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Dear Coworker ~ [Ronan]
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Euh… Oui Mr. Rosenbaum, oui, oui… Aucun problème.

April raccrocha et lâcha un très long soupir, elle vit une canette dangereusement posée au bord de son bureau, et gratuitement, elle la dégagea dans son robot posé dans un coin de la salle. Ce dernier, en veille, s’activa lentement et posa son regard bleu sur sa maîtresse. Sa roue se déplia et il commença à avancer vers sa tortionnaire, avant de tomber lamentablement sur le côté. Un petit sourire en coin apparut sur le visage d’April qui n’avait toujours pas réglé son problème de mobilité autonome.

T’as encore l’air d’humeur aujourd’hui.
De la merde, je dois bosser avec une personne pas très… agréable.
Tu bosses déjà toute seule souvent.

Une fourniture de bureau finit sa course contre le tas de ferrailles. April n’était pas ravie de ce qu’elle venait d’entendre au téléphone, mais les ordres sont les ordres, jamais elle ne contesterait un supérieur si éminent que Flick Rosenbaum. La jeune et génialissime April Rain allait devoir changer de bureau un petit temps, elle avait reçu pour ordre de se rendre chez les fêlés de l’Eridium. Un projet en commun alliant deux sections de recherches bien différentes : Eridium et robotique. Le succès avait parfois un coût et pour April, c’était de travailler avec quelqu’un d’aussi égocentrique qu’elle.

La brune chargea ses documents dans SL4V3 et prit tout de même une arme, on ne savait jamais. Elle bidouilla le gyroscope de sa création pour qu’il ne se retrouve pas sur le flanc toute les dix secondes quand il se déplaçait seul. April, déjà apprêtée, se dirigea vers les bureaux de la section Eridium, son robot silencieux, la suivait sur son unique roue. Saluant toute les personnes qu’elle connaissait sur son passage, elle gagnait du temps, sûrement un manque d’envie.

Rosenbaum avait vaguement expliqué à la conceptrice en quoi consistait l’idée de cette collaboration. Il s’agissait de créer un machine ou alors un robot ou alors même un cyborg et de se servir des propriétés de l’éridium pour améliorer la puissance de frappe. Le groupe d’études avait carte blanche en réalité, il fallait juste arriver à un résultat probant. April avait déjà pensé à faire des membres robotiques pour sirènes, mais la nature de cette dernière race échappait trop à la brune pour pouvoir travailler dessus. Un super soldat mécano-magique humain ? Une folie peut-etre, mais pourquoi pas. Le problème n’était pas tant l’exécution ou les idées. C’était l’équipe qui constituait un problème pour mademoiselle Rain.

Son collaborateur était Ronan Hamilton, une personne qui est décrite comme très compétente dans son domaine, acharnée et intelligente. Au premier abord, il aurait pu plaire à April, mais déjà, il est difficile de lui plaire et de deux, c’est un scientifique qui manque de joie de vivre. Il n’a pas le même brin de folie qu’April, il est froid et ne se livre pas. Tant qu’April ne peut voir au travers de sa carapace, elle ne peut le manipuler, du coup, elle ne peut l’apprécier. De plus l’eridium, ce n’est pas trop sa came.

La brune a la démarche assurée prit une grande inspiration, elle se donnait du courage pour garder sa fausse humeur. Souriante, détendue, elle appuya sur la sonnette de son binôme pour le projet. Il ne fallait pas qu’il la fasse trop attendre, c’était vital pour l’efficacité du travail.

April ? Dois-je me taire ?
Si tu veux pas retourner à la décharge en pièce détachées...

Le déclic de la porte se fit entendre, empêchant April de finir sa menace envers sa création.
Dim 25 Aoû - 18:56
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Un soupir las fila ses lèvres alors qu’il ajustait le col de sa chemise face à son miroir. Cruelle journée que celle qui l’attendait. Ronan était un homme qui travaillait mieux seul, quand on le laissait dans son laboratoire face à des tubes à essais, des microscopes et quelques assistants à qui il donnait des ordres. C’était bien là le problème, cette fois il ne pourrait pas donner tous les ordres voulus car il ne serait pas le seul à chapeauter l’étude. Cette recherche que Flick souhaitait le voir mener portait aussi bien sur l’éridium que sur la robotique, notamment les diverses améliorations apportées aux cyborgs. Et Hamilton avait la chance de faire équipe sur le sujet avec … « April Rain. » Un nouveau soupir fila ses lèvres alors qu’il secouait la tête.

Quelques minutes encore et le scientifique était prêt, quittant son domicile pour rejoindre les bureaux. Son bureau où il devait accueillir ce matin-même Rain. Dans le fond, il n’avait rien contre elle d’un point de vue professionnel, c’était plus d’un côté personnel que cela coinçait. Deux forts égos, deux grands passionnés dans leur spécialité, sans doute deux personnalités qui allaient avoir du mal à avancer dans la même direction pour le bien de ce projet.

