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« Merci pour tout ce que tu fais Riley. » La brune esquissa un sourire, presque gênée, en récupérant l’argent. « Vraiment, c’est rien … littéralement … je fais rien, c’est toi qui fais tout. » C’était la vérité, quand Riley usait de son don, tout ce qu’elle faisait c’était puiser dans un peu de ses réserves, dans un peu de sa forme physique pour leur donner les moyens de vivre le meilleur. Ou le pire, mais avec ses clients c’était rarement le cas. Et ce serait une pure connerie que de leur foutre la peur de leur vie, ils reviendraient jamais et c’en serait fini de son petit commerce, le vrai et le parallèle. Victor, ou John, peu importait son prénom tant qu’il payait, quitta la boutique.

La journée touchait à sa fin, la soirée débutait et Riley décida que la journée avait été suffisamment riche en clientèle pour s’offrir un peu de repos. Stella était occupée dans ce qu’elle aimait à appeler son antre, sans doute à bricoler diverses pièces qui lui étaient totalement étrangères à elle, tenancière d’un bordel d’un genre nouveau. Elle approcha de la porte de l’établissement, tournant le petit écriteau sur lequel il était désormais indiqué « Fermé ». Son regard se posa un instant sur l’extérieur, sur cette passerelle qui faisait office de rue devant le bordel. Un bordel au milieu du bordel, la pensée lui arracha un sourire avant qu’elle ne détourne le regard.

Un bruit dehors attira son attention, des éclats de voix. Les éclats de voix c’était jamais bon, c’était toujours l’angoisse, est-ce qu’Hyperion les avait retrouvées ? Est-ce que ses parents allaient reprendre leurs sombres expériences ? Est-ce qu’il était arrivé quelque chose à Stella ? Riley ouvrit la porte pour voir ce qu’il se passait, remarquant une bonne femme visiblement aux prises avec un type du coin. C’était moins grave que ce qu’elle avait pu anticiper, et en théorie c’était pas son problème, les seuls dont elle se souciait, c’était les gosses qu’elle hébergeait aussi longtemps qu’ils en avaient le besoin.

Mais voilà, Riley était pas de ces personnes parfaitement égoïstes qui tournaient les dos à ceux qui avaient besoin d’aide. La preuve, elle avait aidé cet abruti de Nate, sans le savoir la première fois, et consciemment la seconde. Abruti, enfoiré, qui finalement aurait pas mérité son aide. Ou pas, elle en savait rien. Un soupir fila ses lèvres alors qu’elle se décidait à sortir pour avancer vers le duo qui allait s’attirer l’attention de tout Down-Town. « Laisse-la Craig. Vas-t-en de là. » Craig, un type assez taciturne, du genre pas commode, généralement pas violent mais on savait jamais ici sur Pandore, les gens changeaient vite. « C’pas ton problème Riley, retourne t’occuper de tes clients et laisse les adultes parler. » « Oh ? » Il le prenait comme ça ? C’était pas un problème, la brune posa sa main sur le bras de l’abruti de la soirée, croisant à peine son regard un instant. Suffisant pour le voir grimacer, l’entendre couiner même, de peur évidemment pas d’autre chose, il avait pas payé ce con. En quelques secondes, Craig se recroquevilla sur le sol, déjà à appeler sa mère. « Souvent ils prennent leurs jambes à leur cou … T’as l’air d’avoir besoin d’un peu de calme, suis-moi. » Elle en regrettait d’être altruiste, mais elle allait pas laisser cette fille toute seule dans la rue. D’un signe de la main, Riley lui indiqua de la suivre vers la porte du bordel.
Sam 31 Aoû - 10:35
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Raina marchait dans la rue sans rien demander à personne, errant plus qu'autres choses dans les rues crades et mal fréquentées de la ville. Quand il n'y avait rien de mieux à faire de la journée, traîner devenait une activité comme les autres, de quoi occuper le corps. A force d'exercice, Raina ne pouvait plus passer une journée sans bouger dans tous les sens. Pour ce qui est d'occuper sa tête, sa lubie du moment se trouvait dans sa main ; de l'alcool fort. Une gnôle faite maison dont la simple odeur pouvait décoller la tapisserie des murs. Une petite bouteille suffisait à l'envoyer dans l'espace une journée entière et elle en cachait plusieurs dans son pantalon militaire.

