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Putain j'arrive pas à me calmer depuis plusieurs semaines, je sais pas ce qui m'arrive, ça fait plusieurs fois que je foire tout en manipulant les sabres. Doit y avoir une couille dans l'potage de mamie pour qu'ça m'arrive à moi !? Han ! Si ça s'trouve l'paternel a été voir une sorcière et m'a j'té une malédiction à la con ! Nan ça put pas être ça, les sorcières ça existent pas ! Faut être débile pour y croire d'toute façon !
j'cogite, j'tourne en rond, ici j'peux moins foutre le bordel sinon j'me fais cueillir comme une fleur toute vierge sortie d'terre. Pas l'moment Kierran d'péter un plomb. Nan j'suis juste en manque d'adré hein ! C'est tout, juste l'adré, j'en ai une maxi dose y'a peu et j'en r'veux. Ouais c'est ça, j'veux une dose, si j'en ai pas une j'suis à chier...

J'me prends la tête entre les mains, le cul poser sur l'fauteuil en cuir bien vieillot d'mon appart, la fenêtre ouverte j'entends l'ronronnement des bagnoles, putain même ça, ça m'calme pas. J'bondis sur mes pieds et j'recommence à tourner comme un p'tain d'lion en cage dans l'appart. Et l'autre crétine là ! Putain rien qu'd'y penser même si j'lui ai appris deux trois trucs, ça m'fout les nerfs. Elle est trop jolie pour s'foutre dans des galères comme à Sanctuary... Quelle merde, bordel tout m'fait chier. Faut que j'prenne l'air, ouais bonne idée...

V'là qu'j'enfile ma veste, que j'ressers l'bandeau qu'ai sur mon absence de pif et que j'sors en prenant au passage un d'mes katanas. J'descends l'escalier pourrave de l'immeuble déglingos déjà et js'ors enfin dehors. L'froid m'cueille à vif, p'tain le débile... Pas mit d'pull, balec on s'en branle, c'pas comme si j'étais torse nu en d'ssous, l't-shirt ça suffit larg'ment. Mais maint'nant y'a la question d'où que j'vais qui s'pose. Dojo ? Nan pas envie, j'vais encore plus m'énerver. Streap Club ? Nan j'ai rien vu d'mieux puis mon passage à Lynchwood. J'ai l'air con au milieu de a rue à réfléchir où aller. M'enfin l'option la plus judicieuse c'est d'aller dans l'boui-boui d'Patsy. J'peux lui casser du suc' sur l'dos c'pas une gonz' méchante loin d'là toujours au p'tits soins. Même si trop tendance à s'la jouer maman du monde entier, ou au moins de tous les paumés d'Safe Haven.

J'marche donc en direction d'son rad et m'faut pas trop d'temps pour l'rejoindre que j'pousse la porte sans douceur et la lâche en la laissant claquer derrière moi. ouais, j'ai les nerfs, l'premier qui m'fait chier j'lémascule, j'lui fait hara kiri et j'mets sa tête sur une pique. J'tire un tabouret et pose mon cul d'ssus avant d'soupirer. "'Lut Pat ! Un truc qui défonce j'veux..." Ouais un truc qui arrache l'gosier et qui m'crâme l'corps. J'lève mes yeux clair sur elle, et affiche un faible sourire, juste pour la politesse.
Lun 27 Avr - 21:28
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L’avantage de l’hiver et de la météo de merde qui va avec c’est que la journée vous avez bien plus de monde qui vient squatter votre établissement. Patsy et Arn’ ne savaient plus où donner de la tête mais au moins le tiroir-caisse se remplissait. Evidemment il y avait les ardoises traditionnelles, mais elles étaient largement compensées cette semaine. Mais le plus gros avantage d’être débordée était que ça empêchait la rouquine de penser au désastre de ces dernières semaines. Deux de ses protégés s’était fait tuer et elle avait du mal à s’en remettre. Au moins quand elle travaillait elle n’avait d’autre solution que de faire au minimum bonne figure.

C’était dans ces moments, que la rouquine mesurait toute l’importance que le PB et son métier avaient pour elle. C’était un des rocs, des piliers auxquels elle pouvait se raccrocher avec Kat bien sûr. Pour ce qui était de Blake, elle ne savait pas trop sur quel pied danser et elle se contentait de prendre les jours après les autres sans vraiment compter sur lui. Ceci dit heureusement qu’il était là ces derniers temps. La disparition de Joey surtout pesait sur sa légèreté naturelle d’autant qu’elle avait aussi le souci de Donovan. Le grand tatoué venait de perdre son âme sœur et avait disparu une fois les obsèques passées. Cela faisait des semaines qu’elle ne l’avait pas vu. Elle se demandait comment il passait le cap. Se morfondre, se lancer dans des opération suicides ? Il était bien capable des deux, mais Patsy Redmington devait être opérationnelle lorsqu'il referait son apparition. Ce n’était donc pas le moment pour la quinqua de flancher. Elle se devait de montrer à tous ses protégés qu’elle tenait le coup et qu’ils pouvaient compter, eux, sur sa solidité.

Arn’ était étonnant. Autant parfois, il fallait lui tirer l’oreille pour qu’il se mette au boulot, autant là il se montrait efficace et plein d’initiative. A croire qu’il avait senti la brèche chez sa patronne et qu’il était temps de lui montrer qu’il pouvait lui renvoyer l’ascenseur. Intérieurement Patsy lui en était extrêmement reconnaissante, mais bien évidemment n’en laissait rien paître.

La rouquine craignait tellement de ne pas être à la hauteur qu’elle en faisait des tonnes à commencer par sa tenue vestimentaire. Elle sortait ce qu’elle avait de plus élégant, au diable la vulgarité, de plus flamboyant, on n’était pas rousse pour rien et de plus ravissant aussi, quitte à exagérer sur la profondeur de son décolleté et le fendu ou la longueur de ses jupons. Une façon de braver l’hiver et de rendre hommage aux défunts ou de faire la nique au malheur. Elle devait simplement faire attention, lors de ses fameux pas de danses, impromptus, à le pas se tordre les chevilles du haut de talons vertigineux qu’elle s’empressait d'enlever une fois remontée dans ses pénates pour soulager ses orteils et le tendon d'Achille soumis à rude épreuve durant une journée de cavalcade d’un bout à l’autre de la salle, lorsqu’en plus elle ne devait pas monter jusqu'à la mezzanine !...

Le pire était le rangement qui semblait être devenu une seconde nature chez elle. Ceux qui connaissaient Patsy la bordélique, Patsy’ la fantasque ne la reconnaissaient plus. Toujours à relever une chaise et la remettre en place, toujours à astiquer les tables à peine le client l’avait-il désertée. Aucune vaisselle ne trainait plus derrière le comptoir attendant désespérément d’être nettoyée. Les toiles d’araignée qui se trouvaient fort bien dans chaque recoin avaient disparu et les laitons de la décoration étincelaient comme jamais. Inutile de préciser qu’une fois le rideau de fer baissé et elle-même remontée chez elle, elle tombait de fatigue jusqu’au lendemain, stratégie comme une autre pour ne pas pleurer ses disparus.

En même temps elle se plaisait à imaginer qu’un agent d’Hypérion venait à passer sa porte et qu’elle pouvait lui faire la peau ? Ça ne ramènerait pas ses trésors, mais elle espérait que l’affrontement l’aiderait à tourner la page. Elle avait même demandé à Kat de participer à une mission sur le terrain. Après tout, lorsqu’ils avaient eu besoin d’elle, pour compléter un dispositif, ils avaient su la trouver ! Mais sa vieille amie avait refusé tout net. Elle avait même passé du temps à lui expliquer que ce ne serait une bonne chose pour personne surtout s’il lui arrivait malheur. Si elle voulait se rendre utile, elle devait faire ce qu’elle savait faire de mieux depuis toujours, du renseignement. Enfin! Elle n’était plus une adolescente qui a besoin de passer son énergie dans des actions inutiles et à la limite du suicide! La rouquine savait qu’elle avait raison et n’avait pas insisté.

En parlant d’adolescent écervelé, celui qui passa soudain le portillon de son bar n’était pas mal comme spécimen ! A croire que le Patsy’s Barbiturics était destiné à accueillir toutes les têtes brûlées de la rébellion et même en dehors hormis les agents d’Hypérion. Ceux-là, qu’ils aillent pourrir où ils voudraient ! Bref ! Le petit, mec qui venait d’entrer dans son domaine n’était pas le moindre des casse-cous du secteur à tel point que Patsy commençait à désespérer de lui mettre un peu de plomb dans la cervelle. De toute façon, de ce point de vue, elle avait du mal à être crédible aux yeux de ses protégés, une raison de plus de culpabiliser de la disparition des deux jeunes gens. Elle ne les avait pas assez mis en garde et sans doute n’avait-elle pas non plus donné le meilleur exemple. Personne ne manquait une occasion de lui rappeler combien elle était excitée à la pensée d’aller en opération, combien, les explosions faisaient battre son cœur et ses mains et illuminaient ses yeux. Si elle avait été une bonne Patsy conséquente, elle se serait montrée plus calme, plus pondérée, moins joueuse dans les moments de danger et peut être comme on l’attendait d’une vieille comme elle moins à son aise dans les moments de baston.

