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Le côté obscur
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Aanor Downs
Age : 32 ans
Localisation : Opportunity
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Civilians
Aanor Downs
Elle aurait pu se taire, oui. Mais, malgré cette capacité innée qu'avait Dorian à lire en les gens, dans le jeu de la psychologie, c'était tout de même Aanor qui dominait. Se taire n'était donc pas une option, encore moins un devoir. Evidemment qu'elle se servait de lui : elle n'aurait jamais pu partir avec Jacen. C'était trop. Il aurait peut-être compris, mais il n'aurait pas laisser faire ou aurait posé des questions, se serait inquiété, aurait voulu l'aider, la consoler, la guider… Même s'il l'aurait laissée faire. Pour une fois, il avait tort. En partant avec ce psychopathe, elle avait exactement ce qu'elle voulait. Bien sûr qu'il se servait d'elle : en cet instant-même et avant aussi, c'était certain. Ce n'était ni tabou, ni même un secret. Ce devait bien être l'unique point sur lequel aucun des deux ne se voilaient la face. La blonde savait qu'elle aurait un mal de chien à se faire pardonner de son petit-ami, mais elle était intimement persuadée que le trahir était incommensurablement plus pardonnable et acceptable que de l'avoir vue faire "tout ça". Même si ce Tout-ça ne faisait que commencer…

Oui, ils étaient sur un pied d'égalité. Aanor arque un sourcil, baissant les yeux sur cette main qui enserre la sienne et l'oblige intelligemment à lâcher sa prise. Sous la douleur aigüe que la pression de ses doigts exerçait sur son bras, elle essaye de se souvenir comment y échapper, mais la drogue ralentit sa réflexion et elle se retrouve trop rapidement la face contre la roche qui lui pressait douloureusement le dos jusqu'alors. Elle pose son bras libre contre la paroi, appuyant son front contre le dos de sa main, alors que Dorian se colle à elle, lui laissait tout le loisir d'apprécier une indécence qu'elle ne pouvait feindre ne pas avoir provoquée. La douleur lancinante de son épaule, provoquée par l'insistance de son omoplate tordue à cause de la clef de bras que Jenkins maintient dans son dos, comment à l'irriter, alors que lui a tout le loisirs de raconter ses conneries. Elle lève les yeux au ciel alors qu'il parle de se satisfaire l'un l'autre, finalement en se berçant dans des illusions fugaces et davantage frustrantes quand la réalité reprendrait le dessus. Le contact de ses lèvres, puis de ses dents sur sa peau la font frissonner, sans qu'elle n'y trouve pourtant aucune délectation cette fois.

Aanor soupire, relâchant la pression de son front contre sa main. Sans aucun geste avant-coureur, la blonde plaque son bassin contre la paroi, avant de le projeter en arrière, pour donner un coup sur cette anatomie qu'elle sent contre ses fesses. Sans attendre, elle enchaine les coups, entre levée de talon pour le redescendre brutalement sur le pied de Dorian, en finissant par donner un coup de poing vers son visage, visant son œil avec son doigt. Habile démonstration qu'elle pouvait se sortir d'une telle situation. Alors qu'elle le sent reculer, elle se retourne et, sans lui laisser une seconde de réflexion, elle projette violemment  son pied dans son estomac, avant de se jeter sur lui, lui saisissant les épaules, alors qu'elle place son pied derrière le sien, pour le faire tomber au sol, de plein dos. Pas une seconde encore, avant qu'elle se retrouve à califourchon sur lui, bloquant ses bras au-dessus de sa tête, prenant soin de garder son bassin le plus loin possible de son état d'excitation. Rivant son regard sur lui, elle sourit, aussi amusée que moqueuse : Je peux avoir tout ça avec mon p'tit-ami Elle singe sa voix sur ses derniers mots, avant de reprendre la sienne, beaucoup plus sifflante pourtant. Sauf que je n'ai aucun scrupule à te décevoir... Nouvelle insistance. Son regard s'obscurcit, sans lâcher le sien. Tu ne représentes rien pour moi, si je te perds, ce sera le dernier de mes soucis, si tant est que c'en soit un. Elle se redresse, relâchant ses bras, pour s'asseoir sur lui, au-dessus de son aine. J't'aime bien, Dorian, parce que tu m'es utile maintenant, mais je n'ai pas envie de faire ma vie avec toi.

Aanor se relève, ne laissant pas le choix au brun que de suivre le mouvement, alors qu'elle attrape son bras pour le remettre debout. Tout comme je ne suis pas celle que tu as envie de baiser ou de séduire. Il était là, le pied d'égalité. Uniquement là. Jacen, même si elle venait de lui planter un putain de couteau dans le dos, était le seul homme qu'elle avait respecté depuis un bon moment. Qu'elle aimait. Sans tergiverser, elle retourne à son verre, qu'elle avait abandonné quelques minutes plus tôt, pour en vider le contenu d'une traite. Toute cette adrénaline est en train de quitter son sang, emportant à contrecœur la drogue avec elle. Elle a un nom, votre neurologue ? Et cette conversation reprenait, comme si rien de tout cela ne s'était passé, même si elle prenait soin d'y inclure Aaron, cette fois.
Mer 5 Mai - 20:11
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Aaron D. Jenkins
Age : 34 ans
Miscellaneous : "Parrain" de la famille Jenkins, fratrie influente de Palm-Spring Revival qui contrôle les allées et venues de crédits dans la région. Aaron possède une grosse partie des hôtels, casinos et autre commerces de la station balnéaire. A subi des expériences visant à le rendre plus fort et résistant, n'a obtenu des "opérations" qu'un déboulement de la personnalité sur lequel il n'a aucun contrôle. A récemment acquis l'entreprise Deana'S Dust de Fyrestone dont il a laissé la gérance à Drake Anderson.

Réfléchis, posé, sensé de nature, il est tout l'inverse lorsque son "double" - Dorian - prend l'ascendant sur lui.
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Aaron D. Jenkins


► No-one knows what’s going on in someone else’s mind
LE COTE OBSCUR
Aanor
Cette proximité était intense, comme tout ce qu'il appréciait faire ou générer, elle devait le sentir contre elle, elle y réagissait encore même si elle n'avait plus tant la tête à le séduire encore. Ici elle devenait sa captive et c'était exactement ce qu'il tâchait de lui ancrer dans le crâne. Il était aux manettes de la scène, elle devenait actrice certes mais bien plus spectatrice d'un moment qu'elle avait sans doute imaginé plus d'une fois sans qu'il n'atteigne autant de perversion pourtant. Son  nez s'attardait dans ses cheveux, ses lèvres frôlaient sa peau, un rictus satisfait lui échappa mais le trentenaire le ravala bien vite lorsqu'elle retourna la situation à son avantage. Plus vive, Aanor prit appuie sur la roche pour se soustraire à lui, son pied heurta le sien et son poing s'écrasa près de son orbite au point qu'il en fut sonné une seconde, suffisamment de temps pour que les différentes douleurs, pourtant tolérables, irradient dans chaque nervure de son être. Le dernier coup, du plat de sa semelle directement dans son estomac lui coupa le souffle et l'envoya heurter le sol, de dos, au point que la chute souleva poussière et grain de sable tout autour de lui avant qu'elle ne fonde sur lui pour lui clouer les mains au dessus de la tête.

