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Elpis était déjà haute dans le ciel, sa journée de travail venait de se terminer et Riley quitta donc le Crimson Flower Pub après avoir salué Violet. Elle commençait à prendre le rythme et quelques bons réflexes, plus de casse et même certains clients attitrés qui l’appréciaient. En somme, ça roulait, et si pour l’instant la brune avait pas eu l’occasion d’étendre ses plages de boulot, elle envisageait de le faire. Plus d’argent, plus de facilité. Pour quoi ? Quitter Down-Town et abandonner les mioches ? Non, ça elle en serait incapable, mais plus de blé pour améliorer le Chimera’s Dreams et en faire un endroit plus doux à vivre pour ces mêmes mioches, sans doute.

Bref, la siren déambulait dans les rues, quittant lentement mais sûrement le quartier commerçant quand une fois l’interpela. « Mais si c’est pas Miss Riley ! » Génial, Trevor, manquait plus que lui ici. « Trev’ quel plaisir. » Ce qu’il foutait là, elle s’en foutait plus ou moins, il venait sans doute marchander des produits de luxe qu’il ferait payer plein pot à des gens qu’avaient pas un rond. « J’savais pas que tu travaillais aussi dans le coin, ça doit faire de jolis pactoles. On pourrait se demander pourquoi t’as dû m’agresser pour négocier. » Bras croisés, Riley leva les yeux au ciel. « Je t’ai pas agressé, et j’ai pas négocié, j’ai juste récupéré ce que tu me devais, et encore, il manquait deux bouteilles de lait, donc techniquement tu me dois encore de la marchandise. » Marchandise qu’elle avait payé avec ses dernières faveurs en date, ça remontait mais il avait pas la mémoire si courte, non ?

Bref, elle allait pas perdre ce qu’il restait de sa nuit ici, elle devait rentrer et s’assurer que tout allait bien à l’orphelinat. « Hey attends pars pas si vite Riley. » Ses doigts agrippèrent son poignet, la brune tenta de s’en dégager mais aussi con qu’il était et manipulable derrière son comptoir, là c’était un type qui faisait deux têtes de plus qu’elle et sans doute une cinquantaine de kilos qui lui tordait le bras jusqu’à la repousser contre le mur à côté. « Putain mais lâche-moi espèce de con ! » Son revolver ! Non, parce qu’ici, elle l’amenait pas, parce qu’ici elle voulait se croire plus en sécurité. Raté. « Pour un dernier tour de manège, j’t’offre toutes les bouteilles de lait que tu veux pour tous ces chiards que t’as pondu. » Son regard rivé dans le sien, elle s’y risqua, personne la verrait ici. L’encre améliorée sous sa peau fourmilla, pourtant il se passa rien, Trevor resta là à la fixer de son air lubrique. « Pas ce soir sorcière, ce soir j’prends la vraie marchandise et pas un leurre à la con, grâce à ces jolies petites lentilles de contact qu’j’ai tirées à un gars d’Hyperion. » Okay, ça c’était carrément pas cool, mais Riley prit pas le temps de s’en soucier, quand il glissa sa main à sa taille, elle lui cracha littéralement sa rage et son dégoût au visage.

Action, réaction, Trevor pesta et lui envoya sa main dans la joue. La douleur irradia toute sa pommette à laquelle elle pressa ses doigts lorsqu’il la lâcha pour s’essuyer le visage. Elle saignait. Merde, Trevor était un abruti mais il avait jamais été violent, il s’était toujours contenté de ce qu’elle lui offrait sans demander son reste. Il l’avait si mauvaise que ça qu’elle l’ait menacé l’autre jour ? « Espèce de pute, c’est fini les tours de passe-passe, on va négocier à ma manière cette fois. » Pas d’arme, et un don inefficace contre ce connard. Le cul par terre, Riley déglutit, scrutant à droite à gauche si elle trouvait un objet à lui envoyer au visage pour pouvoir se barrer. Sans ça, ça serait son pied dans ses valseuses. Sans ça, ça serait sans doute un nouveau mauvais souvenir à effacer.
Lun 6 Avr - 10:10
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Elle fut vexée, ce rembrunissement chez elle était un peu comme une seconde nature, Riley était susceptible, légèrement sans doute, mais si elle n'appréciait pas ce jeu alors pourquoi ainsi juger les autres ? Jesse en avait souri sans rajouter quoi que ce soit, se contentant de la remercier pour cette fameuse part de tarte en jaugeant, du bout des cils, l'assiette dont elle devait se ficher qui, pour lui, s'avérait être une excuse parfaite pour la croiser de nouveau. Il n'avait pas posé plus longtemps au Chimera, lui avait offert ce qu'elle désirait ; à savoir le voir partir, pour regagner Sanctuary et cet appartement où l'attendait nombreuses informations, pages et autres carnets au sujet de la Siren.

Les jours s'étaient ensuite égrainés, comme le sablier encré à même sa peau, et s'il l'avait surveillée avec mesure, puisque désormais elle connaissait ses traits, il n'avait pas interagit avec elle. Du moins pas de nouveau. Quelques nouvelles informations lui manquaient au sujet de cette fille, l'une des plus importantes sans doute ; les raisons qui la poussaient à ne plus exercer pour, chaque soir, retrouver les quatre murs, et le toit, d'un établissement dont elle n'avait pas la gérance à contrario d'une autre brune. Elle y allait et venait, y perdurant quelques nombreuses heures, à peu de chose près celles d'un service au bar. Elle désirait donc élargir ses horizons, évoluer après des années à se cantonner d'une facilité offerte par ce qu'elle devait pourtant détester, ou avait détesté sans nul doute, au point de fuir sa famille, sa ville natale, la situation financière aisée de son père, en emportant avec elle ce qui, à l'époque, n'était encore qu'un nourrisson auquel, injustement mais pour sa simple protection, elle avait très certainement menti au sujet de leurs origines. Enfin, là n'était pas la question pour l'instant, il aurait tôt fait d'approcher Stella, et si ce qu'il imaginait était vrai, davantage vérifiable, alors Jamison n'aurait aucun mal à convaincre la cadette de retrouver un père et une mère qui, puisqu'elle n'en savait rien, pouvaient lui apparaître comme de bons et loyaux parents.