Le p’tit Kierran, lui c’est le pire de tous de ce côté. a se demander comment il était encore en vie. En même temps chaque jour de survie que le hasard et ses compétences _ parce qu'il fallait pas déconner, il en avait aussi en matière de combat en particulier _ lui accordaient était un bonus et la tenancière du PB se disait parfois que peut être cela lui ferait moins de peine le jour où il passerait, l’arme à gauche. C’était assez improbable mais elle se consolait ainsi lorsque le maître d’arme la rabrouait quand elle exagérait question maternage. En tout cas, il n’avait pas froid aux yeux et rien que pour ça, elle ne pouvait pas lui en vouloir longtemps, même si les prises de bec n’étaient pas rares entre eux. Prises de bec qui font sans doute que ses visites sont plutôt espacées, par rapport à celles d’autres rebelles. En même temps ce peut aussi être une bonne précaution. Pour une fois qu’on peut lui accorder cette notion…

Juste après avoir rabroué un pochtron qui ferait mieux de rentrer chez lui, Patsy avait intercepté la silhouette gainée du maître d’arme dans son champ de vision. En même temps le bruit familier et exagéré par le nouveau venu de la porte battante lui attire fatalement l’attention.

*Aïe ! Ça ne doit pas aller fort pour qu’il nous arrive aujourd'hui.
_ Tu n’es peut-être pas la seule à morfler en ce moment tu sais !
_ Effectivement…*


C’est donc avec le sourire qu’elle rejoignit sa tour de contrôle comme elle aimait à désigner son comptoir en forme d’îlot carré au milieu de sa salle. Kierran a sa mise habituelle, à croire qu’il n’a aucune garde-robe ! Et se trimbaler avec son sabre ce n’est pas ce qu’il y a de plus choquant dans une ville où si tu ne veux pas finir dans le ruisseau, il vaut mieux être armé. Son bandeau sur le nez là ! La rouquine se demande à chaque fois s’il le lave de temps en temps. Il a beau avoir cicatrisé depuis le temps, ce n’est pas très hygiénique ! En même temps si elle ne juge par l’état du T-shirt…

*Un T-shirt ! En cette saison !
_ Hum commence pas à jouer les mamans ! Tu sais bien que ça va encore tourner en eau de boudin et d’ailleurs je te rappelle qu’avec ta tenue… Oui, donc, tu ferais mieux de faire profil bas sur le sujet.
_ Heureusement qu’il a une veste
_ Arrête j’ t’ai dit!*


“Moi aussi je suis contente de te voir. Ça va mon cœur ? Moi ça va.”

*Ca j’ai le droit non ? Monsieur Je veux…
_ Tu déterre la hache de guerre à peine il est arrivé !
_ Il t’a souri.
_ Tu par…
_ IL T’A SOU-RI. Et regard ses yeux ! Il est trop mignon
_ Okeeyyyyy! C’est vrai qu’il est trognon...*


“Un truc qui défonce ? Un jour sans ?”

Elle exécuta une parfaite pirouette pour saisir dans le mouvement une bouteille vermeille et la déboucher au-dessus d’un verre apparu de nulle part.

“On dirait que Patsy n’a pas perdu la main. Allez, un Rouge Baiser pour mon Kiki ! Tu veux en parler ?”


Elle poussa le verre vers les avant-bras posés sur le zinc et attendit sa réaction, car réaction il allait y avoir. Mine des mauvais jours, pas d’égard pour les autres, une Patsy trop maternelle. C’est sûr, elle allait avoir droit à une rebuffade. Elle le savait mais au moins elle y était préparée et n’allait pas réagir de façon démesurée.
Mar 28 Avr - 18:23
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J'le connais c'regard, celui du scanner. Quoi j'ai une sale gueule !? Comme d'hab hein ! Fais pas chier Pat. L'pire dans tout ça c'est qu'j'l'aime bien, enfin j'crois, elle est cool, mais p'tain qu'elle est casse couilles ! J'souris à nouveau, mois "amicalement" on va pas s'leurrer. Ayé la vieille m'fait un pique, j'ai pas d'mandé comment qu'elle allait. J'soupire et la fixe un temps. "Genre tu m'dis mon coeur, d'puis quand ?!" C'était quoi ce p'tit nom débile !? J'aime pas les surnom ça m'pète les burnes. C'con d'appeler les gens chéri, mon coeur, bibou, doudou, et autre. Marques d'affections... Pff mon cul ouais ! Les gens ont l'air cons avec leurs surnoms. Ouais carrément débiles. Qui c'est qui a inventé une telle merde hein !?

P'tain, j'me prends la tête sur ça... Ok, j'vais avoir b'soin d'me mettre une race sa mère la pute. J'regarde la rousse faire sa danse avant d'sortir un verre et d'servir le camé qu'jsuis. J'soupire une énième fois avant d'm'étaler à moitié sur l'comptoir. J'suis blasé, ça y est. P'tain j'sais même pas c'que j'veux, c'que j'fous là. Tout m'fait chier. Même m'faire iech m'fait chier... J'regarde à nouveau la maîtresse des lieux et fixe ce verre. rouge baiser, bah voyons, y'avait pas un autre truc !? Un truc qui m'fasse pas penser à c'te blonde, à la première fois où j'lai vu dans un corset et une lingerie, justement rouge baiser... J'lève les yeux sur Patsy encore une fois. "Toi aussi vu tes cernes et tes rides c'pas la grande forme hein ! C'plus d'ton âge d't'envoyer en l'air Pat." Ok comme d'hab j'lui rentre un peu dans l'lard, mais c'comme ça entre nous.

Ca tourne souvent au vinaigre, puis j'viens rarement, mais c'comme si on peut pas s'en empêcher, d'se balancer des piques. C'comme une sorte d'rituel à la mord moi l'machin. Mais bon, j'avale cul sec la boisson et pose l'verre sur l'bois laqué du bar. "Un deuxième et j'te raconte ma vie d'merde !" Même pas envie d'rire, juste ma jambe qui s'remet à trembler, comme à chaque fois qu'un manque, qu'un truc déconne chez moi pointe le bout d'sa gueule de merde. Fait chier sérieux, j'me casse le cul à essayer d'faire genre qu'tout va bien, et en fait c'est la grosse merde. Sanctuary, Toska, les attaques aux katanas. Si j'traverse l'boulevard au feu vert j'vais à coup^sûr m'faire renverser et paf, schpouirk plus d'Kierran. Ouais à c'rythme là j'vais clamser comme un con pour un truc encore plus débile qu'moi.

J'passe une main dans mes tiffes, puis les deux mains sur mon visage que j'frotte avant d'faire craquer mon dos et mon cou. "T'connais des trucs sur les chercheurs d'Arches toi ? C'des gens fiables ces gens là ?" J'questionne, j'sais que Toska veut faire ça, mais p'tain j'la préfère savoir en sécurité à tortiller son p'tit cul dans un rad dégueu d'vant des porcs que trémousser son fessier à la r'cherches de trucs et d'machins servant à quedal. Mais p't'être que Patsy m'dira aut' chose à leur sujet. J'y connais quedal, entré dans la rébellion parce que l'père l'voulait, suivre l'honneur d'la famille. Quel concept à la con ça aussi.
Sam 16 Mai - 18:44
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Ils étaient partis sur de bonnes bases, enfin, si l’ironie vos sied. La rouquine connaissait peu de choses sur Kierran et beaucoup à la fois et parmi celles qu’elle connaissait c’était sa susceptibilité lorsqu’il n’était pas dans un bon jour et visiblement c’était un jour sans. Il n’avait sans doute pas eu sa dose d'adrénaline de combat, où toute autre chose où il se serait senti vivant parce que frôlant la mort. C’était toujours la raison la plus probable avec lui. Il y avait bien son nez qui pouvait lui valoir deux trois contrariétés mais il y était bien plus habitué qu’à l’inaction. Bref dans ces moments, il était imbuvable mais la rouquine n’arrivait pas à lui en vouloir et avait encore plus envie d’enfoncer le clou de là où ça faisait mal. D’autant que des p’tits noms, elle en donnait à tout le monde, enfin, tous ses protégés, et que pour Kierran comme pour les autres, elle ne voyait pas pourquoi elle devrait changer. Et puis c’était pas comme si elle leur avait tatoué sur le front et qu’ils devaient se trimbaler avec un truc indélébile sur la face au vu et au su de tout le monde ! Sa personnalisait la relation non ? Il devrait être content de sortir du lot de ne pas être un Kierran parmi dix-huit-milles Kierran à devenir tellement anonyme qu’il en perdrait presque sa majuscule ! Mais allez expliquer ça ce bougre de mauvais coucheur, junky en recherche de sa dose de sensations fortes !

La rouquine l’attrape par la joue en prenant un ton vioc qui bêtifierait devant son bichon.

“ Mais c’est qu’il a honte le ‘tit cœur à sa Patsy! Faut pas lui faire des douceurs devant ses copains ! Ils sont ou les copains de mon cœur à moi ? Ils sont où dis ?”

Elle sait qu’elle va lui paraître encore plus lourde que leur entrée en matière alors elle relâche sa prise. Y a des verres à remplir alors elle se marre en silence en servant les autres clients qui n’en ont pas perdu une miette, mais dont elle ne croise pas les regards. Kierran pourrait se vexer pour de bon cette fois et il ne faut pas jouer avec les limites d’un sabreur en manque de tranchant. Non qu’elle ait peur qu’il se montre violent mais plutôt qu’il prenne la poudre d’escampette avant de lui avoir dit le pourquoi du comment il avait retrouvé la mémoire et retrouvé le chemin du PB. En général ce n’était jamais bon signe, mais on avait le droit de rêver. Enfin, pas trop longtemps. A sa façon de s’affaler sur le zinc la patronne n’avait plus beaucoup d’illusion sur l’état mental du rebelle. A moitié tordu et les bras abandonnés au comptoir, avec les doigts juste en contact avec le verre qu’elle venait de lui servir, rien ne pouvait laisser croire que ce type était une des plus fines lames en activité, suffisamment fine en tout cas pour rester en vie dans une époque toute entière dédiée aux armes à feu.

Lorsque leurs regards se croisèrent de nouveau, elle savait qu’elle aurait droit à une “amabilité” dont il était capable. Juste à savoir ce que ce serait. Bim! Touchée ! Facile de blesser une femme qui finissait sa ménopause ! Elle aurait pu prétendre que ça ne lui faisait rien, mais c’était archi faux.

