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Le côté obscur
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Aanor Downs
Age : 32 ans
Localisation : Opportunity
Date d'inscription : 06/04/2020
Civilians
Aanor Downs
Ezel était parti, l'ECHO d'Aanor était toujours indisponible, le corps sans vie de Hal n'était plus affalé mollement sur la moquette de son cabinet. Le silence dans son appartement lui foutait un bourdonnement incessant et désagréable dans les oreilles, reflet du vide de son esprit. C'était bien ça : elle était vide, la caboche. Aucun remord, aucun regret, aucune question, aucune peur. La blonde était debout, plantée au beau milieu de son salon, nus pieds, sa robe tâchée de sang encore sur elle. Elle était là, les bras ballants de chaque côté de son corps, à regarder les objets autour d'elle, sans réellement sembler se rendre compte de l'endroit où elle était. Son regard tombe sur son module ECHO et elle incline la tête sur le côté, son visage restant inlassablement inexpressif. Ses paupières papillonnent plusieurs fois, le faisant magiquement revenir à la réalité. En une fraction de seconde, elle saisit le module et se dirige vers le cabinet, pour le poser sur le bureau, le mettant en charge. Demi-tour, elle retourne vers le salon, enlevant sa robe qu'elle jette dans la poubelle au passage, récupérant une lame aiguisée dans la cuisine. De nouveau dans le cabinet, elle découpe le morceau de moquette au sol, imbibée du sang de son ancien patient. L'arrachant du sol, elle se relève en saisissant ses escarpins, qui rejoignent la même poubelle. Un tour sur elle-même et elle s'immobilise enfin, fermant les yeux et baissant le nez. Elle passe ses mains sur son visage et, quand elle s'en dégage enfin, un sourire étrange fissure sa bouche.

Une petite heure plus tard, Aanor quitte son appartement, le sac poubelle dans une main, deux sacs de voyage tailles réduites dans l'autre. Elle jette un regard noir à sa voisine de pallier qui la zieute par l'entrebâillement de sa porte d'entrée. Même si cette bonne femme est une mégère sans nom, la jeune femme est toujours rester cordiale avec elle, même quand elle l'envoyait sur les roses. C'est avec une surprise non dissimulée, puis un air effrayé que la vieille accueille l'expression qu'elle lit sur le visage de sa voisine, refermant la porte qu'elle verrouille ensuite, pour plus de précautions. La blonde aspire bruyamment de l'air entre ses dents et dévale les escaliers, sortant du bâtiment et prenant une énorme goulée d'air frais, comme si elle avait été en apnée depuis trop longtemps. Elle referme sa veste, enfouissant son menton dans le col haut de cette dernière et rejoint sa voiture, jetant sa poubelle dans une benne sur le chemin. Assise côté conducteur, elle pianote sur son module ECHO : un message à Aaron d'abord, très rapide, puis un pour Jacen, qui lui prend bien plus de temps à rédiger.

Vingt minutes après avoir quitté son stationnement, le jeune femme se gare devant l'immeuble où vit Aaron. Elle attend l'ascenseur, prenant son mal en patience, mais son pas est trop rapide pour être normal quand elle parcourt le couloir entre la machine et la porte d'entrée de l'appartement de l'éphèbe. Elle toque et sourit quand Aaron lui ouvre la porte. Bonjour Aaron. Sans demander une quelconque permission, elle s'engouffre dans l'appartement, vérifiant qu'ils y sont seuls. Quelques pas et elle se tourne vers lui, son sourire bienveillant toujours aux lèvres. Je suis désolée pour ce que je vais faire... Sans crier gare, son sourire s'envole et elle assène un violent coup de poing dans le ventre du mafieux. Elle appuie son épaule contre la sienne, pour le soutenir alors qu'il perd légèrement l'équilibre. Son sourire, contre l'oreille du brun, devient carnassier à mesure que l'aura du corps contre le sien change. Bonjour Dorian. Elle s'écarte, plongeant son regard dans le sien. Je n'ai pas le temps de vous provoquer verbalement pour vous faire sortir, mais je ne m'excuse pas du coup de poing. Simple explication de pourquoi elle l'avait frappé si violemment.

