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Stéfania Sanders
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STEFANIA SANDERS
50 - Assistante de M. Ray - Hypérion

Je ne me souviens que d’une enfance heureuse entre une mère chanteuse et un père ingénieur chimiste. Tous les deux me paraissent les personnes les plus intelligentes et éclairées de la Terre. Je crois que mes parents étaient fiers de moi, même si à « peu près » n’était pas « parfait » et que chez les Sanders on ne s’attardait que sur la perfection… Ils étaient des travailleurs infatigables chacun dans leur domaine et je crois qu’ils m’ont transmis cela en plus d’un éventail de connaissances que leurs goûts si divergents pour des gens qui s’aimaient tant alimentaient de jour en jour.

Ppas question de négliger les études et d’ailleurs c’était la condition pour continuer à mériter la fierté de mes parents et le droit d’aller jouer. J’étais gauchère, je le suis toujours, alors il a fallu quelques années avant que mon écriture se fasse à l’idée qu’elle ne serait pas comme celle de mes camarades droitiers, mais au bout du compte je finis par m’ennuyer en classe. Voilà ce que c’est d’être trop arrosée à la maison. Notre esprit grandit trop vite. Certains pontes de l’éducation d’Hypérion qui me firent alors passer des batteries de test me proclamèrent précoce, mais je pense que j’étais juste stimulée en permanence. Je le dis aujourd’hui sans état d’âme. Je n’en ai pas souffert petite et je continuai ma vie comme si de rien n’était juste un an plus jeune que mes camarades de classe. Je continuais à m’intéresser aux travaux de mon père pas peu fier que je m’y intéresse et que je semble les comprendre. Honnêtement, ce n’était pas le cas au début mais lorsqu’on aime son père, la plasticité cérébrale aidant j’apprenais tout ce qu’il y avait à savoir sur la chimie organique, les orbitales atomiques et les cycles polypeptidiques et autres mots qui dans la bouche de mon père ressemblait à de la poésie à l’instar des mots que maman tissait dans ses chansons et qu’elle me demandait d’accompagner au piano afin de pouvoir se concentrer sur eux.
Au sortir du cycle secondaire, j’entreprends comme il se doit, des études de chimie. Papa avait si bien fait que j’avais une idée assez précise de tout ce qui se faisait en la matière
A cette occasion, je me souviens du sourire mouillé de maman lorsque j’ai pris le monorail pour emménager deux secteurs plus loin.  Il faut dire que dix-sept ans elle trouvait cela un peu jeune pour prendre mon envol et elle n’avait pas forcément tort. Mais vous pensez la fierté ! Admise à l’Hypérion Collège ! Là je me suis un peu perdue dans les études dont je ne relevais que peu le nez, à part pour tomber amoureuse d’un thésard qui me largua dès qu’il eut obtenu ce qu’il voulait de moi. J’avais réussi à ne pas me laisser tourner la tête par le batteur de mon ancien groupe et j’étais bêtement tombée dans les bras de Viktor Brünswick !

Du coup, j’vais le choix entre passer mon temps à pleurer ou alors tenter de faire diversion. Et pour cela pas vraiment d’autres moyens que le travail. Alors avec ce que je savais déjà je m’arrangeais pour empiler les modules et à 23ans je soutenais ma thèse sur Mouvements moléculaires des copolymères statistiques aux interfaces avec les particules de charge inorganiques. Alors fierté des parents, de mon père surtout.  Ces sacrées études m’ont tenue éloignée d’une partie de la réalité du monde. La rébellion c’est à peine si je savais qu’elle existait et c’était un peu comme savoir qu’uil y a une tempête de sable à des milliers de kilomètre de là…

J’entrais alors dans un laboratoire de recherche et des laboratoires de recherche, il n’y en a pas tant. Hormis Hyperion, qui peut se payer les infrastructures et les cerveaux. Pour ceux qui pensent que ça a été facile pour moi parce que mon père était déjà dans la place, qu’ils se détrompent. Ce n’était pas le genre de la maison et d’ailleurs il s’est passé un an et demi avant que nous nous retrouvions dans le même laboratoire. Visiblement mon travail plaisait autant que celui de papa et nous entamâmes des années de collaboration fructueuse à mettre au point des séro-protéines de synthèse capables des effets des plus anodins comme assommer n’importe quelle créature de Pandore jusqu’à des facilitateurs d’exo-greffe de composant sur les cyborgs.