*’Tain ! Y aurait une femme à qui ça ne ferait rien ? Est-ce que je suis toujours une femme ? Est-ce que ça se voit ? Est-ce que je suis encore bonne ? *


Elle avait au moins une réponse. Elle aimait encore regarder les mecs et surtout leurs mains, leur petit cul. Leur voix pouvait encore l’émouvoir et leurs yeux la faire fondre. Ça vivait encore entre ses cuisses. Il ne savait rien de ce dont elle était capable dans l’intimité et de sa résistance pour plonger dans le plaisir avec gourmandise. Peut-être même que la conscience que tout cela pourrait s’arrêter la faisait jouir encore plus intensément.

*Le petit con !
_ C’est à donner envie de lui montrer de ce qui est encore de notre âge ! *


Il avait beau avoir largement dépassé la trentaine, son aspect juvénile faisait de lui encore un bébé et s’imaginer passer à l’acte avec lui en était risible. Et elle rit, sans pudeur sa tête rejeté brièvement en arrière. Cela ne dura que le temps de poser sa main sur le bras du maître d’armes, un sourire aux lèvres semblant dire : “Si tu savais mon chéri !”. C’était ainsi qu’elle chassait la peur de la morte qui poussait sous sa peau. Un rire ça détend aussi les relations. Ça dédramatise tout ou en tout cas ça n'aggrave rien.

D’ailleurs, même si le sien ne se montrait pas communicatif, il avait en tout cas ouvert une petite porte chez Kierran. Elle allait donner sur un truc pas très joli joli, mais au moins il pourrait vider son sac sans lui rentrer dedans à chaque phrase. Elle obtempéra donc sans se faire prier alors que tout le corps du guerrier répercutait les vibrations de sa jambe nerveuse à l’extrême. Nul besoin de question, elle avait été spectatrice déjà de cette agitation involontaire et savait plus ou moins ce que cela signifiait. Elle se posa un verre sur le comptoir et entreprit de l’accompagner dans la boisson. Pas question de s’en mettre une, mais plus de lier le contact encore plus serré avec son protégé qu’il rejetterait cet état avec toute la violence dont son esprit était capable s’il en avait conscience.

Comment ne pas penser que le mec en face d’elle avait déjà vécu plus longtemps que ce que sa vie n’aurait dû lui permettre. Et comment ne pas tenter de chasser ce qui paraissait une fatalité ? Comment aussi se résigner à sa mort violente, car elle sera violente, sans la moindre révolte ?

“Monsieur est servi ! Tchin !”


Elle choqua son verre contre celui qui traînait encore sur le zinc et le laisse venir. Tout ne se déballe pas de but en blanc. Il faut parfois attendre d’avoir tous les mots dans la bouche, toutes ses pensées bien ordonnées dans le cerveau ou que la nécessité de parler soit plus forte qu’un quelconque ordonnancement. Elle pourrait penser que de passer ses mains dans ses cheveux pouvait contribuer à justement mettre tout en ordre, mais une fois qu’il eut fini de se mettre le coup de pied au cul qui le lancerait, elle dut admettre qu’elle ne s’attendait pas à la question qui semblait le torturer.

“Vite fait. C’est quoi le problème avec eux ?”


Un instant elle se demanda si le maître d’arme avait l’intention de se lancer dans cette carrière aventureuse. Ce n’était pourtant pas son genre même si leur vie pouvait lui apporter une partie au moins de l'adrénaline dont il se gavait. Elle poursuivit.

“Fiable… Ça dépend lesquels. C’est comme tout. T’as des rebelles qui sont pas plus fiables qu’eux…”

Cette pensée, elle la détestait, elle qui rêvait d’une cause unie et peuplée de gens bien, des nanas et des mecs droits qui changeraient le monde. Il lui était difficilement supportable d’admettre que certains étaient des enflures. Mais c’était comme ça...
Lun 18 Mai - 21:22
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Y'a qu'ma mère qui peut m'donner un surnom, le reste il s'le foute où j'pense. Ouais dans le cul !J'aime pas ça, j'me sens comme un môme de dix ans. Bon ok j'ai la maturité d'un gars de vingt piges, l'expérience de vie d'un type de trente-six ans, et l'envie de clamser pour avoir une dose d'un mec en fin d'vie. Mais merde quoi ! J'suis pas sorti d'son ventre à celle-là !
Rah en plus elle s'amuse... Ma joue Patsy... Ca fait mal... Genre lifting de mon absence de nez. J'grogne et lève les yeux au ciel avant de la sentir et la voir m'lâcher la joue. Chier ça fait mal ! Nan mais j'ai pas d'graisse sur le visage hein ! "Tu sais qu'les potes personnes en a ici." Sûrement lui le premier, ouais, Donnie aurait pu faire un pote, si seulement le tatoué arrêtait de déprimer en se disant qu'il allait plus fourrer sa meuf crevée d'puis un temps. Même ça, ça m'fait chier, la Camionneuse qui rend son souffle. P'tain, j'là croyais increvable celle-là ! Mais c'te pute de vie s'est mariée à la faucheuse et parfois... Y'a l'drame qui pointe sa gueule. Bref j'vais pas y penser, ça va m'foutre encore plus les nerfs, puis c'pas mes affaires ça. J'm'en tape le cul sur l'sol.

Buvant d'un trait mon verre v'là qu'j'en veux un aut'. J'ai clair'ment pas une soif a étancher, colmater, 'fin un truc dans l'genre, mais j'ai envie d'boire, boire pour quoi ? Oublier ? aller m'foutre sous un camion ? M'laisser bouffer pas un connard d'skag ? Et en sortir vivant parce que ma vie c'est comme ça. L'danger, la mort à qui j'dis bonjour, c'te conne qui m'rgarde et moi qui r'tourne vers la vie d'merde qu'j'ai. P'tain si j'avais r'fuser d'finir comme mon père j'aurai peut-êt' mieux vécu.. ca j'peux pas l'savoir j'suis pas devin.
Mais bon comme dis, auparavant toute question à une réponse, et la tronche de Patsy m'prête à sourire doucement, le rire un peu moins, sa main sur mon bras, m'donne envie de l'retirer. Et son regard met au défi. Ouais mais j'couche pas avec les vieilles Pat... Même si de c'que j'ai entendu dire, sous l'jupon c'est sympa.

J'soupire finalement et m'laisse aller sur l'comptoir à nouveau, m'faut vraiment un p'tain d'second verre. Qu'l'éponge qu'est mon ciboulot soit plein à craquer. Fermant les yeux un peu j'trinque avec la rousse-rouge, j'sais pas trop c'qu'elle a comme couleur d'tignasse en fait. Et j'cause, ouais faut bien causer avec la t'nancière des lieux; surtout si ça fait genre... Un bail qu'j'ai pas foutu l'pied dans c'bar. Va falloir causer dans le genre : tu d'viens quoi ? Sisi la famille ? L'truc dans l'genre qu'les gens font quand ils s'sont pas vus d'puis perpète. Sauf qu'c'est pas mon genre d'dire ouais j'pète la forme, j'ai baisé personne parce qu'en fait j'rêve du cul d'une p'tite blonde... Nan ça l'r'garde pas... Enfin j'sais pas...

Rah p'tain d'merde l'écureuil en chaussettes sa race ! Et quoi d'mieux pour cause d'poser des questions hein ! Si j'suis pas un p'tit génie de temps en temps. Ouais quand j'ai trois neurones qui veulent bien s'aligner. J'attends des réponse, peut-êt' qu'elle saura m'en dire plus, mais c'lair j'veux pas traîner dans leur business à ceux là ! J'soupire encore et l'écoute, ça m'avance pas franch'ment son charabia. J'lève les yeux sur la barmaid et la r'garde un instant. "L'soucis c'est une gonzesse. Elle rêve d'Arches alors qu'personne en a trouver d'puis des lustres. J'comprends pas. puis merde, c'est une danseuse c'te nana, qu'est-ce qu'elle va bouiner à chercher un château d'sabl' hein !? Sérieux c'quoi l'délire ?" Ayé j'crache douc'ment l'morceau. Ouais Toska m'fout les nerfs, j'capte quedal à son envie d'chercher un truc qui existe pas ou plus, puis putain si lui arrive un truc à c'te couillonne !? "Quelle abrutie celle là j'te jure !... T'es au courant du bordel à Sanctuary hein ? Bah dis toi qu'en plus d'ça j'arrive à quedal ! J'te jure j'ai envie d'défoncer la gueule des gens, m'faire une dose et pas m'en r'mettre..." J'soupire encore et je bouge toujours ma jambe sous l'agacement, sous mon propre agacement. Et puis là j'me plains, mais c'est soit ça, soit c'est les roues du camion.
Mar 19 Mai - 21:15
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Elle ne sait pas trop d’où viennent les sentiments qu’elle développe pour ses protégés comme elle se plaît à le dire. Elle n’a pas besoin de se poser la question. Ça vient comme ça parce que les gens sont attachants ou plutôt qu’elle les trouve attachants. Parce que clairement certains parmi eux sont des oisillons tombés du nid et d’autres encore serait plus à même de la protéger que le contraire. M et Kierran en sont de parfaits exemples. Kierran fait partie des oisillons tombés du nid à cause de problème de nez, mais en même temps il n’a sûrement pas besoin de la patronne du PB pour survivre. Ses compétences sont bien suffisantes dans le domaine. Par contre, il sait qu’il peut compter sur elle les jours où il a besoin de s'épancher. Elle sait que ses démonstrations d’affection le mettent sur les nerfs ou bien l’obligent à faire genre ça l’exaspère.