Aanor s'éloigne un peu, lui tournant le dos et observe l'appartement. L'opulence du mien n'a pas à faire rougir le vôtre... Quand elle se tourne de nouveau vers lui, elle croise les bras sous sa poitrine, redevenant sérieuse. Je vous propose une virée à durée indéterminée dans les Dead Sands. Elle arque un sourcil, sentant bien que ça ne va pas être suffisant. J'ai tué Hal, un de mes anciens patients, celui qui a fait que j'ai maintenant un système de sécurité très poussé, mais visiblement pas assez pour qu'il ne s'introduise pas chez moi. Elle parle vite, son discours est presque décousu, puisqu'elle ne donne aucun détail sur certaine chose et trop sur d'autres. J'ai besoin de partir et je veux que vous veniez avec moi, parce que je ne vais pas juste aller me balader. La blonde fait quelques pas vers lui et pose un des sacs de voyage qu'elle avait repris dans sa voiture. Elle l'ouvre et laisse apparaître armes et munitions, les siennes et quelques emprunts à Jacen. Elle a volontairement laissé le gilet pare-balles à son appartement. Si ça vous intéresse, bien sûr... Elle savait que ça l'intéresserait, même si elle ne lui avait pas dit cash que c'était pour tuer des méchants-pas-beaux.

Après qu'il ait préparé ses affaires, Aanor le précède sur le chemin de l'ascenseur, jusqu'à ce qu'ils montent dans sa voiture. Sans mot dire, elle prend le chemin des Dead Sands, imposant le silence pendant encore quelque minutes. Alors qu'ils ne sont pas loin de quitter la ville, elle tourne rapidement le regard vers Dorian. Allez-y, essayez de vous infiltrer en moi. Elle sourit, levant les yeux au ciel, finissant par sourire, amusée. Et n'interprétez pas cette phrase, je parle d'essayer de me psychanalyser, puisque vous le faites très bien aussi. Elle l'invitait à poser des questions, mais elle avait déjà remarqué la faculté et l'aisance qu'il avait à lire en les gens, à leur première rencontre.
Sam 17 Avr - 11:15
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Aaron D. Jenkins
Age : 34 ans
Miscellaneous : "Parrain" de la famille Jenkins, fratrie influente de Palm-Spring Revival qui contrôle les allées et venues de crédits dans la région. Aaron possède une grosse partie des hôtels, casinos et autre commerces de la station balnéaire. A subi des expériences visant à le rendre plus fort et résistant, n'a obtenu des "opérations" qu'un déboulement de la personnalité sur lequel il n'a aucun contrôle. A récemment acquis l'entreprise Deana'S Dust de Fyrestone dont il a laissé la gérance à Drake Anderson.

Réfléchis, posé, sensé de nature, il est tout l'inverse lorsque son "double" - Dorian - prend l'ascendant sur lui.
Localisation : Palm Spring Revival
Date d'inscription : 05/12/2019
Civilians | Administratrice
Aaron D. Jenkins


► No-one knows what’s going on in someone else’s mind
LE COTE OBSCUR
Aanor
Il subissait simplement car il avait fait ce choix, ce choix de rester égal à lui même au delà de ce que lui imposait ce « colocataire » envahissant. C'était exactement ce que lui soumettait régulièrement Dorian, de vive voix parfois quand il avait les manettes de son corps, spirituellement lorsqu'il était en coulisses. C'était de ça qu'il avait rêvé la nuit même, des actes peu scrupuleux de ce comparse non désiré, de la manière dont il aurait pris plaisir à enserrer le cou gracile de la scientifique dont il avait su se rapprocher et ce même sans qu'elle ne l'ait désiré une seconde. Tout n'était qu'un forcing continuel, et en un sens Aaron s'en sentait foncièrement coupable. A rester le même, à garder cette aura rassurante, agréable, polie et intellectuelle, le trentenaire offrait une accroche à ceux qui croisaient la route de son autre. Il les faisait douter, s'épancher sur sa personne, s'imaginer qu'au delà de l'aura sombre de Dorian persistait celle, bien plus lumineuse, d'un homme bien sous tout rapport. C'était bien ce qu'ils ne comprenaient pas, il n'y avait aucun autre partage que l’intellect et les souvenirs entre eux, chacun, à part entière, était une part d'un corps sans rapport avec l'autre.