A cette heure tardive, Raina titubait plus qu'elle ne marchait, les passants les plus louches commençaient à changer de trottoir quand ils la voyaient. Pour les plus téméraires, rester sur son passage revenait à foncer sur un mur. Malgré son gabarit standard, Raina posait tout son poids sur chaque pied et ses coups d'épaule devenait plus des tentatives de plaquages qu'autre chose. Au fond, on pouvait le dire, elle cherchait la merde. Et quand on cherche, on trouve.

Un gaillard, pas bien costaud mais hargneux, prit très mal la façon dont Raina l'avait bousculé.

«  Hey, l'ivrogne, tu pourrais pas faire attention où tu regardes ? »

« Ce serait accorder trop d'importance à ta sale gueule. »

A Sanctuary, il n'en fallait pas plus pour déclencher un accrochage. Le premier coup de poing que Raina se prit dans la mâchoire l'envoya directement par terre et le coup de pied qui suivi remonta son estomac jusqu'à sa gorge. La douleur réveilla tous ces canaux nerveux en même temps et le pic d'adrénaline s'échappa dans ses veines. Voilà, une sensation qu'elle pouvait enfin contrôler.

« Encore. »

Raina se jeta sur l'homme comme un boxer en transe. Elle n'essayait pas de gagner ou de perdre mais d'échanger le plus de coups dans le plus petit laps de temps possible. Le genre de baston où le poids et la taille finissent pas prendre le pas sur l'endurance et la technique. D'autant plus que Raina visait pas mal à côté,  l'alcool lui collait la nausée.
Même quand ils devinrent trop fatigué pour se battre, le gars ne laissa pas tomber, à hurler comme un poisson pourri qu'il n'en pouvait plus des "dégénérés de son espère" et Raina lui répondait sur le même ton, dans un langage fleuri de circonstance.


« Laisse-la Craig. Vas-t-en de là. »

Le gars se déconcentra d'un coup. Raina s'arrêta aussi, curieuse de voir qui pouvait arrêter une embrouille de rue en quelques mots.

« C’pas ton problème Riley, retourne t’occuper de tes clients et laisse les adultes parler. »

Sa voix n'avait pas la même assurance. Elle s'approcha, lui toucha à peine le bras et le type s'effondra par terre en pleurant sa mère. Une sirène. Elle s'adressa ensuite à Raina, d'un air probablement amical et l'invita à la suivre vers une sorte de bordel.
Raina n'aimait pas les sirènes. Pas qu'elle soit raciste ou quoi mais, dans sa vie de rebels, elle avait appris à craindre les gens naturellement plus fort. Cette fille pouvait la neutraliser en quelques secondes, si elle le souhaitait. Puis, un bordel ? Raina se voyait déjà capturée et enrôlée de force dans des magouilles glauques au possible.

Elle leva les bras bien haut, poing fermés, en position pour se battre à nouveau, prête à éviter au maximum les représailles cette fois-ci. Son estomac se contractait presque aussi régulièrement que battait son cœur maintenant, son œsophage n'attendait qu'une seconde de déconcentration pour envoyer la sauce.
Raina eut le réflexe de vomir dans un caniveau, loin de ses chaussures. En regardant vers le bas, elle réalisa tout le sang qui collait sur son treillis. Du bout de l'index, elle tata la surface pégueuse ; les bouteilles avaient dû exploser pendant son accrochage avec le monsieur et du verre s'enfoncer dans ses jambes.
La réalisation de son propre état heurta enfin Raina. De sa vie, elle n'avait jamais été aussi pathétique qu'aujourd'hui. Sale, stupide, à l'ivresse triste et à l'haleine pestilentielle, incapable de faire confiance à une inconnue qui lui tendait la main.

« Il est possible que j'ai besoin de me poser un peu. Enfin, si la proposition tient toujours. »
Sam 31 Aoû - 11:30
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Okay Jeannine était pas décidée à la suivre. Pour un peu Riley aurait juste dit grand bien lui en fasse, si cette fille se trainait un peu plus d’emmerdes, dans le fond ça ne la regardait pas, mais quand on avait un côté petite mère des pauvres et des miséreux, c’était plus difficile. Alors la brunette se planta devant la porte, mains sur les hanches à attendre que l’inconnue bagarreuse daigne trainer sa carcasse du trottoir pour rejoindre l’intérieur. Dépeignant son air plutôt pitoyable, Riley eut l’impression de revoir à peu de choses près – sans doute l’âge – la dégaine qu’elle devait avoir quand elle avait débarqué à Sanctuary avec Stella quelques années plus tôt.

