« Dis-moi, honnêtement, Bob, j’ai bien fait de conclure ce deal avec cet abruti de Drake ? » Occupé à étaler proprement un vernis rouge sombre sur les onglets de Svetlana, Bob se contenta de hocher la tête, sachant très bien que la question était pas terminée. « Ou alors j’aurais dû lui botter le cul jusqu’à la sortie de Lynchwood ou le donner aux skags ou … Non c’est forcément une bonne idée, il est con comme les barreaux de chaise qu’il fume, ça sera pas compliqué de l’entuber. » Fallait être un peu abruti pour savoir reconnaître un autre neuneu, mais pourtant Svetlana se considérait au-dessus du lot. Le haut du panier, même si finalement il s’agissait d’un panier rempli d’abrutis. « Vous ne pourrez que lui soutirer plus d’argent encore, je vous fais confiance pour le mener à la baguette. » Lana esquissa un sourire. « Evidemment que tu me fais confiance, sombre résidu d’capote. »

Du vacarme la sortit de l’observation du travail fait par Bob sur sa main droite, la main gauche toujours en cours. « C’est quoi ce bordel ? » Le rondouillard se releva, jetant un coup d’œil par la fenêtre qui donnait sur la rue depuis l’étage. « Quelqu’un s’en prend aux gars. » La blonde leva les yeux au ciel, elle savait pas qui, elle savait pas pourquoi, mais quelqu’un allait repartir avec le dentier de ses skags au cul, en plus d’un peu de plomb. Récupérant son parapluie multifonction, Petrova se leva de son fauteuil pour descendre vers le rez-de-chaussée où quelqu’un avait démonté une fenêtre. Ça allait couter cher à réparer, les gens avaient vraiment aucun respect.

Fluffy et Darky, les deux skags qu’elle avait domestiqué – ou presque – avec beaucoup de patience et de viande montraient les crocs. Svetlana avança jusqu’à eux, observant de loin l’individu aux prises avec un des molosses de son groupe. « Venez mes tous beaux, on va sortir prendre l’air. » Décrochant le laisse du mur, la blonde marcha lentement vers l’extérieur, précédée des deux skags, enjambant le rebord de la fenêtre brisée. La chaîne qui retenait les monstres enroulée autour de son poignet, elle se contenta d’applaudir le cow-boy qui venait de terrasser le mastodonte.

« Classique mais efficace le coup dans les valseuses. Tu veux savoir ce qui sera aussi classique et efficace ? La rapidité avec laquelle Fluffy et Darky vont déchiqueter tes valseuses. Alors avant que je les lâche, j’espère que tu as une excellente explication à me fournir pour ça et ça. » Elle désigna tour à tour la fenêtre et son homme à terre, suivie par Bob qui tarda pas à se coller à genoux pour qu’elle puisse s’asseoir sur son dos. Parapluie dans une main, chaîne des skags dans l’autre. « Et je te conseille de réfléchir soigneusement à ton explication, tu m’as dérangée en pleine manucure, alors ma patience pourra être … fine ? » Comme si elle était du genre patiente le reste du temps …

Marilyn Monroe ? Svet haussa un sourcil, il était courageux le garçon. Il avait plus de couilles que la plupart des abrutis de ce bled pour lui tenir tête, c’était ça ou alors c’était la taille de sa connerie qui était décuplée. Lana se réserva encore quelques minutes pour en juger, de la taille de sa connerie. La fenêtre c’était sa faute à l’autre ? La blonde leva les yeux au ciel. « Nianiania, c’est sa faute pas la mienne, come on, je me fiche de qui est responsable, c’est toi qui es passé à travers garçon. » Un sourire étira ses lèvres en l’écoutant déblatérer, encore un qui s’écoutait parler, sans doute le genre à s’la mesurer tous les matins pour vérifier qu’elle avait pas rétrécie dans la nuit. « Honey, la combine consiste toujours à entuber quelqu’un, suffit d’avoir le plus gros tube. »