L'impact du coup vibra dans son poing, jusqu'au biceps qui se contracta à l'en faire serrer les dents puis reculer les phalanges qui venaient de heurter le sac de frappe pour mieux rouvrir la paume et le stabiliser à nouveau. Même ça, même ce défouloir n'avait plus d'utilité sinon celle de renforcer le physique dont pouvait jouir ce parasite. Un souffle lourd, haletant, fila les lèvres du trentenaire qui redressa l'avant bras, pour se débarrasser de la fine pellicule de sueur étendue sur son front, avant de fermer les yeux quand quelques flashs, sans rapport avec l'instant T, lui revinrent. Parce que vous pouvez tout aussi bien prendre le contrôle sur lui, comme il le fait sur vous. D'autant plus que c'est lui le parasite. L'image de la psy crépita dans son crâne, grésillante premièrement, aguichante en un sens car ce souvenir Dorian le partageait avec lui et le trouvait sans doute différemment interprétable. Les muscles en tension, le corps humide, Aaron recula d'un pas et secoua le faciès, retrouvant, au delà de la silhouette de Downs qui lui avait semblé parfaitement réelle, le punching-ball qu'il avait heurté pendant plus d'une heure.

Hannah devait régler ce souci, créer une symbiose, de quoi lui offrir un certain contrôle sur cet autre, sans quoi et parce que les choses semblaient sur le point de dégénérer plus encore depuis l'apparition de cette femme dans son existence, tout autant depuis l'ultime rendez vous avec le docteur Downs, il n'aurait d'autres choix que de mettre un terme à ce manège, lui même, pour préserver autrui d'un tel fléau. A bout de souffle, Jenkins glissa la paume de main, préalablement délestée du bandage qui préservait ses articulations, contre son ventre afin de serrer les fibres du débardeur gris qu'il redressa pour s'éponger les traits, puis quitta la salle.

La douche ne changea rien, sinon qu'elle dut revigorer celui qui jusqu'à maintenant n'avait pas cru bon intervenir. A croire que les expériences, Hannah elle même, parvenaient à canaliser les interventions de Dorian, même à distance. L'idée lui arracha un rictus alors qu'il récupérait une serviette qu'il abandonna dans le dressing. Cinq minutes plus tard, le trentenaire avait revêtu un jean, un t.shirt blanc et boutonné une chemise de lin tout aussi claire par dessus ce dernier. Aucun rendez vous à honorer, du fait il pouvait se permettre un peu de répit, du moins l'imagina-t-il encore durant les minutes qui s'égrainèrent entre l'instant où il lut un message ECHO étrange de la part de son ex thérapeute et celui où la sonnerie du loft retentit dans tout l'appartement.

- Sun ? L'I.A enclencha le système de surveillance présente dans l'ascenseur qui menait jusqu'à sa suite. Identité connue, Mademoiselle Downs Aanor. Aaron sourcilla. Dois-je enclencher l'ouverture des portes monsieur ? Le trentenaire humecta ses lèvres peu certain de comprendre ce que son ancienne psy, visiblement devenue son « amie » aux yeux d'un homme qui s'était très certainement posé de nombreuse questions en rentrant chez elle, lui voulait, d'avantage que le message était quelque peu étrange et sans contenant sinon l'assurance qu'elle se présenterait. Oui.