Cette nuit là, le chasseur de primes avait profité de quelques heures de liberté après l'avoir observée rejoindre ce Crimson Flower. Jesse avait devant lui un certain temps à disposition et avait rejoint l'intérieur d'une bâtisse où nombre d'habitués avait différents fantasmes, loisirs et coutumes, tandis que lui ne se contentait que d'assouvir un besoin qui lui évitait l'attachement, la contrainte et diverses questions féminines auxquelles il ne pouvait tout bonnement pas apporter de réponses franches, nettes, et précises, même si, de toute évidence, même les entraîneuses étaient curieuses. Blonde, les yeux bruns, Janice était celle avec laquelle il avait lui aussi ses habitudes. De nature discrète, souriante et d'une trentaine d'années, la jeune femme discutait parfois avec lui mais à force de coutume, sans doute devait-elle se poser différentes questions qui, dès qu'elles filaient ses lèvres vermeilles, l'invitaient à se revêtir pour ensuite rejoindre ses quartiers.

- Je me demande encore ce que tu fais ici, Jesse. Lui non, les choses étaient claires dans son crâne, les choses ainsi faites ne demandaient aucune sorte d'engagement physique ou morale. Tout en reboutonnant sa chemise, il lui offrit un vague sourire. T'es plutôt beau garçon, gentleman, ce genre de type n'a aucun mal à trouver chaussure à son pied. Sans doute mais lui ne voulait pas de ce genre de relation. La blonde se redressa en replaçant les dentelles de son déshabillé de soie, elle peigna rapidement ses boucles puis agrippa les crédits tendus. J'ai parfois rêvé qu'tu me tirais de cette vie même si …... Rien Janice …. ce n'est rien de plus qu'un besoin primaire dont ont besoin les hommes pour penser librement. Elle en rit, lui ouvrant la porte de chambre pour qu'il puisse retourner à sa vie ordinaire dans un monde qui l'était peu. A bientôt alors, passe une bonne soirée.

D'un mouvement de tête, le trentenaire renfila son manteau puis quitta les lieux où le parfum des femmes se mêlait à la sueur des hommes. Il allait rentrer, à quoi bon scruter les faits et geste de Ainsworth pour cette nuit, il les connaissait sur le bout des ongles, et peut-être fallait-il encore attendre quelques jours, feintant l'oublie ou l'ignorance, afin de lui rendre ce dont elle devait se ficher comme d'un premier baiser sans saveur. Dehors, le froid mordait peu à contrario de la glace qui perdurait sur les bas fond de Down-Town. Néanmoins Jamison s'alluma une cigarette en retrouvant le chemin de son appartement jusqu'à sourciller, au détour d'une rue, quand une voix familière, grondante, s'éleva au delà d'un silence quasi morbide.

- Espèce de pute, c’est fini les tours de passe-passe, on va négocier à ma manière cette fois. Tige entre les lèvres, le grand brun fixa les deux silhouettes à l’extrémité de l'avenue, et il n'eut aucun mal à reconnaître les deux protagonistes. Un Trevor visiblement saoul, davantage qu'il était hargneux, et une Riley sans défense contrairement à ce qu'elle avait pu lui avouer lors de leur première rencontre. Calme, le trentenaire s'avança dans le passage, ses yeux allaient et venaient sur la scène et bientôt se fixèrent au bras qu'avançait le commerçant vers la Siren. Assez proche, il lui agrippa le poignet, s'attirant son regard de vieux fou dans lequel voguait une lueur lubrique couplée à la rage qui l'animait. Qu'est-ce …... Jesse retira la cigarette de ses pétales et lui écrasa cette dernière dans le cou avant de le repousser contre le mur opposé à celui où Ainsworth était acculée. Surpris, autant par la douleur que par l'intervention somme toute douce à contrario de ce qu'il aurait pu faire, le vieux se retrouva sur les fesses à bafouiller, jurer, avant de redresser mollement le nez vers lui. Putain d'dieu de grand con ! C'qu'une pute bon sang ! Jesse ne lui offrit aucune réponse mais l'invita à aviser le flingue à sa ceinture. Deux paumes devant lui, le commerçant abdiqua sans mal, fier devant une femme sans défense, bien moins devant un homme de deux têtes de plus que lui et, qui plus était, armé. Okay okay …...... mais t'perds rien pour attendre Riley Ainsworth ! Titubant, main contre la brûlure quasi sanglante à sa jugulaire, le vieux se redressa et déguerpit avant que Jamison se tourne vers elle. Est-ce que ça va ?
Lun 6 Avr - 11:07
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Cette lueur dans les yeux de Trevor, Riley la connait suffisamment bien pour la reconnaître. Sauf que d’habitude, elle a son arme, d’habitude, elle peut se reposer sur son don. C’était pas le cas là, tout foutait le camp et à la démarche dont il l’approchait, elle savait ce que Trev avait derrière la tête. Il l’avait hurlé suffisamment fort pour qu’elle le comprenne, juste au cas où. Se payer une bonne part de la sirène qui l’avait manipulé avec son consentement. Il était content pourtant à l’époque de planer au pays des merveilles de son esprit. Merde, merde, merde et re-merde ! Le pot de fleurs serait trop lourd, un coup de pieds dans les valseuses trop risqué s’il en réchappait. Merde, merde, merde et re-merde !

Elle remarqua à peine les pas derrière Trevor, elle manqua en revanche pas le hurlement de ce porc ou la carrure de son sauveur qui l’envoyait valser contre le mur à l’opposé. Prostrée dans son coin, elle le reconnut, à croire que c’était ça son boulot, sauver la vie des pauvres demoiselles en détresse. C'qu'une pute bon sang ! Ah ouais, ou des putes. Peut-être que c’était ça. Le mot grinça dans son esprit, une gifle mentale pour la renvoyer à tout ce qu’elle voulait oublier, de la première passe à la dernière illusion. Riley en ravala sa fierté, pour le peu qu’elle avait, les larmes aux yeux, de colère, de chagrin, parce que tout ça, ça lui collerait sans doute toujours à la peau. Parce que le pire dans cette histoire, c’était sans doute que c’était pas le pire.