Cette nana s’était pas ratée, allez savoir pourquoi, mais elle semblait trainer la misère du monde sur ses épaules, en plus de quelques mignonnettes dans ses poches. Brisées désormais. L’avantage c’était que si c’était de l’alcool qu’elle s’était éclatée dessus en se battant, ça désinfecterait en même temps. Un soupir fila ses lèvres quand l’inconnue accepta de la suivre. « Elle tient toujours, bouge toi. » Sans doute trop gentille, Riley se rapprocha pour lui proposer son aide. « J’te rassure, j’vais pas te faire le même coup qu’à l’autre abruti. » Tatouages cachés, si la nana était pas trop conne, elle aurait compris, mais entre ceux qui comprenaient et ceux qui craignaient … Riley aurait peut-être de la chance.

« Suis-moi. » Elle l’accompagna jusqu’à la porte du bordel, repoussant le battant derrière elles pour fermer à clé au cas où Jean-François Quafaitdanssonfroc se décide à sortir de sa transe effrayante. Elle se demandait toujours ce qu’ils voyaient quand elle leur faisait voir leur pire peur, est-ce que c’était des chatons ? Des skags ? Des soldats d’Hyperion ? Tout était possible, dans un sens comme dans l’autre, ça attisait sa curiosité, pas assez pour s’auto-hypnotisée dans un miroir mais quand même.

Désignant le sofa dans un coin de la pièce, Riley lança un simple. « Pose ton cul là-bas, j’vais voir si j’ai de quoi nettoyer et panser ça. » Et récupérer son revolver au passage, on était jamais trop prudent par ici. Disparaissant un instant derrière le bar, occupée à fouiner dans chaque tiroir en pestant de ne pas savoir où Stella avait tout rangé, Riley releva finalement la tête avec un air vainqueur. « C’est bon j’ai c’qu’il faut. » Elle quitta sa planque, Maggie nichée au creux de ses reins dans la ceinture de sa jupe, sous son top. « J’m’appelle Riley, je suis pas infirmière donc si y’a quoique ce soit à refaire là-dessus, sache que ça va être une vraie boucherie. J’pourrais contacter Chapichapô mais le temps qu’il rapplique … bref, tu gères ça toute seule ? » Alcool, bandes, pansements, sparadrap, il y avait de tout, posé sur un plateau en argent pas vraiment reluisant. « C’est quoi ton prénom au fait ? Si t’envisages de repeindre la moquette, j’dois savoir à qui envoyer la facture. » Un sourire peut-être plus moqueur qu’elle l’aurait voulu étira ses lèvres alors qu’elle se posait à l’autre bout du sofa.
Sam 31 Aoû - 14:29
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Raina suivit la main tendue jusqu'au bordel. Elle clopina vers le sofa, toute concentrée à ne pas de vautrer. Prendre conscience de son état lui provoquait une douleur et une faiblesse plus psychologique que réelle.

« Pose ton cul là-bas, j’vais voir si j’ai de quoi nettoyer et panser ça. »

« langage » murmura Raina entre ses dents. Trop faiblement pour être entendue. Son pantalon était foutu, assurément. Elle sortit d'une des poches son couteau, déchira le tissu et constata de l'étendue des dégâts. Pas grand chose finalement. Une entaille dans la cuisse, quelques petits éclats de verre. Raina plissa les yeux, comme s'il existait un moyen pour que sa tête ne tourne plus à mille à l'heure. Du bout des doigts, elle attrapa les morceaux et les décrocha. Souvent, elle pinçait complètement à côté.
La dénommée Riley posa tout ce qu'il fallait sur un plateau et lui apporta. Sympa, vraiment. Raina testa une dernière fois la dextérité de ses mains avant d'en conclure qu'elle ne se ferait pas de points de suture. Une cicatrice de plus ne changerait pas grand chose.

« C’est quoi ton prénom au fait ? Si t’envisages de repeindre la moquette, j’dois savoir à qui envoyer la facture. »

Raina se mit à rire. Repeindre une moquette, quelle idée de merde. Le tissu se colore, il ne se peint pas et heureusement. Rattraper une tâche sur de la peinture est bien plus compliqué que de la moquette. Quand on a une gamine, on s'y connaît dans le domaine. Raina se frotta l'arrête du nez. Penser à autre chose.
Raina posa sur la table son couteau, bien en évidence, ainsi que le 9mm à sa ceinture et les poings américains. Puisqu'elle avait pris la décision inconsidérée de suivre cette fille dans son bordel maintenant fermé à clé, garder une réserve ne servait plus à rien. Aucune de ses armes ne pourraient la tirer d'un guet-apens. Après tout, c'est ce que signifie accorder sa confiance.