Avançant vers le hall, il arqua un sourcil et trouva rapidement l'accroche de son regard lorsque les portes coulissèrent. Néanmoins il n'eut pas même le temps de lui rendre les salutations, ni même de comprendre ses excuses, que le coup de poing qu'elle lui asséna dans le diaphragme le força à se courber et à faire jaillir une migraine qui le cloua sur place l'espace d'une poignée de secondes. La douleur physique n'était rien en comparaison à ce qu'il savait se produire, sans pouvoir l'arrêter, ni même sans comprendre pourquoi elle en venait à désirer lui faire face à lui. Relégué à l'arrière scène, le trentenaire papillonna un instant, ne rouvrant les paupières que pour greffer la main, assez brutalement d'ailleurs, au bras de la blonde dont il captura le sourire au point d'en esquisser un tout aussi complaisant. La pression dans sa paume relâchée, il ne sentit que l'empreinte de sa peau à l'intérieure de celle ci alors qu'il lui laissait l'occasion de reculer, de se défaire de lui. La tuer ? Amusant certes mais non, sans doute pour cette raison qu'il l'avait agrippée, sans même qu'elle s'en formalise à première vue, mais qu'il l'avait relâchée pour mieux la dépeindre dans le décor de son loft.

- C't'une visite d'courtoisie, vraiment ? Souffla-t-il d'un air empli de sarcasmes. Non, ce message précédent, qu'il avait lu au travers des yeux qu'il avait désormais loisir de contrôler, lui intimait qu'elle n'était pas là pour partager un thé et des petits gâteaux. D'avantage que c'était lui qu'elle voulait voir et non pas l'homme qui avait signé son nom sur le bail du domaine. Ses yeux glissèrent à son dos, jusqu'à ses hanches qui oscillèrent à l'en faire sourire tout en la suivant, à distance raisonnable pour le moment, tandis qu'elle abandonnait là un sac rempli de flingues tout en ayant pointé l’opulence de son appartement et la possibilité d'un road trip en sa compagnie. Ooouh, moi qui pensait qu'vous aviez des regrets, une pulsion soudaine ou une chose dans c'goût là, hum..

La dépassant de quelques pas, il s'approcha du bar où il avait abandonné ses cigarettes et l'écouta reprendre. S'il avait les yeux rivés sur l’étui, il stoppa sa contemplation puis émit un rictus à la sensation que lui prodigua l'aveu de Downs. Alors comme ça elle avait tué un type ? Hum.... Elle désirait fuir maintenant que les choses étaient faites ? Non, c'était au delà étant donné le sac d'armes dont il zieuta le contenu sans encore redresser les yeux vers elle, un peu comme si de par son attitude lors de leur dernière entrevue, elle devait mériter son intérêt. Non, elle y avait pris goût ; au meurtre, et désormais elle avait besoin d'assouvir ce besoin de l'étendre au delà de la « peur », « l'angoisse » qui l'avait empêché de jouir pleinement de ce premier acte somme toute très prometteur. Si ça vous intéresse, bien sûr. Ses lèvres se fendirent d'un rictus qu'il humecta de la pointe de la langue tout en rempochant l’étui face à lui.

- Arrogance, ... Souffla-t-il. C'pas de la fierté là, mais bien de l'arrogance d'imaginer qu'subitement je pourrais être intéressé. Pourquoi pas emmener votre adorable p'tit ami uhm ? Monsieur l'cow-boy en a pas assez dans l'froc pour satisfaire sa belle sur tous les plans, c'est ça ? Dorian n'attendit aucune réponse, glissa une tige de poison à ses lèvres, l'alluma, puis lui somma d'attendre quelques minutes. Ces dernières passées, le temps pour elle de réfléchir à ce qu'il venait de dire, il revint avec le strict nécessaire. La voiture rejointe, il colla l'unique sac dans le coffre, à côté de ses bagages, puis s'installa dans le siège passager avant de déplier les solaires dont il masqua son regard d'encre.  Oh j'bien essayé une fois c'pendant les choses vaines n'm'intéressent pas. Répliqua-t-il avant d'arquer un sourcil. La psychanalyser. Ça l'excitait en un sens, elle devait apprécier qu'un homme trouve le pourquoi du comment elle venait de retourner sa veste de gentille petite psy pour s'émanciper des codes et lois de l'existence qu'elle s'était imposée seule. C'est viscéral, au delà du fait d'avoir senti une dose de « pouvoir » gravir les échelons de votre morale, il y a la dose de peur, trop présente lors d'ce premier essai, qui vous laisse un arrière goût amer. Lâcha-t-il avant de dévier les yeux vers elle. Les verres fumées masquaient à peine ses prunelles, elle pourrait y lire ce qu'elle désirerait. D'où l'envie de réitérer … casser les codes qui vous r'tiennent, briser ces petites chaînes, mais faudra m'dire c'qu'en penserait Monsieur jouissif, oh mais ... Sourcils arqués, comme s'il cherchait la présence de ce type dans l'habitacle, Aaron pencha les lèvres à son oreille. y a que toi et moi ici, Aanor. Soit tu réalises pas encore, soit t'as besoin d'moi pour réaliser qu'c'est ce que tu veux, … C'qui te manque pour jouir pleinement d'tous les aspects d'une vie qu'tu croyais t'combler alors qu'elle est fade, trop lisse...