Okay okay …...... mais t'perds rien pour attendre Riley Ainsworth ! « Vas baiser ta mère espèce de vieux porc ! » Elle voulut se frotter les yeux, mais réalisa que c’était une mauvaise idée, le genre à lui en tirer une grimace. Ce bâtard l’avait pas loupée, c’était qu’une entaille, mais ça faisait mal. Est-ce que ça va ? Un rictus fila ses lèvres alors qu’elle se relevait, époussetant nerveusement son pantalon et réajustant sa veste. « Super ! » Il attendait quoi comme réponse ? Qu’elle lui raconte toute l’histoire de sa vie merdique depuis l’instant où son père avait décidé de lui injecter de l’éridium sous la peau ? « Vous allez attendre une récompense vous aussi ? J’suppose qu’en sachant ça, la tarte aux pommes suffira pas hein … »

Elle dégagea nerveusement quelques mèches brunes prises à ses cils et dans cette rigole saline pourpre qui ruisselait sur sa joue. Elle avait presque réussi à la dernière fois, à avoir l’air d’autre chose que ce qu’elle était, ce qu’elle avait été forcée de devenir. « Vous d’vez m’trouver pitoyable. » ajouta-t-elle avant de tourner les talons. « Bref, merci, vous m’excusez mais j’dois rentrer chez moi, vous savez où m’trouver pour la récompense. » Déjà à reprendre sa route, le cœur lourd, blessée aussi bien moralement que physiquement, Riley secoua la tête. Il y avait plus d’illusions à maintenir.
Lun 6 Avr - 13:16
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Trevor n'était pas si innocent que ça tout compte fait, peut-être avait-il raison de s'en méfier lorsqu'il le croisait, et Riley aurait dû davantage se tenir à l'écart d'un tel homme. Peut-être n'avait-il pas apprécié quelque chose dont Jamison n'était pas au courant même si, d'après ce qu'elle lui en avait dit, la siren ne portait pas le commerçant dans son cœur, loin de là. Ses yeux bruns fixèrent la silhouette titubante d'un Trevor injurieux envers tout ceux, ou ce, qu'il pouvait croiser. Il décuverait, se chargerait de cette brûlure qui n'était rien à côté du sort qu'il aurait pu lui réserver si, par malheur pour lui, quelqu'un en ayant assez de ses frasques, avait collé une jolie prime sur son crâne dégarni.

Toujours aussi posé, d'un calme olympien malgré la dernière action en date, Jesse observa la brunette qui se relevait en un sarcasme qui lui arracha haussement de sourcil et rictus. Qu'était-ce donc ? De la honte ? Du mépris pour elle même ? Pour cet abruti qui, s'il ne l'était pas autant que venait de le suggérer son comportement, ne réitérerait pas ? Sa colère n'avait d'égale que la frousse qu'elle avait sûrement ressentie, ressentait encore même si, de toute évidence, cette dernière se muait bien en honte sur laquelle il ne releva pas. Et à nouveau, dans cette colère sourde mêlée à la frayeur précédente, Riley le jugeait. Elle le jugeait aussi pathétique que Trevor. Il n'attendait rien d'elle, à peine sa confiance pour ensuite mettre un terme à tout ce qu'elle imaginait pouvoir construire avec lui : amitié, conversations, entraides... Debout là, au centre de la ruelle sombre, Jesse recula d'un pas pour lui laisser d'espace, la laisser s'éloigner pour reformer cette bulle personnelle autour d'elle avant d'émettre un rictus quant à ce qu'elle suggéra, comme si elle était capable de lire dans ses pensées, en prenant la fuite.

- Vous êtes si sûre de vous …. Lâcha-t-il afin qu'elle se fige. Malgré tout ce qu'elle était, tout ce que venait de briser Trevor en la ramenant à ce qu'elle se pensait être, ce qu'elle devait être aux regards de nombreux hommes, Riley était suffisamment fière pour tenir tête à n'importe qui et blesser quiconque se trouvait là, peu importait qu'il l'aide ou non. je vous trouve pathétique oui, mais pas pour les raisons que cet abruti trop saoul, même ivre mort, vient de citer.

Il n'avait jamais jugé une femme de petite vertu, jamais. Ces filles subsistaient comme elles l'entendaient, et qui aurait-il été pour juger de la facilité de cette chose qui, bien que simple aux yeux des hommes, ne devaient très certainement pas l'être selon la nature du bonhomme qui leur passait dessus en échange d'une poignée de crédits salie par on ne savait quel autre vice. Jesse passa la langue sur ses lèvres, trop fière elle poursuivait sa route, bien... Il avança rapidement, sans pour autant lui courir après, puis lui agrippa le coude, sans lui faire de mal, avant de la tourner vers lui pour qu'elle daigne l'écouter et cesse de jouer les martyres blessées par ceux qui n'avaient sans doute pas autant de poids qu'elle dans cette balance.

- Je ne veux absolument rien de vous, et puisque vous en parlez, j'ai encore cette assiette à vous rendre. Lâcha-t-il avant de redresser les cils par delà ses mèches brunes. Son appartement n'était pas loin, l'occasion était trop belle pour la laisser filer, davantage qu'elle était blessée, certes ce n'était rien de grave, mais avec le froid de Down-Town, qu'elle allait rejoindre pour regagner le Chimera, la douleur serait bien plus désagréable encore que si elle y remédiait directement. Mon appartement est à deux rues d'ici, vous allez me suivre, je m'occuperai de votre joue, vous rendrai votre bien et, ensuite, vous aurez l'occasion de pester autant que vous voudrez sur moi, sur Trevor. Sur Pandore entière si cela vous chante Riley, mais vous calmer ne sera pas de trop, je vous le garantie.

Il ne la sermonnait pas, pas le moins du monde, en témoignait son ton fluide, calme, son regard plutôt doux malgré la colère précédente ressentie à propos de ce type qui, bien qu'ignorant tout de son travail auprès d'elle, aurait pu faire capoter tous les efforts fournis jusqu'à présent.
Lun 6 Avr - 14:09
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Vous êtes si sûre de vous … Un rictus fila ses lèvres alors qu’elle s’arrêtait de marcher, reprenant finalement en l’entendant continuer de déblatérer. Parfait, qu’il la trouve pathétique. Qu’est-ce qu’elle en avait à faire au final ? Ce type était personne pour elle à part celui qui était là au bon moment, déjà deux fois, pour la sortir de situations compliquées et qui auraient laissé sur elle des marques indélébiles si ce n’était pas mortelles. Plus vite elle s’éloignerait de lui, et plus vite elle pourrait oublier que la piètre image qu’elle avait voulu donner était que ça, une image, qui venait de voler en éclats à cause de cet enfoiré de Trevor. Il manquerait pas de revenir celui-ci, Riley en était certaine, et cette fois elle l’attendrait avec Maggie calée au creux des reins. Il en ramasserait ses parties sur le bitume.

La brune pressa le pas, jusqu’à sentir ses doigts agripper son coude, se retournant sous l’impulsion. Riley croisa son regard, en colère, honteuse, en colère encore un peu. « L’assiette ? » L’assiette. Sérieusement il pensait encore à cette assiette ? Il avait rien de mieux à faire de son existence que songer à ramener une assiette à la trainée de Down-Town ? « Et je devrais vous écouter pourquoi ? Parce que vous m’avez sauvé la vie ? » Oui. Ce serait un bon début, une petite voix dans son crâne tentait de lui faire entendre raison. Une autre criait plus fort et lui disait de fuir. De pas rajouter une ligne de plus à la liste de services qu’elle lui devrait. Mais Jesse rien attendre d’elle, alors qu’avait-elle à perdre à accepter son aide ? C’était ça le souci. Rien était jamais gratuit, elle vivait dans ce merdier depuis assez longtemps pour le savoir, les  bons samaritains existaient pas. Si. Elle existait elle, bon samaritain pour les gosses.