Elle n’est pas toujours certaine de faire preuve de tact, mais même si ses manières sont un peu bourrines, faut pas croire qu’elle ne réfléchit jamais à ce qu’elle fait. Après, l’affection ça ne se commande pas et on n’est jamais à l’abri d’une gaffe. Le rictus et la mimique du sabreur lui font pressentir qu’elle y est peut-être allée un peu fort, mais côté déprime, lui, il décroche le pompon. Ce mec se rend pas compte que l’amitié ça existe ! Elle se demande si elle va répondre à cette sottise. C’est pas cool pour elle qui n’arrête pas de le cajoler et pas cool pour tous ceux qui le connaissent et l’apprécient malgré ses sautes d’humeur et son côté tête brûlée à faire calancher toute une mission pour qu’il puiss assouvir son impatience et son besoin d’adrénaline.

Elle le regarde vider son verre. Elle lui aurait servi du vitriol que ce serait la même chose et en plus pas sûr que ça vienne à bout de ses boyaux. Si ça avait été un autre, elle l’aurait déjà rabroué. Non mais c’est pas de la pisse ce qu’elle lui sert et le moins c’est de le déguster un minimum en attendant qu’il veuille bien cracher le morceau, si morceau à cracher il y a. elle sait bien qu’il n’a pas besoin de raison particulière pour être mal et du coup de se mettre minable sans en éprouver aucun plaisir. Avec Donovan, ils font un beau duo de beuverie ces deux-là! Même en tant que tenancière d’un débit de boisson, ça lui fait mal à la rouquine de les voir se mettre dans des états pareils. Ils croient peut-être que ça va changer quelque chose ? La seule chose qui peut leur arriver c’est de revoir surgir leurs fantômes dès qu’ils auront désaoulé. La seule qui pouvait les modérer c’était Joey et Joey… Un sourire un peu triste se dessine brièvement sur les lèvres de la rouquine en pensant à son ancienne serveuse. C’était la meilleure qu’elle ait eu. Sûr qu’elle doit continuer à servir les meilleures des âmes là où elle est et se faire des tas d’amis. L’émotion est toujours là lorsqu’elle pense à la jeune femme, mais elle a réussi à se convaincre qu’elle est mieux où elle est que parmi les connards de ce monde. Au moins elle restera éternellement jeune comme toutes ces étoiles que la vie à brûlées trop vite mais qui restent tellement vivantes dans le cœur des gens. Elle lève les yeux au ciel en même temps que son verre, mais pas pour la même raison que le manieur de katana. C’est débile parce qu’elle sait que là-haut, sûrement pas grand-chose, mais comme ça que ça se fait quand on rend hommage à quelqu’un.

Mais hors de question qu’elle se laisse contaminer par le blues de Kierran. D’abord, comme elle dit souvent.

*J’ai passé l’âge ! *


Ça ne veut rien dire si ce n’est que malgré les coups de massue qu’on peut recevoir sur le crâne, la vie est trop courte pour la passer à chialer et se morfondre. Et secundo, elle est censée être celle qui remonte le moral de tout le monde non ?
Parfois c’est pesant de traîner cette image derrière soi, mais ça donne aussi de bons coups de pieds au cul salutaires. Alors, en plus de ne pas baisser les yeux devant cet adorable petit con, elle attend patiemment et avec un sourire encourageant qu’il veuille bien continuer son histoire. Elle ne l’imagine pas trop se mettre à chercher des indices et des clés et des lieux bizarres où se faire sauter la tronche. Alors ? Alors en attendant qu’il veuille bien se sortir les doigts elle commence à fredonner une vieille chanson mais qui n’a pas pris une ride. Un peu comme elle.

“Here's a little song I wrote
You might want to sing it note for note
Don't worry, be happy
In every life we have some trouble
But when you worry you make it double
Don't worry, be happy
Don't worry, be happy now
…”


Il finit par se mettre à table de façon un peu plus constructive que lorsqu’il s’avachit sur le zinc et la rouquine l’écoute en faisant des efforts pour ne pas laisser trop transparaître ses émotions. ‘Tain ce p’tit con serait pas en train de tomber en amour pour une fille ? Pour une surprise ! Mais à la fin c’est trop fort pour ses zygomatiques et elle laisse échapper un beau rire franc. Kierran se faire du souci pour les autres, ça n'arrivait pas tous les jours! Craignant de vexer le rebelle qui porte bien ce nom, elle lui assure entre deux modulations enjouées.

“Te vexe pas…  C’est pas contre toi... C’est juste que…”

Pour stopper son hilarité, elle prend une bonne gorgée de son verre.

“Juste que je ne m’attendais pas à celle-là. Je finissais par me dire que tu voulais aller chercher les arches. Et toi tu m’annonces que t’es tombé en amour d’une fille... “

Elle finit par se calmer. Personne ne devrait se moquer de quelqu’un amoureux.

“Tu te fais du souci pour cette fille, mais les rêves tu sais ce que c’est, c’est pas cool de les mettre en cage. C’est ça le délire.”


Elle réfléchit une demi-seconde histoire de ne pas raconter trop de connerie ensuite.

“Tu sais que j’t’aime bien. Si un jour tu venais m’annoncer que tu pars à la recherche de ses foutues arches, c’est sûr que ça m’frait quelque chose. J’essaierais de savoir ce que t’as dans le ventre, si c’est juste une lubie, mais si c’était sérieux, bah j’aurais pas d’autre choix que de l’accepter parce que c’est ton choix et comme j’ai de l’affection pour ton sale caractère, je le respecterais.”

Elle marqua une pose pour s’humecter le gosier une nouvelle fois et adressa une moue interrogative à Kierran.

“Pour le reste, ce qui dépend de toi, à toi de voir. Tu te fais assez de souci pour faire quoi ? L’enfermer ? Lui fournir tout ce que tu peux pour qu’elle soit la mieux armée possible pour faire ça ? L’accompagner pour la protéger ?”

Elle se doutait bien qu’elle ne lui faisait pas vraiment plaisir avec ce qu’elle lui bavait dans les oreilles à cette heure mais elle ne se dégonfla pas. Surtout qu’elle entendait des accents sexistes qui ne lui restaient en travers de la gorge. Elle ne lui en voulait pas parce qu’elle le sentait perdu et inquiet, mais elle n’allait tout de même pas laisser passer.

“Parce que cette gonzesse comme tu dis, danseuse ou pas, ses rêves sont aussi respectables que les tiens. Elle fait peut-être une connerie, mais elle serait sans doute encore plus grosse si elle ne tentait pas de le réaliser. Si ça te fout les glandes, j’dirais que c’est ton problème, mais quand t’auras répondu pour de vrai à mes p’tites questions, ça ira sûrement mieux dans ta tête.”

Elle claqua le cul de son verre sur le zinc comme pour ponctuer son discours ou ouvrir une nouvelle tirade.

“Par contre, si jamais t’as besoin, je connais un type qui s’est rangé de la chasse. C’est un mec cool. Au pire, vas le voir, emmène ta poupée discuter avec. Y a sûrement pas mieux placé” que lui pour en parler et question équipement, c’est du premier choix donc…”

M faisait partie des dernières rencontres qu’elle avait faites et elle appréciait vraiment le cyborg. Il s’était montré réglo en toute circonstance. Il n’était pas du genre expansif et c’était peut-être aussi pour cela qu'ils s’entendaient bien. Après le caractère de chien de Kierran pouvait très bien le rebuter mais ça, ce ne serait plus son affaire. Son petit protégé devrait apprendre aussi un jour ou l’autre à composer avec les autres et ce serait un bon exercice.
Sam 23 Mai - 15:36
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J'la r'garde, j'ai envie d'boire d'me mettre une bonne raclée, d'juste lui d'mander limite à pioncer chez elle. Chez moi j'me fais chier, j'm'enuie, j'fais que penser à elle et ça m'les brise grave. Puis merde quoi ! J'sais même plus quoi penser, quoi dire, j'veux juste comprendre même si j'doute que j'connais déjà la réponse. Ok, en premier lieu c'est son p'tit cul qui m'a bien plus, ensuite c'est son minois... P'tain j'suis une vraie merde d'penser comme ça. T'm'étonnes que j'ai aucune nana. Les gonz' que j'ai pu m'taper c'est des putes. Jamais su m'caser, parce que j'sais qu'un jour ou l'aut' on va forcément d'mander d'retirer l'bandeau. Et là ça va hurler, m'péter les tympans et s'barrer en courant parce que j'ai une gueule de merde, l'genre de tronche qu'on souhaite à personne.
J'soupire et fixe Patsy, lui causant enfin d'mon délicat problème, 'fin si s'en est un. Pour moi ouais, j'sais pas pas où commencer !

Je soupire à nouveau et passe une main dans mes cheveux, va falloir que j'les coiffe, y'a des noeuds, ça m'tue l'cuir chev'lu. p'tain d'merde ! Je l'écoute quand elle chantonne son truc, la chanson j'la connaît quand j'étais môme ma mère la chantait d'temps en temps, surtout quand j'faisais la gueule. Comme quoi, ça doit être un truc de daronne sa mère. Puis v'là les questions, bordel pourquoi que j'lui en ai causé d'ça... J'prends l'verre d'nouveau plein et j'en bois une gorgée, puis une autre avant d'finir l'verre. "Steuplaît Pat' met la bouteille à côté ça ira plus vite que d'mander tout l'temps." Ca lui facilitera la tâche ouais, puis elle pourra pas râler parce que j'cause mal quand j'demande un verre.