« Raina mais je nettoie toujours derrière moi, pas de soucis. »


L'intérieur du bordel était vide, il n'y avait pour ainsi dire rien de louche à l'intérieur. A quoi s'était-elle attendue ? Raina n'avait jamais mis les pieds dans un endroit de ce genre mais son père, lui, il passait ses soirées. Paradoxalement, elle devait tout de sa vie au bordel. C'était en cherchant son père, absent comme à son habitude qu'elle avait fait la rencontre de Joshua son futur mari. Videur dans un club en face d'un bordel. Au fond, Raina s'était toujours demandé quel genre de personne tenait les enseignes. Il est si facile d'être un gros dégueulasse et de profiter de la misère sociale. Alors que, cette fille, avec son langage coupé, vulgaire... pas celui d'un grand patron, encore celui d'un gosse. Au moins dans sa tête.

« C'est ton enseigne ? Je voudrais pas que tu aies des problèmes avec le patron à cause de moi. »


Sam 31 Aoû - 15:18
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Raina, et elle nettoyait toujours derrière elle, parfait donc. Elles pourraient être amies, façon de parler parce que les amis, Riley les comptait sur les doigts d’une seule main et encore même quelqu’un à qui il manquait des doigts aurait fait l’affaire. Elle s’était pas ratée avec sa petite bagarre de rue, sans doute que l’alcool aidait pas d’ailleurs. Raina sortit ses armes, en évidence, invitant la sirène à en faire de même. Maggie termina sur la table pendant que la blessée alcoolisée semblait détailler son environnement.

« C’est chez moi oui, donc j’aurais aucun soucis avec le patron, et toi non plus. » Qu’elle se rassure donc, personne viendrait les foutre à la porte ou les embarquer elle ne savait trop où. « Et t’inquiète pas, y’a personne d’autre ici. » Ca, c’était en partie faux, il y avait les mioches qui devaient sans doute pioncer ou jouer à cache-cache dans la partie du bordel qu’elle ouvrait jamais au public, cette zone qui était sa maison, aussi sordide soit-elle. Riley l’observa un instant avant de se lever, récupérant par précaution son revolver, pour aller derrière le bar récupérer un verre et une bouteille d’eau.

De retour sur le canapé, elle déposa tout ça sur la table. « J’suppose que ça peut pas te faire de mal dans ton état, j’juge pas. » La brunette ramena son pied gauche sous son genou droit, appuyée contre l’accoudoir. « Alors c’est quoi le délire du coup ? T’aimes bien te balader dans Down-Town, passablement éméchée, et chercher la bagarre avec les gros lourds du coin ? » Personne finissait dans ce trou à rats par hasard, tous ceux qui vivaient dans ce dédale de passerelles, ces coursives qui puaient les ordures et autres, tous ceux-là, ils avaient leurs raisons. Riley, Stella, les gamins de leur orphelinat de fortune, ils avaient leurs raisons. Fuir, se cacher, ça devait être la raison principale de vivre ici, ça et le fait qu’ici, suffisait de trouver une porte ouverte pour décréter que la baraque était la sienne. Laissant le temps à Raina de soigner ses plaies, Riley lui servit un verre d’eau, autant se rendre utile plutôt que la regarder.
Dim 1 Sep - 15:18
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Riley posa son pistolet sur la table, une très belle pièce au demeurant. Le genre de bijou qu'on possède quand on sait très bien s'en servir.
Ainsi donc elle tenait le lieu ? Pas mal. Même avec la capacité de mettre un homme à terre en un contact, il fallait une sacrée paire de courage pour tenir un bordel. Enfin, ces derniers temps il fallait déjà du courage pour rester en vie. Puis de la hargne aussi, ce dont Raina manquait ces derniers temps.

La rebelle prit la bouteille d'eau posée sur la table, s'en aspergea généreusement les mains et se nettoya le visage. Il y avait plus distingué comme façon de faire mais son esprit commençait à s'éclaircir et elle se sentait soudain très sale. L'alcool avait ce défaut de passer plus vite avec l'habitude. Bien sûr elle n'était pas en état de faire du funambulisme mais sa tête avait arrêté de tourner. Raina ne se sentait plus que nauséeuse et déshydratée. Son visage à peu près propre, elle se servit un verre d'eau et le siffla comme un cul sec de vodka bon marché.