Ainsworth soupira, reprenant son souffle un instant. Son cœur frappait comme un dégénéré dans sa loge, elle en tremblait. Si elle laissait la colère filer, alors c’était tout le reste qui prenait le dessus. Tous les flashes de cet instant, tout ce qui s’était passé entre jusqu’à maintenant. « Okay. » souffla-t-elle sans se défaire de l’air triste dans son regard, celui qui restait derrière la colère et la fierté. Celui qui subsistait derrière l’attitude qu’elle affichait auprès des gosses, auprès de Stella, cette personne qu’elle tentait d’être. La petite fille malmenée, trahie par ses parents, forcée à fuir pour s’éviter et éviter à sa petite sœur toute la souffrance du monde.

« J’vous suis. » Silencieuse, sans un seul mot de plus, Riley le suivit. L’idée effleura son esprit un instant de le confronter à sa pire peur, de s’offrir le temps de le fuir à lui aussi, qui se pensait sans doute meilleur qu’elle, plus intelligent ou plus vertueux. Elle la renvoya dans un coin de son esprit cette idée, car ici, où Hyperion avait des yeux partout, l’utilisation de son don devait être mesurée, pensée.
Mer 8 Avr - 16:05
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L'assiette oui, quoi d'autre sinon ? Même sans excuse tu saurais la ferrer comme tu as ferré tous les autres. C'était vrai, aussi vrai qu'elle avait les yeux braqués sur lui, comme emplis de haine envers elle même, envers les autres, qu'elle trouvait judicieux de déverser sur le premier face à elle. Si elle avait pu se défendre face à Trevor, Jesse imaginait qu'elle l'aurait fait et, de toute évidence ici, elle avait simplement de la chance qu'il se soit trouvé dans les parages au moment opportun. Pour une fois il ne la suivait pas, comme s'il pouvait y avoir un certain relâchement de sa part depuis l'instant où ils avaient échangé suite à ce malheureux incident dans le centre de Down-Town. Elle se rebiffait, néanmoins elle était malgré tout plus docile qu'il ne l'aurait cru en la toisant, des mois durant, auprès de ce type au sourire digne de ceux d'une hyène en plein festin. Il n'attendait rien d'elle et le lui certifia, une fois encore, Riley y verrait sans doute la différence avec d'autres, bien moins scrupuleux que lui, qui auraient saisie la perche – n'en étant pourtant pas une – tendue plus tôt sous l'effet de l'angoisse mêlée à la colère. Okay.

Jamison relâcha doucement son poignet, les yeux rivés aux siens comme pour être sûr de sa bonne foi. Elle abdiquait, soit alors, il n'avait plus qu'à donner la cadence jusqu'à son appartement. Personne d'autre que lui n'y avait collé les pieds, ce serait une première, mais puisque la siren avait besoin de faire confiance pour que les choses se déroulent au mieux, autant lui donner de quoi doucement emprunter ce chemin. D'un hochement de tête, pinçant les lèvres, le chasseur de primes la précéda dans la ruelle mal éclairée, sur ses gardes quant à une possible revanche – bien fraîche s'il eut été cas – d'un Trevor saoul comme un cochon. Mais rien, pas l'ombre d'un commerçant éméché sur le chemin qui les menait à son logement. Devant la porte, qu'il déverrouilla, le trentenaire l'observa un moment pour tenter de comprendre ce qui l'avait rendue ainsi.

Il n'avait pas demandé de compte à son père, après tout on le payait pour une tâche à accomplir, il n'avait nul besoin qu'on lui retrace les grandes lignes de ce qui motivaient les payeurs à désirer pareil sort pour leur prochain, parfois il le découvrait seul, mais cela ne changeait en rien sa motivation à accomplir ce pourquoi on le gratifiait de multiples crédits. Le battant ouvert, Jesse le repoussa pour l'inviter à entrer et à s'enfoncer dans le corridor jusqu'au premier étage. Pas un mot n'avait quitté ses lèvres depuis leur départ, sans doute pour permettre à la brune de se calmer, de tempérer ses élans furieux, cette honte toute particulière qu'il l'imaginait ressentir.

Une fois à l'intérieur de l'appartement, ce dernier plongé dans le noir, il verrouilla la porte puis glissa l'index à l'interrupteur pour ensuite lui indiquer le salon. L'endroit était modeste, bien loin de ce qu'elle avait dû imaginer lorsqu'il lui avait avoué vivre à Sanctuary. Ce n'était pas Down-Town certes, mais ça n'avait rien à voir avec les quelques lofts bien trop luxueux de la ville vaisseau. Toujours muet, Jesse retira son manteau qu'il pendit au bras derrière l'entrée, déboutonna le gilet barmaid qu'il portait, puis tira une cigarette d'un des étuis sur le guéridon du salon pour en griller l'extrémité tout en jetant un œil par delà l'une des quelques fenêtres de la pièce.

- Trevor n'est qu'un abruti notoire … Peu importe ce qu'il vous a dit, siffler, ça ne devrait pas vous atteindre. Lâcha-t-il, brisant enfin le silence, avant de disparaître pour rejoindre l'une des armoires de la cuisine, ouverte sur la pièce principale, afin d'en extirper une flasque de désinfectant, de la gaze, et quelques strips qui lui éviteraient de possibles sutures. On ne devrait pas avoir honte de ce que l'on est. Le monde est suffisamment noirci par les jugements que les uns ont sûr les autres pour qu'on s'inflige pareil supplice à soi même. Les ustensiles déposés sur le comptoir de la cuisine, Jesse tira une bouffé de sa cigarette, la reposa soigneusement dans le cendrier tout proche, puis retroussa ses manches avant de tirer un tabouret où elle pourrait s'installer. La pire chose, c'est de manquer de confiance en soi face à des gens comme ce Trevor, la moindre faille et ils s'y introduisent pour reprendre le dessus. Tout ce qu'il disait faisait sens pour lui, néanmoins, et même s'il avait l'impression de la connaître depuis des mois, Jesse avait encore des tas de choses à découvrir sur elle.
Sam 11 Avr - 15:12
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Les pans de son manteau resserrés sur elle, la brune le suivit sans piper mot. Elle avait pas envie de parler, pas envie de lui parler, parce qu’en dépit de toutes les bonnes intentions qu’il pouvait avoir, Jesse restait un inconnu, un type qui servait ses leçons de morale à qui voulait bien les entendre. Et à cet instant, Riley avait pas envie d’entendre la moindre leçon de morale. Elle voulait simplement disparaître à défaut de devenir quelqu’un d’autre. Disparaître, elle l’avait déjà fait une fois, elle était bien plus jeune, inexpérimentée aussi, si elle devait recommencer, alors ce serait plus simple, non ? Non, car Stella avait grandi aussi, parce qu’il y avait tellement plus de vies qui dépendaient de la sienne désormais. Si elle voulait se réinventer, cela devrait se faire ici, entre la ville flottante et les bas-fonds, avec tout ce que cela comportait de conséquences.