Assis à son bureau, Ronan feuilletait un dossier sur les derniers tests menés dans son laboratoire. Des essais mêlant la faune locale pandorienne à l’éridium, il avait pour cela dû travailler avec Denitsa Andres. A croire que Rosenbaum prenait un malin plaisir à le faire travailler avec des personnalités qu’il n’appréciait pas le moins du monde. Les mauvaises langues auraient sans doute répliqué qu’il n’appréciait personne en dehors de ses enfants et de ses parents, ce n’était pas entièrement faux, mais Ronan savait malgré tout faire abstraction de ses ressentiments personnels pour le travail. Il n’aurait qu’à en faire de même, même si à trop tirer sur la corde …

L’envie d’un café se fit sentir, l’homme se leva et avança vers la porte, l’ouvrant pour se trouver nez à nez avec la petite brune. « Mademoiselle Rain, bonjour. Vous êtes en avance. » En dépit de son sourire, le dédain dans ses mots était presque palpable. April ne lui avait pas paru être du genre ponctuelle, une des raisons pour lesquelles leur collaboration lui paraissait d’ores et déjà compliquée. « Entrez donc, installez-vous. Vous souhaitez boire quelque chose, thé, café … ? »
Lun 26 Aoû - 19:21
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La porte s’ouvrit et face à l’homme terne, se trouvait la jeune et charmante April Rain. Sourire aux lèvres, elle le regardait d’un peu plus bas. Le robot s’était tu et dans un mutisme presque surprenant, il suivit sa maîtresse à l’intérieur de la pièce où elle fut conviée. Le très grand homme comparé au petit mètre soixante-six de la conceptrice remarqua qu’elle était en avance. C’était vrai, mais il aurait été bien trop impoli d’arriver en retard, en revanche, arriver en avance était une marque de respect. D’ailleurs, elle avait la réponse, car elle avait réponse à tout. Portant la main sous sa poitrine, elle lui déclara sur un ton enjoué.

Oh, vous savez ce que l’on dit. « Arriver à l’heure, c’est déjà être en retard »

C’est vrai qu’on lui avait pas mal répété ça à l’époque de la milice. Le contexte ici n’était pas le même, mais ce n’était pas un repas non plus. Dans ce dernier cas, il aurait été d’usage d’arriver quinze minutes en retard. April maîtrisait tous les codes sociaux, de tout rangs. De l’étiquette à la street cred. En pénétrant dans la pièce elle posa sa main dans le dos de Ronan, l’espace d’une petite seconde. Un peu tactile, elle savait bien qu’il n’était pas homme a apprécié ce genre de familiarités, surtout de la part d’une fille comme elle.

Bonjour, monsieur Hamilton, j’espère que vous aller bien. C’est une bonne journée qui s’annonce, ne trouvez-vous pas ?

April finit par aller s’installer là où son hôte lui indiquait, petit sourire narquois sur le visage. Elle claqua des doigts pour que SL4V3 range sa roue et se pose à ses côtés, à terre, comme l’esclave qu’il était. A la proposition de Ronan Hamilton, le jeune génie d’Hypérion répondit par la positive.

Un café me ferait le plus grand des biens, en effet.

April observa le bureau du quadragénaire. Ce n’était clairement pas à son goût, un peu trop terne pour elle. Elle reconnaissait au moins que le bureau de Ronan était bien mieux rangé que le sien, à vrai dire, il était simplement rangé, c’était déjà énorme en comparaison du bordel organisé de la roboticienne. Même si le personnage de Ronan était froid et distant, elle avait été plutôt bien reçue, dommage, elle n’allait pas râler de suite. En revanche, la pipelette reprit la parole en attendant d’être servie.

Vous savez, je suis ravie que l’on me fasse confiance pour mener un projet croisé. Ravie, mais pas surprise, j’étais… le meilleur choix. Il doit en être de même pour vous. Maiiiiis, j’aime autant vous prévenir, je travaille souvent seule. Alors veuillez d’ores et déjà m’excuser si mon comportement vous paraît un peu… autoritaire. Je ne le fais pas exprès. Je ferais l’effort tout de même. Après tout c’est la volonté d’Hypérion de nous associer.

Un tissu de mensonges bien brodé avec une pointe pas si discrète d’auto-flatterie, c’était la spécialité d’April. ‘Je ne le fais pas exprès’, tout ce que fait April est fait exprès, ce n’était pas dur à deviner à la longue. Elle tourna la tête vers son petit compagnon et d’un ton beaucoup plus sec, lui ordonna : ‘cuillère.’ . Ce dernier s’exécuta en silence et lui envoya sa propre cuillère dans les mains. Accueillant d’un remerciement de la tête son café, elle laissa son interlocuteur respirer un peu en noyant son café dans le sucre.

Lun 26 Aoû - 21:25
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S’il savait ce que l’on disait ? Ronan esquissa un sourire, faussement ravi d’entendre une leçon de morale à la noix de la part d’une gamine à peine plus âgée que son fils, leçon qu’il connaissait au demeurant, mais au moins April marquait-elle un point en n’étant pas en retard. Cela permettait de contrebalancer le fait qu’elle n’était … eh bien qu’une gamine. Le scientifique se décala sur le côté pour la laisser entrer dans le bureau, toujours ce même sourire aux lèvres, mais un sourire qui se crispa en sentant sa main dans son dos. Ils n’avaient pas élevé les skags ensemble et ce genre de familiarité il le réservait à ses amis ou à sa famille, autant dire que la liste de personnes était restreinte. « Excellente journée. » souffla-t-il en s’éloignant, lui indiquant au passage un des fauteuils face au bureau. Avant d’entrer dans le cœur de la recherche, ils devaient échanger sur les perspectives, ce serait l’occasion pour lui de se faire une meilleure idée de qui était la petite brune.