« Alors c’est quoi le délire du coup ? T’aimes bien te balader dans Down-Town, passablement éméchée, et chercher la bagarre avec les gros lourds du coin ? »

Ce qu'elle faisait ici... très bonne question. D'une certaine manière elle aimait déambuler dans les rues et se battre contre des inconnus. D'une certaine manière elle aimait être ivre morte de 10h du matin à tard dans la nuit. Mais, tout ça, c'était juste parce qu'elle ne supportait plus sa vie de solitaire. Pouvait-elle seulement se considérer en vie alors que la chair de sa chair n'était plus ? Pas vraiment.
Par contre il y en avait un autre qui vivait, en ce moment même. Probablement dans l'impunité la plus total. Peut-être même qu'il était en train de se faire masser les pieds, des rondelles de concombre sur les yeux, à mille lieux de ressentir la moindre inquiétude.

Et c'était un problème. Le genre de problème à l'empêcher de dormir. Que cet homme vive lui était insupportable.

« Je cherche un homme mais je ne connais pas son nom. Il possède quelque chose qui m'appartient et je veux récupérer au plus vite. C'est très urgent, même. »

Après tout. Raina hésitait à en dire plus à cette femme mais elle ne gagnerait rien à lui cacher. Soi elle pactisait avec l'hyperion et vendrait la mèche, soi elle l'aiderait. Dans le premier cas il faudrait sortir d'une situation compliquée présentement mais, ensuite, il saurait que Raina le cherche et risquerait de se signaler par mégarde. Gagnant-gagnant, en quelque sort.

« Le corps de ma fille. Il me l'a prise pour toujours mais je veux au moins l'enterrer près de son père. Ensuite je le tuerais lui, sa famille s'il en a une et probablement ses amis. J'improviserai sur le moment, je ne suis pas encore sûre d'où ma vengeance s'arrêtera. »
Ven 6 Sep - 17:38
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« J’pense que tu peux aussi la boire, ça aidera à diluer tout l’reste. » Loin de se moquer Riley afficha un air souriant, compatissant car dans le fond cette fille faisait un peu de peine.  Elle trainait la misère du monde sur ses épaules et pour quelqu’un qui avait l’habitude de la porter seule, la brunette était persuadée de ce qu’elle avançait. Il y avait de ces gens qui picolaient par amusement, même si à ses yeux, on finissait jamais rond comme une queue de pelle juste pour le fun, mais il y avait ceux qui se cachaient, essayaient sans doute un peu de se tuer à petit feu. Le tempérament de Raina, cette bagarre dans la rue, ça la pointait dans une direction. Cette direction qui la poussa à se montrer curieuse, pas tant par curiosité mais pour peut-être réussir à l’aider.

Elle cherchait un homme, mais à la mine qu’elle affichait, elle ne cherchait pas un compagnon d’une nuit ou plusieurs. Raina cherchait un homme bien particulier, et si Ainsworth avait été du genre à lui balancer une vanne ou deux pour détendre l’atmosphère, elle constata qu’elle avait eu raison de se taire cette fois. La misère du monde, elle avait vu on ne peut plus juste. Son mari était mort, sa fille aussi selon toute vraisemblance, mais on lui avait même pas laissé l’opportunité de l’enterrer. Qui faisait cela ? Une petite voix dans son crâne souffla Hyperion, lui insufflant cette peur presque panique d’être découverte, de voir Stella embarquée loin d’elle et de se voir elle-même embarquée dans un laboratoire à subir divers tests, diverses expériences.

« Ça me parait un programme … assez … complet. » Les mots lui manquaient pour exprimer ce qu’elle ressentait vraiment, de la peine pour cette femme que la vie avait décidé d’écraser, la peur prenait le dessus. « S’cuse si la question est … de trop mais j’sais qu’on vit pas dans l’coin l’plus paisible de l’univers, Pandore est un joyeux bordel mais … il s’est passé quoi au juste ? Cet homme, il ressemble à quoi ? » Quelles étaient les chances qu’elle le connaisse finalement, mais sait-on jamais. Et puis même si elle n’avait plus jamais l’opportunité d’aider Raina, celle de savoir reconnaître un connard de niveau royal dans une marée de connards de niveau plus tolérable ça serait déjà un très bon point.
Sam 7 Sep - 8:55
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Raina ne savait pas qui exactement était responsable. Ce serait trop facile. Quand la vie nous colle une douille, elle ne s'y prend jamais qu'à moitié, leçon numéro 1. Mais Riley pouvait l'aider, éventuellement. Lui raconter cette sombre nuit où des hommes de l'Hypérion avaient infiltré sa cachette serait un récit très long et peu intéressant. Lui raconter qu'ils visaient expressément sa fille non plus ou, en tout cas, qu'il a mis toutes ses forces pour l'attraper. Pour qu'elle comprenne vraiment l'histoire, il faudrait tout lui raconter depuis le début. La mission de son mari, l'échec, la vengeance, la rébellion. Très mauvaise idée de tout dire et pas meilleur de se la jouer loup taciturne.