Ainsworth se faufila avec la même discrétion dans son domicile. C’était pas aussi rutilant qu’elle aurait pu l’imaginer, mais d’un autre côté il y avait de tout même ici à Sanctuary. Et ça restait tout de même plus clean et accueillant que son bordel. Riley resta plantée là, l’observant lui autant qu’elle observait la pièce devant ses yeux. Par où fuir ? En aurait-elle besoin ? Elle voulait croire que non, sans se l’expliquer, comme si la bonté pouvait vraiment être une valeur réelle, véritable, dans laquelle l’on pouvait croire. Les mots de Trevor devraient pas l’atteindre qu’il disait. C’était beau d’y croire. Ça aurait été se voiler la face, Riley savait ce qu’elle était et ce qu’elle était pas, peu importait la façon dont elle avait gagné sa vie, en pratique, elle restait ce que Trevor pensait d’elle. Ce qu’elle pensait d’elle-même. Sinon pourquoi tenter de changer ? « Ouais … » souffla-t-elle finalement pour lui montrer qu’elle avait au moins entendu qu’il parlait.

Toujours plantée au milieu de la pièce, Riley l’écouta, suivant du regard ses mouvements. Evidemment, Jesse savait mieux, Jesse le super-héros moralisateur. Dans un haussement d’épaules, la siren se traina jusqu’au tabouret face à lui. Juchée dessus, les mains posées sur ses cuisses, Riley fronça les sourcils. « Vous savez rien de moi ou de ma vie, alors … vous m’excusez mais … j’ai pas envie ou besoin de vos leçons de morale. » Le ton de sa voix était plus calme, déterminé pourtant, elle avait pas envie d’entendre tout ça, elle en avait jamais eu envie ou besoin d’ailleurs, elle s’était faite toute seule depuis qu’elle avait quitté Opportunity et le giron familial. « Mais merci pour votre aide, encore, sincèrement. » Un maigre sourire étira ses lèvres.

Elle avait conscience d’avoir déversé sur lui sa colère envers Trevor. Se préparant à ce que ça pique en le voyant avec tous les ustensiles pour sa petite blessure de guerre, Riley reprit. « Il a pas entièrement tort … » confessa-t-elle dans une grimace. « Enfin, pas au sens où lui l’entend mais … j’ai pas été honnête l’autre jour, pas entièrement. Le bordel est pas fermé depuis si longtemps. » Elle lui dirait pas pour son pouvoir magique, parce que ça, c’était trop en dire, mais lui avouer qu’il y a quelques mois encore elle offrait à tous ceux qui pouvaient payer un voyage au paradis, c’était rien. Des filles comme elle, il y en avait un paquet. C’était pas une honte, et pourtant ça l’était.
Sam 11 Avr - 18:15
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Qu'importait ce qu'il disait, ce qu'il avait dit ou pourrait encore dire par la suite, la siren avait l'air perdu, plongée dans les méandres de ce qu'elle devait détester d'elle sans malgré tout être pleinement coupable de ce qu'avait pu lui faire cet abruti de commerçant trop saoul. Qu'importait qu'elle ait été une véritable entraîneuse ou non, un homme n'avait pas le droit de traiter une femme pour ce qu'il pensait ou imaginait d'elle, lui même respectait ces filles, dites de joie, et ne les avait jamais traîné dans la boue comme estimait le faire Trevor, un peu plus tôt, dans cette ruelle.

Mais tu feras pire la concernant. Pire ? Il en eut un rictus qui passerait pour réponse, futile, à ce « ouais » qu'elle avait soufflé sans grande conviction. Pire non, il la rendrait simplement à son père, la ramènerait à cette vie qu'elle n'aurait jamais dû fuir aux yeux de cet homme, et peu importait les raisons qui avaient motivé ce dernier à l'engager pour faire ce travail. Ce n'était pas pire donc que ce qu'il faisait coutumièrement. Jesse baissa les yeux sur la compresse entre ses doigts et imbiba celle-ci de désinfectant avant de redresser le nez vers elle qui approchait enfin. Quand elle rétorqua, il esquissa un sourire en plissant les yeux. Il n'avait rien d'un moralisateur, il avait simplement eu quelques paroles réconfortantes, et elle se trompait lourdement dans sa tirade. Il la connaissait suffisamment mais tout ça, tout ce qu'il avait comme informations sur elle, Riley n'en savait strictement rien et il valait mieux que tout ceci reste secret. En douceur, malgré tout ce qu'il avait en tête la concernant pour parvenir à ses fins et toucher le restant de la mise qu'on lui avait promis, Jamison tamponna la plaie à sa joue après s'être rapproché d'elle.

- Si vous voyez cela comme un sermon, vous m'en voyez navré, ce n'était pas le but Riley. Souffla-t-t-il en suspendant son geste afin de capturer son regard clair. Je ne suis personne pour le faire, et je n'ai pas l'âge d'être votre père alors si vous désiriez vous faire réprimander ou rabrouer d'un ton paternel, comme une petite fille, je ne pourrai satisfaire cette demande.

A nouveau il lui offrit un sourire rassurant, plaisant sans doute, sous cette taquinerie visant à alléger l'atmosphère qu'elle seule rendait lourde en s'imaginant trop peu fréquentable, tout juste bonne à écarter les cuisses pour les raisons qu'avaient décidé un vieux cinglé tout juste bon à tirer sur la corde concernant les prix exercés dans sa boutique. Cependant, peut-être eut-elle davantage confiance en lui là, car sans prévenir et après quelques remerciements auxquels il ne releva pas, Jesse pinça les lèvres puis fronça les sourcils en l'écoutant trouver quelques excuses à ce pervers de bas étage. Honnête ? Si elle savait qu'il ne l'était pas réellement avec elle, du moins pas au point de tout lui dire le concernant, elle tomberait des nus, elle s’enfuirait et trouverait encore qu'elle ne méritait rien de cette vie, ni de personne hormis de sa sœur qu'elle protégeait comme une lionne.  Il en soupira doucement et prit place sur le rebord du tabouret voisin au sien tout en déballant un pansement pour couvrir cette plaie qu'elle garderait une poignée de jours.