April était accompagnée d’un robot serviteur, plus risible qu’un CL4P-TR4P encore, mais qu’elle avait sans doute su rendre utile. Ce sourire qu’elle arborait n’avait pas l’air de dire je suis inoffensive, si elle l’était vraiment, inoffensive et inutile, Flick ne l’aurait pas collée sur cette recherche. D’un autre homme, Ronan aurait vu là un moyen de s’attirer les faveurs d’une femme bien plus jeune et, il fallait l’avouer, tout à fait charmante, mais de la part de Rosenbaum, c’était une mise à l’épreuve de ses compétences, un essai avant peut-être quelque chose de plus grand. « Deux cafés donc, les grands esprits se rencontrent. » ironisa-t-il avant d’appuyer sur plusieurs boutons sur la console à l’entrée du bureau. Il était parti pour y aller à pieds, mais il n’allait pas laisser Rain seule dans son bureau.

Revenant donc s’installer dans son fauteuil en attendant l’arrivée du ClapTrap qui livrait les cafés, Ronan écouta les mots de la brune. Bla-bla-bla. Il avait fallu que l’on lui colle une pipelette comme collègue, la joie inondait chaque parcelle de son cœur et chaque fragment de son âme, en témoigne ce sourire qu’il força avant de lui répondre. « Eh bien nous sommes deux dans ce cas Mademoiselle Rain, tâchons de faire au mieux en équipe. » C’était les intérêts d’Hyperion qui étaient en jeu, pas les leurs, individuellement, même si évidemment Flick surveillerait tout cela d’un œil attentif.

Le ClapTrap entra dans la pièce, déposant sur le bureau un plateau avec deux cafés. Il roula vers la sortie aussitôt laissant les deux chercheurs face à leur première épreuve ; boire le café ensemble et évoquer cette étude que l’on leur demandait. Ronan saisit l’une des tasses, observant du coin de l’œil le robot que trimbalait April, sans doute une personnalisation de sa part, il n’avait jamais vu ce genre de robot. « Vous savez qu’il aurait sans doute énormément de succès auprès du grand public. Ces chasseurs de l’arche se jetteraient sans doute dessus pour aider leur vie de saltimbanque. » Un brin dédaigneux dans ses mots, il était en revanche sincèrement intrigué par le robot. « Avez-vous déjà réfléchi à l’angle d’approche pour ce qui est attendu de nous ? »
Mer 28 Aoû - 7:31
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Les grands esprits ? Il y avait du vrai dans ce que disait Ronan. A Hyperion, les robots serviteurs étaient de mise, ce qui n’était pour déplaire à l’experte. Leurs cafés leurs fut servi par ces esclaves n’arrivant pas technologiquement à la cheville de SL4V3. Ronan acquiesça aux propos d’April, leur relation au travail était plutôt similaire et comme prévu, la collaboration allait être hardie. Néanmoins, pour le bien de la corporation mère, les deux scientifiques promettaient de faire des efforts. Ils savaient très bien que ce projet avait intérêt à aboutir sur quelque chose, même minime. Ils y gagnaient tous les deux à satisfaire Rosenbaum et par extension Ray le Juste. D’ailleurs pour en revenir au petit tas de ferraille esclave d’April, Ronan fit la remarque qu’un modèle comme celui-ci pourrait faire fortune, surtout auprès des chasseurs d’arches. April ne put s’empêcher de sourire à l’entendre les qualifier de saltimbanque. Un peu de méchanceté, ça faisait toujours du bien.

April prit le compliment, malgré le dédain évident des paroles de son interlocuteur. La brune savait très bien n’entendre que ce qu’elle voulait, en l’occurence (et c’est souvent le cas), les louanges faîtes à son savoir-faire en matière de personnalisation de robot, April s’étira un peu sur le sujet avant de passer dans le vif du sujet.

Oh, non, je ne travaille pas pour le grand public, SL4V3 est une arme dangereuse entre des mains habiles et ce n’est pas mon rôle de fournir à la populace, un serviteur capable de nous mettre en défaut. Obéissant, réactif, aux options variées… Non, non, je préfère garder son secret de fabrication là-dedans

Finit-elle en pointant sa tête de son doigt. Ce qu’elle ne disait pas, c’était qu’il était insupportable et pas forcément fiable tous les jours. Un monde rempli de petits robots moqueurs, elle s’en passerait bien. April tapa ses paumes l’une contre l’autre, indiquant qu’elle était prêt à déballer son angle d’attaque.

Alors ! J’ai pas mal réfléchi à mon… Notre approche concernant ce projet croisé. SL4V3, si tu veux bien.

Le robot ouvrit son couvercle et un petit projecteur en sortit, une lumière bleue se fit et une projection en trois dimensions de trois maquettes apparut entre les deux ingénieurs. April sans se lever, toucha du bout du doigt le premier dossier qui s’agrandit pour prendre toute la place sur l’interface translucide. Prenant une gorgée de café, elle commença.