J'ferme les yeux et j'vois le visage mignon de Toska, puis j'repense à ce baiser échangé, putain... J'aurai du l'embarquer avec moi c'jour là ouais. J'ai été trop con... mais l'raisonnement d'la mère de substitution, m'fait grimacer, p'tain c'est quoi c't'interrogatoire, d'puis quand on est chez la flicaille !? Merde manque juste le projecteur dans la tronche et c'bon elle m'met une paire de menottes et youpla boum garde à vue l'Kierran ! Quoi que j'me d'mande si elle est de ce délire là Pat', menotter ses partn'aires au lit et faire du poney sur eux... Elle r'tire sa canne en bois et s'appuie sur l'moignon aussi ? P'tain ça m'rend curieux maint'nant !
J'me r'dresse un poil et j'me sers un verre avant d'l'avaler cul-sec, puis d'en verser un aut'. "C'pas marrant Pat' ! Puis j'en sais foutre rien de c'que j'veux d'elle. a part qu'elle s'foute pas en l'air..." J'inspire pour tenter d'calmer mes p'tits nerfs à vif.

"j'vais pas l'enfermer, elle s'rait capable d'me castrer. Elle a p'tain d'caractère d'merde j'te jure. Puis ouais j'sais j'dois pas briser les rêves et blablabla, mais toi, si t'savais qu'la vie d'une personne qu't'apprécie est en danger tu f'rais quoi ? " J'marque une pause et bouge ma gambette avant de me lever puis m'rasseoir, comme si j'étais juste pas capable de rester en place. M'enfin c'qui est vrai en fait, j'ai du mal à pas bouger. J'suis pas l'genre de type qu'on peut poser dans un coin, j'ai b'soin d'action, faut qu'je bouge, c'tout. "j'lui ai donné des cours pour tirer avec un flingue, mais pas l'arme blanche trop risqué pour sa belle gueule et son p'tit cul. j'te jure tu l'verrais, toi aussi t'aurais envie d'l'engager dans ton boui-boui !" J'essaye d'me rassurer, enfin peut-être j'en sais foutre rien encore une fois et ça m'gave grave. J'soupire et écoute encore la l'çon d'morale d'la matrone.

C'qu'elle dit c'pas con, loin d'là même, mais elle m'connaît j'ai toujours du mal au début à entendre c'que m'dise les gens, toujours l'habitude d'en faire qu'à ma tête et j'en paye souvent l'prix. genre mon pif comme bon exemple de petit con merdeux qu'j'suis. "C'est Seth que tu m'causes !? J'le connais c'type, l'est cool, j'l'apprécie mieux que c'connard d'Donnie crois-moi. d'puis qu'il a perdu sa meuf c'est juste pas possible d'causer ou d'faire un truc avec lui. Il d'vient insupportable, imbuvab' même ! J'sais pas comment t'fais Pat... Sérieux chapeau !" V'là qu'j'crache sur l'dos de Donovan, en même temps lui s'gêne pas pour faire la même, alors un point partout la balle au centre. Puis j'me reprends un verre, j'le bois directement, et en encore un autre, puis un troisième, plus vite que Lucky Luke. "T'sais quoi ! J'partirais pas chercher des châteaux d'sab' y'a rien à y gagner, puis clairement ça va pas aider l'monde dans l'quel on vit hein !" Ayé l'alcool commence doucement à faire effet, j'suis peut-être un peu plus calme, mais bon, au bout de trois autres verres j'vais r'commencer à m'énerver. j'me connais...
Lun 8 Juin - 17:53
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Le désarroi du maître d’arme est palpable malgré ou à cause de son bandeau, elle ne saurait le dire, mais elle ne l’a jamais vu dans cet état. Le genre d’état qui est capable de lui faire faire n’importe quoi, susceptible de l’envoyer ad patres parce qu’il aura rien préparé, qu’il se sera jeté dans le gueule du loup. On a beau être un guerrier expert, y a toujours une limite à ce qu’on est capable de faire, au nombre de gonzes qu’on est capable de maîtriser au calibre qu’on est capable d’esquiver. Et même sans ça, il est bien capable de se foutre dans un précipice au volant de sa moto, parce qu’il aura décidé qu’aujourd’hui, il est moins étroit et que sa bécane elle est drôlement en forme aujourd’hui… Ce mec la fatigue parfois. Il est adorable mais chien fou n’est même plus adapté pour le décrire. Elle retient un soupire et se demande quelle sera la suite à ce qu’il va lui raconter ou lui demander.

En tout cas, c’est pas si souvent qu’il s’en fait pour quelqu’un ou en tout cas qu’il le manifeste. Même en opération, les échos qui lui arrive sur Kierran disent tous la même chose. Beau boulot, il assure, mais c’est chacun son cul. Chacun est assez grand pour s’occuper de ses fesses et tout le monde connaît les risques. Evidemment, il a pu sauver la mise à quelques camarades mais toujours pour l’intérêt de la mission. Là, elle ne connaît pas la fille qui lui donne tant de souci, mais elle aura eu au moins le mérite de lui sortir les yeux de son nombril. L’idée vient même à la rouquine que la rébellion devra même peut être se priver de ses compétences s’il lui prend de suivre cette fille pour la protéger.

*’Tain! En plus c’est toi qui lui auras soufflé.
_ “Façon si c’est pour avoir une moitié de Kierran pendant les missions, autant ne pas en avoir du tout. *


Le truc le plus inquiétant c’est qu’après leur première escarmouche, le maître d’arme n’a fait ni une ni deux avant de se confier. Elle le connaissait avec plus de pudeur et plus de hargne à dissimuler ses ennuis ou ses états d’âme. Elle lui avait vraiment retourné le cerveau cette nana ! Résultat, il veut finir la bouteille ? Ce ne serait pas la première fois qu’il se mettrait une mine mais pas de façon aussi délibérée, à avoir déjà décidé qu’il allait la siphonner jusqu'à faire déborder son réservoir ! Ceci dit, la rouquine sent que la conversation est loin d’avoir apuré le sujet et au pire, elle pourra toujours le garder à dormir et cuver cette nuit si besoin. Parce que le laisser enfourcher sa moto plus qu’à moitié ronflé, ce n’était pas envisageable.

*Faites des gosses ! *

Sans empressement elle lui glisse la bouteille à portée de main attendant la suite, car elle en est sûre, il y aura une suite., ne serait-ce que parce qu’il va pas pouvoir s’empêcher de répondre à tout ce qu’elle lui a balancé en peu de temps. Est-ce qu’elle n’aurait pas pris assez de gants pour ça ? En même temps c’est pas comme si il ne lui avait rien demandé et vu l’état dans lequel il était la finesse n’aurait eu qu’un effet sur lui celui de rien comprendre à ce qu’elle tentait de lui asséner. Elle le regarde fermer les yeux, comme pour accéder à son cerveau qui ne devrait pourtant pas déjà être embrumé. Après tout, peut-être qu’il est capable de réfléchir et de retricoter ce qu’elle lui a dit ?! Ce n’est pas souvent mais elle préfère garder le silence pendant ce temps. Elle sait que l’état du guerrier ne l’autorise pas souvent à de l’introspection et que pour une fois que ça arrive, interrompre le processus serait mal venu. Elle sert machinalement une bière à un client qui s’est approché du comptoir pendant leur conversation et se contente de lui sourire et d’encaisser lentement avec un hochement de tête pour signifier que le compte y est. L’homme n’insiste pas et s’éloigne avec sa pinte vers une table quelque part dans la salle. Non mais c’est fou ! Kierran est en train de lui faire perdre sa vigilance. Rapidement elle jette un regard alentour et dans les miroirs de surveillance.

Mais il a raison, c’est pas marrant. Chacun un jour ou l’autre est confronté à ce genre de dilemme, ce genre de cas à trancher, faire le point entre les désirs d’un autre et sa volonté de le protéger ou bien l’alibi de vouloir le protéger pour pouvoir mieux le posséder. Parce que c’est bien joli de se dire qu’on tient à quelqu’un, mais est-ce qu’on tient aussi à sa liberté ? Soudain, le visage de Blake lui apparaît. Ce con n’a jamais compris qu’elle ne lui demanderait jamais de renoncer à sa quête, même s’il était bien malin celui qui pourrait la définir. Il pouvait bien partir sillonner la planète si ça lui chantait. Effectivement elle ne pourrait s'empêcher d’être inquiète ou de se sentir seule peut-être, mais elle n’aurait jamais voulu d’un Blake avec des ailes rognées. En plus au fond d’elle ce n’était pas le genre de chose qu’on mettait à plat entre quatre yeux. S’il n’était pas capable de le comprendre tout seul… Mais aujourd’hui il ne s’agissait pas d’elle, mais bien du maître d’arme et de ses interrogations. Par contre pour avoir expérimenter une situation analogue, elle se sentait assez légitime pour le bousculer un peu, car apparemment il n’avait pas trop envie de comprendre. Sa grimace était assez éloquente. Il était sans doute sur le point d’être obligé de s’avouer quelque chose qu’il n’était pas forcément prêt à accepter. Ses questions revenaient toujours au même point et allaient l’obliger à trouver une nouvelle façon de dire les choses. Il faudrait qu’il se calme aussi parce que discuter avec une pile atomique c’était un peu inconfortable

“Déjà pas mal de savoir ça. Du coup si t’es certain qu’elle est en danger et que tu ne veux pas l’emprisonner, le reste t’appartient. Tu dis que t’as tout fait pour qu’elle survive, mais t’en es pas convaincu sinon… Ou alors y autre chose…”


Elle papillonna des cils pour lui montrer qu’elle le soupçonnait d’être in love de cette fille, sans l’obliger à nier s’il n’avait pas envie de s'appesantir sur le sujet. Elle poursuivit néanmoins.

“Après tout ça, soit ta vie actuelle est plus importante que sa sécurité et ou elle ne veut pas de toi à ses côtés…”

Elle s’interrompt, les choses allaient prendre trois plombes à expliquer la carte mentale qui se dessinait dans son cerveau de tenancière de bar. Elle envoya un clin d’œil au maître d’arme pour le faire patienter et attrapa une fourchette un couteau et le bocal d’olives pimentées. Elle en ficha deux sur les dents de la fourchette qui se virent affublées d’un regard un peu hagard bientôt rejoint par le celui du couteau dont les olives étaient entamées par le fil du couteau. Aussitôt les marionnettes prirent vie entre les doigts de Patsy. La fourchette s’adressa au couteau.