Vingt-sept ans. Mon père et moi avons déjà déposé plusieurs brevets au nom d’Hypérion, des récompenses à l’avenant. La firme n’est pas ingrate avec ses meilleurs éléments. Mais les recherches qui sont menées finissent par sortir de ce qui nous intéresse. J’ai un appartement assez grand pour le jour improbable où je voudrais fonder une famille quelques économies et j’ai besoin d’un autre challenge. Fonder une famille ! Je n’arrive pas à l’expliquer, mais ce projet me paraît si éloigné de ce que je suis ! En même temps, je ne sais plus si la chimie est vraiment la voie faite pour moi. Cette période fut donc pour moi une période de grand doute. Il parait que généralement les gens y sont confrontés bien plus. Je ne suis pas psychologue alors je n’ai pas d’avis là-dessus, je ne peux parler que de moi.

Heureusement père est toujours aussi passionné et m’inocule le virus dès que je suis prête à tout abandonner. Alors nous tentons de mener à bien un projet dont nous parlons depuis longtemps : parvenir à rendre un être vivant invisible. Petit à petit, nous parvenons à convaincre les têtes pensantes d’Hypérion, à faire débloquer des crédits et mettre sur pied une équipe et un laboratoire Encore une fois je me noie dans le travail, ce qui inquiète beaucoup maman, mais qui stimule encore plus papa. J’ai l’impression, après coup que nous devenons une machine à nous autoalimenter.
Pendant des mois nos recherches piétinent puis grâce aux travaux de confrères biologistes, de nouvelles pistes s’ouvrent devant nous alors que maman essaie de me présenter des garçons. Tous très bien mais j’ai autre chose en tête. Mes trente ans approchent. Je sais que maman complote quelque chose pour l’occasion, mais je la laisse faire. Après tout, une petite fête de temps à autre ne peut pas faire de mal. Le lendemain reprise du collier, nous attendons avec impatience le résultat des dernières analyses pour finaliser un nouvel essai.

Je tends la main vers le paquet pourtant soigneusement fermé, une étincelle précurseur et un coup dans la poitrine et avant que j’aie pu comprendre ce qui se passait me voilà projetée dans la douche de confinement du laboratoire. J’ai l’impression d’être dispersée aux quatre coins de l’univers sans savoir si je suis dans le noir ou dans trop de lumière. Je ne suis qu’une douleur pourtant j’arrive à me mettre à quatre pattes et à ramper vers l’endroit où se trouvait mon père. Je sens mes mains et me genoux s’écorcher sur des choses coupantes et pointues. Des gravats, oui ce doit être ça roule sous mes mains à mesure que j’essaie de progresser. Je tousse et suffoque. Je tente d’appeler à l’aide, mon père mais je ne trouve pas l’air qu’il me faut.

Un bip régulier me sort de l’endroit où j’étais qui ressemble étrangement au néant. La lumière est trop blanche et j’ai quelque chose sur l’œil. Je porte mes mains à mon visage, mais elles sont bandées.
Deux jours plus tard nous sanglotons toutes les deux dans le crématorium d’Hypérion. Toutes les huiles de la firme sont là pour nous regarder rendre un dernier hommage à l’homme de notre vie. On a eu le temps de m’expliquer ce que j’ai déjà compris : l’erreur de manipulation de mon père, l’explosion au phosphore, le plafond qui s’effondre, les débris de verres qui m’entaillent l’œil. Je suis borgne mais je n’en ai vraiment rien à faire. Une fois les invités partis, maman et moi passons deux jours à tenter de nous consoler l’une l’autre.
Une semaine semble à Hypérion un délai raisonnable pour panser ses plaies et deux hommes en noir frappent à notre porte.

