MA vie n'a rien d'un conte de fée. Je suis née par ici, je crois. Je ne me souviens plus de mon enfance et tout ce que je me rappelle c'est d'avoir été une petite fille dans un endroit pleins d'autres enfants. Je crois que mes parents sont morts. Avec moi, mon frère, deux ans de moins que moi. C'était encore un bébé quand nous étions dans ce refuge. Les années que nous avons passé là bas nous ont rapproché. Il était mon meilleur ami et je veillais sur lui, plus que sur moi même.
Mon enfance a donc été un peu difficile. Il faut dire que dans ce type de lieu les grands frappes souvent les plus petits. Alors j'ai dus me battre moi aussi. Je regardais faire les plus grands, les plus forts. J'apprenais de leurs mouvements jusqu'à les reproduire contre des ennemis invisibles. J'y ai pris goût. J'ai appris ce que je savais à mon petit frère.

Je devais avoir douze ans quand je suis sortie du refuge pour faire une course pour un des employés. Ils me faisaient confiance pour revenir, de toutes façons ils avaient mon frère. Je suis passée devant un club de boxe de la ville. J'ai pris alors l'habitude de m'y rendre régulièrement. Je n'avais pas d'argent pour participer mais j'observais et j'apprenais. Un jour l'homme qui tenait cet endroit est venue me voir et m'a offert des cours contre un peu de rangements de la salle. J'ai tout de suite accepté. J'avais treize ans et je devenais sans le savoir, une future combattante.

Les années ont passés rien de particulier, jusqu'à mes quinze ans quand ils sont venus. Ils nous ont adoptés ou plutôt achetés mon frère et moi. Nous étions plutôt heureux au départ. Seulement au départ. Nous ne sommes pas allé dans une maison mais dans un sorte de laboratoire. Au départ nous ne comprenions pas mais la vérité nous est rapidement parvenus. Nous allions servir de cobayes. Combien de fois j'ai voulu fuir ou faire échappé mon petit frère mais sans pouvoir y parvenir.

C'est l'année de mes seize ans que j'ai été " opérée ". Ils m'ont amputé de mes mains pour m'en mettre des fausses, des bioniques, sans même savoir si ça allait fonctionnait. Je n'ai jamais su ce qu'ils ont fais à mon frère, simplement qu'en me réveillant j'ai trouvé le lit à coté de moi vide et qu'une personne est venue me dire, qu'elle était désolé. Mon frère n'avait pas survécus à l'opération. Une rage est née ne moi ce jour là et j'aurais voulu pouvoir tuer cette personne, qui n'était pourtant pas la tête pensante mais je voulais leur mort, à tous. Ils avaient tués mon petit frère, mon unique famille et pour quoi ? Pour des expériences ?

Je n'ai pas pu partir tout de suite car je ne parvenais pas à me servir de mes mains. Cela à duré six mois, six longs mois handicapants. Je vous passe les détails de mon quotidien. Sans une main qui fonctionne beaucoup de choses sont compliquées. Mais j'ai continuer à m’entraîner, avec mes jambes. Je ne voulais pas perdre ma force. Puis petit à petit j'ai pu m'en servir, de façon normale au départ puis j'ai compris que je pouvais dégager de part mes émotions des champs de force. Au départ c'était insignifiant puis petit à petit c'était plus puissants. Je me concentrais sur l'apprentissage de cette nouvelle force que l'on m'avait donné. Je savais qu'avec ça je pourrait un jour réussir à fuir. Alors je jouais les gentils petits soldats jusqu'à ce jour ...

Il est arrivé dans ma chambre, lui, celui qui avait prémédité tout ça.. Accompagné de deux hommes plutôt solide et d'un sorte de boucler de protection comme peuvent avoir certaines personnes des forces de l'ordre.  IL venait voir les exploits de sa petite chose. Ah ça pour les voir , il les a vu. Je l'ai fais volé contre un mur, je n'avais jamais été aussi puissante et puis j'ai brisé la fenêtre, je me suis enfuie.

Au départ j'ai fuis, pendant des mois, peut être des années. J'ai changé d'apparence, j'ai coupé mes cheveux et je me suis faites tatouée, de quoi ne pas être reconnus. Je n'utilisais pas mon "pouvoir" au yeux des autres, et, peut être, ont ils finalement oublié leur "chose" peut être ont ils pensé que j'étais simplement morte quelque part.

Petit à petit j'ai compris que les combats, officiels ou non, pouvaient me permettre de survivre alors je me suis battue, et je continue aujourd'hui. J'ai rencontré des amis, des amours, des emmerdes. Nous avons formés un genre de groupe, tous libre mais là pour les autres. On a même un petit squat à l'abris des regards. Certains ont des capacités comme moi, d'autres sont uniquement humains. Nous nous faisons confiances et nous pouvons compter les uns sur les autres, et je crois que c'est le plus important pour moi. La vie continue même si ma haine pour ceux qui m'ont transformé, ceux qui ont tué mon frère reste intacte.