Il y en a qui passe par la case souvenirs d'enfance quand ils se remémorent le passé. POur Ayden il manque toute cette partie, il n'a commencé à vivre qu'il y a cinq années. C'est peu, bien peu. Âgé de quinze ans selon son panoramique dentaire ce jeune homme il est arrivé sur Pandore en étant accompagné par un scientifique de sa planète. Sans nom ni prénom, le gamin était simplement dans ce qu'on pourrait appelé : état végétatif. Coma forcé. Pourquoi ? Car il dégageait quelque chose de puissant avait-on inscrit dans son dossier.
Un an dans ce coma et servant à diverses expériences, le trajet de l'inconnu se stoppe lorsque son corps est confié aux scientifiques d'Opportunity manipulant l'eridium sur la gente masculine. Les résultats convenables n'étant réservé qu'au sexe féminin, il fallait bien trouver là quelque chose pour rattraper ces femmes sur-humaines.

Un nouveau corps, inerte mais vivant, sans attache, sans identité, personne ne viendrait le réclamer. Tant de questions planent autour de ce gamin, questions sans réponses. Son éveil se fait progressivement. On lui attribut un nom : Waterloo. Suivit d'un code : 1.25.4.5.14. C'est comme un matricule, un nom pour faire joli sur le papier mais dans les dossiers il est une simple suite de numéro.
Son code barre, comme Waterloo aime le dire, est trop long, de plus lors de son éveil il ne comprenait absolument pas ce qu'on lui disait, tout pour lui était nouveau et surtout la langue. Alors oui, il avait bien compris une chose : il était un étranger.

Durant une année il reste là, sans réel contact, sous observation, un interphone lui donne des cours de langue, il apprend, difficilement, mais apprend. On lui met ensuite à disposition des cours de cultures. Il apprend. A ses dix-huit ans, enfin, il voit autre chose que des visages masqués, une voix dans un haut parleur, un visage sur un écran. Il a son premier contact. Waterloo manque de devenir fou en réalité, ainsi coupé du monde, malgré les techniques ultra-moderne des lieux.
Son premier contact se fait avec un scientifique et son assistant lui expliquant enfin ce qu'ils ont fait, et que désormais il devra servir la bonne cause. Tout lui semble étrange, il ne comprend pas, c'est flou, trop flou.

1.25.4.5.14. est alors mis face à diverses épreuves, physique et psychologiques afin de vérifier ce qu'a bien pu donner sa transformation, ce vague espoir régnant dans le regard des deux personnes, rayonne jour après jour, ne voyant pas d'effet néfaste, jusqu'au jour où... Où cet assistant entre dans la pièce de Waterloo, et là c'est le choc, ce dernier devient alors très colérique à vouloir tout briser sur son passage. Hurlement et violences sortent de son corps chétif. L'assistant ayant vécu une rude journée, est entré en état de colère afin de simplement prendre des nouvelles de l'expérience, semblant bien se passer et guettant un possible éveil de pouvoir. L'assistant due être évacué de la pièce tant le jeune homme était incontrôlable, et une fois loin de l'émotion, il fut pris de nausées, de vomissements, avant de se calmer.
Ce fut dans un premier temps totalement incompréhensible, alors on vint à renouveler l'expérience encore et encore, jusqu'à comprendre : hyper-émotivité. Mais cela se terminait souvent en crise de nerfs et nausées. On ne pouvait alors compter sur lui réellement pour distinguer les personnes fiables émotionnellement lors de futurs entretien d'embauches pour la firme.

1.25.4.5.14. était une expérience ratée mais il fallait bien lui trouver quelque chose pour le garder à l'oeil, voir son évolution, s'il devenait dangereux alors ce serait simple : on l'abattrait dans son sommeil.
Durant ces années d'apprentissages, le gamin développait un attrait spécifique pour la musique, alors on le plaça dans une école de musique afin qu'il puisse apprendre, s'il n'y avait que cela pour canaliser ses "émotions" alors autant jouer carte sur table. Son entrée à l'école ne se fit pas sans craintes, loin de là. Il devait apprendre à gérer, et refusait d'être nommé autrement que par Waterloo. Après tout cette suite de nombre n'aurait aucun sens pour d'autres.

Les cours se passaient difficilement, il avait la sensation d'être observé en permanence, comme si son attitude dérangeait. Et il ne liait aucune amitié, rien du tout pendant deux saisons. Les seuls moments d'hyper-émotivité se faisaient en contact avec les deux scientifiques chargés de leur spécimen.
A dix-neuf ans, il eut ses premiers amis, découvrant la joie véritable, le rire, l'amusement, l'affection, et tout étaient encore plus fort qu'il avait du mal à contrôler son corps. Ses tuteurs lui apprenaient alors à simplement dire qu'il était ainsi. Mais le gosse n'était jamais à l'abri d'une "crise", ce fut le cas un jour, trop de joie, trop de contentement, trop de tout qu'il fut comme noyé et devint agressif, menaçant avant d'être pris de nausées en se tenant la tête. Ses amis surpris le regardèrent faire avant de le voir tomber au sol, à bout de nerfs, sans force. On appela ses tuteurs, on vint le chercher, et le constat fut simple : 1.25.4.5.14. devait suivre un entraînement pour avoir de meilleurs conditions physiques et tenir en cas d'hyper-émotion trop violente d'un coup d'un seul.

C'est cette même année qu'on lui fit connaître Sage Barns, homme un peu plus âgé que lui, mais sympa. Lui demandant souvent d'aller au bout de ce qu'il pouvait faire, et de surmonter la fatigue. Mais ce dernier trouvait lassant de nommer l'expérience par son matricule, alors en cherchant il trouva : Ayden. 1-A. 25 -Y. 4-D.5-E. 14-N.
Le môme entendant cela et trouvant l'explication logique fut des plus heureux, alors il créa ce lien émotionnel entre les deux hommes. Son entraîneur devant alors supporter et subir ses débordements émotionnels. Sage restait attentif, Ayden enfin affublé d'un prénom se sentait renaître une nouvelle fois.

L'année de ses vingt ans, l'étudiant en musicologie commençait à mieux se sentir, pouvant désormais sortir un peu plus. Il en profitait alors pour commencer à se faire un petit nom avec son groupe d'amis, en allant dans les bars et les clubs pour jouer leur composition.  
Mais la musique ne peut pas tout faire, après tout Waterloo appartient à Hyperion, alors il va de soi que le môme se doit de leur obéir, d'être là pour eux. La musique c'est bien, mais c'est un passe temps. La firme ne peut non plus se permettre de lui offrir un poste précis, avec trop de contact émotionnel, alors ses entraînements s'intensifient quand il a du temps libre, quand il n'est pas submergé. Ainsi va sa vie et son avenir.