Mon père était un grand travailleur pour Hypérion et je suis sa digne fille. Il est normal qu’elle me montre sa reconnaissance. Les mots se brouillent dans ma tête. Est-ce qu’on m’a déjà anesthésiée. C’est à peine si je comprends qu’on va réparer les dégâts de l’explosion. Si je suis d’accord ? Oui, sans doute… Il paraît que le bloc est réservé et que ma chambre m’attend.

Et voilà me voici à la tête des laboratoires de recherche en génie chimique de la firme j’ai mes deux yeux dont l’un est plus performant que l’autre. Parfois il me donne des migraines insupportables qui m‘obligent à rester chez moi ou à ingurgiter des dérivés de morphine. Difficile de penser qu’un petit globe de faïence puisse me mettre dans un tel état. Parmi les effets de la reconnaissance de la firme des parts dans la société et comme je n’arrive pas à faire les choses à moitié, je participe à toutes les assemblées générales, tous les conseils de toute sorte auxquels le poids de ces parts me donne droit. Je me rends compte que ma venue dans cette sorte de sérail n’est pas extrêmement bien vue. Je comprends aussi qu’il n’y a qu’une règle. Nous avons beau tous être liés par Hypérion, c’est manger ou être mangée. L’image de papa s’est apaisée ou bien le temps que je passe à travailler m’évite d’y penser. Je suis restée vivre avec maman qui a repris sa carrière, ses tournées. Notre chanson est un incontournable me dit-elle. Je le crois sur parole, je n’ai pas le temps de m’intéresser à ce que les gens écoutent. Pourtant j’ai réussi à garder un minimum de bienveillance pour le monde et les gens qui travaillent dans les labos me sourient et j’ai la faiblesse de penser que c’est sincère. Maman même s’étonne que je garde mon sourire avec tout ce que je lui raconte. Il faut dire que les challenges sont de plus en plus ce qui me motive et les différentes facettes de ma nouvelle vie se complètent à merveille.

En plus des orientations des laboratoires, de la gestion des équipes, je me vois donc obligée de m’intéresser à la haute finance et aux dossiers des actionnaires. Les alliances d’influences permettent de faire avancer mon nom dans les sphères décisionnaires et quelques trahison vénielles d’accroitre mes parts même si je ne les ai pas toutes voulues. J’apprends assez vite à desceller la trahison et je ne fais pas de sentiment avec les félons. Mieux vaut trahir avant que d’être trahies et jetées au rebut. Bancroft s’est suicidé en laissant une lettre accusatrice contre moi, mais tous les dossiers retournent ses accusations contre lui. La princesse blonde que je suis, a été très affectée par ces calomnies…
L’argent est le nerf de la guerre et la recherche ne doit pas être délaissée. J’avoue que l’image que j’ai de moi évolue considérablement à cette époque. Je ne pensais pas pouvoir faire autre chose que de la recherche chimique mais un autre monde s’ouvre devant moi.

En parallèle, je suis devenue « la patronne » et je passe plus de temps au bureau que devant les échantillons et les spectrogrammes. Mais le travail de ma section avance sauf dans un domaine. Celui de l’invisibilité, abandonnée depuis la mort de papa. Je le garde pour moi et me suis réservée une unité désaffectée. Dommage que j’aie si peu de temps.

Un jour, le poste de directeur général des recherches scientifiques se libéra et m’échut sans même que j’aie eu besoin de de candidater. Malgré mon ascension récente, cette reconnaissance inespérée m’interrogea grandement jusqu’au jour où le travail reprit ses droits. Mais mon étonnement devait grandir quelques années plus tard.