Ses billes claires rivées sur le cow-boy dans un état passable, Svetlana l’observa fouillait dans son sac, se planter un truc dans le bras. Puis il se remit à parler, il aurait pu être drôle si elle avait eu envie de rire. Quoique, en fait, elle s’autorisa un éclat de rire. Un rire tonitruant qui se répercuta sur chaque bâtiment de cette rue plutôt étroite. Lâcher Fluffy et Darky sur son cul ? Lana pencha la tête sur le côté avant d’afficher une moue pensive. « J’veux bien le laisser tranquille, ton cul, tu nous dois quand même une taxe de passage. » C’était faux, elle savait pas quel abruti avait été réclamé de l’argent pour circuler mais c’était pas comme ça qu’ils fonctionnaient dans son groupe. Ils facturaient à la protection, ils faisaient payer les protégés, pas les potentiels agresseurs.

Et pendant qu’elle réfléchissait à la meilleure façon de punir ses gars qui jouaient les innovateurs, le briseur de fenêtres mettait un genou à terre. Il allait la demander en mariage ou quoi ? Ah non, il continuait de ses planter des trucs dans les bras. Drogué ? Non, sans doute autre chose. Plissant les yeux, Svetlana regarda le mastodonte qui se tordait de douleur, puis qui se tordait un peu moins de douleur, en venant à remercier le cow-boy. « Svetlana Petrova. » Elle lui tendit sa main dont les ongles étaient déjà peints, simplement parce que ça faisait mieux. Plus pro.

« Et à qui ai-je à faire ? Tu es quoi ? Une infirmière ou quelque chose du genre ? » Elle se fichait ouvertement de lui, s’octroyant quelques éclats de rire de son gang qui se rassemblait. La blonde se leva, confiant la laisse des skags à Bob. « Ne te fais pas mordre cette fois, Bob. » Son sourire, faux, vint ponctuer sa phrase. « Quant à toi. » Elle posa son regard sur le cow-boy, le pointa de son index. « Suis-moi, continuons cette discussion là où les pécores pourront pas nous écouter. Vous autres, vous nettoyez tout ce merdier, que la rue soit aussi intacte que ce gland de Mortimer pourrait y faire défiler une parade de connards. » Ses talons claquèrent sur le sol alors qu’elle s’éloignait vers l’intérieur, vers cette salle où se tenait sa cour. Elle se laissa tomber dans son lourd fauteuil, claquant des doigts pour qu’on amène une chaise à l’inconnu. « Mes gars ont pas été réglo, mais tu as tout de même causé un peu de grabuge et ça, ça a un pris dans ce coin-là. »

Svetlana papillonna un instant à cette histoire de cactus avant de se mettre à rire, de son rire le plus bruyant, mais aussi le plus sincère. Il était drôle ce type, il risquait sa vie mais il le faisait avec beaucoup de brio, elle lui reconnaissait au moins ça. Jacen Artner, médecin. « Médecin ? Ca explique les … trucs machins bidules. » Elle désigna de son index ce qu’il s’était planté dans les bras et ce qu’il avait planté dans le lard de son videur. Jacen Artner le médecin la suivit sans broncher pour discuter loin des regards curieux, brave bête, il savait écouter l’alpha du groupe quand il le repérait, et en matière de visibilité Svetlana se posait là.

La blonde étala son avis sur la question de cette fenêtre, de ce qu’il lui devait, de cette situation qui franchement la faisait chier parce qu’elle avait mieux à faire ; finir sa manucure par exemple, et hurler sur Bob parce qu’il avait, et elle s’en rendait compte à l’instant, rater son index. « Même pas capable d’étaler du vernis correctement … trou d’balles … » pesta-t-elle pour elle-même en regardant ses ongles un à un. Elle revint néanmoins bien vite à la discussion puisque monsieur le médecin refusait de payer, évidemment, le contraire l’aurait été étonné. Quiconque venait chercher des noises à la reine de la ville acceptait rarement de payer sans broncher après coup. « Un accord qui satisferait les deux parties … chéri, sur quelle planète tu te crois ? » souffla-t-elle d’un air las avant de reposer ses billes claires sur lui.

