La petite Victoire est née un beau matin d’un jour froid de l’année x212, elle est l’unique enfant du couple St James et cette princesse fait le bonheur de ses parents, qui ont eu du mal à avoir un enfant. Mais à cœur vaillant rien d’impossible et la famille passe donc de deux à trois.

La jeune enfant grandit et évolue dans un milieu dés plus aisé et des plus privilégié, en effet elle fait partie de la bonne société de la ville de Sanctuary, elle ne manque jamais de rien et tout lui est servis sur un plateau d’argent. Le couple St James étant des scientifiques, elle étudie la faune et la flore de Pandore et lui, il travaille sur l’éridium, du coup, ils gagnent très bien leur vie. Malgré ce que l’on pourrait croire et en dépit de nombreuses obligations sociales et professionnelles, le couple St James est très présent dans l’éducation de leur fille et lui donne tout l’amour du monde. En bref, Victoire s’épanouit dans un environnement sain. Enfin, le seul gros couac dans sa petite vie si parfaite et si bien rangée, c’est que son très cher papa, plus que dévoué à son entreprise, a donnée sans ciller sa princesse aux scientifiques d’Hyperion. Elle avait huit ans quand les expériences ont démarré, la petite demoiselle ne comprenait pas bien pourquoi elle devait avoir si mal, mais c’était pour son papa et son papa elle l’aime, alors elle a accepté sans moufter. Certains passages trop compliqués, trop douloureux des fameuses expériences, son esprit les a occultés, le reste elle évite de trop y penser.

Son pouvoir ce réveil l’année de ses treize ans, une banale fête d’anniversaire qui manque de tourner au vinaigre. L’une des invitées n’avait pas de cesse de taquiner Victoire et Victoire, elle n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Elle s’est énervée, mais elle ne s’attendait pas à mettre le feu à la robe de sa petite camarade, ça a avait été plus fort qu’elle, la jeune adolescente voulait la voir brûler aussi ardemment que la colère qui l’animait. Cependant, entre vouloir et pouvoir, il y a parfois une sacrée marge. Heureusement, plus de peur que de mal, la victime n’a eu que des brûlures légères et personnes n’a jamais soupçonnés Victoire. Cet événement l’a bien choquée et a été raconté à son père de bout en bout, il aurait dû être en colère, mais non, il était heureux de savoir que sa fille était devenue une siren. Maman St James, beaucoup moins, elle aussi est dévouée à Hyperion, mais donner sa fille en pâture aux scientifiques, ça elle n’a jamais voulu. Ce qui est fait, est fait.

Dés lors, Victoire ce pli aux entraînements et aux expériences qu’on lui impose.

En dehors de son statut de Siren, qu’elle va haïr en grandissant, c’est une jeune femme comme les autres. Dès son plus jeune âge, la petite Victoire démontre un attrait particulier pour la danse classique et la harpe et va très vite montrer à quel point elle est douée dans ce qu’elle entreprend. Que ce soit dans les loisirs, sa vie sociale et ses études, bien qu’elle ne soit pas un petit génie, Victoire est une travailleuse acharnée et fera toujours tout pour atteindre son but et de la meilleure des façons. Ses parents sont d’ailleurs très fiers d’elle et la pousse toujours plus loin, dans son rôle d’enfant modèle. Pour autant, il lui arrive de plus en souvent d’étouffer sous les conventions et se réfugie chez son oncle un passionné de moto, et le vilain petit canard de la famille, pour décompresser et s’éloigner un peu de son quotidien doré. Mais son oncle et la moto vont lui être retiré, à cause d’une brouille entre son père et son frère, une brouille dont elle ne connaît ni les tenant, ni les aboutissants. La seule chose dont elle est sûr, c’est que son cher oncle est parti et n’est jamais revenu.

Alors Victoire s’enferme un peu plus dans son rôle d’enfant parfaite, de gentille Siren qui subit sans broncher, de gamine hautaine pour se protéger, mais elle manque de plus en plus d’air. Personne ne la connaît vraiment finalement, pas même ses parents qu’elle aime malgré leurs défauts. Chaque jour, elle rêve de faire fondre les barreaux de sa si belle cage, chaque jour elle rêve de liberté, elle rêve de découvrir le monde, elle rêve d’être-elle. Et de s’envoler sans se retourner…