La section 7 ! Je me rends compte que je suis espionnée et que je sers sans doute d’espionne à mon insu. Je fais comme si de rien n’était et attendis la pause méridienne. Pas de pause pour moi. Bandeau sur l’œil, téléphone éteint. Radiographie du crâne. Impression, effaçage des fichiers et des caches. Après midi à tenter de décrypter l’électronique. NET. Echange de messages cryptés :

« Qu’est-ce que tu peux me dire sur ce cyborg ?
_Optique je peux pas dire comme ça avec ce cliché, mais c’est conçu pour faire téléobj’. Antenne de transmission des images. Fréquence d’émission réglable. Ca fait récepteur aussi.
_ Y a un micro ?
_ Non pas de micro.
_ Le cyborg contrôle les émissions ?
_...»

Scan analogique doublé d’un scan numérique. En, même temps je réalisai le viol de ma vie privée, de ma vie professionnelle ! Hypérion savait tout de moi ! J’avais envie soudain de vomir en, même temps que la colère montait en moi. Je transportais mon espion avec moi sans le savoir et il m’avait été implanté à mon insu sous couvert de reconnaissance ! Je n’avais jamais été aussi près de voir ma raison défaillir et en même temps je n’avais pas le choix je devais lutter pour ma survie. J’aurais pu continuer à vire ainsi pendant des années mais je me rendais compte que tout ce qui m’était arrivé depuis mon opération devait avoir été téléguidée par des gens et que j’étais sans doute juste devenue un moyen.

« Ça y est !
_ T’en as mis du temps !
_ Moi aussi je trouve que je me suis bien débrouillé...
_ Excuse-moi. Tu peux m’intercepter ça et me le stocker sur quelque-chose ?
_ Oui sans doute, tu veux ça pour quand ? Tu as la nuit.
_ Un coup de main ?
_ Rien d’autre à faire… »

Après une nuit de travail acharné, le récepteur est près hormis le fait qu’on n’a pas le temps de faire d’essai. Je ne sais pas pourquoi mais une envie impérieuse de prendre une douche me fait rentrer chez moi. Deux mecs sont devant ma porte. Je tourne les talons, tant pis pour la douche. Tout en marchant, mon cerveau va à cent à l’heure. Je ne suis pas une espionne ! Je ne sais pas quoi faire. Je ne suis pourtant pas dupe, si Hypérion veut me remettre la main dessus ce n’est qu’une question de temps. Au moins, ils ne savent pas où je suis. Pour l’instant ! J’essaie de faire le tour de ce qui semble être un complot ; Jusque là je n’étais focalisée que sur l’aspect technique.

Apparemment je ne me suis pas trop mal débrouillée car j’arrive en vue du siège. Je respire un grand coup. Tout va se jouer maintenant. J’ôte mon manteau d’emprunt et mon bandeau et je retrouve instantanément le côté qui me manquait depuis un jour déjà. Machinalement je tends mon nez vers mes aisselles. Je ne me sens pas très nette c’est le moins qu’on puisse dire et j’ai horreur de ça. Je ne sens plus l’odeur rance du manteau qui git maintenant derrière moi sur une grande jardinière de granit mais j’imagine que les gens qui vont me croiser… Je tente de chasser ces pensées futiles en comparaison avec l’enjeu d’aujourd’hui. De toute façon, pied nus et vêtue comme si je sortais d’une broyeuse à déchets, je ne sais pas ce que j’espère en matière de paraître. D’un pas bien plus décidé que je ne le suis en réalité, je me dirige vers le parvis de l’immeuble tout entier occupé par le siège.