“Je te l’ai dit, je pars chasser les arches ! C’est ce que je veux faire. C’est pas difficile à comprendre !”

Le couteau répondit avec une voix maquillée en voix mâle un peu ridicule, mais suffisamment expressive.

“Mais tu n’es pas prête à affronter les danger ce métier…
_ Je te l’ai déjà dit. D’un je ne suis plus une gamine, deux je suis assez renseignée pour savoir ce que je risque, trois, merci de me faire confiance !”


Le couteau se tourna vers le maître d’arme en une sorte d'aparté.

“Je ne peux pas la laisser partir comme ça, elle va se faire buter au premier carrefour. En même temps, je ne vais pas l’enfermer. Oui, mais si je ne l’accompagne pas je vais m’en vouloir toute ma vie s’il lui arrive quelque chose. Par contre si je pars avec elle, ça voudra dire que je tiens très fort à elle. Est-ce que je tiens très fort à elle ? Est-ce que j’ai envie qu’elle le sache ? Sûrement pas !”

Le couteau se retourna vers la fourchette qui avait attendu patiemment

“Ok ! Tu veux partir alors vas-y. Fais ce que tu veux.”

La fourchette déposa une bise claquée sur la joue du couteau et disparut sous le zinc tandis que la rouquine jouait les voix off.

“Quelques temps plus tard…”

Lentement la fourchette refit son apparition visiblement le manche devant et le couteau s’effondra de douleur à son chevet jusqu’à en perdre la raison. Il fit le tour de la tour de contrôle en une danse effrénée et incontrôlée qui eut finalement raison de lui. La voix off reprit alors d’un ton d’outre-tombe.

“Mais dans le monde de la vaisselle pandorienne, tous les couverts ont une deuxième chance…”


Elle imita une piste de musique qu’on rembobine à toute allure.

“zibliprbiliililpliiziiiitiriblimiziplmtrrrizilipitimili!”

Et les deux couverts se retrouvèrent quelques années plus tôt dans la situation initiale.

*’Tain s’il comprend ton histoire, il est fortiche ! *

“Mais tu n’es pas prête à affronter les danger ce métier…
_ Je te l’ai déjà dit. D’un je ne suis plus une gamine, deux je suis assez renseignée pour savoir ce que je risque, trois, merci de me faire confiance !”


Le couteau se tourna vers le maître d’arme et renouvela son aparté.

“Je ne peux pas la laisser partir comme ça, elle va se faire buter au premier carrefour. En même temps, je ne vais pas l’enfermer. Oui, mais si je ne l’accompagne pas je vais m’en vouloir toute ma vie s’il lui arrive quelque chose. Par contre si je pars avec elle, ça voudra dire que je tiens très fort à elle. Est-ce que je tiens très fort à elle ? Est-ce que j’ai envie qu’elle le sache ? Après tout je m’en tape du moment qu’elle est heureuse et qu’elle ne se fait pas tuer et puis après tout, qu’est-ce que je risque ?”

Finalement il s’adressa de nouveau à la p'tite fourchette décidément bien patiente.

“Va te falloir du personnel pour tes voyage et je pense que je ferais un plutôt bon garde du corps non ?”

Petit coup d’œil au maître d’arme qui se demandait sûrement pourquoi il regardait cette pantomime alors que la rouquine imaginait de son côté le double haussement de sourcil coquin du couteau au regard fixe.

“Hé hé!”

La voix off intervint une nouvelle fois

“Quelque temps plus tard…
_ Encore une fausse piste !
_ Ce sera pour la prochaine fois, ma p’tite fourchette.
_ Oui, sans doute. Je ne te l’ai jamais dit mais ça n’aurait pas été pareil tout ça, sans toi…”


Le couteau se tourna brusquement vers Patsy qui eut comme un mouvement de recul.

“Hey ! Me regarde pas comme ça ! Ma boule de cristal s’arrête là.
_ Mais tu dois bien savoir si elle va tomber pour moi !”


Le couteau était un peu véhément et la rouquine se crut obligée de lui remettre les les idées en place.

“Mais tu déconnes là ! Je la connais même pas et puis tu t’inquiètes d’elle pas de toi si? Mélange pas tout ! Tu veux ?
_ Oui t’as raison…"


La fine lame s’était radoucie et Patsy se pencha vers elle pour la réconforter

“Allez ! Rien n’est perdu ! Si t’es morgane de cette fille, bah, l’accompagner sera une bonne occaz’ pour le lui montrer et là ce sera une autre histoire et on peut rien prévoir. Evidemment si tu restes dans ton slip et tes habitudes…”

La marionnettiste, la fourchette et le couteau se tournèrent alors vers le Kierran et saluèrent dans un ensemble parfait.

“Dans le rôle de la fourchette, la fourchette ! Dans le rôle du couteau, le couteau ! Dans le rôle de la voix off, Patsy Redmington!”

La rouquine donna de la tête de droite à gauche en remerciant un public exalté.

“ Merci, merci... merci.”

“Dans une pièce de Patsy Redmington! Sur une idée de Kierran Aoki!”


Encore quelques saluts et la quinqua déposa les acteurs sous le zinc dans l'évier. Elle vérifia de l’index, une mèche rousse qui fort heureusement n’avait pas bougé.

“J’ai raté ma vocation moi !”

Elle était toujours prête à cabotiner et elle était connue pour ça, si bien que certains la croyaient, et avaient-ils tort, complètement siphonnée. Mais pour la bonne cause, elle voulait bien passer pour la dernière des marteaux de Pandora. Pas certain que le maître d’arme ait saisi où elle voulait en venir, ou alors c’était une façon d'avouer qu’il était raide dingue de cette fille au cas où la patronne du PB ne l’ait pas encore compris. Par contre l’idée de l’engager dans son rad était bien l’expression d’un désir de maintenir cette petite merveille hors de danger et à portée de main dans une cage qui ne conviendrait sans doute pas à la belle. Sa petite représentation n’avait sans doute pas encore fait son chemin dans sa p’tite tête aussi elle ne releva pas tout comme elle fit mine de ne rien avoir entendu sur Seth et Donnie et se contenta de lui jeter un regard réprobateur.

“Non c’est pas de Seth que j’te parle. Mais je vais pas te forcer la main hein ?”

Elle scrute son regard dont les pupilles commencent à avoir du mal à se fixer sur un objet bien précis.

“Tu dors ici ce soir ? Ça me permettra de ne rater aucune bêtise que t’as encore à raconter et ça t'évitera de t’emplafonner un rocher sur le retour.”
Sam 13 Juin - 9:05
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M'fait chier p'tain, v'là que j'cause sans trop m'en rendre compte, c'comme si l'filtre vie privée avait été défoncé à coups d'pelles !J'lui cause, j'ai qu'ça à foutre tellement c'est l'bordel dans ma p'tite cervelle. Ouais... Si ça se trouve j'aurai mieux fait d'prendre la bécane et d'tracer la route jusqu'à m'foirer, j'aurai kiffé m'péter la gueule, m'briser la nuque, m'péter une guibolle, m'arracher un bras, m'faire mal au point d'perdre connaissance et m'réveiller envie avec c'te putain d'dose. Sentir l'adrénaline parcourir mon corps, en frissonner, et bander d'joie juste avec ça ! Oh ouais... ca s'rait cool ! Après c'te bouteille d'tord boyaux j'fais ça !

J'regarde Patsy, elle m'fait réfléchir bordel... Y'a de sdes trucs ouais j'y ai pas pensé, mais parce que j'suis comme ça après tout. Puis c'bien un truc d'meufs ça, penser parfois à not' place !J'soupire tout en gardant mon r'gard vissé sur l'sien, puis m'remplis un aut' verre. Ouais j'ai qu'ça à fout', personne qui m'attend t'façon. rentrer dans un appart merdique où y'a juste un canapé, un poste tv, une table, puis une cuisine, une sall de douche et une chambre, ça donne clair'ment pas envie. T'façon c't'appart' j'l'aime pas !
J'sors d'mes pensées en entendant s'percuter dans mon crâne la voix pas franch'ment mélodieuse d'la vieille. Quoi y'a aut' chose !? Y'a quedal ouais ! 'Fin y'a son sale caractère et son joli cul... J'soupire, encore. Elle veut m'faire quoi là !? L'a une poussière dans l'oeil pour faire une tronche pareille !? "T'as un truc dans l'oeil ?" ouais j'demande on sait jamais elle risque d'me l'reprocher si j'dis rien.

Mais ses mots m'frappent, j'vais pas m'mentir, j'en sais rien? s'rouler une pelle c'est pas genre r'fuser d'être l'un à côté d'l'aut' hein ! Mais c'pas finit, j'la vois sortir des couverts et j'fronce les sourcils. nan clair'ment j'pas faim, mais carrément pas ! L'a pas intérêt à m'forcer à bouffer ! j'sais qu'j'suis un maigrichon, mais j'm'en tape les couilles sur l'sol ! 'j'pas faim..." Que j'souffle au cas où. Mais elle plante des denrées sur les couverts. Qu'est-ce qu'elle branle encore c'te folle !? Par chance l'a pas d'gosse, ça s'rait un taré...