Un rictus amer, autant qu'il était amusé malgré tout, la fit soubresauter contre lui là, mais pas assez pour qu'elle sente qu'il y avait, malgré ses dires et agissements, une certaine connexion physique entre eux. Aanor avait pris soin de ne pas totalement s'installer contre lui, comme pour renier l'évidence d'une envie latente, en sommeil, qu'elle tâchait de maîtriser au mieux que le lui permettait sa ténacité. Rouvrant les yeux, il redressa à peine la nuque et glissa la langue entre ses lèvres.

- C'dommage car la haine ça t'rend sexy …. t'aurais sûrement pris un pied d'enfer, autant qu'moi j'suppose, et ce même si c'n'était qu'une transposition d'êtres actuellement absents …. Souffla-t-il entre deux goulées d'air étant donné que son diaphragme peinait encore à agir normalement suite au dernier coup. Fallait l'dire si t'aimes le rough sex, j'suis pas prude sur l'sujet. Rit-il avant de tousser un peu parce qu'une saveur ferreuse rejoignait sa gorge. Déviant les traits, Jenkins recracha un peu de sang sur la surface sableuse avant d'humecter ses lèvres pour mieux arquer un sourcil à sa conclusion. Les mains à nouveau libres, elle installée sur lui, Dorian glissa une main au creux de ses reins avant d'ancrer l'autre coude au sol histoire de redresser le buste. Qui a dit qu'j'voulais passer l'restant d'mon existence avec toi ? … C'pas ça qui m'fait envie Aanor, et on est d'accord là d'ssus. Quant au fait que d'qui j'ai envie d'baiser ou non, D'un geste un peu plus sec, les doigts au creux de ses reins brûlants redressèrent le cap jusqu'à ses cheveux qu'il tira un peu en arrière pour s'offrir une vision très alléchante de sa jugulaire. ça empêche pas d'se plier aux pulsions qui s'manifestent. A son tour de la libérer, elle se redressa, l'emportant avec lui au point qu'il essuya un faible vertige de s'être relevé si vite. Déjà Aanor s'en retournait à son verre abandonné plus tôt, le terminant d'une traite, tandis qu'il l'observait en plissant les yeux quant à sa curiosité à propos de Gallagher. Votre ? Il émit un rictus. T'en appelle à Aaron maint'nant, t'aimerais qu'il reprenne l'contrôle puisque j'te fous la trouille ? Ou est-ce qu'ce sont tes propres désirs qui t'foutent la trouille, uhm ? D'un pas, il la frôla de l'épaule et se dirigea vers la tente. Hannah. Répondit-il néanmoins avant de retirer sa chemise, qui trouva refuge au sol puis de s'installer là, dos à un duvet, les bras croisés derrière la nuque. T'veux savoir quoi encore ? C'que j'ai envie d'lui faire, ou tu préfère que j'remplace son prénom par le tien pour que ta frustration soit satisfaite, qu't'en « souffre » encore un peu plus ? Rouvrant les yeux, il lui offrit un sourire dont il mordit le pétale inférieur avant de reprendre. Ce p'tit coté maso qu'tu as ….. C'comme si t'faire subir tes propres choix, refouler tes propres envies t'faisait un bien fou …... Mais, si j'te proposais une baise sans rien d'autre, pas d'avenir, pas de perspectives autre qu'l'orgasme en bout d'course, c'est justement pour la dégager d'là où elle a pas sa place, t'es contente ? J't'ai enfin répondu. Maintenant, sois franche, dis moi pourquoi moi ? T'aurais très bien pu t'défoncer avec ton putain d'dealer, il en aurait eu strictement rien à foutre... Hummmm nannnn, j'crois qu'le fait d'avoir une sorte d'assurance d'être considérée, même s'il s'agit là qu'du fait qu'on s'utilise l'un l'autre, te plaît et t'excite davantage, tout comme l'idée qu'tu te fais d'une partie d'jambes en l'air entre nous d'puis l'instant qu'je t'en ai suggéré l'idée dans ta véranda. L'esprit est vraiment un putain de tortionnaire, suffit de lui suggérer quelque chose pour qu'ça germe un peu.
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Jeu 6 Mai - 10:41
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Aanor Downs
Age : 32 ans
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Civilians
Aanor Downs
Votre, oui. Elle n'en appelait pas à Aaron. Le choix du pronom était simplement là pour lui rappeler que, quoi qu'il arrive, il allait la partager, cette Hannah. Elle le suit des yeux, faisant demi-tour pour ne pas le perdre de vue, alors qu'il s'éloigne à nouveau d'elle pour se diriger vers la tente. La chemise empruntée au camp de pillard tombe au sol, avant que ce ne soit lui qui ne se renverse sur un des deux lits de fortune. Leur toit n'était pas bien grand, il y avait tout juste de quoi passer entre les deux chouchettes, mais il avait au moins le mérite de ne pas avoir à partager le même duvet. Il était agaçant. Ses mots étaient rudes, son raisonnement encore pire, mais il n'en restait pas moins fascinant. Pourtant, alors qu'il se lance dans une tirade encore plus longue qu'à son habitude, la blonde penche la tête sur le côté, l'écoutant attentivement tout en l'observant. Elle pourrait facilement s'en lasser. Le côté indomptable, inaccessible, le chaud-froid, grand méchant loup… Ce n'était pas une chose à laquelle on pouvait rester longtemps attaché. Elle le savait, lui aussi et il voulait cette scientifique, cette Hannah. L'agneau, c'était Aaron. Mais est-ce que Mister Hide ne voulait pas aussi se laisser apprivoiser, finalement ?

