Sawtooth Cauldron - x185 - 7 ans

« T’en fais pas Lyas, je suis sur que ton père va revenir.. » Elle n’y croit même pas. Elle sait qu’il est parti et qu’il ne reviendra pas, après tout, il vient d’être engagé par Hyperion, pourquoi reviendrait-il auprès de cette petite tribut perdu au fond d'Ashes ? Elle veut simplement réconforter son fils. Elle le sert dans ses bras, caressant sa chevelure et regardant les étoiles. Qu’est-ce qu’Hyperion a à offrir de si alléchant pour qu’il quitte sa femme, son fils, sa famille du jour au lendemain ? De l’argent, ça c’est sur. Et sûrement une meilleure vie que celle que lui offrait sa famille. Vivre au jour le jour, chasser pour se défendre, chasser pour manger. Devoir apprendre aux enfants à manier une arme presqu’aussitôt qu’ils étaient en capacité marcher. La vie à l’extrême en quelque sorte. Mais c’est ainsi qu’ils adorent ça. Le genre de mode de vie duquel il est dur de sortir. « Et s’il ne revient pas.? Il y a des chances qu’il ne revienne jamais.. » Elle baisse la tête vers lui, lui faisant un petit sourire et hausse les épaules. « Alors tant pis pour lui. On peut très bien s’en sortir sans lui. Et ça fera de toi l’homme de la famille. » Elle accompagne ses paroles d’un rire. Les yeux levés vers lui, il la questionne du regard. « Ne t’en fais pas avec ça pour l’instant Lyas, laisse la vie te montrer ce qu’elle a comme plan pour toi en temps voulus. »

« Holliday ! Sois plus attentif. T’es pas là pour rêvasser, t’es là pour t’entrainer ! » « Oui, désolé.. » Il frotte sa nuque en soupirant et prend sa position de combat. Son adversaire en fait de même et entame le combat, un affrontement plutôt égale, bien qu’Ilyas étant plutôt.. Distrait, se fait rapidement mettre au tapis. « T’es parti où cette fois ? » Demande son collègue en l’aidant à se relever, trop habitué de voir son ami parti dans ses pensées. « Loin.. Mais rien d’important. » C’est l’histoire de sa vie, se perdre eu plus profond de ses pensées, de ses souvenirs, bien qu’il n’en ait que très peu. Du moins des bons. Il est donc plutôt habitué de devoir chasser ceux-ci et se concentrer sur ce qui est important, à l’occurence, se battre avec cet homme aussi longtemps qu’il sera dit nécessaire.

Assis au sol, dos appuyé contre un roché, un air amusé au visage, il les observe. Il est fier de ce qu’ils sont devenu et, il ne le cachera pas, il adore voir cette rivalité qui les unis, en un sens. Ça lui rappelle son temps chez Hyperion, les bons moments qu’il y a passé, étrangement. Il était comme ça avec l’un de ses plus proches coéquipiers, dans une éternelle rivalité, du respect et reconnaissance de ses aptitudes cachés dans une certaine haine qui n’en était pas totalement une. Il ne saurait décrire réellement décrire cette relation, c’était assez compliqué et chaotique, mais bien. Il fini son verre et appui la tête sur le rocher, observant sa troupe de joyeux lurons d’un air presque absent. « À quoi tu penses encore ? » Sa tête se tourne vers cet être qui les a tous unis et lui fait un doux sourire. « Oh tu sais.. Je pense au fait que j’aimerais que ça ne cesse jamais tout ça. On est si bien. »

« Papa ? Qu’est-ce que tu fais ici ? » Le garçon est bien surpris de voir son père retentir au campement ainsi, au beau milieu de la nuit. Heureux comme tout, il est persuadé qu’il est revenu pour lui, mais en veut la confirmation. Le paternel lui fait signe de ne pas faire trop de bruit avant de lui répondre d’un ton qui frôle le chuchotement. « Fais pas trop de bruit, faudrait pas réveiller ta mère. » Un léger sourire aux lèvre, il enchaine lorsque son fils hoche la tête.  « J’ai une proposition à te faire. De ce que je me souviens, tu as toujours voulu devenir un grand guerrier, est-ce que ça a changé ? » Grand sourire de la part du jeune. « Le meilleur des guerriers, oui. » Le père rit silencieusement. « Et si je te disais que je peux t’aider à devenir un guerrier spécial ? Tu pourrais développé une capacité bien spécial et ça te permettrait de pouvoir mieux protéger ta mère. Tu voudrais ? » Impossible de faire autrement que de voir l’émerveillement dans les yeux du jeune Ilyas. C’est évident qu’il en rêverait. Il hoche donc frénétiquement la tête. « Alors tu n’as qu’à venir avec moi. Tu vas devoir être séparé de ta mère un petit moment, mais ça va être pour lui revenir encore meilleur. T’es partant ? » « Oui! » Cri-t-il presque. Il se reprend en chuchotant. « Oups, désolé… Oui. »