- Et ça excuse le comportement de ce type à vos yeux ? Interrogea-t-il en déposant, avec douceur, le sparadrap sur sa joue qu'il lissa, de l'index, avant de replacer une mèche brune derrière son oreille pour ensuite déposer le bras sur le petit bar auprès d'eux. Les yeux rivés sur elle, Jesse reprit la cigarette qui se consumait et la porta à ses lèvres, soucieux d'entendre ce qu'elle pouvait bien répondre à ça mais aussi de saisir sa réaction lorsqu'elle comprendrait qu'à ses yeux, pour lui et malgré tout ce qu'il pouvait être, ce métier n'était pas mauvais comme on pouvait le penser ou le qualifier. Quoi donc ? Devrais-je m'offusquer que vous ayez, ou pouvez encore qu'en sais-je je ne vous connais pas comme vous l'avez si bien souligné, officié dans c'domaine ? Un rictus lui échappa tandis qu'il baissait les yeux, après avoir tiré sur la cigarette dont la main qui la retenait vint soutenir sa tempe. Le coude contre le comptoir, Jesse lissa ses lèvres de la pointe de la langue puis les pinça avant de reprendre. Peu importe, il n'avait aucun droit d'agir de la sorte, j'espère que vous en avez conscience. Ça ne doit pas entacher l'estime que vous avez de vous, et croyez moi ce métier rend service à bien des gens même s'il ne brille pas aux yeux de certains qui, malgré tout, ne se privent pas des services rendus en bons hypocrites qu'ils sont.
Ven 24 Avr - 16:53
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Peut-être un soupçon trop de fierté, trop pour accepter l’aide de ce type. Pour la deuxième fois. Un peu trop pour accepter de laisser paraître ses faiblesses, la peur qui lui avait brûlé les veines en réalisant que cette malédiction qui d’ordinaire la sortait du pire, fonctionnait plus. La brûlure du désinfectant sur sa pommette lui arracha une grimace, un bref mouvement de recul. Est-ce que Jesse savait faire autre chose qu’être … aussi neutre et sympathique ? Elle avait beau lui parler mal, l’insulter presque dans la rue, il agissait comme un preux chevalier armé de son coton et de son désinfectant. La brune en soupira, le remerciant finalement, avec sincérité, cette sincérité de gamine blessée. « Non ça ira … » souffla-t-elle dans un rictus amer avant de reprendre. « J’me passe facilement d’une pseudo figure paternelle et paternaliste. » Et comment.

Elle papillonna un instant à son sourire avant de détourner le regard, évoquant les paroles de Trevor et ce qu’il y avait de vrais là-dedans. Visiblement, toute l’idée du bordel qu’était encore un bordel y’a pas si longtemps lui en touchait une sans faire bouger l’autre, c’était plus rare. La plupart des gars qu’elle avait croisé espéraient la sauter, à de rares exceptions près, Jacen étant sans doute la seule exception. Pandore compterait-elle donc deux preux chevaliers à l’honneur inébranlable ? « Non mais … non. » La douceur de son geste la coupa dans ce qu’elle aurait pu répondre, Ainsworth se tut en l’observant juste. Ses billes claires se baladèrent sur son profil, cet air détaché mais pourtant impliqué dans la discussion. Aucun jugement sinon envers Trevor, c’était rare, c’était pas si désagréable.

Un sourire étira ses lèvres à mesure qu’il parlait. Il aurait pu faire la promotion de tous les bordels et toutes les maisons closes de la galaxie avec ce flegme et cette logique. « Rendre service … j’me suis jamais vue comme indispensable à la société mais … oui sans doute que pour certains clients et clientes c’était un service. » Il ignorait la vérité sur son commerce à elle, sur ce domaine d’activité qu’elle avait perverti pour en faire son terrain de jeu, où elle dictait les règles et contrôlait les débordements. Aucun homme avait plu mis la main sur elle pour de l’argent, sauf si on comptait ce con de Nate qui continuait de la considérer pour ce qu’elle était pas, pire encore qu’elle laissait faire.

« Okay … vous m’avez convaincue, Trevor est un sombre con et la prochaine fois que je le croise, j’lui fais bouffer ses couilles. Mon boulot était une noble cause. Et si vous vous présentez comme prochain directeur d’Hyperion, j’vote pour vous. » Elle en rajoutait, il verrait la bêtise dans ses propos, mais le fond de vérité était là. C’était rare que des gens la considèrent autrement que comme une pute, que des gens la considèrent tout simplement d’ailleurs. Celles et ceux qui savaient qu’elle offrait un refuge aux gamins des rues le savait, Riley était une bonne personne, pour le reste du monde, elle était rien de plus qu’une pauvre fille de Down-Town. « Mais vraiment … j’peux pas vous payer en tarte aux pommes à chaque fois, vous allez prendre du poids à force, ça risquerait d’entacher votre campagne présidentielle à venir … » plaisanta-t-elle, plus rassurée, calme. Presque apaisée. Son regard s’attarda finalement un peu plus sur Jesse avant qu’elle détourne les cils. « Vous auriez pas un truc à boire ? J’crois que … j’ai quand même besoin d’un coup de fouet pour repartir, parce que j’vais pas abuser de votre gentillesse trop longtemps j’vous rassure … » Mais l’angoisse que Trevor soit encore dans le coin restait là dans un coin de sa caboche.
Dim 26 Avr - 14:46
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A son regard les prostituées rendaient service, peu importait qu'elles aient choisi cette voie ou non, ce qu'elles proposaient était bien un service. Des tas de gens étaient seuls, lui d'ailleurs l'était, et mieux valait avoir cette habitude ci, plus saine même si elle paraissait répréhensible aux regards extérieurs, que de s'approprier les charmes d'une femme par la force, comme Trevor avait tenté le faire plus tôt. Et que serait-il arrivé s'il n'était pas passé dans le coin à ce moment précis ? En y songeant, tout en ramenant lentement le filtre de nicotine à ses lèvres, Jamison fronça les sourcils.

Trevor l'aurait-il tuée ensuite, pour éviter qu'elle parle, qu'elle l'envoie – possiblement – embrasser les murs frais et humides d'une geôle tout confort chez son employeur ? Au delà, si la siren avait trouvé la mort, son travail se serait terminé là, il n'aurait touché aucune prime et, malgré tout ici, et en replaçant une de mèche derrière son oreille, ce ne fut pas à ce montant qu'il pensait, encore moins au chemin à faire pour s'accorder sa pleine confiance et ainsi l'amener à bon port, entre les mains d'un homme à qui elle devait la vie, en partie. Enfin, il chassa ce léger doute, extirpé de nul part, lorsque Riley répondit à ce qu'il venait de dire. La jeune femme eut le mérite de lui soutirer un rictus tandis qu'il suivait, du bout des cils, la cendre qu'il invitait à gagner le cendrier tout proche.