D'un pas plus lourd du à la fatigue et à la descente de la drogue, Aanor le rejoint sous la tente, se laissant tomber sur l'autre couchette. Une inspiration profonde soulève sa poitrine, elle y emprisonne l'air quelques secondes et finit par soupirer, un sourire naissant sur ses lèvres, alors qu'elle secoue doucement la tête de droite à gauche, les yeux fermés. Lorsqu'elle les rouvre, ce n'est que pour les figer dans ceux de Dorian. Elle ne répondrait sûrement à aucune des questions qu'il avait posé, sauf la dernière. Du moins, c'était sa première pensée. Je ne sais pas, Dorian. Elle hausse une épaule, réellement désolée de ne pas avoir de réponse à lui donner sur cette interrogation qu'il lui a déjà posé plusieurs fois : pourquoi lui. Elle défait les chaussures à ses pieds et bascule sur le coté, puis sur le dos, à fixer la toile de la tente. T'es un psychopathe pédagogue. Cette idée lui arrache un rire, amusée, mais elle reste convaincue de ça. Ses mains se posent sur ses joues brûlantes, avant de voiler son regard. Elle finit par écarter les doigts, rouvrant les yeux, toujours à fixer le ciel de toit. Nouveau soupir, la descente devenant difficile. Mon dealer est un con fini à la mousse de pisse et éteint à coups de pelle quand il a pris feu étant p'tit. Comme la plupart des habitants de cette foutue planète. S'ils ne sont pas les deux, ils sont au moins l'un. Courte pause, elle libère son visage. T'es beaucoup plus intelligent que ça, même si c'est pas tellement difficile. Elle tourne la tête vers lui. J'en sais rien, Dorian, vraiment. Peut-être parce que je veux profiter de ta noirceur et que, t'en dis ce que tu veux, je n'ai pas peur de toi. Lui, réellement, pas ses actes. Le fait qu'il ne juge pas, le fait qu'il soit plus doué qu'elle pour comprendre ce que les gens veulent, le fait qu'il soit plus franc que n'importe qui qu'elle a pu rencontrer… T'étais un peu une évidence, je ne me pose pas la question de savoir pourquoi. C'est toi, c'est tout.

Aanor revient au ciel de toit, un court instant, avant de se tourner souplement sur le lit de camp, pour se retrouver allongée sur le ventre, en appui sur ses avant-bras. Tu as ancré un fantasme psychologique en moi, autant profiter de pouvoir te reluquer au passage. Une nouvelle fois, elle dévie son regard sur lui, un sourire moqueur aux lèvres, même si elle ne mentait pas. T'as raison, c'est mon p'tit côté maso. Elle perd son sourire cependant, le troquant contre un froncement de sourcils. Votre, parce que tu ne l'auras jamais seul. Et si Aaron a des sentiments pour elle, tu n'as pas peur qu'il utilise les compétences d'Hannah pour te faire disparaître ? Elle aspire bruyamment de l'air entre ses dents. Mais elle ne sait pas que vous êtes deux entités dans un seul corps, je me trompe ? Cette question ne faisait que confirmer un détail que lui avait donné Dorian des heures plus tôt, sur une question de subterfuge. J'suis pas une sirène, la descente est en train de me détruire, faut que je dorme.

La psy se relève du lit et enlève le pantalon chapardé dans les affaires d'un des pillards du camp décimé. Lui tournant le dos, elle retire son haut et ouvre le duvet, se glissant dedans. Une pulsion lui fait s'interroger sur l'endroit où est son système ECHO. Quand Jacen n'est pas avec elle, elle a pour habitude de lui envoyer au moins un message avant de sombrer dans les bras de Morphée. Cette pensée lui arrache un moment de nostalgie. Quelle idée de partir avec la pire ordure qui soit, abandonnant du jour au lendemain l'homme qu'elle aimait, alors qu'il se remettait à peine d'une putain d'épreuve ! Elle soupire, plus contrariée cette fois, avant de chasser rapidement ses pensées : rien de pire que les remords pendant une descente de drogues !
Jeu 6 Mai - 22:03
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Aaron D. Jenkins
Age : 34 ans
Miscellaneous : "Parrain" de la famille Jenkins, fratrie influente de Palm-Spring Revival qui contrôle les allées et venues de crédits dans la région. Aaron possède une grosse partie des hôtels, casinos et autre commerces de la station balnéaire. A subi des expériences visant à le rendre plus fort et résistant, n'a obtenu des "opérations" qu'un déboulement de la personnalité sur lequel il n'a aucun contrôle. A récemment acquis l'entreprise Deana'S Dust de Fyrestone dont il a laissé la gérance à Drake Anderson.

Réfléchis, posé, sensé de nature, il est tout l'inverse lorsque son "double" - Dorian - prend l'ascendant sur lui.
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Aaron D. Jenkins


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LE COTE OBSCUR
Aanor
Uhm, c'était pas le grand luxe, ça valait pas le pieux d'enfer du loft, néanmoins ça suffirait pour pioncer quelques heures, recharger les batteries et penser à de quoi le lendemain serait fait. A l'aise malgré l'inconfort certain de la couchette, Dorian plissa les yeux et la suivit du regard la blonde qui le rejoignait. Aucune réponse aux premières questions, néanmoins ce n'était que le reflet de la réserve qu'elle imaginait préserver encore cette relation qu'elle avait pourtant fui. Un vague sourire étira la commissure de ses lèvres, un rictus s'en échappant même avant qu'il ne fixe le ciel de toit tandis qu'elle répondait à la moins lubrique de toutes. Elle ne savait pas. Le trentenaire haussa un sourcil, déviant les yeux pour la voir masquer les siens quelques secondes puis se positionner de manière à contempler les fibres de coton au dessus de leurs têtes. Cette fausse réponse l'invita à rire, un rire bien plus franc que les autres, un rire qui lui secoua le thorax où il reposa une main avant de lisser ses lèvres du bout de la langue.

- J'ferai un bon prof … Du moins non, j'm'attirerai les chaleurs ardentes des étudiantes d'ma classe, c'serait problématique quand on sait ce qui s'passe ensuite. Plaisanta-t-il même si ça contenait une part de vérité.

Les filles faciles, les filles écervelées qui ne pensaient qu'à plaire, à écarter les cuisses pour quelques bonnes minutes de plaisir intense, ces filles là ne faisaient généralement pas de vieux os. Mais Aanor poursuivit au sujet de son dealer, le poussant à l'observer. Ce type n'était rien de plus qu'une erreur de la nature et si déjà il l'était à la naissance, ses faits et gestes, ses actions mêmes, n'avaient en rien sublimé ce qu'il était devenu, bien au contraire. Il n'en retint que l'essentiel le concernant, elle avait préféré se flanquer de sa compagnie car il était plus intelligent, plus à même de converser librement sur des sujets tous plus différents les uns que les autres. A nouveau elle masqua son regard, ce qui l'invita à sourire car derrière cette paume il voyait une brève roseur lui bouffer les joues, néanmoins quand elle ôta ses doigts, il retrouva l'accroche de son regard alors qu'elle lui soufflait qu'il était une évidence.