Mais j'dis rien d'plus en la voyant commencer un jeu de rôle, y'en a qui on franch'ment des idées mal placées... C'pas excitant ça ! Pat' le sait ou pas ? J'vais carrément pas bander hein ! Bon aller j'l'écoute, j'reste vach'ment dubitatif quand même. C'quoi c'jeu d'acteur tout pourrave !? Sérieux elle est mieux en t'nancière qu'en actrice, pas sûr qu'elle aurait décrocher un diplôme en comédie.
mais de c'que raconte son histoire j'me sens visé, et ça m'vénère, j'ai envie d'me barrer, mais j'fais l'effort d'rester, alors j'reprends la bouteille et cte fois-ci j'verse pas l'alcool dans l'verre mais direct dans l'gosier, plus simple.
A la fin d'son p'tit show, j'arque un sourcil encore plus dubitatif. "Sérieux r'commence pas un truc pareil !" j'la fixe et r'pose la bouteille, la claquant sur l'zinc et tente d'me lever un peu parce que j'vais avoir des escarres au cul à force. "T'as cru j'suis amoureux de c'te nana ? Bah nan ! j'veux juste la tringler." j'me gifle mentalement parce que j'veux pas juste l'avoir dans mon pieu et m'l'enfiler... Mais j'pas envie d'avouer des trucs dont j'suis pas sûr et qui font flipper, j'pas envie d'me r'trouver eunuque non plus.

Alors j'cause comme j'peux, j'change d'sujet, elle suit et tant mieux. Puis v'la qu'elle embraye sur l'fait d'pioncer là. Quoi elle a la trouille que j'me tue vraiment !? c'te blague ! J'ris, mais un rire franc, puis j'finis la bouteille d'un trait. "J'peux conduire, t'en fais pas. j'ai d'jà fait ça Pat ! T'sais j'ai fait des tas d'trucs et j'suis toujours vivant !" j'ris à nouveau. Ok c'te fois là, l'alcool est vraiment en train d'taper mon cerveau, c'comme une éponge, il s'imbibe, c'marrant. J'bouge un peu et m'tiens au comptoir, avant d'me lever et écarter les bras. "R'garde ça ! Marche droit d'vant toi, marche droit d'vant toi !" Que j'chantonne tout en essayant d'pas tanguer comme l'Titanic quand il coule. Mais ouais c'lair la ligne du parquet elle est carrément pas droite ! C'est rigodrôle ! t'as vu Pat' ! Sans les mains !" J'lève les bras en braillant et fais semblant d'faire du houla up.
Ven 26 Juin - 22:37
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La rouquine ne savait pas trop l’effet qu'elle pouvait bien avoir sur Kierran. Ce type était un mélange indéfinissable et elle et si elle savait qu’elle avait son oreille, elle ne pouvait jamais savoir dans quel sens il prenait ce qu’elle lui disait. C’était d’ailleurs sans doute la raison principale de leurs prises de bec. Aujourd’hui, les choses semblaient devoir aller pour le mieux entre eux, mais elle ne pouvait présager qu’il en serait de même dans les minutes à venir. En fait, elle avait fini par se dire qu’elle n’était là que pour l’aider à formuler ce que lui pensait déjà et qu’il n’arrivait pas à se formuler de façon consciente ou se l’avouer, selon. En effet, suivant les jours, il adoptait la vision de Patsy, alors que parfois, il semblait prendre un malin plaisir à en prendre le contrepied. Heureusement elle ne prenait aucun plaisir à régenter la vie de ses protégés. Elle-même ne supportait pas qu’on prenne des décisions à sa place. Elle n’allait pas leur imposer ses propres choix. Ce qu’elle voulait c’est que ces ouailles ne regrettent pas les leurs. Le sabreur était de ceux qui avaient tendance à prendre des décisions à l’emporte-pièce et il avait souvent besoin d’une bonne âme pour lui ouvrir les yeux et il semblait que ce fût le tour de la patronne du PB de s’y coller.

Quelque part, elle en était ravie. Jouer son rôle de mère laxiste pour tous les bras cassés, ou plutôt, tous les cœurs cassés qu’elle avait rassemblés dans le sien (de cœur) était non pas sa raison de vivre, mais en tout cas une bonne raison de se lever le matin. Ces derniers temps, la vie avait été cruelle pour presque tout et cela retombait sur les humeurs de la rouquine mais elle était un peu comme ces guérisseurs qui se charge de vos maux lors des soins qu’ils vous prodiguent quitte à contracter toutes les affections dont il vous a déchargé. Charge à lui de les digérer voire de les sublimer. C’est ce que faisait Patsy Redmington, dite Red ou Patte-Folle ou encore Bouquet de roses, Vieille Chouette et j’en passe. Toutes une flopée de surnoms plus ou moins saillant mais qui exprimait l’affection de son petit monde. En tout cas, personne ne pouvait assurer que les malheurs qu’ils lui confiaient, ternissaient son humeur ou sa conscience. Cela la faisait paraître comme un roc inébranlable auquel il se raccrochaient tous. Evidemment quelque chose chez elle s’était cassée ou avait germé en elle au fil des déconvenues du début de sa vie la rendant assez particulière dans sa façon de prendre les vicissitudes de la vie, jusqu'à même être considérée comme une vieille folle par beaucoup, mais peu savaient les nuits blanches à penser à eux.

Au fil du temps, c’était un peu devenu comme une deuxième peau qui l’empêchait de s’autoriser à avoir ses propres affections. En tout cas en ce qui concernait le maître d’arme, il valait mieux qu’il soit devant elle à vider des verres qu’à se lancer dans elle ne savait qu’elle connerie qui ressemblerait plus à suicide qu’à quelque chose de constructif. En moto les accidents se terminent rarement avec seulement une jambe cassée et elle n’imaginait pas Kierran supporter de se retrouver dans un fauteuil roulant. Il vaudrait mieux ce jour-là qu’il se tue sur le coup. Ce serait plus charitable de la part de la camarde. D’ailleurs, on ne lui ôterait pas de l’idée, qu’il vaudrait mieux qu’il ne reprenne pas la route avec tout ce qu’il avait versé dans son estomac. Le plus difficile sera de lui récupérer ses clés au cas où il ne voudrait rien entendre, mais avec ce qu’il était en train de se mettre derrière le T-shirt crado qu’il portait, maître d’armes ou pas, ses sensations et ses réflexes allaient sans doute en avoir pris sévère derrière les oreilles.

Cela doit clairement le retourner d’éprouver des trucs pour une fille. Elle ne sait même pas si elle a connu une période de la vie de Kierran où il avait besoin de prendre soin de quelqu’un. Et ce n’est pas parce qu'il va vous demander si vous avez une poussière dans l’œil qu’il aura forcément envie de vous proposer la solution pour l’enlever. Elle retient un sourire avec peine derrière ses lèvres où l’ironie avait déjà envie de se tailler la part du lion mais que son petit bêta risquait de mal interpréter. Après tout, c’était peut-être ce qu’il lui manquait pour l’équilibrer un peu. Penser un peu à quelqu’un, s’en sentir au moins un peu responsable. C’est sûr pour, cette fille ce serait pas forcément un cadeau. Il lui faudrait être un peu détachée pour supporter les phases un peu maniaco-dépressives de ce numéro. Oui non ce n’était pas forcément le bon terme qui lui était venu à l'esprit, mais elle n’était pas psychiatre, juste la mère de la planète des paumés de Pandora et elle n’avait aucun diplôme à part celui de la bienveillance et de l’attention portée aux autres.

Kierran de son côté, est un peu trop vif à la conclusion et oublie souvent de prendre en compte le contexte. Etrange, pour un maître d’arme talentueux qui doit forcément en tenir compte dans les affrontements. La rouquine n’en avait rien à faire clairement qu’il ait faim ou pas. De toute façon, il était assez grand et direct pour demander s’il voulait se mettre quelque chose sous la dent. Ils étaient tous assez grands pour ça. a croire qu’elle était la mère nourricière de tous!

En tout cas pas besoin d’avoir de dons de médiums pour deviner qu’elle intrigue son p’tit gars et ce n’est pas pour lui déplaire. Au moins, elle aura peut-être trouvé un moyen de se faire écouter pour de vrai et de lui faire comprendre ce qu’elle a en tête et qu’il ne semble pas vouloir entendre. Son imagination aura peut-être gain de cause. Quoiqu’après la première surprise, elle ne serait pas étonnée qu’il lâche l’affaire et préfère s’en envoyer un autre derrière le col. Et d’ailleurs la réalité, dépasse ses espérances, si on peut dire, puisque le verre devient vite inutile. Il va avoir du mal à rejoindre sa bécane et ça tant qu’à faire c’est aussi bien, du moment qu’il ne se fait pas un coma éthylique sur le sol du Patsy’s Barbiturics. De ce côté, il semble avoir au moins une petite marge puisqu’il est capable de réagir à son petit numéro de marionnette. Elle ne s’attendait pas à un tonnerre d’applaudissement et le fait qu’il puisse aligner deux mots est déjà appréciable. Les protestations de Kierran sont comme un aveu, elle elle décide d’en remettre une couche pour voir jusqu’où il peut donner le change quitte à faire un peu de provocation. Vu l’état d’ébriété du popoch’ du jour, cela devrait suffire à lui clouer le bec ou à le lancer dans un bel énervement dont devrait sortir ce qu'il faut pour prendre sa putain de décision.

“Ah bah fallait le dire tout de suite. C’est juste un vagin. Si tu me dis pas tout aussi… On n’a jamais vu s’attacher à une moule, ça manque un peu de conversation. A toi de la sauter avant qu’elle se casse et tu passes à autre chose. Honnêtement je vois pas pourquoi ça te met dans ces états. T’es plus puceau, si ? Tu sais comment faire ou tu veux que je te déniaise ? »


Pour ce qui est de le garder à dormir, pas de chance, il ne semble pas comprendre que jusqu'à tomber sur un os, c’est sûr, tout va bien. Le pire c’est qu’il croit marcher droit alors que depuis la tour de contrôle on pourrait se demander s’il ne va pas rater la porte. La rouquine baisse la tête et s’appuie sur l’inox devant elle en soupirant ou plutôt en soufflant par le nez.

