Anja Prekovic est la seule et digne héritière de Vladimir Prekovic, un riche homme d'affaire provenant d'Atlas qui a fini par poser pied sur Pandora et ne jamais en repartir après avoir rencontré l'amour de sa vie, sa mère, Kathia.

Son enfance a été banale et heureuse, élevée et choyée dans une villa d'Opportunity, dans le luxe et l'amour de ses deux parents. Fille unique, mais de famille bourgeoise, elle a vécu entouré de nombreux domestique, dont Maria, la femme de ménage, qui emmenait souvent son fils. Eduardo.

Il était comme un petit frère pour elle. C'est lui qui lui a fait faire ses premières bêtises, qui lui a fait découvrir la ville, lorsqu'ils s'échappaient en cachette alors que nos trois parents étaient occupés.


Elle avait maintenant dix ans et continuait de vivre une enfance magique, loin de la misère des autres villes ou du ghetto sous la capitale. Bonne élève à l'école, passionnée par les cours sur l'histoire de Pandore, annotant chaque détails, déjà, à ce jeune âge, sur tout ce qui s'était joué sur la planète. Les éridiens. La période Dahl. La période du Beau Jack... Tant d'histoires qui la passionnaient. Tant de bouquins conseillé par ses professeurs, de classe en classe, jusqu'à ses 15 ans.

A cet âge là, Anja savait déjà ce qu'elle voulait devenir. Une exploratrice, développant par la même occasion une passion, à son dix huitième anniversaire, de partir à la recherche des reliques dont elle avait tant entendue parler.

Forte d'une fortune, un compte en banque bien remplie par son père, elle partait découvrir Pandore après l'achat d'une minuscule capsule de voyage. Une sorte d'hélicoptère minuscule qui lui servit d'habitat un temps. Avant qu'elle ne pose ses valises à Sanctuary, à 20 ans, pour y vendre ses premières trouvailles.


La curieuse et jeune brocanteuse qu'elle était faisait succès à Sanctuary. Du monde se bousculait pour voir ses trouvailles. Quand la boutique était ouverte. Elle s'avouait ne pas y être très présente, la fortune de son père lui permettant plutôt d'écumer Pandore à sa convenance. Comme elle l'aimait.

La jeune femme avait fini par embaucher un jeune homme tout aussi passionnée qu'elle pour s'occuper de cette boutique d'antiquités lorsqu'elle partait en recherche d'objets ou d'artefacts, ou, tout simplement, d'envie d'explorer un lieu dont elle avait tant entendu étant petite sans y avoir posé un pied.

C'est à cette période, que lors de la visite d'une grotte. Elle avait rencontré Emmanuel. En tombant amoureuse instantanément. Ils avaient des passions communes, lui, scientifique démissionnaire de chez Hypérion. Elle, chasseuse de trésors éridiens ou d'époque lointaine. Cet amour l'a conduit à suivre le jeune scientifique. Amoureuse et prête à tout pour garder celui qui faisait batttre son coeur. Elle avait alors acceptée d'être le sujet d'une de ses expériences...


La douleur... Les injections... Ca en valait la peine pour elle. Jusqu'à cet hiver de l'année 222 où Emmanuel avait enfin réussi son expérience. Mélangeant sang de garogo à l'éridium dans sa tentative, il avait fini par la transformer en monstre...

Tout ce dont elle se souvenait, c'est, le sang, partout, dans le fief qu'ils s'étaient créés tout les deux, accompagnés par d'autres jeunes scientifiques, embrumés par le charisme de son Emmanuel. Son Emmanuel qui était là, lacéré de chaque morceaux d'épiderme. Des têtes des autres scientifiques jonchant le sol sans qu'elle n'ait souvenir de ce qui s'était passé. Elle avait cette rage animale en elle qui la poussa à quitter le complexe sans même se retourner sur le cadavre de celui qu'elle avait aimé. Aujourd'hui, elle avait soif de sang...


En quittant cette grotte, ce fameux jour de x222, elle avait mis une semaine à retrouver sa réelle personnalité. A retrouver sa gentillesse. A ne plus ressentir autre chose que l'envie de sang et chair fraîche. Chose qui ne lui ressemblait pas...

Elle avait bien mis une semaine avant, de, par sa fortune, payer des employés pour aller nettoyer la zone et enterrer dignement Emmanuel.

Anja avait repris son train de vie. Se complaisant dans cette vie retrouvée, celle de l'exploratrice. Celle de la brocanteuse. Tentant tant bien que mal d'oublier le monstre qu'elle était devenue. Oublier qu'elle avait tuer son premier amour, sans même lui en vouloir de l'avoir transformée comme telle. Non. Il l'avait fait part amour, et elle, l'avait tué sans qu'il ne constate enfin sa réussite.


Elle était la réussite de toute une vie pour un défunt. Un monstre à ses yeux depuis maintenant 3 ans. Contrôler ce pouvoir avait été réellement dur, difficile, intense. Mais ses nombreuses explorations dans des lieux vides de victimes innocentes lui avait apprise à apprivoiser ce côté d'elle que qu'elle aimait, autant qu'elle le détestait. Au moins retrouvait-elle l'essence même de ce qu'elle était. Une fille sympathique et aimable. Qui évitait d'utiliser ce don ou cette malédiction pour n'avoir plus à ressentir l'étrange inversement de ce qu'elle était. Ce côté bestial !


Eduardo. Elle ne l'avait jamais vraiment oublié. Il était devenu si beau avec le temps. Il l'avait retrouvé, dans sa boutique, par hasard, disait-il, mais elle avait apprise au cours de cette année passé ensemble qu'il l'avait recherché. C'était si romantique !

Une année passée ensemble, à pouvoir laisser son employé gérer la boutique. Retrouver, reconnaître enfin, l'amour. Le désir d'un homme pour elle. Comme elle ne l'avait connu qu'avec Emmanuel.

Pendant près d'un an, ils avaient écumés de nombreux sites, amenés de nouveaux trésors, avant que la visite d'un site d'Hypérion ne lui soit fatale.


A la mort d'Eduardo, mi x229, sa rage contre Hypérion était telle qu'elle avait coupé tout lien avec sa famille. Avec son père. Elle passait de plus en plus de temps dans des ruines, des sites d'Hypérion jusqu'à assister, une fois, à un gunfight entre Hypérion et une bande de rebelles. Sans hésiter et pour sauver sa peau, elle s'était servi de la garomorphie.

A son réveil, nue, dans un lit, transpirante. Une femme rousse et une dizaine de personnes l'observaient. Elle avait tué une dizaine des leurs selon eux. Certains regards étaient sans équivoque quand à ce qu'il souhaitait lui faire. Mais celui du dénommé Bill et de cette femme rousse étaient autres. Gorgé d'amertume, certes, mais il semblait intéressé par ce qu'elle était. Ce qu'elle pouvait apporter.

C'est ce jour là qu'elle avait rejoint la rébellion. En acceptant l'offre que les deux personnages lui avaient faites, fort encore de sa rancœur quand à la mort d'Eduardo.