« Je crois qu’on s’en est bien sorti.! » « Bien sorti c’est relatif... Il a quand-même des déformations. » « Oh sois pas si rabatjoie ! Il est déjà moins pire que les autres.! » Les sourcils froncés, un grognement s’échappe d’entre les lèvres du sujet test. Ce dernier est assis sur une chaise, la tête entre les mains, le visage exprimant très clairement l’inconfort et la douleur. « Pouvez-vous.. Arrêtez de gueuler.. S’il vous plait. » Les deux scientifiques se tournent vers le jeune homme puis se regarde l’un et l’autre. Le fait est que oui, l’un d’eux avait parlé un peu plus fort, mais aucun n’avait crié. Un sourire au coin des lèvres, le plus vieux demande à son collègue d’aller chercher l'émetteur d'ultrason pendant qu’il note les aléas de l’expérience sur le jeune Ilyas. Il observe donc le jeune adulte, son corps, son visage. Il prend sa petite lampe torche pour regarder les réflexes photomoteur. Il hausse le sourcil en riant silencieusement. « Intéressant » Dit-il en prenant son calepin.

Ilyas Holliday - Résultat des tests.
— Déformations remarquées —
Tâches pigmentaires de couleur bleu au niveau du front côté droit, oeil gauche s’étendant sur la pommette et la joue, dans le cou, les bras et le haut du torse. Cheveux et poils devenus entièrement blanc, soupçonné d’être une réaction du corps face au stress qu’il a enduré. Déchirement des iris à plusieurs endroit, donnant l’impression que les iris parsemés de trou, ressemblant un peu à une toile d’araignée. Aucun réflexe rétinien, à risque de souffrir de photophobie et/ou d’héméralopie.

Le deuxième scientifique de retour, équipé de son instrument de torture silencieux. Du moins, pour l'oreille humaine. Ils testent donc plusieurs fréquences pour voir à quel point l'ouïe du sujet test s'est développé. Plus le test avance, plus le jeune a l'impression que sa tête va exploser, une migraine intense s'étant installée, encrée très fortement. À un certain point, la migraine vient s'accompagner de saignement de nez. Dans d'autres tests, ils ont découvert que des bruits, tel celui d'un coup de feu qui aurait pour effet de temporairement assourdir l'oreille humaine, dans son cas peut être assez puissant pour lui perforer les tympans. Cela dépendrait du bruit que cause l'arme. En contre parti, ils ont réalisé que les infrason, pour leur part, ont comme effet d'apaiser le jeune homme, de calmer les douleurs engendré par sa capacité. Le scientifique rajoute donc au carnet que leur joujou est doté d'une ouïe sur-développée, que les hautes fréquence d'ultrason et les bruits trop forts sont ses points faibles. De plus, il note que pour aider Holliday, l'emploie de silencieux sur les armes en sa présence et/ou le port d'écouteurs connecté à un émetteur d'infrason sont conseillés. À un volume relativement bas, il est en capacité d'entendre ce qui se passe autour de lui tout en étant aidé par l'effet des ondes à basse fréquence.

« Ce que je vais te dire, s'il te plait, gardes le pour toi.. C’est important pour moi que je te le dise, mais si les autres viennent par le savoir, j’ai l’impression que ça va mal tourner pour moi… » La rousse le regarde d’un air concerné. Elle se demande bien ce qu’il peut avoir à dire de si important et puis, elle s’inquiète un peu pour lui. De la manière qu’il lui parle, elle a l’impression que c’est quelque chose de grave qu’il va lui dire et ça, elle n’aime pas. « Ne t’en fais pas, peu importe ce que tu as à dire, ça restera qu’entre toi et moi. Je te le promets. » Elle pose la main sur l’épaule de son ami, tournant le visage de ce dernier vers elle de son autre main. Regard plongé dans le sien, elle aborde un air sérieux. « Alors dis-moi ce qui te pèse tant Ilyas. » Il soupir, la regardant droit dans les yeux et hoche brièvement la tête. « Il y a environ deux ans, quand je vous ai rejoint, j’ai dit m’être échappé d’Hyperion. Hey bien… C’est faux. » La femme fronce légèrement les sourcils, son regard emplis de questionnement. « Qu’est-ce qui s’est réellement passé alors ? » « En vrai, c’est Hyperion qui m’a envoyé ici. » Elle se lève aussi vite que la phrase est terminée, se reculant de quelque pas. La méfiance est lisible sur son visage. Elle sort son arme pour le pointer sur cet homme qu’elle doute soudainement être son ami. « Tu te fous de moi ?! » Ilyas soupire en se relevant, sans pour autant s’approcher, les mains levé en signe de paix. Il comprend totalement sa réaction. « S’il te plaît, fais juste m’écouter.. » Elle hoche lentement la tête en restant totalement silencieuse. « Hyperion m’a envoyé infiltrer l’organisation de rebelle, oui. Et je te mentirai pas, pendant un an, j’ai fait ce qu’ils m’ont demandé, leur donner les informations que j’avais. Mais j’ai vite réalisé que je voulais pas continuer ainsi. Vous m’avez fait comprendre qu’Hyperion n’est pas ce qu’ils disent être. Ça m’a fait prendre conscience du fait que leurs valeurs n’étaient pas à la bonne place. Tout ça pour dire que j’ai coupé les ponds avec eux depuis quelques mois. Je suis entièrement, à 100% avec vous. Après.. t’as le droit de pas me croire, mais je voulais que tu le saches. » Un soupire s’échappe des lèvres de la jeune femme alors qu’elle essaie de mettre ces informations en place. Elle se décide finalement à baisser son arme, même le ranger. Passant une main dans ses cheveux, elle lui fait un très léger sourire. « Ok.. Je vais être honnête avec toi. Une part de moi veut te croire, mais j’ai aussi un part de méfiance. Je ne dirai pas ce que tu viens de me dire aux autres, mais sois sur que je vais garder un oeil sur toi. Tu fais un truc déplacé, qui laisse à croire que tu opères toujours pour Hyperion et je te liquide, compris ? »