« Bien, t’es plutôt du genre mignon donc j’vais t’écouter. » Son coude gauche appuyé sur l’accoudoir, Svetlana reposa son menton sur sa main, prête à écouter monsieur Artner le médecin, Docteur Artner, c’était comme ça qu’elle devait l’appeler ? Et son cul, c’était du rakk ? Ses services de médecin ? Pour quoi faire au juste ? Si ses gars chopaient la turista, ils se démerdaient – la plaisanterie la fit rire pour elle-même – s’ils perdaient un bras dans une bagarre de quartier, c’était leur problème, certains avaient même appris à vivre avec un seul membre. Alors quel intérêt avait-elle à user des services d’un médecin ?

« J’vais être honnête avec toi, que mes gars chopent les pires merdes de la création, qu’ils perdent des bras, des jambes, je m’en tape le cul par terre. Ils ont qu’à faire attention où ils laissent trainer leurs bras, leurs jambes, et les trucs qui leur servent de queue. » Donc elle avait rien à retirer de cet accord. « Mais je suis ouverte à la négociation. Il y a peut-être dans cette belle ville de Lynchwood des gens, qui sont pas sous ma responsabilité, qui ont besoin d’un médecin. Si tu viens bosser ici, tu leur facturerais quoi … une centaine de crédits ? Par pitié ne me dis pas que tu ferais ça gratuitement … si j’ajoute une cinquantaine de crédit pour le fait de protéger leurs miches et les tiennes quand ils viennent en consultation ? » En somme, si elle pouvait récupérer tous les bénéfices qu’il faisait en soignant les pouilleux du bled, elle accepterait. Donc Artner avait plutôt intérêt à pas faire dans l’social, parce que dans son cas à elle, c’était pas sa vision du business.  

Reine de gang, ce Jacen avait l’œil, c’était au moins ça à mettre à son crédit. Svetlana n’étant pas du genre à se douter qu’il la prenait pour une truffe – du même genre que son équipe – la blonde se sentit flattée de ce commentaire, esquissant un sourire digne d’une reine. Le commentaire en revanche sur sa façon de gérer ses propres troupes passa moyen, le docteur avait pour lui d’être mignon, ça sauverait ses miches pour les prochaines minutes, les gueules d’ange se faisaient plutôt rares dans le coin, alors une de plus au paysage valait son pesant de cacahuètes. Le cow-boy lui énuméra ses conditions à lui, ça marchait comme ça une négociation, et même si Svetlana voulait s’y retrouver, l’entubage professionnel n’était pas son métier, juste celui de cette génitrice qu’elle n’avait jamais connue.

« Un local ? Easy peasy. » Il y avait bien dans ce trou à rats de Lynchwood quelqu’un prêt à prêter quatre murs et un toit à un brave médecin protégé par la milice personnelle de Petrova, et s’il n’y avait pas d’âme charitable, il y aurait au moins une personne trop attachée à la vie pour la risquer bêtement en refusant. « Vrai, je suppose. » La populace de Lynchwood lui importait autant que cette face d’endive de Drake ou ce bon à rien de shérif, mais en revanche, Jacen avait raison. Elle devait s’en soucier. Si ce n’était pas pour leur santé, pour s’assurer qu’aucun n’aurait l’idée saugrenue de se lever contre son petit règne.

Ce deal lui permettrait d’assainir son image, de la bimbo écervelée et colérique, elle deviendrait une souveraine soucieuse de ses sujets. « Avant de conclure ce contrat, j’ai besoin de m’assurer d’une chose. » La blonde se leva de son trône, marchant d’un pas calme mais assuré vers Artner. « Il me faudrait quelques … références. Enfoncer des aiguilles dans les bras de mes gars, ou ailleurs, passe mais de quoi es-tu exactement capable ? D’où viens-tu ? Est-ce que tu as eu d’autres employeurs célèbres ? » Le toisant de son regard clair, Lana prit une inspiration avant d’ajouter. « Je ne suis pas une grande amatrice de nos chers … dirigeants. Je leur ai fait savoir cela, ils sont bien évidemment présents ici, parce qu’il faudrait être stupide pour lancer un pugilat contre Hyperion mais … disons que j’aimerais ne pas être affiliée à eux ou à cette rébellion de mes deux. »