- Aucun risque. Rétorqua le chasseur de primes en redressant les yeux dans les siens. Oh, je n'doute pas que vous soyez capable de lui faire digérer ses attributs, non, mais j'ai de gros doutes quant à ma possible présentation pour la « présidence » de cette société.

Même s'il s'y imagina un instant, Jamison ravala bien vite cette supposition virtuelle et fantaisiste. Il n'était pas fait pour diriger autre que lui même, son mentor ne lui avait pas appris à s'attacher à quiconque, encore moins à gérer des hommes et femmes, seul lui devait compter, lui et ses cibles. Le reste n'était rien de plus qu'un décor visant à améliorer les relations qu'il pouvait entretenir pour parfaire son job et ses méthodes. Rien de plus qu'un décor duquel il n'avait jamais pleinement joui puisque son existence se résumait à traquer, mettre en confiance, écouter et ensuite achever pour encaisser.

On dirait que tu t'en lasse quand tu pense de cette manière. Non, après tout comment pouvait-on manquer de quoi que ce soit quand, justement, on ignorait tout de ce qu'il nous manquait ? Quand on ne savait pas ce qu'étaient certains sentiments, autres sensations, il était difficile de manquer d'une chose à laquelle on avait jamais goûté. Pas comme cette tarte aux pommes ? Un vague sourire étira la commissure de ses lèvres alors qu'il quitta l'assise face à celle de Ainsworth pour agripper l'assiette, lavée et prête à être rendue, pour la glisser devant elle.

- Vous n'êtes pas forcée de m'être redevable à chaque fois, c'est une possibilité aussi. Lâcha-t-il en récupérant, à nouveau, la clope dans le cendrier. Les deux mains sur le comptoir entre eux, Jess passa la langue sur ses lèvres avant de tirer sur la tige fumante. Un coup d'fouet... Je suppose que de l'eau ne sera pas suffisamment requinquant, donc, Le trentenaire s'éloigna vers ce bar, sous le meuble orné d'une vieille télévision, puis vérifia ce qu'il avait à portée de main pour l'aider à se remettre de quelques émotions désagréables. Whisky ? Après tout personne ne venait jamais ici, lui même n'avait pas cette tendance à boire pour tromper l'ennuie, du fait cette bouteille était quasi pleine et, l'espérait-il, suffirait à la siren vers laquelle il la ramena, en compagnie de deux verres, pour dévisser le bouchon et faire pleurer une dose dans chacun des récipients. Et je ne sais pas d'où vous vient cette impression mais, Il se pencha vers elle, comme pour une confidence qu'elle seule pouvait entendre. vous ne me dérangez pas, et si ça peut vous tranquilliser, je peux également vous ramener au Chimera. Je n'ai rien d'autre à faire, peut-être que c'est moi que ça tranquilliserai davantage aussi, qui sait ? Sourit-il en se redressant pour porter le verre à ses lèvres tout en retenant la cigarette de cette même main.
Dim 3 Mai - 14:45
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Aucun risque. Oh que si, le risque pour les parties de Ray était réel, bon en revanche, elle entendait que Jesse avait pas forcément l’âme militante, peu d’envie de s’engager dans une voix pseudo-politique. Ça devait clairement être un boulot de merde, elle aimait pas Ray mais elle jugeait pas tant son boulot, plutôt la personne qu’il semblait être. En dehors de ça, elle souhaitait à personne cette place-là, constamment le cul entre deux chaises, penser pour les autres, prendre les décisions pour les autres. « J’aurais voté pour vous, c’dommage. » plaisanta-t-elle, or not ? Pour ce qu’elle en savait, c’est-à-dire pas grand-chose, Jesse l’avait aidée, sauvée, deux fois. Ça lui valait au moins des points même si fatalement, cette habitude de tomber au bon endroit au bon moment lui paraissait suspicieuse.

Et si elle pouvait pas voter pour lui à d’hypothétiques élections qu’auraient jamais lieu parce que c’était pas comme ça qu’Pandore marchait, Riley voulait tout de même le remercier. « C’est la moindre des choses, même si vous jugez faire ça de façon totalement désintéressée, on m’a appris à dire merci. » On lui avait aussi appris à se méfier, on lui avait appris à souffrir et à fuir, mais la brune avait choisi de faire le tri dans tous les enseignements que son très cher père lui avait soufflé. Elle les appliquait tous, de différentes manières. « Mais bon si vous voulez rien alors tant mieux, j’roule pas sur l’or et j’ai pas le temps de faire des heures supp’ pour vous payer donc. » Sourire aux lèvres, la siren haussa les épaules, c’était lui qui choisissait. La part de tarte aux pommes serait toujours une option.

De son regard clair, Ainsworth suivit ses mouvements, ses gestes et déplacements. Il y avait une certaine tranquillité dans sa façon d’être, c’était … reposant. Elle qui avait la sensation de vivre à cent à l’heure, pour les autres plutôt que pour elle, toujours dans l’agitation, le bruit, sauf lorsque la nuit tombée tous les gamins pionçaient, cet instant était apaisant. Comme ces quelques petites heures après qu’il lui ait sauvé la vie la première fois. « Ca f’ra l’affaire. » Puis en réalité, elle comptait pas picoler de trop, elle avait déjà abusé lorsque Jacen était venue la voir pour soigner un petit malade. Si elle abusait de la boisson, le cow-boy devrait venir lui transplanter un foie tout neuf, ça serait clairement trop chiant comme motif de rendez-vous.

Coudes appuyés sur le comptoir, les pieds qui battaient le vide sur ce tabouret trop grand, Riley colla son menton dans sa main gauche, la droite pianotant du bout des ongles sur la surface impeccablement propre. Elle redressa le nez vers Jamison lorsqu’il se pencha vers elle. « Vous allez me trouver méfiante, mais je trouve très difficile à croire que vous êtes un pur bon samaritain … » Les doigts autour du verre, elle le leva dans sa direction avant d’en goûter une gorgée. Une grimace déforma ses lèvres. C’était vraiment pas ce qu’elle préférait mais ça avait le mérite de coller ce coup de fouet qu’elle recherchait. Le menton toujours collé dans sa paume, elle fit rouler de son autre main le liquide contre les parois scintillantes du verre, en contemplant les ondulations avant de relever les cils vers Jesse. « Mais bon, si ça vous tranquillise… qui suis-je pour vous laisser finir la soirée dans l’angoisse la plus totale ? » Et en réalité, ça la tranquilliserait elle aussi, car l’empreinte de Trevor semblait encore brûler sa peau, et pas de cette brûlure agréable que laissaient d’autres formes d’étreintes.