- Tu vas m'sortir l'couplet de « si on s'était rencontrés plus tôt toi et moi Dorian ….. » ? Rit-il une seconde avant de se coller sur le flanc pour mieux l'observer. Elle n'avait strictement rien de celle qui le hantait sans même en avoir conscience, elle avait certes de belles courbes, une attitude capable de faire bander n'importe quel type de cette planète, mais elle n'avait pas ce que Hannah avait. Pour autant il lui plaisait et en un sens, si elle n'avait pas été telle qu'elle était, sans doute ne l'aurait-il même pas regardé aussi intensément. D'ailleurs, à l’aveu qu'elle lui fit, il humecta le cœur de ses lèvres et glissa les doigts libres aux pressions de son jean pour les faire sauter une à une avant de lui sourire. Dans c'cas autant qu'tu puisses tout voir... Sans même hésiter, sans pudeur aucune, le trentenaire vira le jean puis ne revint la toiser que lorsqu'elle revint sur le sujet de la neurologue dont le visage, à la simple prononciation de son nom, inonda son crâne. Son regard se fit plus sombre. J'pensais que c'qui pourrait m'arriver t'importait peu, voire pas du tout, c'pas le discours d'une nana qui tient pas un minimum à quelqu'un ça, mais j't'accorde qu'le fait de le dissimuler en m'quémandant ce que ça m'ferait est plutôt bien amené Aanor. Langue entre les lèvres, Dorian sourcilla un instant puis inspira une grande goulée d'air. Elle est intelligente, mais …. je serais toujours là, peu importe la manière dont j'm'exprimerai, j'étais déjà là bien avant d'exister pleinement, j'étais déjà là c'était simplement lui qui refoulait cette facette qui le rebutait. Après tout, faut bien d'la matière pour forger quelque chose, si y en avait pas eu, alors … tu pourrais sûrement pas profiter d'la vue, ni même déjà penser à tout c'qu'on aurait fait ensemble Aanor. Sa voix était comme un souffle, le ton bien plus bas, plus suave, un peu comme une berceuse. Elle sait maint'nant, c'qui est justement très drôle puisqu'elle a des doutes l'concernant mais …. J'ai réussi à la pousser à reprendre ce qu'elle faisait et à contrario d'toi j'suppose qu'c'est la peur qui l'a guidée dans c'sens.

La psy papillonnait déjà, le poussant à rire quand à sa nature bien différente de la sienne. Les yeux sur elle, il contempla sa peau nue alors qu'elle se délestait du reste de ses fringues et se glissait au chaud. Quelques frissons lui hérissaient la peau d'ailleurs. Les nuits dans les Dead Sand étaient bien plus froides que les journées brûlantes qui s'y écoulaient. Si elle s'endormit rapidement, lui scruta le toit de la tente un long moment, il entendit Aaron, souriant à ce que ce dernier pouvait dire ou penser, se fichant bien d'accaparer le devant de la scène à sa guise, se délectant qu'il n'ait pas encore pigé, après dix sept ans de cohabitation, à comment garder le contrôle de son être puis, après deux heures sans doute, il ferma les yeux pour ne les rouvrir que lorsque le soleil perça la tenture.

D'un bref mouvement de tête, Jenkins retrouva la silhouette endormie de la blonde et tendit le bras, dépliant l'index, jusqu'à elle. L'extrémité de sa phalange glissa contre sa nuque. Elle traça la rigole formée par sa colonne vertébrale et cela jusqu'aux creux de ses reins. Il y dévia sa course jusqu'à sa hanche où il ajouta de pression pour la tourner face à lui.

- Tu gémis quand tu dors …... Souffla-t-il, tout proche d'elle, avant de la relâcher pour mieux se relever sans même se soucier être dans le plus simple appareil. L'entrée de leur abris ouvert, il s'extirpa à l'extérieur et s'étira en fermant les yeux face au soleil déjà chaud. Des idées pour la journée qui nous attend ? Balança-t-il, dos à elle, tout en remuant les épaules pour chauffer lentement les muscles de son corps.
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Ven 7 Mai - 9:32
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Aanor Downs
Age : 32 ans
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Civilians
Aanor Downs
La nuit avait été calme, sauf dans les songes de la blonde. Si elle avait dormi d'un sommeil de plomb, profitant de la descente de la drogue et de l'alcool pour récupérer des forces, les rêves qui avait défilé derrière ses paupières closes n'avaient pas été de tout repos. Entre des pensées pour Jacen, ponctuées de profonds sentiments de culpabilité et de remords, et les rêves de sexe avec son compagnon de périple, elle en avait vu des choses plus ou moins plaisantes ! Sommeil profond donc, mais peu réparateur, finalement. Les dernières images post-coït avec Dorian s'effacent de sa mémoire, lorsqu'elle réalise que le contact sur sa peau est bien trop réel pour être le fruit de son imagination. Elle ouvre les yeux, aux aguets dès le réveil, mais sans se retourner, suivant dans son esprit le tracé de sa phalange. Elle accompagne la pression sur sa hanche, l'obligeant à lui faire face, par une saisie du duvet, afin de garder sa poitrine couverte, encore un peu troublée par les images de ses méditations nocturnes. A défaut de te céder, il a bien fallu que je laisse libre cours à mes fantasmes. Ce sera la seule réponse qu'elle lui donnera, d'une voix encore teintée de sommeil. Le ton est neutre, n'indiquant en rien si c'est une vérité ou un mensonge, si elle le regrette ou non. De toute façon, il l'aurait interprété comme il le souhaitait.

Son regard se pose sur sa nudité, Aanor le regarde quitter la tente, en tenue d'Adam, et s'étirer face aux rayons d'un soleil naissant et déjà cuisant. Tenant toujours le duvet contre elle, elle s'assoit sur sa couchette et baille. Aucune. Je t'ai amené ici, avec drogues et alcool. On a décimé un village étape de pillards, pour répondre à mon envie d'une douche… Je te laisse mener la danse. Instinctivement, elle cherche son module ECHO près d'elle, avant de rapidement se souvenir qu'elle la laissé sur le bar, à son appartement. Mordillant pensivement sa lèvre inférieure, son esprit se tourne vers Jacen. Elle n'était partie que depuis hier, mais il avait donc passé la soirée et la nuit seule, sûrement à imaginer le pire. Un soupir quand elle réalise que l'imagination du cowboy ne rivaliserait probablement pas d'un dixième avec la réalité. Après tout, elle était parti avec un quasi-inconnu, dont tout ce qu'il savait de lui était qu'une partie de sa personnalité était celle d'un psychopathe avide de sexe. Elle lui avait laissé les traces d'un cadavre et avait fui, sans prendre le temps d'aller le voir pour lui expliquer la situation. S'il avait déjà du mal à se remettre de l'épisode dans le désert, cette trahison serait un coup très dur.