La blonde posa ses mains sur les épaules de Jacen, esquissant un sourire. « Pour cette histoire de cactus, je n’ai pas la main verte, si tu as autre chose à me proposer ce serait effectivement bienvenu. »

Svetlana avait beau être blonde, elle était pas complètement stupide. Certes, de toutes les reines de gang de Pandore, c’était sans doute pas la plus fine non plus, la mieux éduquée, la plus cultivée – vous êtes sûr qu’on dit pas culturée ? – mais elle était pas née de la dernière pluie et si elle concluait le moindre deal avec Artner, ça serait en connaissant tous les détails qui pourraient lui causer des ennuis plus tard. Les problèmes, elle n’essayait pas vraiment de les éviter, elle cherchait souvent à savoir comment les arranger ou les détourner.

Docteur Queen et cow-boy médecin était donc originaire d’un bled paumé de cette jolie Pandore, un bled labellisé Hyperion, tout comme lui visiblement. Elle se crispa un peu plus, il aurait pu lui dire qu’il s’était fait tatouer Vive la rébellion sur la fesse droite qu’elle aurait été aussi crispée. Il dut sans doute lire les doutes de Petrova puisqu’il se lança dans un laïus pour la convaincre, exposant sa vision à lui aussi. « Médecin sans frontière et sa bannière donc ? »   Commenta-t-elle avec un sourire pensif. Elle était également sans bannière sinon la sienne, Lynchwood était sa ville, les habitants ses moutons et elle comptait bien leur permettre à tous de vivre dans le calme loin des emmerdes de ces empêcheurs de tourner en rond.

Jacen exposa par la suite ses compétences médicales, et même si elle prétendait n’avoir aucun intérêt pour la santé de ses gars, Svetlana savait qu’il fallait garder ses troupes en bonne santé pour régner. Sans cela, ils iraient au plus offrant, genre … à Drake ? Elle en gloussa, voyant très mal Drake prendre soin de ses gusses tous aussi cons que des manches à balais cassés en deux. « On peut pas dire que les médecins du patelin soient des as, alors des souffreteux en manque de médicaments ou d’auscultations, ça doit pas être ce qu’il manque mais … je te crois. » Personne irait s’inventer une vie, des compétences, et toute une panoplie de merdes dans ce genre, comme des valeurs, juste pour rejoindre sa cour et l’assassiner pour lui voler son empire. Drake était trop con pour y penser, les autres avaient trop peur d’elle, et ils étaient aussi trop cons.

Plus proche du cow-boy, la blonde esquissa un sourire. « Une démonstration ? » Elle l’avisa d’un coup d’œil un peu plus appuyé avant de laisser un rictus amusé filer ses lèvres. « J’ai confiance en moi, sans la confiance, on a rien dans ce monde, les faibles et miséreux sont écrasés, et quand on a pas les moyens d’Hyperion, on doit donner le change. » Ca et elle savait ses gars capables de dégommer la jolie tête chapeautée de Jacen. « Et puis … si tu devais te débarrasser de moi, tu l’aurais déjà fait non, doc’ ? » Il aurait eu l’opportunité de le faire alors qu’elle le trimbalait par ici vers sa cour, non, Jacen ne lui apparaissait pas comme un assassin. Elle le croyait capable de tuer, mais elle le croyait aussi doté de ce qu’elle avait pas pour sa part, une vraie conscience, solide. « Par contre je suis intriguée, beaucoup s’écrasent tout simplement face à moi … une femme d’expérience … » Femme d’expérience était un euphémisme pour celle qui avait commencé sa collection d’amants très tôt en prétextant qu’elle pourrait faire mieux que sa prostituée de mère.