Si ce n’est pas moi l’experte en eridium, c’est bien parce que je n’en connais que les rudiments, à vous de me dire si ces projets sont réalisables, côté technique, je saurai faire ou faire faire. Donc, premier projet : Le RAINing Shield. Une imitation, pardon, une appropriation des anciennes armes éridiennes avec un peu plus de modernités.

Le croquis représentait une sorte de mortier quadra-directionnelles. Une sorte de cylindre avec quatre canons vers le ciel. La taille de l’engin était d’environ deux mètres. April appuya sur le bouton ‘play’.

Avec la recrudescence de… d’ennemis d’Hyperion et la dangerosité de la faune de Pandore, je pense qu’il serait bien utile que nos unités d’élite ait ce genre d’armes. Une arme de désencerclement. Je souhaitais envoyait par ces quatres canons, une quantité d’éridium suffisante et, si la stabilité de l’élément le permet, former un champ de force autour d’une zone. Champ de force mobile grâce à ses quatre roues motrices. Nos hommes seraient mieux protégés ainsi. L’inconvénient que je vois… mécaniquement parlant, c’est qu’il ne peut être utilisé qu’en extérieur.

April vendait son produit comme une commerciale aguerrie. Elle swipa ensuite vers la droite pour passer sur l’autre dossier. Le croquis montrait une arme féroce, un canon dans une machoire de monstre en métal. Le tir d’essai montrait une cible se faisant attirer vers l’énorme fusil à deux mains. Une fois la cible à portée, la tête du requin allait attraper la victime pour la mordre de sa mâchoire de métal et un cable en acier tirait la personne vers l’utilisateur de l’arme.

Le Jawcatcher. Si l’eridium permet de faire un faisceau attracteur, mon concept premier de machoire de capture n’en serait que meilleur.

Dorénavant debout, April parlait avec passion. C’était peut-être un peu perturbant de voir à quel point elle aimait parler d’une arme aussi violente que le Jawcatcher, mais, hey, c’était une scientifique folle un peu. Elle fixa ensuite Ronan dans le blanc des yeux, le ton un peu plus inquiétant.

J’ai une troisième ébauche… Mais… voyons d’abord si c’est deux là vous interesse.
Mer 28 Aoû - 21:24
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Ronan esquissa un sourire, April ne travaillait pas pour le grand public, pourtant en un sens ce qu’ils faisaient ici avait pour but de le conquérir ce grand public, d’assurer la suprématie d’Hyperion sur cette planète de dégénérés et de sauvages. Le scientifique se contenta d’acquiescer. « Mieux vaut effectivement garder cet atout dans notre manche. » concéda-t-il avant que les deux ne se lancent dans le vif du sujet. Leur sujet d’étude, justement. Comment mêler la puissance de l’éridium à l’ingénierie robotique. Hamilton n’y avait pas encore vraiment pensé, seules les armes éridiennes savaient utiliser cette technologie et elles ne leur avaient livré que peu de secrets jusqu’ici, bien trop rares pour tolérer de les démanteler.

Son regard clair suivit le petit robot qui projetait un genre de maquette imaginée par April, sans doute. RAINing Shield, Ronan en émit un rictus nasal, cette fille avait de la suite dans les idées même s’il avait unilatéralement décidé de ne pas l’apprécier – principalement parce qu’il n’appréciait personne – et rien que le nom du projet saurait piquer la curiosité et amuser les plus observateurs. Il écouta attentivement, suivant les démonstrations faites sur le petit projecteur du robot, réfléchissant déjà à la faisabilité de chaque plan.

Un bouclier mobile aurait l’avantage de protéger bien plus de personnes en même temps, en dehors des troupes de l’entreprise, Hyperion pourrait faire valoir cela pour assurer aux civils une protection en cas d’attaque plus globale. Certaines villes s’étaient déjà dotées par le passé de bouclier de cette ampleur mais les événements avaient fait qu’aujourd’hui, plus aucune – pas même Opportunity ou Sanctuary – ne disposait de ce genre de bouclier. L’éridium avait qui plus est quelques propriétés qui pourraient s’avérer intéressantes en matière de défense, mais Ronan et son équipe allaient devoir travailler d’arrache-pied pour en assurer le fonctionnement. Les démonstrations se succédèrent, la seconde étant une arme plus conventionnelle mais pas moins brutale que celles déjà utilisées sur Pandore.