Un nouveau regard vers Dorian, comme une illumination. Elle comprenait peu à peu pourquoi c'était lui qu'elle aimait. La difficulté était d'avoir du venir ici avec l'éphèbe en face d'elle pour le réaliser. Si elle aimait Jacen, c'était parce qu'elle se sentait un peu plus elle-même. Pas besoin de fuir, ni d'aller tuer des connards dans un désert… Elle n'avait qu'à se lover contre lui. Cette évidence la frappe et elle râle un peu, s'extirpant de son couchage, roulant le duvet autour de son corps. La pudeur n'était pas revenue au grand galop, mais la décence, oui. Fouillant dans son sac, elle attrape de quoi se rendre socialement visible et enfile le tout, sans chercher à s'exposer, ni se cacher. Enfilant un débardeur propre, elle se poste à côté de Dorian, lui jetant son duvet, un sourire moqueur aux lèvres. Quel indécence, Monsieur Jenkins. Elle s'éloigne, allant chercher son verre de dragon, pour le remplir de café froid. Tant pis pour le goût, elle voulait sortir évacuer ce léger mal de crâne. Avec ça, elle s'enfile une dose de remède anti-gueule de bois de Jacen, remerciant silencieusement ce petit bijou.

Maintenant avec sa brosse à dents calée dans la bouche et un verre d'eau en main, elle s'approche de la jeep, l'observant un moment. Les pillards étaient des idiots, mais ils tenaient à leurs véhicules. Celui-ci devait avoir une balise. Crachant le dentifrice avant de se rincer la bouche, elle essuie ses lèvres et se tourne vers son acolyte : On enlève le dispositif de traçage ou on le laisse et on attend qu'ils nous cueillent ? Ils avait tué un camp étape, il était certain que d'autres allaient venir, sans avoir de nouvelles de leur copains, et chercher de quoi retrouver les assassins. Au fait, on ne fera rien ensemble, Dorian. Elle tenait à éclaircir ce qu'il avait dit avant qu'elle ne sombre dans les bras de Morphée. Tu seras fidèle à Anna. Mais tu la trompes, ce ne sera qu'en donnant des baisers volés à des cigarettes d'un soir. Ca doit te terrifier, toi, le coureur de jupons. Tu verras des femmes déambuler dans ta vie, mais tu n'arriveras plus à les regarder. Insistance sur les deux verbes. Et quelle immense nuance se cache sous ce changement de mot ! L'altération entre voir et regarder, c'est la preuve de la démesure de tes sentiments. Si un autre corps te plaît, c'est parce qu'il te rappelle le sien… Parce que si tu as tant envie d'elle, tu n'as plus envie de rien.
Mar 11 Mai - 19:46
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Aaron D. Jenkins
Age : 34 ans
Miscellaneous : "Parrain" de la famille Jenkins, fratrie influente de Palm-Spring Revival qui contrôle les allées et venues de crédits dans la région. Aaron possède une grosse partie des hôtels, casinos et autre commerces de la station balnéaire. A subi des expériences visant à le rendre plus fort et résistant, n'a obtenu des "opérations" qu'un déboulement de la personnalité sur lequel il n'a aucun contrôle. A récemment acquis l'entreprise Deana'S Dust de Fyrestone dont il a laissé la gérance à Drake Anderson.

Réfléchis, posé, sensé de nature, il est tout l'inverse lorsque son "double" - Dorian - prend l'ascendant sur lui.
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LE COTE OBSCUR
Aanor
Les yeux plissés par les premières lueurs orangées du jour, Dorian roula ses épaules, les bras tendus loin au dessus du crâne, totalement nu et dos à elle sans pudeur aucune. Le corps n'était bien qu'une enveloppe, celle ci lui plaisait et elle n'était pas la seule à qui il pouvait se targuer de faire de l'effet, néanmoins si on y ajoutait strictement rien, si on avait pas le caractère qui suivait et ajoutait de sel à ce physique, ça ne restait rien de plus que cela : un morceau de chair, de muscles retenus par des os. Rouvrant les yeux face au soleil qui se levait somme toute timidement, il dévia les cils pour poser le regard contre elle.

- Je n'irai pas jusqu'à farfouiller dans tes rêves, davantage que tout ça fut assez éloquent pour m'en filer une vague idée plutôt … spécifique. Sourit-il.

Pour l'heure ne lui venait en tête que l'ennuie profond, au delà d'apprécier la chaleur et la brise contre sa peau, Jenkins n'avait pas spécialement désir de camper ici le reste de la journée, davantage qu'il le lui avait dit, lorsque ça deviendrait chiant à pleurer, ils n'auraient plus aucune raison de rester là, juste eux, pour permettre à la psy d'y voir plus clair dans ce qui lui paraissait crevant dans son existence. Quant à lui, s'occuper le poussait à chasser la scientifique de ses pensées.  Cependant sa question resta là, suspendue, il ne détourna brièvement le regard que pour la voir renfiler des fringues. C'était bien moins palpitant que la veille comme si, subitement, elle renfilait cette robe de fille ordinaire capable. C'en était pas au point de revoir la psy lui faire face, mais malgré tout elle l'attirait bien moins qu'il en aurait été cas lorsqu'elle était encore couverte des fluides vitaux de leurs cibles. Mais c'est pas elle que tu veux. Cette pensée fugace l'invita à plisser le front tout en récupérant, un bref rictus aux lèvres, le duvet qu'elle lui balançait en lui précisant qu'il faisait montre d'une scandaleuse indécence.

- Oooh, t'étais bien moins prude hier, dois-je te trouver un voile, une robe de bure et un chap'let ? Moqueur, il se pencha près de son propre sac pour enfiler un jeans, ses rangers puis un t.shirt immaculé.

De nouveau dehors, il s'attarda à la jeep vers laquelle elle déportait le regard. Enlever la balise ou attendre ? A son tour il la laissa dans le vague, comme s'il n'avait aucune envie de jouer. Comme si, depuis qu'elle avait prononcé le prénom de Hannah, un certain agacement, couplé à tout ce qu'il ressentait pour Gallagher, l'empêchait cruellement d'avancer. Ce ne fut que plus ancré en lui lorsque, presque dédaigneuse, elle lui affirma qu'il ne se produirait rien entre eux. Dorian l'observa un instant, les paupières plissées, pensif, intense comme d'ordinaire, et humecta le cœur de ses lèvres avant de s'éloigner d'elle.