Médecin sans frontière et avec sa propre philosophie, c’était sans doute un atout dans sa manche, Svet pouvait pas le nier. Ce qu’elle pouvait pas nier non plus c’était que ce cow-boy était sacrément mignon, non, pas mignon. Mignon ça aurait sous-entendu qu’il avait un air innocent, et les mots qui quittaient ses lèvres étaient la preuve que Jacen l’était pas. Il se défendait pourtant d’avoir l’idée de la tuer, enfin d’essayer de la tuer. « Une sage décision de pas avoir cette intention, ça serait dommage de te renvoyer vers … le trou du cul du monde où tu crèches les pieds d’vant. » Son regard clair glissa sur les traits du médecin, mignon.

Mignon et sûr de lui, assez pour lui tenir tête. A croire qu’avoir une belle gueule et savoir un minimum se battre suffisait à transformer n’importe qui en type qui en avait dans le pantalon. C’était un cliché évidemment, mais dans la tête de Svetlana les choses étaient simples – comme sa mère, et oui j’ai déjà fait la blague – et cette proposition de comparer leurs expériences résonna de façon excessivement simpliste dans son crâne. Partie de jambes en l’air, histoire de vérifier le comportement de la situation sanguine. « Toi tu aurais des choses à m’apprendre ? Tu serais pas le premier à essayer cela dit … et qui sait, on est jamais à l’abri d’une bonne surprise ? » Quarante-cinq ans, trente ans d’expérience derrière elle, Jacen était sans doute né trop tard pour avoir quoique ce soit à lui apprendre mais … meh, elle pouvait bien utiliser cette excuse pour … Nah, Petrova était pas du genre à se chercher des excuses pour un peu de bon temps.

Se reculant, la blonde cala ses mains sur ses hanches, plissant les yeux en détaillant un peu plus Mister Premier secours. « Suis-moi. » Un clin d’œil ponctua sa phrase avant qu’elle tourne les talons pour quitter sa salle du trône, gagnant la cour intérieure derrière la bâtiment. « Il y a un local abandonné, la vieille l’utilisait comme réserve d’armes, depuis qu’elle l’a passée à gauche, ça sert juste de boudoir à mes gars, ils en ont pas besoin. Ça devrait faire l’affaire. » S’arrêtant de marcher, elle planta son regard clair dans celui de Jacen, posant son index sur son torse et finalement la paume de sa main. « Pour établir ton cabinet personnel ici. Et de cette manière je garde un œil sur tous les traines misère qui passe par là. »

Le bout de ses doigts glissa sur son torse lorsqu’elle s’éloigna pour continuer sa marche dans la cour, vers l’ancien débarras/réserve d’armes/boudoir, futur cabinet du docteur Jacen. La blonde poussa la porte qui tomba au sol en soulevant un nuage de poussière. « Comme tu peux le voir, va y avoir un brin de ménage à faire. » Les talons de ses bottes écrasèrent le bois moisi alors que de son bras droit elle invitait Jacen à entrer. « Tadam ! » Deux ou trois étagères dont la moitié des planches étaient mitées, pas de bureau, pas de chaise, mais un matelas jeté au sol et sans doute bouffé par les mites lui aussi. « C’pas le grand luxe, mais j’espère bien pas toucher terre … » souffla-t-elle avant d’ajouter. « Ou c’truc, c’est un coup à choper la mort, et la seule que j’accepterai c’la petite. »

Plus de porte, c’était un problème, ou pas. Peu importait, ses gars savaient qu’il fallait pas la déranger. Se rapprochant du médecin, Lana afficha un air plus sérieux. « Pas d’entourloupe ? J’vais pas m’réveiller un matin et voir … une armée de trous de balle à ma porte ? J’peux te faire confiance mon chou ? » Elle se hissa sur la pointe des pieds pour souffler ces derniers mots à son oreille. « J’suis pas juste la reine de Lynchwood, j’pourrai facilement faire de ta vie un enfer même si je préfèrerais éviter d’en arriver là… »