Ma vie a commencé il y a seulement trois ans, faite d'aventures et de frissons. Je sais que je devrais raconter plein de chose de mon enfance, riche en amitié et d'amour. Ma famille m'a toujours très bien entourée et mes amies m'ont toujours tirée vers le haut. Je sais que ça a l'air idyllique, presque utopique mais c'est ma vie. J'ai fait de bonnes rencontres et les mauvaises ont toujours été qu'une faible période dont j'ai du mal à m'en souvenir. C'est un peu ma capacité, mon choix de voir les choses de manière toujours positive, mon optimisme peut donner des vertiges à plus d'une personne mais ce n'est pas ça qui me déstabilise. Dans mon enfance, j'ai toujours fait partie de ceux qui regardaient les informations mais qui s'était toujours sentie à l'abri, loin des dangers extérieurs. Toujours bien habillée, toujours bien nourris et lotis. Un train de vie complètement banale pour une enfant comme moi. Je suis la gamine aux petites quenottes manquantes mais tout sourire sur les photos, entourée par mes parents ou mon parrain et très proche ami de mes parents, Ilyas sur qui je voue une admiration sans nom pour différentes raisons et mes amies. Je suis une petite fille qui aime lire et apprendre ce qui a été une bonne chose puisque je porte le poids de toutes les espérances de mes parents. Je n'ai pas de petit frère ou de grande sœur pour partager ce fardeau. Je suis fille unique, c'est un choix de mes parents car après ma naissance ils se sont concentrés sur leur carrière et mon éducation. Je ne cherche pas à me dérober et c'est en grandissant, j'ai voulu marcher sur les pas de mes parents, de très grands chirurgiens, réputés pour leurs talents inégalés. Mes proches me qualifient comme étant particulièrement sage, studieuse, délicate mais avec tout ça, je perds facilement patience, je me montre très intransigeante envers moi-même et souvent, autant envers les autres. Oh, j'aime les animaux, pour moi, chaque âme a le droit de vivre alors vous ne me verrez jamais écraser un insecte, pas même une araignée. Je suis une littéraire, j'aime les livres et j'en ai toujours un dans mon sac. A la moindre petite occasion, je lis jusqu'à épuisement.

Malgré la recrudescence des révoltes, elles me paraissaient toujours très lointaines, comme hors de portée. C'est un peu comme si je me trouvais très haut, trop haut pour me sentir toucher par le malheur de tout ses gens. Et dans ma tour d'ivoire, très bien protégée et aimée, je n'y voyais que du feu. Pour moi, ces malheurs n'arrivent qu'à la télévision, j'avais au bout de ma rue, jamais sous mes yeux... Pour cause, je suis née à Opportunity et j'y ai passé les douze premières années de ma vie. Un vrai drame pour moi d'abandonner mes copines et mon école ainsi que mon professeur de piano lorsque mes parents ont décidé de déménager suite à leur démission d'Hypérion. Encore aujourd'hui, j'ignore ce qui a causé ce départ précipité alors que tout se passait très bien. J'ai vraiment eu beaucoup de mal lorsque j'ai dû m'habituer à de nouveaux repères au sein de la ville Safe Haven. Mes parents ont gardé beaucoup de mystère sur toute cette histoire et malheureusement, je crois que je ne saurais jamais pourquoi ils ont pris une décision aussi radicale. Depuis, j'ECHO mes anciens amis mais le temps a fait qu'on a pris des chemins différents et que, du coup, les nouvelles ont finit par s'espacer, se raréfier puis disparaître complètement. Aussi, la musique, j'ai arrêté. Je n'ai jamais vraiment apprécié les professeur de Safe Haven et mon ancien professeur me manquait horriblement. Alors j'ai fini par me bloquer et le piano a fini par être revendu. Suite à ça, je me suis concentrée sur mes études, désirant me rapprocher des rapports humains en tant qu'Infirmière dans un premier temps.

C'est en x228 que tout commence.
Mes parents et moi somment venue à Fyrestone pour quelques semaines de vacances. Un mois pas plus. Lors d'une balade en forêt, alors que tout se passait très bien et que l'on profitait du temps passé ensemble, quelque chose a bousculé ma vie. Trop proche de nous, le coup de feu a résonné tout autour de nous. A tel point que mon père et ma mère ont formé un bloc autour de moi pour me protéger. Je me souviens avoir ressenti de la peur en moi pour la première fois, cette adrénaline saisissante. Quand on s'est rendu compte que ça s'est arrêté, on s'est tous rué vers le bruit horrible et une voiture roulant à vive allure a failli heurté mon père dans sa course. La vision d'horreur est immédiate. Une femme d'âge mûr, peut-être l'âge de ma mère, étendue sur le sol, frappée en pleine tête par une balle. Elle n'a eu aucune chance, la trace de poudre signifiant que ça a été à bout portant. A côté, un jeune homme, entre la vie et la mort, désarticulé certainement renversé par la même voiture qui a failli percuté mon père sur son passage. Face à tout ça, mes parents ont retroussé leur manche, et tenant la main de l'inconnu, je les ai suivi dans la plus lourde et incroyable opération. Elle a duré une trentaine d'heure, facile avec des changements réguliers car la moindre erreur pouvait provoquer la fin de l'asiatique. Il y a tellement de terminaisons à couper, à en reconnecter d'autre avec une colonne vertébrale bionique. Rien n'a été facile, rien n'a été prévu mais mes parents ont tenu le coup et j'ai suivi. Cotons, compresses, ciseaux, lumières et constance. Je me suis donnée à fond pour cet inconnu, me sentant grandement concernée d'une manière inexplicable en réalité. Peut-être parce que je lui ai tenu la main avant qu'il ne tombe dans l'inconscience, peut-être parce que notre rencontre s'est faite dans d'horrible circonstance. En tout cas, je ne l'ai pas lâché. Même après l'opération, le jeune homme a mis des mois avant de se réveiller. Je suis restée à Fyrestone alors que mes parents ont dû retourner à Safe Haven, pour reprendre leur travail.
Alors j'ai veillé à son chevet, avec un livre, un thé, un cookie. Bref, je ne l'ai pas quitté et lorsqu'il s'est réveillé, j'ai eu comme ce sentiment de victoire, de récompense à mon acharnement. Je lui ai pris sa main et je lui ai fait la promesse de l'aider à retrouver une vie normale. Et malgré tout son malheur, la perte tragique de sa mère et le fait qu'il s'est réveillé avec une colonne vertébrale bionique, il n'a rien lâché.