« Le bouclier aurait un attrait non négligeable aux yeux de tout Hyperion. Nous pourrions aussi le faire valoir auprès des civils, là où une arme comme celle-ci » Son index désigna le Jawcatcher, comme l’avait nommé April. « risquerait d’aller contre l’image que Ray essaie de bâtir. Le marketing nous en dirait sans doute plus mais en termes d’image, un bouclier me parait plus intéressant. En terme de faisabilité … » Le scientifique pianota sur son clavier pour faire apparaître quelques études déjà faites sur l’écran de son ordinateur qu’il tourna vers l’experte en robotique. « Certaines grenades à l’éridium que nous avons pu découvrir dans les sols de Pandore, des restes de la civilisation éridiennes sans doute, ont la capacité de modifier la force d’attraction et de créer un champ gravitationnel qui leur est propre. Elles entrainent tout et tout le monde dans un rayon plus ou moins large, cela pourrait s’appliquer au Jawcatcher. » Il fait défiler une autre étude. « Nos boucliers de défense sont actuellement basés sur un fonctionnement électromagnétique, mais il faudra je suppose vérifier si cela fonctionne avec l’éridium. Ce minerai est loin de nous avoir montré toutes ses possibilités, s’il peut donner aux sirènes divers pouvoirs – dont la création de champ de force – pourquoi ne pas l’utiliser à des fins de protection. » Il n’était pas convaincu de la faisabilité, mais il était clairement intéressé par le projet. « Un troisième projet vous disiez ? »
Dim 1 Sep - 10:04
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April avait piqué au vif, ses idées étaient appréciées par son collaborateur. Le Jawcatcher avait en effet plus une thématique de répression, chose qu’Hypérion évite de prôner, au grand dam de la conceptrice en robotique. Elle ne voulait pas que la corporation instaure un règne de terreur avec ses armes sorties des enfers, mais elle aimerait un peu plus de fermeté envers les pandoriens récalcitrants. Aussi, au fond d’elle, elle aurait aimé voir la peur qu’instaurait un engin pareil parmi les malfrats. Malgré la réticence d’Hamilton sur le deuxième projet, il étudia sa faisabilité et, April n’avait pas trop dit de conneries, c’était envisageable.

Idem pour le premier projet qui avait l’air d’emballer un peu plus le spécialiste en éridium. La faisabilité était étudiable. Le RAINing Shield pourrait être un atout vendeur pour la société et pas uniquement pour les gars du terrain, appliqué à une grande échelle, Ronan envisageait d’améliorer les systèmes de défenses actuels des batiments et des villes. Une solution à l’Eridium serait sans doute bien plus efficace que les champs électromagnétiques actuels. Ronan avait tourné l’écran de son ordinateur pour montrer à la jeune ingénieure des modèles de grenades éridiennes dont la propriété était ce que recherchait April. Certes, le minerai était encore une vaste science à découvrir et il risquait d’être difficile d’y arriver, mais au vu des propriétés de certaines sirènes, ce n’était pas impossible.

Hmm, oui, en parlant de sirènes, ma dernière esquisse de projet est moins dans… hmm voyons voir, est moins ‘éthique’ que les deux autres, c’est très expérimental et si un jour, cela voit le jour, il va falloir faire passer les tests sous silence. Car il y aura des ratés. Que l’on me préserve de l’enfer après mon trépas, mais le progrès, c’est comme ça.

April hésitait un peu à dévoiler son projet, mais elle avait en face d’elle un éminent scientifique d’Hypérion, sûrement au courant de quelques secrets de la grande corporation, ces quelques bassesses pour le progrès. April en savait quelque chose, elle faisait enlever des gens qui l’intéressait pour les transformer en cyborg et en produit d’Hypérion. Parfois, elle essuyait des échecs et le sujet ne s’en sortait pas indemne, s’il s’en sortait. Ce qu’elle allait proposer était plus difficile à faire passer car elle avait besoin de cobaye de choix.

SL4V3, je t’en prie.

Les écrans des précédents projets se fermèrent et l’image d’une jeune fille lambda s’afficha. Nue, couvertes de quelques tatouages éridiens. Une sirène clairement, de pas plus de quinze ans. Cette image n’était pas une réelle personne, juste un exemple constitué informatiquement. Le bouton montre une modification quasiment complète du corps en cyborg, laissant des trous, des emplacements dans tous le corps pour y mettre de l’éridium directement. Le système des membres du cyborg permettait de le transférer à ce qui restait humain.

La légende du super-soldat. Une idée bien simple mais périlleuse. Une créature aussi solide que le robot le plus solide grâce à mes matériaux, aussi puissante que la plus puissante des sirènes grâce au rechargement immédiat et à la surcharge. Une création très dangereuse, donc elle doit être prise jeune, quand l’esprit est encore ‘modulable’, pour s’en assurer la loyauté sans faille. Mais vous voyez déjà les problèmes. Les recherches et expérimentation coûtent très chères pour un résultat incertain.

Infernale ? Diabolique ? April s’inquiétait plus du coût des opérations que de la vie des jeunes filles qu’elle prendrait en faisant ses premiers tests. Elle comptait même leur retirer leur humanité pour devenir des instruments de guerre. Bon, elle avait bien compris avec sa deuxième proposition que ce n’était pas comme ça que Ronan voulait voir les choses, il était plus dans le marketing et l’image d’Hypérion, April aimait se dire qu’elle était plus dans l’efficacité et la domination.

Oui, je pense un peu plus au progrès… militaire que vous, mais que voulez-vous, je fais plus dans le soutien au terrain d’habitude que du soutien médicale.
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Dim 1 Sep - 18:44
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Peut-être que leur collaboration ne serait finalement une complète et parfaite perte de temps. Ronan commençait à voir dans cette idée qu’avait eue Flick l’opportunité de pousser plus loin ses propres recherches, peut-être même que l’aide d’April Rain serait bénéfique à ces mêmes recherches. La petite brune passa d’ailleurs à l’explication de cette troisième idée qu’elle souhaitait aborder, évoquant son aspect moins éthique. Moins éthique que les précédentes ? « Je suppose que l’on ne fait pas d’omelette sans casser d’œuf. » Voilà ce qu’il répondit aux interrogations de la jeune femme, pourtant Ronan se tendit, à peine, rien qui ne puisse se remarquer, mais la simple idée de ces tests sur des sirènes lui rappela pourquoi il devait être excessivement précautionneux pour protéger le secret de Rose. Sa fille ne pouvait pas finir entre les griffes d’Hyperion, sujette d’expériences diverses et variées. Rose ne serait pas de ces ratés que la corporation devrait passer sous silence.