« Mademoiselle ! Vous ne pouv…
_ Oh si je peux ! »
_ Nous prenons le relais. Monsieur Ray attend Madame Sanders.
_ Nous avons…
_ Des ordres, je sais mais les miens viennent de plus haut. Madame Sanders ? »

La porte devant laquelle nous arrivons n’a pas de plaque contrairement aux autres, mais à son allure massive et cossue, je ne doute pas de qui occupe la pièce derrière et tandis que Virginia ose le revers discret d’un index contre l’épaisse porte avant de l’entrouvrir, je respire profondément par le nez. Je ne savais pas comment je ressortirai de là mais la première étape de mon plan avait fonctionné et j’allais peut-être découvrir l’échiquier sur lequel je faisais office de pion aveugle.

« Madame Sanders ! Soyez la bienvenue ! »

C’est un peu trop, mais je lui renvoie son sourire.

« Un café peut être ? »

Etrange ! Il devrait savoir que je ne bois que du thé… Avec toutes les données collectées sur moi !... Mais peut être n’en est-il pas destinataire. Je ne peux m’empêcher de penser que je suis peut être tombée au bon endroit, mais j’ai déjà vu depuis ce matin combien tout était calculé.  Cependant j’accepte son invitation à m’asseoir à la table carrée en verre, au pied unique si transparent que les tasses et le cafetière semblent flotter au dessus du sol. Je pense aux recherches de la section 7. L’invisibilité est une question d’optique mais aussi d’illusion…

Tout chez lui indique la classe et le danger. Je me sens tendue et tous mes sens en éveils tandis que je le regarde revenir s’asseoir en face de moi et reprendre une gorgée de café. S’il feint d’être plus détendu que moi c’est très bien joué. Il me lance un regard interrogateur qui suffit à déclencher la réponse que je retiens depuis que je suis entrée dans son repère. Je lui fais glisser le pod activé sur l’image qui m’a ouvert les portes jusqu’ici. Sans hâte, il s’en empare et l’examine.
 
« Pendant des années je lui en ai été reconnaissante. Jusqu’à hier où j’ai découvert qu’il envoie des images je ne sais où à mon insu. Quelqu’un m’espionne et espionne Hypérion à mon insu. »

Ces dernières paroles font monter la colère en moi et je déteste ça. Heureusement le thé arrive et je profite de l’intermède pour me calmer. Lorsque la porte se referme sur Virginia. Je suis invitée à poursuivre.

« Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas pourquoi moi. Je ne peux qu’émettre des hypothèses sur le qui. Une seule chose est certaine c’est que quelques soient les réponses à ces questions, je veux reprendre le contrôle de cet objet.
_ Ce que vous me racontez-là est navrant et je vous assure que je ne suis pour rien là-dedans. Il est sans doute temps que je prenne le relais. “

Je ne savais pas trop que voulait dire cette dernière expression dans sa bouche. Elle pouvait être de bon ou de mauvais augure. Ma question lui tira un sourire amusée.

Evidemment on s’occuper de moi à merveille, mais rien ne semblait faire avancer mes affaires. Et quand la fin de la journée arriva, je commençais à me demander si je n’étais pas retenue prisonnière sans même que je ne m’en rende compte. Je pensais à mon complice qui suivait de loin ce qui m’arrivait. J’espérais qu’on ne pouvait pas remonter à lui.

« Asseyez-vous ! »

J’avais du mal à reconnaître la classe de celui qui m’avait accueilli le matin. Son ton était devenu autoritaire et j’avoue que je me mis à craindre le pire. Docilement je repris la place que j’avais occupée lors de notre première rencontre. Il posa sur la table devant moi, une liasse de papier.

« Ce n’est pas très moderne mais ce doit être la notice de votre œil. »

Je portai la main sur les feuilles grisâtres. Je ne savais où il les avait dénichées mais j’étais impatiente d’en prendre connaissance. Le diagnostic de mon pro en électronique s’avérait exact et je lui tirai intérieurement mon chapeau. Pour résumer j’avais un œil capable de rivaliser avec celui d’un aigle, chose que je n’avais jamais essayée, capable d’envoyer les images de ce qu’il voyait à un récepteur dédié dans un rayon de deux kilomètres environ suivant les obstacles et d’en recevoir dans les mêmes conditions.