Dans le regard de cette fille, il y avait un quelque chose intéressant. Un éclat d'humanité rare dans le coin.

« Disons que j'aime la bagarre, surtout quand je me retrouve face à des gens importants. Très important. Ronan Hamilton, ce nom te parle ? Je cherche un de ses hommes de mains, probablement pas le premier guignol venu. Il y a des chances qu'il soit à mes trousses aussi et je compte bien lui faire une surprise en prenant les devants. »

Raina croisa les jambes et étala ses bras sur la banquette. Voilà, il suffisait de parler un peu de l'Hypérion et de ses missions pour que sa vraie nature revienne au galop. L'assurance, la motivation. Il lui manquait juste de quoi travailler et elle pourrait espérer sortir de ce trou à rat où elle se terrait.

« Mais je ne veux pas créer du tort à d'autres. C'est entre lui et moi, un point c'est tout. »
Dim 15 Sep - 18:20
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C’était étrange ce paradoxe, Riley elle-même s’en étonnait. Fuir ses semblables comme la peste par crainte d’être retrouvée par ces parents qu’elle avait fui en embarquant sa petite sœur, et en même temps être incapable de rester de marbre quand elle en voyait certains qui avaient besoin de son aide. C’était les enfants principalement qu’elle aidait, ceux qui comme elle des années en arrière avaient clairement pas les moyens de s’en sortir seuls, et encore, elle avait pu compter sur son don pour les sortir Stella et elle de mauvaises situations. Les adultes, c’était plus compliqué, à tout instant ils risquaient de lui attirer des ennuis. Pourtant … elle avait aidé Nathan, elle avait aidé Jacen, et là, elle était cette Raina qui empestait les emmerdes – et l’alcool.

Peut-être qu’à l’instant où Raina lui avait confié ce qui la poussait dans cette vie-là, Riley avait flanché, parce qu’une mère capable d’aimer autant son enfant, c’était fort, inconnu à ses yeux mais fort. « Ronan Hamilton ? » La brune haussa les épaules, le nom n’évoquait rien, sinon un tas d’emmerdes. Toute recluse qu’elle vivait dans les tréfonds de Sanctuary, où la lumière ne baignait que peu les coursives puantes qui servaient d’avenues, Ainsworth avait entendu parler de cette tentative d’assassinat, là-haut, à la surface, dans les rues plus brillantes de la capitale. Elle en avait entendu parler et s’était félicitée de rester planquée. Ce type bossait pour Hyperion et il y avait pas besoin d’être un génie pour faire les comptes, un type de Hyperion plus un rebelle égal un mort. Un plus un égal un, certes c’était pas la formule mathématique du siècle, mais elle se comprenait.

Les adultes, comme Raina, c’était des emmerdes, même quand, comme Raina, leur sort la touchait. « Wow wow wow … Tu veux dire que là à tout moment il y a un de ces fils de pute d’Hyperion qui peut débarquer dans mon bordel ? » Et venant d’elle, l’insulte « fils de pute » valait sans doute son pesant de cacahuètes, mais elle tentait pourtant de maîtriser l’angoisse qui l’habitait. Ne pas se montrer trop nerveuse, qui pouvait lui confirmer désormais que Raina était pas une actrice payée par la corporation ou par ses parents pour gagner sa confiance et la ramener à Opportunity ?