- Quelle image t'as d'toi, cigarette d'un soir uhm ….... C'est particulier non ? Et ses mots, « on ne fera rien ensemble », l'invitèrent à sourire de cette manière cynique, froide, presque calculatrice. Ses sentiments pour Hannah ne la regardaient pas, ou plus, et de toute évidence le sujet demeurait tabou entre eux. Qu'il s'agisse de son mec ou de la neurologue qui inondait chaque jour un peu plus ses pensées au point qu'il n'avait pas d'alternative pour l'en chasser. La ferme ….. Soupira-t-il d'un ton las, totalement blasé, avant de glisser les solaires contre ses yeux d'encre. Physiquement t'as rien à voir avec elle, mais l'corps n'est qu'une plastique sans importance, si toi et moi on avait baisé hier, ce n'est qu'en fermant les yeux qu'j'aurai sans doute pu trouver les souvenirs qu'j'ai de son corps à elle, c'aurait été mécanique, une simple pulsion mais …. Puisqu'on n'fera rien ensemble Aanor, alors fais c'que tu veux avec cette putain d'balise. Rien ensemble, pour la faire chier autant qu'elle l'emmerdait à l'instant T, et puisque plus aucune drogue ou aucun alcool ne tenaient en éveil la part prédatrice en eux, Dorian allait la laisser se démerder seule, sans lui, pour quelques heures, ou plus si, toutefois, il trouvait quelque chose de plus intéressant à faire dans ce désert macabre. Have fun Honey. Lui sourit-il avant de s'éloigner en direction des ruines du camp mis à sac la veille.

Dans son crâne se bousculaient des souvenirs d'Hannah, de ses lèvres, ils se mêlaient aux fantasmes qu'il se faisait d'elle, de la manière dont elle pourrait soupirer le plaisir qu'il se savait capable de lui arracher, aux mouvements de ses hanches contre les siennes. C'était infernal, plus que ça puisque là où il aurait tué dans l’œuf la moindre notion de sentiments, ici il avait simplement envie de les laissaient s'exprimer. Pourtant comment s'y résoudre quand l'autre se fichait totalement du fait que vous viviez ou creviez ?
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Jeu 13 Mai - 17:07
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Aanor Downs
Age : 32 ans
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Date d'inscription : 06/04/2020
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Aanor Downs
Pour le baiser volé, on repassera. Aanor sent une pointe de culpabilité monter en elle, en repensant à ce qui s'est passé la veille. Alcool et drogue avaient bon dos certes, mais ils n'étaient pas les seuls fautifs. Dorian avait cette part de responsabilité, mais la plus coupable restait elle. Son invitation à se taire la fait sourire, moqueuse. Le corps n'était peut-être qu'une enveloppe, mais si elle avait eu un bras en moins ou un pied bot ou une sœur siamoise, il ne se serait même pas donné la peine de la regarder. C'était peut-être une enveloppe, tout le monde avait droit au bonheur et à une vie sexuelle, mais si ladite enveloppe ne plaisait pas un minimum, il était difficile d'éprouver du désir pour elle, même en interposant une image cérébrale. Et tous ses prétextes la faisaient sourire, alors qu'il chaussait ses lunettes de soleil sur son nez et l'envoyait ensuite balader. Un au revoir léger et le voilà qui s'éloigne, la laissant plantée au milieu de leur camp, son sourire moqueur grandissait à mesure qu'il s'éloigne.

La blonde va ranger ses affaires et démonte la tente, chargeant la jeep de leurs bagages. Une fois chose faite, son regard se perd sur la dépouille du skag, dont les chairs ramollies tentent de fusionner avec le sol brulant du désert. Les corps des pillards qu'ils avaient décimés la veille auraient fini dans le même état, si elle n'avait pas mis le feu à leur refuge. Une pensée pour la balise dans la voiture, qu'elle n'a fini pas pris le temps de désactiver. Elle s'avance vers le véhicule, l'arrache et l'explose à plusieurs reprises, sous la semelle de sa chaussure, avant de s'emparer des jumelles qu'elle avait trouvées à l'arrière de la jeep et observer le carnage un peu plus loin. Il y avait du mouvement. C'était mauvais signe pour elle, mauvais signe pour Dorian. Le cherchant dans les jumelles, elle ne le trouve pas et aspire bruyamment de l'air entre ses dents, légèrement agacée. Quelle idée de merde de se séparer ! Mais t'es où, bordel ?

Un bruit proche d'elle lui fait dégainer son arme et la pointer dans le vide, aux aguets. Un tir la fait se planquer derrière la jeep. Plusieurs échanges de tirs, quelques pillards gisant au sol, imitant le skag. Ne sachant pas du tout combien ils sont, quand personne ne répond à ses détonations, elle attend plusieurs minutes, l'oreille tendue. Pensant qu'ils sont tous morts Aanor sort de sa planque, restant à couvert de ce qu'elle peut, rejoignant la zone d'où ils avaient chargé. Personne. De retour vers le véhicule, elle reprend les jumelles : rien vers le camp étape, toujours pas de traces de l'éphèbe. Tu fais chier, Dorian. Rageuse, elle laisse tomber les jumelles et soupire, jusqu'à ce qu'une vive douleur lui traverse l'abdomen. Ca part du dos, juste derrière l'aine, sous les reins, et ça traverse. Une pointe qui s'enfonce, qui s'éloigne, qui revient, le geste répété trop de fois pour que ça reste soutenable. Le flingue pointé vers le pied qu'elle aperçoit du coin de l'œil, à côté des siens, l'informe que son chargeur est vide. Le geste ne semble jamais vouloir s'arrêter, alors que sa vue se brouille dangereusement. Le douleur est tellement intense qu'elle l'empêche de crier. Sa lame en main, récupérer à sa ceinture, elle la plante dans la main qui a agrippé son épaule, traversant son épaule par la même occasion. Quand elle la retire, Downs se retourne, serrant les mâchoires pour ne pas défaillir, mue par l'adrénaline. La seconde suivante, son couteau est planté dans l'œil de son assaillant, qui s'écroule au sol, dans des convulsions satisfaisantes. Drôle d'image que de tuer ce connard de la même façon qu'elle avait tué Hal : la boucle était bouclée.

La poésie de la situation s'envole à la vue du sang qui s'échappe par flots de son corps. Aanor plaque la main sur sa blessure, se tournant vers la jeep, pour trouver de quoi arrêter l'hémorragie. La vue se brouille de plus en plus, elle sent ses jambes vouloir se dérober sous son poids. Fait chier, merde. Un pâle sourire étire ses lèvres, un rire jaune s'échappe de sa gorge, noyé dans un gargarisme ferreux. Les mots que Jacen avait prononcé dans la salle des machines lui reviennent en tête : Je sais que t’as encore rien dit mais t’avais raison, c’était pas une bonne idée, mon ange. Je suis désolée. J’aurais vraiment voulu voir où on allait tous les deux... Et le monde s'écroule quand on corps s'effondre au sol, teintant le sable d'une magnifique couleur carmine.
Mar 18 Mai - 14:08
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Aaron D. Jenkins
Age : 34 ans
Miscellaneous : "Parrain" de la famille Jenkins, fratrie influente de Palm-Spring Revival qui contrôle les allées et venues de crédits dans la région. Aaron possède une grosse partie des hôtels, casinos et autre commerces de la station balnéaire. A subi des expériences visant à le rendre plus fort et résistant, n'a obtenu des "opérations" qu'un déboulement de la personnalité sur lequel il n'a aucun contrôle. A récemment acquis l'entreprise Deana'S Dust de Fyrestone dont il a laissé la gérance à Drake Anderson.