Renvoyant la pensée dans un coin de son esprit, Ronan se concentra sur l’hologramme que projetait désormais le petit robot couteau-suisse. Une sirène, jeune. Mutilée, en cours de transition vers un état qu’aucun habitant de Pandore n’avait encore atteint. Personne sur cette planète n’avait encore poussé le pas de cette hybridité. Les cyborgs avaient déjà fait un pas vers la machine depuis leur nature humaine. Les sirènes avaient un pied dans la technologie éridienne, plus vraiment humaines. Ce qu’April exposait là était un tout autre niveau, qui en théorie devait pouvoir être atteint, en théorie seulement. Le super soldat, le rêve d’Hyperion pour pouvoir mettre un terme à cette rébellion stupide, pour mettre fin à toute rébellion, et pour partir peut-être à la conquête de cette part de Pandore que personne n’avait encore foulée.

« Je ne suis pas un médecin, je vous rassure sur ce point. Le progrès, les avancées, cela doit rester notre priorité. » Ronan en était conscient, et peu savaient à quel point il était dévoué à la recherche lorsque quelques années en arrière il avait mené cette expérience sur sa femme enceinte ou aujourd’hui quand il poussait sa fille à contrôler toujours mieux, toujours plus finalement ce don qui était le sien. « Des enfants abandonnées, ce n’est pas ce qui doit manquer dans quelques bouges infâmes sous Sanctuary ou à Fyrestone. Plus que les composants, c’est le financement qui va nous manquait. »

Hamilton posa ses coudes sur le bureau, mains jointes à hauteur de ses lèvres. L’air pensif, il balaya à nouveau toutes les propositions d’April dans son esprit, faisant un rapide état des lieux de sa force de frappe. Ils étaient une vingtaine sous sa responsabilité, chercheurs et assistants, trop peu pour mener à bien chaque sujet. « La moitié de mon équipe sur ce projet de bouclier, la moitié sur le Jawcatcher. Je superviserai les deux projets. Il ne devrait pas être difficile de faire miner plus d’éridium et je doute qu’obtenir les pièces nécessaires soit compliqué pour vous April. » Son regard jusque-là dans le vide se posa sur Rain. « Quant à l’autre projet, pourquoi ne pas y travailler en comité réduit ? Ce genre de recherches n’est pas à la portée de n’importe quel abruti doté de bons sentiments, pour éviter toute interférence, il nous faut limiter cela qu’aux personnes de confiance. » Elle suivrait sans doute où il voulait en venir ; eux seuls. Faire appel aux chiens de chasse d’Hyperion pour leur ramener des proies serait simple.
Lun 2 Sep - 14:48
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April n’a pas à se retenir outre mesure au vu des mots prononcés par son collègue, lui aussi pensait que le mal était parfois nécessaire pour arriver à la grandeur. L’éthique, avec cette équipe, on pourra repasser plus tard. Quoi qu’il en soit quand elle eut fini d’expliquer son projet, Ronan ne broncha pas de dégout, il était même plutôt interessé et déjà pas mal investi, il savait et donc autorisait April à aller se servir dans les bas fonds en ce qui concernait les jeunes filles. Pour April, il était vrai que l’espoir d’un avenir glorieux au sein d’Hypérion était une aubaine en comparaison de la vie de mendiant ou de prostituée à laquelle était vouée ces filles, mais il n’en serait pas de même pour tout le monde, alors autant garder cela le plus secret possible.

Ronan avait raison, c’était l’argent qui allait leur manquer. April se voyait déjà faire des pieds et des mains pour réunir le budget, quitte à aller voir les plus hauts dirigeants, elle n’avait pas froid aux yeux. Le docteur en éridium accepta finalement les trois projets et décida de dédier la moitié de son équipe au bouclier, et l’autre à l’arme. April laisserait elle aussi ses sbires travailler pour ses armes là, elle superviserait de temps en temps, mais son travail principal était de fournir les matériaux et les schémas pour les constructions métallurgiques. Pour le dernier projet, Ronan fit la proposition, certes induite, qu’il fallait que cela reste entre eux, eux et au-dessus, enfin, c’est ce que Rain en avait déduit. Le regard de poisson mort du quarantenaire était devenu plus vivant à sa dernière phrase, April lui sourit d’un air malicieux avant de reprendre la parole.

Cela fait de moi une personne de confiance pour vous ? Hihi, je suis d’accord avec vous. Mes laquais… mes… subordonnés aideront les vôtres pour tout ce qui est de mon domaine de compétence pour les deux premiers projets. Pour notre super-produit Hypérion, je superviserai moi-même la recherche de sujet d’étude, je suis une femme de terrain aussi, il ne faut pas l’oublier. N’ayez crainte, nous sommes sur la bonne voie

La bonne voie, oui, sûrement pas la plus vertueuse. La quête tordue d’April allait débuter en ce jour-même, elle pourrait faire appel à McCarthy, qui lui en doit encore quelques-unes. La demoiselle prit une grande inspiration alors qu’elle rangea tout les plans dans SL4V3, le petit robot silencieux. La réunion, le brainstorming continua quelque temps, pour régler les détails sur chaque projet, les deux passionnés s’en retrouvèrent même sous les coups de midi à force de discuter. Il n’y avait pas à dire, même si l’entente pouvait être parfois compliqué, avec un objectif commun, cela allait tout de suite mieux. April, qui appréhendait la rencontre en ressort avec un sentiment plutôt positif, pour ce qui est du travail.