« Hum… Nous avons récupéré le récepteur. C’est toujours bien de savoir que les rapports que nous recevons sont le reflet de la réalité. »

J’avais tressailli en me demandant que quel récepteur il parlait et je me sentis soulagé en comprenant que qu’il s’agissait du dispositif ennemi. Je cherchai fébrilement les codes qui me permettraient d’avoir la totale maîtrise de mon œil.

« C’est cela que vous cherchez ? »

Il tenait entre ses doigts un feuillet recto-verso.

« J’avoue que je suis très embêté avec cela Madame Sanders
_ Je comprends mais vous ne pouvez nier que ma demande est légitime
_ Légitime mais dangereuse. Je n’aime pas l’idée que quelqu’un est capable et voir et de transmettre tout ce qu’elle voit vers je ne sais quel destinataire.
_ C’est l’éternel problème de la confiance.
_ Effectivement
_ Avez-vous jamais eu de raison de vous défier de moi ? De mon côté…
_ De votre côté vous êtes venue vers moi parce que vous n’aviez pas d’autre choix ! »

Sa voix s’était faite dure et je compris que les négociations allaient se durcir, elles qui avaient été aisées jusque-là, sans doute parce qu’il n’avait pas encore compris les implications de ce que j’avais à la place de mon œil. Il est toujours facile de se montrer magnanime alors que le pense être en position de force.

« Parmi ces codes, se trouve le moyen de mettre en veille les transmissions alors que pour l’heure…
_ Vous marquez un point Madame Sanders mais n’oubliez pas que je pourrais vous faire arracher cette chose au mépris de votre vie.
_ Je ne l’oublie pas. Que proposez-vous donc. Devenez mon assistante et aidez-moi à finir de faire tomber mes ennemis.
_ Avec plaisir. Vos ennemis sont aussi les miens dans le cas présent. »

C’est ainsi que je devins la personne la plus proche de Monsieur Ray. C’est certes un peu résumé. Les premiers temps furent des temps d’observation où nous apprîmes à nous jauger et lui à me faire confiance. La bonne vieille tactique de feindre une disgrâce ou une brouille avec le grand patron fonctionna à merveille. Un part un, je parvins à démasquer les conspirateurs jusqu’à un des plus influents membres du conseil d’administration. La purge fut habile mais non moins brutale. Dans l’affaire je gagnai mon feuillet grisâtre et une petite prime sous forme de vision infra-rouge que je découvrit par hasard, mais aussi la moitié des parts de celui que j’avais contribué à faire chuter.Evidemment j’ai déménagé ou plutôt mon domicile de Sanctuary s’est doublé d’un second à Oportunity, où je passe la plupart de mon temps maintenant.

Dans l’histoire, j’avais gagné également un peu du cynisme qui me manquait. L’avantage est que lorsqu’il est doublé d’un sourire comme le mien les coups bas peuvent s’enchaîner sous les atours de l’innocence. Quant à mes relations avec Ray, elles avaient gagné en intensité jusqu’à nous mener dans le lit l’un de l’autre. Je ne suis pas certaine de ses sentiments ni lui des miens mais j’ai la faiblesse de penser que je suis plus qu’un exutoire pour lui et lorsqu’il va voir ailleurs j’ai un petit pincement à l’âme. Pas question de l’avouer et bon an mal an, nous avons trouvé notre équilibre qui dure depuis si longtemps que nous en sommes étonnés, lorsque nous restons seuls au dernier étage de la tour d’Hypérion à clore les derniers dossiers ou pour le plaisir, les plaisirs.

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Jeu 30 Avr - 10:06
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HAMILTON Ronan
44 ans - Scientifique chez Hyperion - Compliqué

Tls sont souvent amenés à travailler ensemble mais Stefania ne parvient pas à apprécier cet homme. Elle le trouvait lors de leurs premières entrevues insupportablement hautain, désormais elle le trouve pathétique à lutter contre le deuil. Elle connaît son secret mais elle garde cette carte à abattre pour un moment opportun.


