Fuir, j'avais passé des années à fuir depuis que j'avais été transformer en une sorte de torche vivante. Dans ma fuite j'avais eu la chance de rencontrer Petsy alors que je volais de la nourriture non loin de son bar. Elle m'avait fait entrée, m'avait préparé un repas et m'avait donné à boire ( et pas que de l'eau ) . Je ne sais pas pourquoi mais je lui avais tout déballé, mon enfance si affreuse, puis mon kidnapping et ma transformation, cet enfer que je vivais tout les jours et...alors que je crus qu'elle me tuerait ou qu'elle me demanderait de quitter les lieux. Elle m'a offert un travail, elle m'a aidé à trouver un appartement et elle m'a offert une sorte de famille. Je lui en étais reconnaissante et, bien que je cachais toujours ce "don" que je n'avais jamais voulu je savais au fond de moi que j'étais bien ici, que j'avais quelque chose que je n'avais jamais eu : des gens qui m'aimaient. J'étais encore dans mon coin, enfermée sur moi même mais au moins j'avais un but et un emploi.
J'étais derrière le bar à nettoyer des verres quand une jeune femme entrant pour se diriger vers moi, elle affirmait que rien d'avais changé en parlant du parfum de la patronne. Je lui offrais un petit sourire timide me concentrant pour ne pas trop stressée et ne pas avoir de soucie de feu. Il n'y avait personne aujourd'hui dans le bar à part cette fille et moi. « C'est vrai, elle est toujours là même sans être présente. Oui, elle m'a sauvé si l'on peut dire. » dis je en regardant autours de moi. « Vous veniez souvent ici ? » il fallait faire la discussion avec les clients pour les faire rester et consommer, j'étais encore un peu hésitante mais j'essayais tant bien que mal.
Elle se présenta alors à moi Arkadia, j'avais entendu parlé d'elle mais pas en détaille, juste qu'elle était comme une fille pour Patsy et qu'elle aussi avait un "don" tout comme moi. Je restais méfiante tout de même car elle pouvait aussi me mentir. « Oui, j'ai entendu parler de vous. Mais elle ne m'a pas dis quel était votre "talent" juste que vous étiez comme une fille pour elle. » dis je en souriant poliment. Je n'allais quand même pas avouer être moi même une siren. Pas avant d'avoir la preuve qu'elle était vraiment cette fille dont Patsy m'avait parlé. « Je vous sers quelques choses ? » dis je en posant un verre propre et essuyé devant elle, sur le comptoir.