Oh, déjà midi, je trouve que nous avons plutôt bien dégrossi le sujet pour une première réunion, ça change. SL4 ?
Ce nom me fatigue.
Dommage pour toi, tu peux aller passer ma commande pour le midi, je discute affaire.
Comme si c’était la raison, flem...

April désactiva le son de son petit esclave temporairement avant qu’il ne la traite de flemmarde devant son collègue. Il partit, dépité malgré son manque d’expression faciale, allant faire plaisir à sa maîtresse.

Bon, je crois que nous sommes tombés d’accord, monsieur Hamilton, une surprise à vous l’avouer, mais une plaisante ~
Mar 3 Sep - 22:52
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Est-ce qu’April était une personne de confiance ? Elle était en partie à l’origine de ce projet, du moins elle le serait, elle avait soufflé l’idée, donc Ronan avait bon espoir qu’elle ne risquerait pas leurs carrières. C’était une opportunité en or de se faire bien voir de la direction, la toute haute direction, d’avancer, de se faire connaître du grand public pour des avancées révolutionnaires. Et que Rain ne s’y trompe pas, si Ronan était arrivé à ce poste, ce n’était pas uniquement grâce à ses compétences dans son champ d’étude, c’était également de par sa personnalité, tout ce qu’il avait été capable de faire pour en arriver là. « Le temps nous dira si vous l’êtes. » répondit-il avec un sourire faux, sans pour autant qu’il ne soit pas du tout sincère. Une part de son sourire n’était pas feint, motivé par leurs recherches à venir.

L’organisation se mit ainsi en place, chacun avançait ses pions, cherchant à faire au mieux pour que ce projet porte ses fruits. Ces projets, leurs avenirs chez Hyperion et l’avenir de Pandore dans une certaine mesure. S’ils y parvenaient, personne n’oserait plus s’opposer à la corporation, ils seraient les deux êtres à féliciter pour la suprématie de leur employeur, pour la paix et le calme qu’il ferait régner sur cette planète sauvage. Et à ce moment-là, personne n’oserait plus les défier, personne ne représenterait plus une menace pour lui, pour sa famille. Pour ses enfants.

L’heure tourna, le temps passait forcément vite lorsque deux êtres aussi passionnés par leurs domaines respectifs s’entretenaient et faisaient des plans pour le futur. Ronan avisa sa montre alors qu’April échangeait avec son robot, aussi irritant qu’un ClapTrap à première vue. Lorsque la brune se tourna à nouveau vers lui, Hamilton esquissa un sourire, un rictus amusé fila ses lèvres. « La science, la recherche ont cela d’intéressant, non ? Elles apportent leur lot de surprise. » Mais il était on ne peut plus d’accord avec April, n’ayant pas imaginé une seule fois que cet entretien puisse se solder par de tels compromis et de tels projets.

« Flick sera ravi d’apprendre que nous avons si bien avancé, cela ne pourra que jouer en notre faveur. » Ses doigts glissèrent un instant à sa barbe naissante, son regard clair perdu dans le vague, avant qu’il ne le repose sur la brune. « Oh et appelez Ronan, si nous sommes amenés à travailler ensemble plus souvent, il n’y aura pas de problème à s’affranchir de quelques politesses. » C’était un honneur immense qu’il lui faisait, la preuve que finalement, elle avait fait ses preuves car peu de ses semblables, qu’il soit homme ou femme, avaient eu cette chance de pouvoir l’appeler par son prénom. « Comment en êtes-vous arrivées à cette compétence April ? Il faut une bonne dose de connaissances pratiques, pas seulement théoriques, pour imaginer tout cela et je doute que vous ayez passé des années et des années dans la recherche à votre âge. »
Jeu 5 Sep - 14:18
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Un frisson parcourut le dos d’April, ces discussions étaient étranges, elle avait l’impression de bien s’entendre avec lui. Dans une certaine mesure c’était vrai et toute réflexion faite, il n’y avait pas de raison de plus le détester que ça, mais c’était physique, April ne pouvait pas s’entendre avec des gens d’égal à égal. Quoi qu’il en soit Ronan avait raison, Rosenbaum allait être ravi et sûrement aussi surpris que les protagonistes, de la tournure des événements. Maintenant, il ne restait plus qu’à être efficace. Monsieur Hamilton lui octroya le droit de l’appeler Ronan. La peste perdait le plaisir de le faire sans son autorisation pour l’emmerder. Lui, l’appelait April, ça ne la gênait pas outre-mesure, après tout, c’est un collègue, plus âgé, du même rang, pas un de ses sbires. Pour lui, c’était sûrement une grande concession de se laisser appeler par son prénom, surtout d’une personne si dangereuse qu’April.