Réfléchis, posé, sensé de nature, il est tout l'inverse lorsque son "double" - Dorian - prend l'ascendant sur lui.
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Aaron D. Jenkins


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Aanor
Le camp n'était pas si loin de leur position initiale, n'en restait que des cendres, les images de la veille lui revinrent donc, le poussant à errer dans ces dédales de sable sans plus de consistance. Le sang constellait ça et là les allées, cependant s'il restait des morceaux de cadavres, ils étaient, pour la plupart, carbonisés ou parfois déchiquetés. Quelques créatures du coin avaient fait le ménage, de quoi le pousser à observer de belles marques de morsure sur certains os, lambeaux de chair. La mort avait ce côté fascinant, effrayant pour d'autres, totalement addictive pour lui qui pouvait l'observer s'étendre en un certain plaisir, une sorte de curiosité malsaine que nul ne comprenait. Pas même Aanor en un sens puisque malgré la veille il lui semblait que la nuit lui avait porté conseil d'une bien autre manière et que, à l'heure actuelle et à de bons mètres de lui, elle ruminait sans doute ses actes.

- Du fait ça d'vient chiant, et on sait tous ce qu'il advient quand ça l'devient. Ponctua-t-il pour lui seul avant de pousser la porte défoncée, à moitié brûlée, d'une des bicoques qu'ils n'avaient pas investi la veille.

L'intérieur était quasiment intact et à en juger l'absence de suie, on pouvait aisément penser que le feu s'était arrêté à l'entrée. Dorian se laissa retomber sur une chaise face à un espèce de meuble de récupération duquel il ouvrit le tiroir pour récupérer quelques magazines porno qui le poussèrent à rouler des yeux. Cependant, à peine les lâcha-t-il sur la surface usée, à peine inclina-t-il les traits en remarquant la présence d'un flingue. Pas le genre première fraîcheur, plutôt du genre de ceux que portaient certains types dans une ère différente de la leur. Ses doigts glissèrent à la crosse, il en lissèrent la corne puis il l'extirpa de sa loge pour en ouvrir le barillet qu'il fit tourner en un plissement d'yeux. Quelques balles attendaient sagement dans une boîte en fer, il en glissa une dans l'une des six encoches prévues à cet effet, referma le tout puis redressa les cils vers la porte béante.

Ça ne servira à rien. Le timbre de son hôte l'invita à s'offrir un regard dans le miroir fendu à quelques pas. Moi j'pense qu'au contraire, comme elle sait pas faire un choix, j'peux lui éviter un certain dilemme.

Peu importait les remontrances ou alertes de celui dont il contrôlait le corps. Il était aux commandes et puisqu'elle semblait morne le matin même, la mort, ou au moins une petite frayeur, la pousserait à réfléchir réellement à la situation. Arme en main, il rebroussa chemin, entonnant l'air qu'il préférait en ce monde et qu'il sifflait ou chantonnait souvent, cependant en remarquant un certain mouvement à quelques encablures à peine de la jeep, quelques cheveux blonds étalés au sol, Jenkins plissa les yeux avant de sentir l'embout d'un canon embrasser sa tempe.

- Putain d'balise. Siffla-t-il. Il redressa les bras, seule la gâchette du flingue pendait à son index, cependant ce qui devait rester des renforts, étant donné l'erreur de l'ennemi auprès de lui, se trouvait donc en cette même et unique personne qui, au lieu de lui coller une balle en pleine tête, recula en gardant l'arme rivée sur lui. Ta 'p'tite copine va crever, c'sera qu'justice pour c'que vous avez fait aux nôtres. Dorian émit un rictus.  J'suppose qu'tu veux qu'jette mon flingue au sol, uhm ? Les yeux exorbités du type sondèrent l'arme et il agita ce qui lui servait de crâne. Ah, et une chose, c'pas ma copine, t'aurais très bien pu lui passer d'ssus qu'j'en aurai strictement rien à foutre, t'as raté une belle occasion d'te vider les couilles mon gars. Crâne de piaf ricana un peu, un rire d'abruti congénitale, mais un rire jaune tout de même. J'l'ai charcutée comme un lapin, allez allez, pose ton flingue connard.

Il n'avait toujours pas tiré, forçant le trentenaire à se baisser pour feindre déposer l'arme au sol, néanmoins il redressa à peine le canon et pressa la détente. La détonation déchira le ciel, la balle siffla dans l'air déjà brûlant des Dead Sand, et lui traversa la gueule. Sa dernière expression sur terre fut donc celle-ci : la débilité. Se redressant, il observa l'arme en une grimace de dédain.

- Fait chier. L'idée qu'il avait eu dans la bicoque venait d'être ruinée par ce pauvre con dont il dégagea le corps, d'un bref coup de semelle, avant de s'approcher de celui de la blonde. Vilaine blessure, profonde. S'il ne faisait rien, s'il ne la ramenait pas en ville, au mieux elle finirait paraplégique, au pire, elle crèverait. La voyant à peine papillonner, il se pencha vers elle. On dirait qu'on va être forcé d'faire des trucs ensemble Aanor, à moins qu'la mort t'semble plus douce qu'une confrontation avec ton mec. L'choix t'appartient.
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Lun 5 Juil - 10:56
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Aanor Downs
Age : 32 ans
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Aanor Downs
Pour seule réponse à la tirade de Dorian - qu'elle doit avouer pourtant bien sentie - Aanor lève le majeur, n'arrivant pas à répondre, sa gorge encore trop noyée dans le sang frais. Placée dans la jeep avec le maximum de délicatesse que pouvait avoir cet enfoiré, elle y perd connaissance et ne retrouve ses esprits qu'en se sentant de nouveau soulevée dans ses bras. Un regard sur l'éphèbe qui a visiblement décidé de mettre de côté son penchant pour le morbide, la douleur et la non-considération de la vie, avant de sombrer de nouveau dans les bras d'un Morphée moins sympathique que d'habitude. Le réveil suivant se fait dans une chambre, allongée dans un lit, le drap légèrement remis sur un corps moins habillée qu'au départ, mais également moins douloureux. Son regard encore légèrement embrumé se pose sur son aine soignée. Un soupir s'échappe de ses lèvres, alors que sa tête retombe lourdement sur l'oreiller, ses yeux perdus dans le vague, fixant un point incertain au plafond. Essayant de se concentrer, elle examine mentalement son corps, cherchant les points de douleurs les plus probants : pas grand chose, il a du lui être administré une bonne dose de calmants. Dans mouvement lent du bras, elle retire le drap, se couche sur le côté, pour s'asseoir au bord du lit, attendant que sa tête arrête de tourner. Elle avait du perdre beaucoup de sang… Debout, elle oscille encore un peu, mais n'attend pas cette fois, se dirigeant vers le miroir qu'elle aperçoit d'où elle est. Son corps planté devant, elle observe : en sous-vêtements, le bandage fait le tour de sa taille et son visage paraît s'être creusé par la fatigue et la douleur, comme si elle avait pris dix ans en une journée.