HAMILTON Rose
16 ans - Lycéenne - Attachante

La jeune fille fait partie des personnes que Stefania aime à protéger en même temps qu'elle fait partie des cartes qu'elle possède dans son jeu. De son côté, la brunette trouve une oreille attentive à ses questionnements


ST JAMES Victoire
18 ans - Etudiante - Attachante

La jeune fille fa su séduire Stéfania par son énergie et sa façon de ne douter de rien tandis que la quinca s'est s'est montrée attentive aux frustration de la ballerine


REED Morgan
34 ans - Garde du corps - Intrigante

Stefania a rencontré Morgan lorsque celle ci a rejoint les rangs d'Hyperion, elle s'est assurée de bien la cerner pour en faire un portrait à Ray, ce dernier gardant un œil sur chaque sirène née de leur travail. A ses yeux c'est une jeune femme intrigante.

LE JUSTE Ray
66 ans -PDG d’Hypérion- Fusionnelle

Éternelle célibataire mais néanmoins femme active en société, Stefania s'est fait une place auprès de Ray dont elle est l'assistante personnelle à grands renforts de manipulations et de coups bas. Elle sait tout de lui...

SENDIN Zarana
28 ans -Tueuse- Ennemie

C'est le hasard qui les amises en présence alors que la tueuse venait d'honorer un contrat. Prise en otage, Staefania a su protiter d'une blessure de la jeune déséquilibrée pour lui fausser compagnine se plaçant en même temps sur sa "must kill list"

PERQUINS Jared
38 ans - Architexte chez Hyperion - Tendue

Stefania admire le génie créatif de l'architecte mais ne supporte pas son égo démeusuré et sa façon de mélanger son travail et ses intérêts. Se son côté Jared la considère comme un bloc de glace tout juste bon à lui mettre des batons dans les roues.

VANES Lennie
28 ans - Rebelle infiltée comme assistante de Jared Perkins chez Hyperion - Observatrice

Elle ne saist pas comment Lennie la considère car cette dernière reste distante, mais Stefania la tient pour charmante mais surtout compétente. Elle sucite chez elle une certaine admiration pour sa capacité à supporter Jared Perkins.

ANDRES Denitsia
28 ans - Zoologue chez Hypérion- Cordiale et coopérante

Rencontrée par hasard à l'occasion de ses recherches, Denitsia est apparue comme compétente et abordable à Stéfania qui ignore tout de sa qualité de Siren

Jeu 30 Avr - 10:07
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Hannah Gallagher
Age : 28 ans
Miscellaneous : Chercheuse chez Hyperion, elle applique son savoir et sa curiosité à l'étude des effets de l'éridium sur le cerveau • D'un naturel froid, hautain, elle n'accorde en réalité pas grand intérêt à ses semblables, elle ne les déteste pas, elle ne les adore pas • Toujours polie, ne vous étonnez pas de la voir avec un sourire discret, Hannah est un brin moqueuse
Localisation : Opportunity
Date d'inscription : 30/11/2019
Hyperion | Fondatrice
Hannah Gallagher
@Stéfania Sanders On en a déjà discuté, mais c'est pour officialiser ceci donc ! Du coup on part du principe qu'elles ont pu se rencontrer, via le boulot of course, pour Hannah il y a une part d'admiration et aussi d'incompréhension car Stefania pourrait faire plus qu'assistante de Ray. Jusqu'au moment où elles pourront discuter de leurs avis partagés !
Jeu 4 Mar - 7:39
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Invité
Invité
Oui bien sûr très chère. Stefania ne peut être qu'intéressée par une scientifique et en plus si elle bosse sur l'Edridieum.
Jeu 4 Mar - 8:10
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