CODE BY ÐVÆLING // groover par une licorne


Sam 17 Avr - 12:25
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Aanor Downs
Age : 32 ans
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Civilians
Aanor Downs
Je n'ai pas peur, Dorian. Et c'était vrai, elle n'avait pas peur et n'avait pas eu peur. Quand son talon aiguille avait enfoncé l'orbite oculaire de Hal dans son cerveau, elle n'avait pas eu peur. Quand elle avait du retirer cette arme de fortune de son crâne, elle n'avait pas eu peur. Quand Ezel avait débarqué, sans prévenir, elle n'avait pas eu peur. Finalement, a aucun moment, elle n'avait ressenti cette émotion. La seule crainte qu'elle ressentait maintenant, c'était celle de perdre Jacen par ses agissements. Aanor le voit tourner la tête vers elle, du coin de l'œil, elle regarde un instant de plus la route et finit par l'imiter, cherchant un peu son regard derrière ses lunettes. Un moment, très court, avant qu'elle ne se concentre de nouveau sur l'asphalte qui défile de plus en plus vite à mesure qu'elle prend de la vitesse. Elle l'écoute avec grand intérêt, attendant la suite d'une phrase dans laquelle il joue à mettre du suspens. Son souffle chaud dans son cou lui arrache un frisson grisant, elle n'essaye pas d'échapper au peu de distance qu'il laisse entre eux. Je viens de tuer un homme au beau milieu de mon cabinet, puis je me suis débarrassé du corps avec l'aide d'un autre patient et du module de contacts de mon petit-ami, en le vendant à des cannibales. Elle ralentit, pour se garer devant le Guerrillos Stellaire. Coupant le moteur, elle regarde Dorian, un sourire arrogant aux lèvres. Tu penses vraiment que ma vie est fade ou lisse ? Elle arque un sourcil. Tu ne la connais et tu ne sais pas les pulsions qui m'animent. Retirant sa ceintur de sécurité, elle déverrouille la portière. Donne-moi quelques minutes, je vais faire des emplettes. Tu peux fumer dans la voiture, j'te laisse la fenêtre un peu ouverte. Son sourire devient moqueur, alors qu'elle appuie sur le bouton pour baisser ladite fenêtre, comme si elle laissait un chien dans la voiture.