La brune se redressa, pivotant sur le tabouret pour observer la pièce dans son ensemble. « Vous vivez seul ici j’en déduis ? J’veux dire, pour dire autant de bien des prostituées … » C’était qu’il en connaissait un rayon. Elle le jugerait pas, parce qu’à de rares exceptions près, elle avait appris à apprécier ses clients. Sans doute parce que son boulot était pas vraiment comme celui des autres, mais Riley avait la sensation de les connaître d’une manière que personne d’autres les connaissait. Elle aurait pu lui offrir cela, s’il l’avait souhaité, en guise de récompense. La plénitude la plus parfaite, sur mesure. « Et j’vous juge évidemment absolument pas. J’trouverais juste ça … plutôt cocasse… » Qu’un habitué des filles de joie en sauve une ancienne, il y avait presque une certaine poésie.
Mar 5 Mai - 16:42
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Un sourire migra à la commissure de ses lèvres lorsqu'elle insista sur le fait que, s'il s'était présenté à la « présidence » de leur planète, elle aurait effectivement voté pour lui. C'était aussi amusant que ça le ramenait à l'évidence dont elle ne savait rien. Riley se focalisait sur l’enveloppe et sur le rôle qu'il jouait près d'elle, et même s'il était foncièrement honnête dans sa manière d'être ou d'agir, il ne l'était pas sur ce qu'il désirait d'elle, du fait, si elle avait su, si elle savait ce qu'il envisageait faire d'elle, elle n'aurait très certainement pas tenu le même discours.

La discussion vogua doucement vers l'éducation qu'elle avait pu recevoir et, là encore, en plissant les yeux pour éviter à la fumée blanchâtre de lui picoter les prunelles à peine ramena-t-il le filtre à ses pétales, une esquisse amusée ourla ceux-ci. Elle avait malgré tout fui cette éducation, sa famille, et pourtant elle en gardait des bribes en tenant à le remercier pour l'aide apportée. Il l'observa attentivement alors qu'elle conversait, pourquoi diable avait-elle mis cette distance entre elle et ses parents ? Était-ce à cause de sa condition ? Il n'en saurait pas plus pour l'heure, les questions n'avaient guère leur place à ce moment ci, après tout ils ne se connaissaient pas plus que ça et directement jouer de curiosité, pour apporter de l'eau à son moulin, ou avoir du grain à moudre afin de la cerner plus encore qu'il ne le faisait depuis la première fois qu'il l'avait croisée – et ce sans qu'elle le remarque -, ne ferait qu’attiser la méfiance dont elle semblait se délester à son contact.

Son verre servi, il reprit place devant elle et se hasarda à repousser une mèche derrière son oreille avant de replacer la tige nocive entre ses lèvres. Il pouvait effectivement l'escorter jusqu'à chez elle, n'ayant rien de mieux à faire, cela ne ferait que la conforter et ôter les derniers doutes qu'elle exposait là. Et ça te conforterait aussi, non ? Effectivement, car s'il n'avait pas été présent au bon endroit, au bon moment, une poignée de minutes plus tôt, le contrat sur sa tête serait caduque. Du moins, il le voyait ainsi pour l'instant et n'imaginait rien d'autre en lui proposant de la raccompagner.

- Qui n'est pas méfiant sur Pandore ? Interrogea-t-il sans désirer de réponse pour autant. Tirant l'ultime latte de sa cigarette, il écrasa celle-ci dans le cendrier à portée avant d'humecter les lèvres. Les personnes sûres d'elles sans doute, mais même celles-ci ne devraient pas tant se reposer sur leurs lauriers. Et concernant la bonté, je suppose qu'elle existe encore même si, c'est une denrée rare sur cette planète je vous l'accorde.

Concernant la confiance, il valait mieux ne pas en abuser d'ailleurs pour certains, surtout pas lorsqu'on mettait quelques crédits sur leurs têtes. Il en savait quelque chose pour avoir parfois, même souvent, ôté la vie de quelques personnes bien trop confiantes et qui se pensaient intouchables, mais la question de Riley à propos des lieux, de cet appartement et de sa vie, potentiel célibat, le ramena à la réalité édulcorée entièrement façonnée pour elle et pour qu'elle se confie doucement, mais sûrement, à lui au grès des rencontre qu'ils leur seraient proposées. Un rictus lui secoua le thorax en fendilla ses lèvres.

- Je ne trompe personne si c'était là la question dissimulée derrière celle que vous venez de me poser. Plaisanta-t-il en apportant le verre à sa bouche pour savourer ce whisky non primé. Coquasse ? Quoi donc, il y a u profil type, quelques clichés, concernant la clientèle de ce genre de femmes ? Sans doute y en avait-il, et il n'était certainement pas reluisant quand il songeait à Trevor. Le cliché parfait du type infidèle, bourré de fantasmes et malhonnête en prime, malhonnête au point de tromper son épouse pour satisfaire des besoins avec une autre qu'il payait pour les assouvir alors qu'il avait une femme, une femme à qui il aurait pu parler de ses désirs pour les partager avec elle. Il me semble que les hommes ont, aussi bons samaritains soient-ils, des besoins qu'ils ne peuvent refouler sous peine de faire du mal autour d'eux, j'estimes que ce métier, vieux comme l'univers lui même, évite bien des drames, du moins c'est mon point de vue.

Effectivement il usait de ça, il avait ses habitudes auprès d'une jeune demoiselle qui, peut-être, aurait mérité mieux que ce boulot qu'on faisait parce qu'on avait pas forcément d'autres choix mais, heureusement que ce travail existait même si trop peu d'hommes encore s'y intéressait pour ce que lui en voyait. Bien trop d'époux trompaient leurs femmes avec les prostituées, bien trop d'hommes jugeaient même ne pas avoir à payer pour satisfaire leurs pulsions et préféraient bafouer une inconnue qui avait une vie, une famille, qu'ils brisaient sans s'en soucier... Mais le concernant, Jesse avait l'esprit tranquille à ce sujet.

- Et vous ? Y a-t-il un homme dans votre existence, un homme que vous auriez préféré être à ma place cette nuit pour l'estimer plus que vous ne l'estimez déjà ? Ce fameux type qu'il avait vu auprès d'elle mais qui, depuis peu, n'était pas revenu à la charge, est-ce qu'il devait s'en méfier pour arriver à ses fins ?
Mer 27 Mai - 13:18
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