*Font tous chier quand ils sont comme ça ! *


Deux secondes plus tard elle sort de son poste de commande et d’un pas décidé le rattrape alors qu’il termine son numéro de air-hula-up. Elle se plante devant lui, une main sur la hanche et l’autre tendue de façon impérative à hauteur de sa poitrine attendant visiblement qu’on y dépose quelque chose. Elle plante ses jades dans les mirettes embrumées du maître d’arme. Pas besoin d’avoir fait psycho pour comprendre qu’elle n'envisageait pas qu’on lui résiste.

“Maintenant t’arrêtes tes conneries. Tu rentres à pieds ou en taxi, mais tu me laisses tes clés. Sinon je te jure que ta bécane va avoir besoin de réparations.”

C’était clairement une menace, mais il n’était clairement pas en état de reprendre la route. Dans le meilleur des cas, elle lui crèverait les pneus et au pire quelque bastos dans le moulin et le reste suffiraient à la mettre hors d’état de rouler pour plus ou moins longtemps.

Elle haussa un sourcil qui valait à la fois défi et interrogation sur le choix qu’il allait faire.
Sam 4 Juil - 12:27
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P'tain ouais merde j'ai clair'ment pas envie d'lâcher des trucs et des machins qui font que c'te gonz' bah y'a pas qu'l'attirance physique qu'j'ai pour elle ouais. C'rare. C'ma'perturbe grave l'melon. Tell'ment qu'j'suis là causer à Pattynette d'mes soucis. J'suis tombé bien bas bordel. Plus d'ça j'ai b'soin d'oublier c'bordel, et meilleur solution pour l'moment : l'alcool.
Bien sûr qu'j'connais Red, va pas m'laisser m'casser rond comme une queue d'pelle. fait iech, j'vais parfait'ment bien. D'ailleurs j'lui montre même qu'j'vais bien.

Ouais ouais j'suis doué en hula-up imaginaire ! Bon en fait j'crois aussi j'viens d'capter c'qu'elle a dit sur l'fait qu'j'dise que j'veux juste baiser la danseuse. c'pas vrai.. Y'a aut' chose j'en suis conscient ouais. J'la r'garde, pas envie d'répondre tout d'suite à c'qu'elle raconte, pourtant j'vais pas avoir l'choix. "Pats' sérieux t'penses qu'j'suis qu'un queutard !? Trop pas ! c'te gonz' si j'te la montre t'vas comprendre." Ouais 'fin si j'parviens à aligner les mots correct'ment surtout. Là j'ai l'impression d'avoir bouffer de la purée à haute dose. c'pas plaisant....

J'soupire en la matant tendre sa main. J'me marre un peu, juste un p'tit rire, et j'lui prend la main comme pour l'inviter à danser. j'sais, elle veut mes clés, pas m'laisser partir comme ça, dans mon état. Mais l'est très bien mon état ! J'vois pas troub' donc ça l'fait totalement. "T'veux danser ? ok ça m'va ! J'connais des danses sympa, ça s'fait dans un lit si on veut êt' sage..." j'me marre encore un peu et passe la pointe d'ma langue sur ma lèvre inférieur tout en la r'gardant droit dans les mirettes. Pas drôle c'que j'vois, elle veut pas rire la vieille.

"T'fais chier ! L'jour où t'arrêt'ras d'jouer aux mamans préviens moi ! J'suis pas fan du délire Mommy." Ouais, ok, ouais, j'ai sûr'ment trop ingurgité d'alcool et en mode à jeun ! la connerie j'lais bien profond dans l'crâne. J'soupire et vide mes poches avant d'éclater de rire. "J'suis v'nu à pied Pat' !!!" J'ris encore plus, m'en contre-fichant du bordel et du bruit que j'fais, rien à fout' de tout' manière m'aiment pô les gens qu'sont là !
Lun 10 Aoû - 22:22
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Visiblement la rouquine à tapé juste. Il suffit de regarder le maître d’arme et ses yeux fur les siens et son agitation entre deux gorgées. C’est un peu sa spécialité à Patsy de provoquer les sentiments des gens pour deviner ou pour leur permettre de comprendre ce qui se passe en eux. Elle a de son côté ses cinquante-cinq piges qui servent malgré tout. Au moins les années qui passent augmentent son stock d’expérience et certaines de ses compétences. Et puis elle a toujours été plutôt fine de ce côté, niveau relations humaines. Enfin, lorsqu’il ne s’agit pas de son propre cas, parce qu’elle doit bien l’avouer de ce côté c’est toujours compliqué, histoire de cordonnier mal chaussé quoi. Si elle savait aussi bien décrypter ce qui se passe entre elle et Blake, ce serait sans doute beaucoup plus simple, mais là n’est pas le sujet et de toute façon, ça faisait un bail qu'il n’avait pas traîné ses guêtres par ici depuis sa dernière incursion dans son petit monde.

Bref le p’tit gars avoue par son silence qu’il est démasqué et la patronne du PB triomphe intérieurement. Au moins quelle que soit la décision qu’il prendra, il le fera avec toutes les cartes en main. De toute façon il n’a pas trop le choix. Io ne va pas la ligoter à un radiateur pour l’empêcher de se tirer. Elle repense à Son forban préféré. Si elle avait fait ça, elle l’aurait perdu encore plus vite aussi sûr que deux et deux font quatre. Il ne lui reste plus qu’à décider entre sa danseuse et ses projets qui est le plus important… Le genre de question qui tombe entre les pattes de la plupart des gens un jour ou l’autre à laquelle on ne peut jamais répondre à la place des autres et qu’il vaut mieux essayer de ne pas juger.

D’ailleurs, non, elle ne pense pas qu’il est juste un queutard. C’était juste pour le provoquer et ça a plutôt bien marché non ? Elle lui sourit avec bienveillance et tellement attendri par ce gros dur soi-disant qui se confie comme s’il était un ado de seize ans. A croire qu’il a jamais été amoureux de sa vie. D’ici qu’il lui demande comment ça fait d’être amoureux… Elle va tout de même pas être obligée de lui mettre les points sur le i hein ? Et puis les histoires de papillons dans le ventre et tout le tralala, elle se sentirait mal d’en passer par là. Encore avec le petite Zuiker passe encore, mais là, c’est quand même un trentenaire qui a déjà roulé sa bosse quoi !

“Ah mais je ne demande que ça moi que tu me la présentes. Mais tu m’évite le plan de “je présente ma meuf à ma mère”. C’est pas cool ni pour moi ni pour elle. D’ailleurs t’aurais dû passer avec elle ça aurait simplifié les choses et puis si elle est un peu moins portée sur la bouteille que toi, elle aurait pu te ramener…”


Petit clin d’œil pour lui faire comprendre qu’il est pas prêt de remonter sur sa bécane. Car le problème est ailleurs et l’urgence aussi. Pas question que Kierran d’amour, sans jeu de mot, se ramasse la tronche ou ce qu’il en reste dans un fossé ou pire contre un rocher en essayant de rentrer chez lui. Pas trop question de parler d’arbre dans le coin. Il a beau se démener pour faire le bravache qui tient l'alcool, elle n’est pas dupe et de toute façon avec ce qui s’est mis derrière ses fringues miteuses, impossible qu’il soit en pleine possession de ses moyens. C’est pas comme si c’était son métier de savoir les effets que ça a même lorsqu’on croit assurer ! Pour l’heure, bien plantée en face de lui, elle le regarde avec l’air exagérément compréhensif, une antiphrase dirait Kath qui est bien plus cultivée qu’elle. S’il ne comprend pas qu’elle ne se laissera pas abuser par ses simagrées c’est qu’il est encore dans un état pire qu’elle ne pense.

*C’est pas vrai ! Il ne se rend même pas compte qu’il est incapable de parler ! *


Elle a horreur de ce rire imbécile des gens bourrés qui se croient fins et malins, mais elle va garder son calme devant la comédie qu’il tente de lui jouer. Elle prend sa main comme pour entrer dans son jeu et le ramène vers le comptoir. Cette menotte, elle préfère la savoir dans le sienne que sur le guidon de sa machine. Elle ne répond pas à son allusion coquine ou grivoise c’est selon comme on le connait ou pas le p’tit Kierran d’amour. Pour l’heure, c’est sûr, il veut plus donner le change que d'essayer réellement de convaincre. Hum.. Disons que s’il veut la convaincre faudra vraiment trouver autre chose. Elle le regarde vider ses poches tout en abondant dans son sens.

“Comme ça on est deux. Être obligée de jouer les mères poules pour des grands gosses comme toi. Très peu pour moi, mais tu me laisses pas le choix, Trésor.”

Elle regarde le zinc ou manquent les clés de son tas de boue.

*Putain ! Il va pas nous faire le coups de l’escamoteur !
_ Tu vas être obligé de fourrer tes mains dans son falzar !
_ Tu crois ça ! Fait chier ! *


Elle lui adresse un sourire entendu avant de prendre un air soulagé tout en saisissant à l’aveuglette le canon scié derrière le comptoir. Si elle n’avait pas réussi à le ramener vers le zinc, elle aurait été obligée de ruiner ses jupons. Elle l’aurait fait sans arrière-pensée, mais si elle pouvait éviter...

“Je vais encore avoir un bleu au bars à me le démonter comme ça. *

“Ah ? T’es à pied ? Bah fallait le dire tout de suite ! Du coup, la bécane qui va prendre un coup de mon p’tit copain dans les pneus ou le moulin, c’est pas la tienne. Ca me rassure.”

Joignant l’acte à la parole, elle agite son arme devant son nez, enfin son visage, et fait mine de se diriger vers la sortie, pas trop vite pour lui laisser le temps de réaliser ce qu’elle projette de faire et de changer d’attitude. Non mais ! Il croyait quoi ?! Il était choupinet dans ses tergiversations de mec in love, mais tellement relou dans son délire d’ami bourré !
Sam 15 Aoû - 8:41
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