La blonde entre dans le bar et s'approche du comptoir. Je voudrais voir Vlad, s'il vous plaît. L'enseigne était déserte, pas encore officiellement ouverte au public. Le gérant s'avance vers elle, après avoir été appelé par le barmaid auprès duquel elle avait formulé sa demande. Bonjour Vlad, est-ce que vous pouvez me préparer une jarre de cocktails dragons à emporter ? Il tique, la regarde de haut en bas, sans pour autant la toiser, et accepte, sans poser de questions. Il s'exécute devant elle. Minä rakastan sinua, vous pouvez me le traduire, s'il vous plait ? L'homme relève le nez vers elle, sans interrompre ses gestes. C'est Jacen qui vous l'a dit ? Elle opine du chef, tapotant des doigts sur le comptoir, sans y penser, laissant paraître une certaine nervosité en pensant deviner la réponse. Vous lui avez répondu quelque chose ? Que voulez-vous que je réponde sans savoir ce que c'est ? Je commence à comprendre quelques répliques qu'il utilise beaucoup en suomi, mais celle-ci, c'est la première fois que je l'entend et... Elle rougit, sentant le regard intense de Vlad, dont les lèvres s'ourlent d'un petit sourire amusé, ce qui ne fait que conforter son idée. La prochaine fois, répondez-lui minäkin rakastan sinua ou juste minä myös. Ca se voit tant que ça ? Que vous l'aimez aussi ? De nouveau, elle fait oui d'un simple signe de tête, ce à quoi il se contente de répondre par un grand sourire. La conversation s'arrête là, alors qu'il verse la préparation dans une fontaine isotherme d'une vingtaine de litres. Merci Vlad. Faîtes attention à ce que vous allez faire et à vous surtout. Elle le fixe un moment, soutenant son regard, sentant son cœur se pincer. Elle quitte le bar, chargeant l'alcool dans le coffre et monte à côté de Dorian. Un dernier arrêt et le prochain sera au milieu des Dead Sand.

L'arrêt suivant est à côté d'un entrepôt, un peu perdu au milieu de rien. Viens avec moi, cette fois. De nouveau, elle sort de la voiture, ouvrant sa veste pour laisser apparaître un décolleté frôlant presque l'indécence. Un signe à Dorian pour qu'il la suive et ils s'approchent du bâtiment, rapidement interceptés par un gars armé qui les interroge d'un simple signe du menton. Je viens voir Tommaso. Dites-lui que c'est Aanor, ça devrait suffire. Le type la regarde mal, elle soupire et décale la veste sur sa hanche, dévoilant son glock. Le gorille n'hésite pas plus et les fait entrer, allant ensuite chercher le patron. Tommaso arrive, tout sourire, les bras grands ouverts. Aanor, beauté fatale, ça f'sait un bail ! Qui est ton ami ? Il perd son sourire et fronce les sourcils, en reluquant son compagnon de route. Aanor tourne la tête vers Dorian, faisant la moue, hésitant un instant. Elle reporte son attention sur l'autre type : Un psychopathe. Tu as de la marchandise ? Tu r'tombes dans tes vieux travers ? Elle hausse une épaule en guise de réponse, il fait signe à son sbire de lui amener une malette, qu'il pose sur une table entre lui et eux. Quand il l'ouvre, c'est une vraie petite pharmacie à junkie. Tu veux quoi ? C, LSD, K, Taz et MD, fais-moi un panel. Elle se tourne vers l'éphèbe à ses côtés : Et ajoute ce que Monsieur veut aussi. Elle le laisse faire son marché et règle le tout à Tommaso. Tu f'sais pas dans la dentelle, mais là tu essayes de te surpasser ! Ravi de son affaire, il lui prépare tout ça et lui offre même une sacoche, pour plus de discrétion. Une horrible sacoche, mais soit…

Sortant de l'entrepôt, la blonde monte une nouvelle fois dans la voiture et regarde Dorian, démarrant le moteur. Lisse et fade, hum ? Elle lui sourit et reprend la route. Si je ne suis pas partie avec Jacen... Elle marque une pause, lui laissant le temps d'assimiler le nom de son petit-ami. C'est parce que je n'en avais pas envie. Et il n'avait pas besoin des détails, puisqu'elle répondait plutôt à une provocation qu'à une réelle question de sa part. L'idée étant de me souler, de me défoncer et de buter quelques pillards, je pense que le faire avec toi est le plus… logique. Tu es le mal incarné. S'l voulait plus d'informations, il n'aurait qu'à les lui demander : elle ne comptait ni mentir, ni se défiler, mais elle ne voulait pas non plus tout lui servir sur un plateau d'argent.

