gabriel s’enfonce dans le dossier du sofa. Son regard azur fuit celui du docteur Marks. Dans le vide face à lui, il revoit leur histoire. Les premiers rires, les premiers baisers, la première étreinte, les premières promesses d’éternité. Les premiers cris de Caitlin. Il est tombé amoureux des deux en un regard, il a su en un instant qu’il donnerait sa vie pour les deux femmes de sa vie. Pourtant la première lui a été enlevée pour le laisser seul avec la seconde. Sa jeune fiancée est morte, après avoir à nouveau repoussé ce mariage, après avoir donné naissance à leur fille. Sa jeune fiancée est morte ce soir-là à Sanctuary pour l’amusement d’une folle. Lui n’a été que blessé, que blessé. Physiquement diminué, moralement anéanti. Bientôt neuf mois que Caitlin n’est plus là. Bientôt un an que Gemma est son avenir. Et il peine, il souffre encore, mais il se dédie à sa fille.
« Pourquoi avoir quitté votre poste au sein d’Hyperion, Gabriel ? »
« Pour me dédier à l’éducation de Gemma. Parce que je ne suis plus bon à rien sur le terrain et que l’instruction n’est pas faite pour moi. »
Parce qu’il a peur. Peur d’y rester et d’abandonner sa fille. Ce bébé qu’il peine encore à comprendre. Combien de mois encore faudra-t-il pour que sa vie redevienne normale ? Combien d’années pour que la peine disparaisse ?