« Rien n’est jamais entre trou du cul numéro un et trou du cul numéro deux, sinon tu serais là pas là … Pour c’que j’en ai entendu, c’est un gars qu’a tenté de buter Hamilton, alors … tu fais déjà partie des dégâts collatéraux et … » La question lui brûlait la langue, plus une affirmation qu’une question d’ailleurs. « Et si tu cherches à le retrouver, il y aura forcément des conséquences que t’as pas prévues. » Et si elle faisait partie de ce groupe de rebelles qui à leur manière lui pourrissaient la vie, alors Raina aurait droit à encore un peu plus de conséquences. « J’ai vu personne de louche dans l’coin, enfin pas plus que d’habitude mais … tu peux rester ici pour t’poser. » L’aider ? Elle en était pas sûre, lui fournir de quoi manger, un toit sur la tête peut-être, mais la laisser crever au coin de la rue, c’était pas elle.
Mer 18 Sep - 22:27
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Mission annulée, mission annulée.
La sirène d'alarme hurlait dans la tête nauséeuse de Raina.
L'espèce de tentative étrange de Riley pour faire croire qu'elle ne connaissait pas trop ce nom se heurtait au lien qu'elle faisait avec l'Hypérion. Et maintenant que ce nom avait été prononcé à voix haute, la discussion prenait une tournure franche et déplaisante.
La panique, la panique. Une vieille chanson qui s'entendait jusque dans les bas-fonds de Sanctuary. Même ici, dans un bordel, de la bouche d'une sirène aux pouvoirs bien flippants, l'Hypérion provoquait l'hystérie.

C'était pour ça que la rébellion existait. Les gens jouaient les durs jusqu'au moment de rentrer dans la cour des grands. Elle connaissait cet homme, elle savait pour la tentative d'assassinat ratée, qui pouvait dire ce qu'elle savait d'autre ? Sûrement beaucoup mais la peur lui paralysait le cerveau et l'enfermait dans un raisonnement stupide.
Évidement qu'il y aurait des répercutions. Le seul moyen de vivre sans en provoquer serait de rester coucher dans son lit. Y a que certaines sont positives, certains négatives et, la plupart du temps, elles ne sont qu'une absence de choix. L'Hypérion ne pouvait pas rester maître du monde. Même ces petites peureuses méritaient qu'on se batte pour elles, qu'on leur offre un monde meilleur. On fait pas d'omelette sans casser des œufs, on améliore pas sa situation en mettant des œillères.

Raina se leva, tout doucement. Ses jambes lui faisaient mal, sa tête aussi. Et alors ? Même le plus riche gratte-papier de là-haut était enfermé dans un corps de chair qui déraillait en permanence. Pour Raina, la vie, c'était ça. Surpasser sa basse condition d'animal bipède. Sans pouvoir, sans bras mécanique, sans capacités hors normes pour la rassurer. Et elle allait mourir, comme n'importe qui d'autre sur cette planète mais, au moment de partir, elle pourrait se regarder dans la glace et dire « j'ai essayé quelque chose ».
Peut-être que Riley pourrait comprendre ce raisonnement, peut-être pourrait-elle y adhérer. A quoi bon ? Raina ne méprisait pas la peur des gens, elle ne la blâmait pas vraiment non plus. Elle constatait juste qu'il y avait d'un côté les fous orgueilleux et, de l'autre, les gens qui en subissaient les conséquences.

« Il s’appelait Joshua. Joshua Lockhart. Ce n'était pas juste un gars mais un des hommes les plus généreux, gentil et honnête de cette société tordue. »

Raina récupéra ses armes sans geste brusque et, après s'être assuré qu'elle n'oubliait rien, elle tendit la main vers son hôte, un petit sourire en coin.

« Merci pour ton aide. Puisque le risque zéro n'existe pas, il vaudrait mieux que je parte. Fais attention à toi et surveille ton langage. C'est pas joli les gros mots. »
Jeu 19 Sep - 8:42
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Il s’appelait Joshua. Joshua Lockhart. Il avait un nom, une identité, une vie, une femme qu’il devait aimer assez pour se lancer dans l’entreprise folle de renverser un gouvernement centenaire mais pas assez pour les mettre à l’abri. C’était ce que Riley pigeait pas chez ces rebelles, ils avaient beau se battre supposément pour tout Pandore, une grande partie de Pandore vivait très bien ainsi, sans se battre, sous le règne de Ray et sa bande. Alors pourquoi tout risquer pour ça ? Que valait la liberté dans ce monde quand on voyait un endroit comme Down-Town ? « Désolée … j’remettais pas en doute l’importance qu’il avait pour toi ni … l’importance que tout ça peut avoir pour toi mais … y’aura toujours des conséquences. » Elle-même vivait l’une de ces conséquences, planquée ici parce qu’elle avait jugé que c’était trop risqué de rester chez ses parents.