La voiture s'arrête au milieu de rien, dans les Dead Sand, derrière une roche qui les abrite un peu, leur permettant de ne pas être trop vite remarqué. Aanor descend du véhicule et se dirige vers le coffre. Elle charge son sac sur son dos et prend celui des armes dans une main, après y avoir flanquer la sacoche de drogues, attrapant la fontaine de cocktail dragon de l'autre main. Prend la tente et le sac noir, s'il te plaît. Elle le laisse s'exécuter et ferme le coffre, verrouillant la bagnole. On va s'éloigner juste un peu, histoire de ne pas être trop repérables. Elle fait quelques centaines de mètres, jusqu'à trouver une autre roche en forme de U. Parfait ! Elle pose son barda et s'assoit sur la roche, après avoir enlevé sa veste. Le jour commence à décliner, mais il fait encore bon. Aanor pose son regard sur Dorian, gardant un instant. Elle le regarde de haut en bas, avant de river ses yeux dans les siens. Alors, quel moyen a trouvé Aaron, pour te faire un peu plus fermer ta gueule ? C'était assez facile à deviner, étant donné que ce dernier ne l'avait pas contacté depuis un moment, sans pour autant que Dorian ne semble faire trop de vagues. Il devait avoir trouvé une solution… Ou quelqu'un pour l'aider.
Dim 18 Avr - 19:47
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Aaron D. Jenkins
Age : 34 ans
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Réfléchis, posé, sensé de nature, il est tout l'inverse lorsque son "double" - Dorian - prend l'ascendant sur lui.
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LE COTE OBSCUR
Aanor
Elle n'avait pas peur, il en émit un rictus. Si elle était franche, chose dont il ne doutait pas malgré le « coup » qu'elle lui avait fait durant cette fameuse soirée, aguicheuse au possible mais réservée quant à l'idée d'une simple baise sans autre conséquence qu'une furieuse jouissance, ça ne saurait tarder. Si Aanor n'avait pas eu peur de tuer, pas eu peur de se débarrasser des preuves et d'un corps, elle aurait peur d'avoir eu l'idée de partager une telle escapade avec lui à un moment où un autre. Néanmoins et même s'il la croyait quasiment sur parole au sujet des émotions ressenties lorsqu'elle avait ôté la vie de ce type, type dont il ne connaissait rien au passage, il savait qu'elle mentait quant au fait de ne pas avoir ressentie une certaine peur. Peur qui, puisqu'elle avait soigneusement évité le sujet en pénétrant dans son appartement, était encore présente et qu'elle fuyait vraiment à contrario d'un simple homicide.

- Oh, me mens pas j't'en prie, tu sais parfait'ment qu'il y a eu une dose de peur, même si elle n'inclus en rien, ni même n'a de rapport, avec le fait qu't'ai tué un abruti trop con pour imaginer une femme lui passer l'envie d'fantasmer sur elle. Souffla-t-il en esquissant un sourire qu'il laissa filer ses lèvres sans la moindre gêne. La peur de perdre ce type qu'elle avait préféré remplacer pour mieux, plus vile, plus dur, plus capable de l'emmener là où lui l'aurait très certainement empêchée de s'enliser pour ne garder que la douce et sexy psychologue dont l'existence, dite ordinaire, était fade et atrocement lisse. La voiture se stoppa néanmoins, le poussant à ancrer la tête à son appuie tout en lorgnant l'enseigne à porté de bras. Woooh, un bar, c'est ça ton échappée belle ? T'as l'intention d'buter un patron qui aurait eu la main légère ? Sourit-il en la voyant quitter l'habitacle après quelques mots, voire explications, ou arguments, concernant le fait qu'il ne savait strictement rien d'elle. Néanmoins, elle ponctua sur une autorisation dont il ne se priva pas, déjà à ôter une cigarette de l’étui qu'il avait pris soin d'emporter. T'es la s'conde à m'sortir ça en moins d'un mois, après ça on dira qu'les femmes sont pas prévisibles. Paupières plissées derrière ses verres fumés, le trentenaire avait lâché ce mot d'un timbre aussi suave que s'il avait s'agit d'une discussion portée au bas de la ceinture. Néanmoins il l'attendit, ouvrant la vitre passager pour savourer la tige de poison tout en jetant un œil au reflet que lui rendait le rétro extérieur de la bagnole. Une brève grimace et il s'empressa de virer les boutons de cette chemise pour révéler le t.shirt blanc dessous. Putain Aaron, j'suis encore étonné qu't'ais pas fini curé à t'saper aussi boutonné et cul serré...