Je suis restée pour lui à Fyrestone malgré les nombreux appels de mes parents à revenir chez moi. Étrangement, je me sentais extrêmement bien avec Kyle, je me suis sentie utile et particulièrement volontaire à l'aider durant sa rééducation. Ses soins ont été compliqués et avec les conseils avisés de mes parents, j'ai réussi à garder sa longue cicatrice propre et claire. Avec beaucoup de patience et de douceur, j'aime à me dire que si deux ans plus tard, Kyle est enfin debout, c'est en partie grâce à moi. Et ça, ca a été vraiment nouveau. Durant ce laps de temps, on a fait connaissance et il a finit par me raconter ce qui s'est réellement passé ce jour-là. Son humilité et sa force ont vraiment été si impressionnantes pour moi que j'en ai beaucoup pleuré. Le jeune homme a voulu aider un pauvre homme, après avoir réussi, ce dernier a tout simplement abattu sa mère sous ses yeux et une voiture – qui me rappelle de très sombres souvenirs aussi – l'a tout simplement renversé et après, trou noir. Et puis, il a commencé à me parler des Arches, la quête de la vie de sa mère, de trouver tout ce qui peut se rapprocher à ce sujet. Quand j'ai annoncé à mes parents que j'ai décidé de partir sur la route avec mon nouveau meilleur ami, ils ne m'ont pas retenu. Ils m'ont même incité à suivre mon instinct et à vivre ma vie comme je le souhaitais. C'est vrai que ça m'a surprit mais j'ai été vraiment heureuse de ne pas à avoir me battre pour ce tournant précieux de ma vie. En tout cas, cette grande nouvelle a boosté Kyle et en x230, un packtage sur le dos et nous voilà partie sur les routes.
Au début, ça a été compliqué. Kyle se fatiguait beaucoup et même s'il se montrait particulièrement têtue, je savais me montrer plus convaincante. Jäger, il a toujours été un grand enfant, les étoiles pleins les yeux, des questions innocentes toutes les unes que les autres et par ça, une grande complicité s'est installée entre nous. Et pour rien au monde je me passerais de ce sourire et de ses blagues idiotes. De sa manière épatante de voir la vie toujours du bon côté ce qui complète bien ma vision des choses.
Alors, on doit faire pas mal d'escales ce qui fait qu'il boit – ce qui le rend aussi particulièrement con. Il doit aimer se sentir léger et lourd à la fois, sentir cette odeur acre juste pour justifier ses idées hautes en couleurs et parfois, ses tentatives fructueuses de se montrer charmant. Il ressemble surtout à un petit garçon perdu et maladroit. Alors je me montre d'autant plus vigilante surtout qu'il a besoin de soin constant, il a besoin de moi. Heureusement, les contacts de mes parents deviennent les miens et on peut se sentir en sécurité la plupart du temps où l'on se pose. Et grâce à Ilyas ont peut être tranquille pour de nombreuses autres raisons comme ses contacts à Lynchwood en la personne de Patsy que nous avons eu la chance de rencontrer au cours de notre périple.
Mon idée reçue sur Hypérion n'a jamais été fondé. Je sais que j'ai tenu cette firme pour responsable de mon départ d'Opportunity sans réellement connaître la véritable raison de la démission de mes parents. Une vive amertume d'enfant et puis, en arrivant là où j'en suis, mon ressentiment pour Hypérion a grandit. D'abord par les inégalités flagrantes et puis, toutes ses déflagrations qui ont été en arrière plan dans mon enfance, ont pris tout un sens ce soir là, en x231, en plein Sanctuary. Le quartier commercial pris d'assaut, les représailles, les pauvres victimes au passage. D'une certaine manière, j'ai relevé à la hausse mes ambitions quant à mon avenir. Je n'ai pas d'autres choix que de prendre part à cette guerre que mes parents ont tant lutté à me préserver. De mon avis, plus il y aura de monde pour retourner Hypérion moins ils réussiront à endiguer les choses. En tout cas, je suis prête et... je n'ai plus qu'à agir maintenant. Encore faut-il que je sache par quoi commencer ? C'est ma prochaine mission, participer et suivre un peu ce qui se passe par le biais d'autres rebels tout comme ce site : Overwatch que je suis avec assiduité. Fort heureusement, j'ai des contacts dont j'ignorais encore leur véritable idéaux jusqu'à présent, à commencer par mes parents, mon parrain et plein d'autres encore.