Lors de la pause, son nouvel ami Ronan s’intéressa au parcours du génie Rain. Il est vrai qu’il était à se demander ce qu’une demoiselle aussi jeune faisait à son rang, une place de chef de service, d’inventrice, d’ingénieure, de force de proposition, c’était impressionnant. Pourtant elle n’avait pas fait d’études, à vrai dire, elle avait arrêté l’école à quatorze ans pour s’engager dans la corporation. La jeune femme s’éclaircit la gorge avant de répondre à son homologue.

Oh, je n’ai jamais fait d’études, la connaissance théorique est venue durant les six dernières années au sein du service robotique. La recherche c’est assez récent finalement, j’en suis à ma treizième année de service au sein d’Hypérion. Je me suis engagée dès que j’ai eu mes quatorze ans.

April s’enfonça dans son siège, sa vie de milicienne avait été le théâtre de beaucoup de nouvelles expériences, la forge de son caractère et de ses compétences. Mais son âme était viciée dès le départ, rien à voir avec Hypérion, rien à voir avec ses parents ou son éducation. La folie de naissance, c’était inexplicable. Mais sa folie expliquait en partie sa réussite.

Vous savez Ronan, on vit pas mal de choses à traverser Pandore, protéger le monde civilisé des malfrats. C’est sur le terrain que j’ai été contrainte à la robotique. Réparer les camarades, les armes, les robots, les quelques cyborgs, au début ce n’était pas beau. Il y avait de ça sur le terrain, mais aussi l’ennui des gardes et des rondes infinis. Ca, ça m’a permis de concevoir tranquillement, de travailler plus tranquillement. Mais au final j’ai la chance d’avoir un cerveau… plus performant que la moyenne. On peut expliquer mes compétences par trois choses, l’expérience, l’audace et le génie.

Oui, toujours un peu d’auto-flatterie ne faisait jamais de mal. April se corrigea néanmoins sur la dernière partie.

Hmm, je rajouterai tout de même le travail et la loyauté à ces ‘choses’. Et vous Ronan, vous êtes issus d’un cursus plus classique ? Après je ne sais pas si c’est vraiment classique de travailler sur l’éridium...
Jeu 5 Sep - 22:11
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Jamais fait d’études, voilà donc un étrange constat. Ronan apportait certes plus de considération aux études traditionnelles mais il concédait aisément que l’apprentissage pratique, sur le terrain, était parmi les meilleures formes d’études. April était néanmoins un pur produit d’Hyperion, comme lui et ce même si la méthode employée avait été différente. Engagée très jeune dans la force armée de la corporation. « Une ancienne d’Hyperion donc, cela fait plaisir à voir. Trop peu de personnes ont réellement l’ambition nécessaire pour bâtir leur carrière ici. Pourtant, rien ni personne sur Pandore n’offre ce genre d’opportunité. » Rain en était le parfait exemple, c’était son obstination, sa motivation sans doute qui l’avaient menée à cette place ô combien importante.

C’était bien le terrain qui lui avait appris à manipuler aussi bien l’humain que le robot, le décortiquer pour mieux le mêler. « Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un cerveau plus performant que la moyenne pour reprendre vos termes. Et de ceux qui l’ont, trop souvent aucune valorisation n’en est faite. L’esprit, le cerveau et les connaissances qu’il peut engranger … voir des esprits vifs laisser filer de telles chances de progresser, de faire de grandes choses, cela me dépasse et m’attriste. » Façon détournée de lui faire comprendre qu’elle ne le laissait pas dans le désespoir le plus total. Evidemment, il y avait une forme de concurrence entre eux, mais leurs champs d’opération étaient suffisamment différents pour qu’il ne s’en sente pas vraiment menacé.

« Je ne sais pas si l’on peut vraiment parler d’un parcours plus classique mais je dois avouer n’avoir jamais mis les pieds sur le terrain. Opportunity et Sanctuary m’ont vu naître et grandir. Mes parents travaillaient tous deux pour Hyperion, j’ai été bercé par leurs recherches. Les études à partir de là n’ont été que sommaires, d’une facilité déconcertante, décevantes peut-être mais nécessaires. Cela fait plusieurs années que je vis Hyperion, et quasiment autant que je travaille pour eux. » Une trentaine d’années qu’il avait réellement conscience de ce qu’était Hyperion et de ce qu’il pouvait faire pour eux, et réciproquement. Une vingtaine qu’il mettait à profit tout ce qu’il avait appris.

Mains jointes sur le bureau, Ronan reprit, son regard clair posé sur la brune en face de lui. « Qu’est-ce qui vous a poussée à rejoindre les rangs d’Hyperion ? Cette rébellion qui prend de l’ampleur n’est pas nouvelle et si je ne la trouve pas légitime, je lui reconnais qu’elle est tenace et que beaucoup de pandoriens y trouvent leur compte. Vous avez grandi ici à Opportunity ? » Cela expliquerait sans doute que la rébellion en l’ait pas atteinte, plus difficile de convaincre des personnes qui avaient déjà tout. Les rebelles faisaient leur marché dans les masses pauvres et mal éduquées de Pandore, c’était d’ailleurs un paradoxe qui l’intéressait. Ceux qui menaient cette rébellion étaient des personnes instruites, au fait de beaucoup de choses et pourtant ceux qui les suivaient étaient … des êtres sans éducation, sans avenir.
Dim 8 Sep - 11:50
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