Ils sont en route, un contrat à la main, une attaque à faire. Ils sont en route pour Lynchwood et bon, leur véhicule les a lâché donc, à pied ils vont. Ils font des kilomètres et des kilomètres, jusqu’à ce que la nuit tombe. À ce moment, ils établissent un campement, s’improvise un feu de camp et discutant de tout et de rien. Ilyas reste éveillé toute la nuit, faisant le guet. Malgré le temps passé, il n’arrive pas tant à fermer l’oeil lorsqu’à découvert ainsi. Il a cette crainte incessante de se faire retrouver par la firme. Il sait comment ils ont tendance à tenir à leurs joujoux. Il se dit qu’il est peut-être juste en train de virer paranoïaque, mais bon, il ne peut pas s’en empêcher. À croire que ce sentiment ne partira jamais. Mais bon, il s’y est en quelque sorte habitué. Alors, plutôt que dormir, il fait les cents pas, à surveiller l’horizon, dieu sait pendant combien de temps, jusqu’à ce qu’un vivant ne fasse son apparition. Une personne qui lui semble bien familière.

« Holliday. Tu as sûrement entendu parler de c’est gens qui sont monté contre notre firme, les mensonges qu’ils répandent. Et tu sais très bien qu’on ne peut pas laisser ça passer. Il faut qu’on agisse tout de suite, avant qu’il ne soit trop tard. » Holliday hoche la tête en restant silencieux face à son supérieur, se demandant à quel moment il a son importance. « Donc, tu vas infiltrer leurs rangs. Tu vas te faire passer pour un échappé des labos qui cherche refuge et vengeance sur nous. Tu vas devoir être le plus crédible possible. Et tu resteras en contacte avec moi pour me donner les informations que tu vas pouvoir récolter. Compris ? » Il hoche de nouveau la tête, un léger sourire aux lèvres. « Vous pouvez compter sur moi pour ça, je ne vous décevrez pas. » L’ainé pose sa main sur l’épaule de son soldat. « Je sais. C’est pour ça que je te fais confiance. »

Trois années des plus marquantes pour Ilyas. x211, c’est celle de la naissance de son premier enfant, de son fils. Il était et est toujours sa grande fierté qu’il s’est efforcé de protéger contre les malheur de ce monde. Y est-il arrivé ? Bien-sûr que non. Quand il fût d’un âge raisonnable, son fils a rejoint les rebelles, suivant les traces de ses parents. Encore aujourd’hui, Ilyas n’est pas sur d’aimer le savoir dans ce conflit, mais au moins il sait où il est. En x224, c’est la naissance de sa princesse, Eliana. Elle, c’est son trésor, sa perle pour laquelle il ferait tout et n’importe quoi. Elle le mène par le bout du nez cette gamine, elle est maitre dans sa maison. Et finalement, x230, un temps pas si lointain, beaucoup trop récent, le décès de sa femme. Tué lors d’une mission mené par une groupe de rebelle, il sait qu’elle est morte pour la cause, en faisant ce en quoi elle croit. Ça ne l’aide pas pour autant à s’y faire, à accepter son départ et il ne sait pas s’il va réussir à s’y faire un jour. Depuis ce jour, il porte l’alliance de sa femme à son cou, passé dans la chaine qu’elle lui avait offert il y a plusieurs années.

Quand il a entendu parler de son idée de bande de mercenaire, la Bande des Rakk Blanc que ça a été nommé, Ilyas est resté un peu surpris. Bon, il n’était pas sur au début de vouloir l’accompagner dans cette aventure, mais il ne peut pas rester chez lui les bras croisés. Alors il accepte donc de s’y embarquer. Quel genre d’oncle serait-il s’il tournait le dos à son sang ? Ça lui permet de garder un oeil sur ce membre de sa famille en rendant ses années d’entrainement chez Hyperion utiles. Donc il s’embarque donc dans cette folle aventure, comme il aime designer cette histoire, qui durera bien plus longtemps qu’il ne l’aurait cru.