Elle allait partir comme ça, à peine soignée, sans doute encore crevée, déphasée. Mais qui était Riley pour la retenir ? Un soupir fila ses lèvres qu’un sourire fendit néanmoins à ses mots. La brune tardait à lui rendre sa poignée de main. « T’as raison le risque zéro existe pas, alors reste ici pour te reposer. Ca s’ra pas la première fois que j’ignore tout d’un client ou d’une cliente, non ? » Si on la questionnait, elle répondrait qu’elle ne savait rien, il y avait pas de contrôle d’identité à l’entrée de son bordel parce que tout ce qui importait c’était le blé qu’on lui ramenait. « Et en échange j’essaierai d’faire gaffe aux gros mots, okay ? » La sirène haussa les sourcils, esquissant un sourire, c’était plus fort qu’elle. Même si Raina empestait les problèmes, la renvoyer dans la rue était tout simplement pas son genre. A plus forte raison si elle prévoyait de se lancer à l’assaut du type responsable de son malheur dans les jours, semaines ou mois à venir. Est-ce qu’elle avait suscité un minimum d’intérêt pour la cause des rebelles ? Peu probable, mais sa nature de sirène la rendait pas moins humaine.

Prête à enchainer qu’elle pouvait même lui offrir un repas si besoin, Riley fut stoppée net dans sa tentative par la petite Kayla qui débarquait en courant dans la pièce principale. « ‘Ley ! Ley ! J’ai fait un cauchemar ! » Et vu son visage baigné de larmes, elle racontait pas des cracks. Stella était pas là, et cette inconnue avait tout le loisir de poser son regard sur une gamine blonde comme les blés qui ressemblait absolument pas à Riley. S’agenouillant face à la fillette, Ainsworth essuya les larmes sur ses joues avant de la serrer dans ses bras. « Ça va aller la puce, j’vais venir te lire une histoire et tu vas te rendormir, okay ? »  La petite blonde leva le nez vers Raina, la pointant du doigt. « T’es qui toi ? » « Kay on pointe pas du doigt. » Kayla récupéra son doigt pour coller la main dans la poche de sa petite veste rose à froufrous, un truc hideux que Riley avait récupéré durant sa visite à Sanctuary et qui plaisait beaucoup à la gamine. « Reste manger un morceau, dormir une heure ou deux, et après tu fais c’que tu veux. C’est comme ça qu’ça marche ici. » La main de Kayla dans la sienne, elle l’invita à la suivre pour rejoindre l’arrière-boutique, là où battait le cœur de sa maison.
Sam 21 Sep - 13:06
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Une flippette, comme des milliers d'autres à Pandora. Mais une flippette avec le cœur sur la main. Raina le pensait souvent mais elle devait partager cette philosophie avec un paquet d'autres personnes ; il y a plus de courage dans la peur que dans la fougue. Faire marche arrière dans un instinct de survie et, la minute d'après, se ressaisir et prendre un risque altruiste, c'était bien plus impressionnant que d'être une tête brûlée complètement hors sol.

Autant dire que, quand la petite puce débarqua dans la pièce, le sang de Raina ne fit qu'un tour dans ses veines. L'angoisse changea de camp. Et si les troupes de l'Hypérion la retrouvait maintenant ? Ils étaient assez sauvage pour lancer une opération violente, casser les fenêtres et tirer à vue. Raisonnablement, une telle chose ne pouvait se produire ; Raina cachait bien ses traces. Mais les enfants sont doués pour nous rendre déraisonnable.
Vraisemblablement la petite fille était trop blonde pour être sa sœur, trop jeune pour être sa fille et beaucoup trop adorable pour être kidnappée. Peu importait son origine, après tout, elle était là et elle réclamait de l'attention. Est-ce que voir une adorable petite blonde en rose fendait le cœur de Raina ? Evidement. Est-ce qu'elle resta digne et fit bonne figure devant la gamine ? Autant que possible dans sa déplorable condition.

De toute la durée de son passage au bordel de Riley, Raina retint une chose sur son hôtesse ; sa générosité. Y a probablement pas qualité plus rare dans ce bas monde ravagé par la pauvreté. Une gentillesse désintéressée, voire une mise ne danger acceptée, c'était presque aussi beau que la levée du soleil un jour de beau temps.

C'était pour une monde où la gentillesse n'est pas un risque mortel que Raina se battait. Au delà de sa vengeance, au delà de sa propre personne.
Jeu 3 Oct - 21:17
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