Aanor finit par quitter la chambre, pour rejoindre le salon. Sur le dossier du canapé traine une chemise, qu'elle enfile sans même se poser la question de pouvoir le faire. Observant la pièce, elle la boutonne et aspire bruyamment de l'air entre ses dents. Elle connait ce salon, pour n'y être venue qu'une fois certes, mais y avoir foutu une droite à Aaron, dans le but de mettre Dorian aux premiers plans. Une moue lui échappe, trouvant la situation plutôt ironique : elle frappe un homme et se retrouve blessée le lendemain, avec un retour à la case départ plutôt amer. Un bruit attire son attention, elle dirige ses pas vers ce dernier et retrouve l'adonis. Un moment pour l'observer, craignant de se prendre une soufflante par Aaron, qu'elle n'aurait pas eu la force d'affronter. Pourtant, c'est bien Mister Hide qui se tient devant elle. Dorian ? La gorge est sèche, la bouche aussi, la voix est plus rauque, usée. Elle déglutit plus difficilement qu'elle ne l'aurait pensé. Tu pourrais supporter notre amour débordant quelques jours de plus ? L'ironie était plus que palpable, elle ne ferait pas mieux que ça, ses zygomatiques encore endolories, trop épuisée.

Si Aanor devait faire le point sur la veille et ce jour, elle aurait d'abord pensé que ce serait prématuré. Mais avec la cicatrice que cette blessure allait lui laisser, ça ne faisait que lui faire prendre conscience de la déchirure que sa décision égoïste allait infliger à son couple, à Jacen. Le regard de nouveau perdu dans le vague, elle réalise qu'elle a enfin les réponses aux questions qu'elle pouvait se poser jusqu'ici et que c'était quand même une putain d'idée de merde d'avoir tout laisser en plan et d'être partie avec un enfoiré de psychopathe ! Avait-elle réellement besoin de faire ça pour avoir les réponses à ses questions ? Avait-elle besoin de fuir les conséquences de son acte avec Hal ? Avait-elle si peu confiance en elle pour penser que Jacen n'aurait pas été capable de la comprendre ? Finalement, avoir des réponses aux questions qu'elle se posait ne faisant qu'en naître de nouvelles… Super ! L'idée maintenant, était de squatter chez Dorian afin de pouvoir prendre le temps d'y répondre, alors que lui vaquerait à ses occupations, entre boulot et baises avec Hannah.
Lun 12 Juil - 17:38
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Aaron D. Jenkins
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Aaron D. Jenkins


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Aanor

Le trajet avait été morne, chiant à crever et en un sens, la mort faisait presque partie du trajet lorsqu'il posait les yeux sur la silhouette ensanglantée de la blonde. Et si elle crevait ?  Si elle crevait ça ne changerait strictement rien à son existence, et en un sens, elle était seule responsable de son état, pour une rare fois dans son existence Dorian n'était pas à l'origine de la perte d'autrui. Un sourire étira donc la commissure de ses lèvres et il ne disparut pas même lorsqu'il foula le seuil de son loft avec la blonde, quasiment froide, au creux des bras. Il l'avait installé dans la chambre d'amie et s'il s'imaginait, plus tôt, lui virer ses fringues pour autre chose que vérifier l'état d'une plaie franchement dégueulasse, l'entreprise n'avait pas été si désagréable que cela. Plus tard, il avait ordonné à Lara de joindre l'un des médecins de la côte, ce dernier n'avait pas tardé à pointer le bout de ses mocassins hors de prix dans le logement et si Jenkins avait capturé une lueur interrogative dans son regard,  cet abruti avait au moins eu la décence de ne rien quémander. La suite ? Quelques jours étaient passés, il avait vérifier le pouls de Downs, vaguement assisté à la transfusion qu'on lui avait prodigué, les soins, bandages, de quoi le familiariser avec ce côté « je sauve des vies » auquel il ne s'était jamais intéressé, puis le temps avait fait office.

Ce matin là, il s'autorisait à se défouler dans la gymnase attenant au loft, les muscles chauds, la peau perlée de sueur, le trentenaire n'avait pas réellement entendu les pas de la blonde dans le salon où il avait abandonné de quoi lui permettre de se couvrir partiellement si, toutefois, elle ouvrait les yeux et trouvait le moyen de se traîner jusqu'à cette pièce. La musique ne tonnait pas si fort dans le système hi-fi de la salle d’entraînement, néanmoins ce fut sans doute suffisant pour l'attirer jusqu'à lui. Dorian ? Ses yeux d'encre dévièrent vers elle alors qu'il reposait les jambes au sol après avoir travaillé ses biceps au cheval d'arçon. Pas un mot ne fila ses lèvres tandis qu'il s'emparait de la serviette toute proche pour s'éponger sommairement.

- Oh, savoir qu'tu as envie d'passer du temps ici m'surprend étant donné les derniers mots échangés. La bouteille d'eau en main, Jenkins s'y désaltéra puis haussa une épaule. Oups, j'oubliais, c'n'est qu'une contrainte ... D'un pas, puis d'un autre, il fut proche d'elle, les yeux ancrés aux siens qui dévalèrent lentement ses courbes jusqu'à l'endroit où il savait se trouver la blessure. Ça m'va, tu m'diras simplement, en échange, si frôler la mort d'si près t'as permis d'trouver des réponses aux questions qui rodaient dans ton crâne et t'ont éloignée d'ton cow-boy. S'éloignant, il coupa le son des baffles puis reprit. Prends l'temps qu'il t'faut pour répéter c'que tu lui diras, mais souviens toi qu'ça risque de n'faire aucune différence pour lui, maint'nant il aura toujours l'doute, et la confiance qu'il t'offrait ça ….. espère pas la r'trouver.

Un demi sourire aux lèvres, presque narquois, lui fut offert avant qu'il disparaisse en direction de la salle d'eau. Sans pudeur aucune, le trentenaire retira le débardeur qui le couvrait et lui offrit un dernier regard. Peu importait le plan qu'elle avait eu, qui l'avait poussée à l'embarquer lui, désormais sa vie n'était plus qu'un tas de morceaux et elle aurait besoin d'une tonne de colle pour espérer ne serait-ce que la faire tenir à nouveau sur les rails de l'existence.
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Dim 18 Juil - 10:26
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