Le temps d'une cigarette donc, il vérifia les messages de son interface ECHO, forcé de sourire légèrement en remarquant que cette chère Lara avait déjà pris d'assaut sa messagerie pour savoir ce que foutait l'adorable et très poli maître du vaisseau de chair et d'os. A l'aise, d'une nonchalance presque insolente, Dorian pianota donc une réponse à l'intention de Vasquez puis coupa l'appareil qu'il balança sur la banquette arrière avant de redresser le nez sur Aanor qui revenait armée d'un thermos digne de ce nom. La blonde reprit le volant, son regard vacillait sur elle comme la fumée voletait dans l'habitacle durant le temps de cette pause nicotine puis, lorsqu'elle s'arrêta à ce dernier point stratégique, il soupira puis la suivit vers cet entrepôt où le regard du mec sur elle, sans doute un gorille à qui il fallait montrer patte blanche, l'invita à passer la langue entre ses lèvres. Tommaso, il imprima le nom de ce type dans un des recoins de son crâne puis jeta un œil aux lieux tandis que les mots du « proprio » l'invitait à soupirer. C'était pas mal cependant ici, peut-être qu'il pourrait faire affaire avec eux plus tard, du moins quand ces petites vacances prendraient fin.  Pour autant lorsque ce Tommaso posa les yeux sur lui suite à la demande d'Aanor, il se rapprocha de cet attirail de junkie qu'on leur présentait.  De simples gestes suffirent à annoncer la couleur et à nouveau, ils regagnèrent la voiture où cette fois, et sans qu'il ait eut à en ajouter, elle s'ouvrit un peu plus. Un rictus lui échappa.

- Oh ouais, c'trépident d'se piquer, d'se saouler, un trip d'adolescent rebelles. Souffla-t-il sans pour autant bouder ce qu'elle prévoyait grâce aux bagages emportés depuis ces deux points de chute. Néanmoins elle n'était pas au bout de ses surprises, elle l'avait voulu lui pour partenaire, elle serait ravie du voyage pour sûr. Mais, en revanche, ce qu'elle lui confia sur son « Cow-Boy » l'invita à froncer les sourcils. Pas envie donc, pas envie parce que le jugement d'un type lambda, bien sous tout rapport et amateur du bien, aurait fait tâche pour l'entreprise qu'elle s'apprêtait embrasser à pleine bouche. Tu m'flattes, si t'avais pas r'fusé une petite partie de saute moi j'te saute ensuite, j'aurai pu imaginer qu't'avais une certaine idée derrière la tête. « Beauté ».

Et ça, ce dernier mot, c'était totalement gratuit, davantage qu'il avait été prononcé plus tôt par un type qui ne la sauterait pas même de la manière dont elle lui avait savamment proposé de coucher pour s'éviter de tromper ce Jacen. Ce nom Jenkins l'imprima tout autant que l'autre, comme si son crâne n'était rien de plus qu'un immense carnet d'adresses où, à coté de chaque nom, étaient inscrits diverses informations, plus ou moins futiles à d'autres yeux que les siens, capables de l'aiguiller sur les habitudes de leurs propriétaires. La route se poursuivit ainsi, jusqu'à ce que les pneus mordent enfin le sable brûlant des Dead Sand. Downs parqua la voiture et l'invita à s'exécuter au point qu'il en sourit à nouveau sans encore prendre le contrôle entier de la situation. Elle devait s'imaginer maîtriser ses effets, ses projets, savoir exactement comment allait se passer chaque chose, exactement comme elle les avait pensées avant de rejoindre son loft. Les paquetages abandonnés aux pieds de ses boots, Dorian redressa les yeux sur elle qui virait sa veste pour lui offrir un point de vue bien plus agréable que le panorama des lieux. Dégageant les pans de chemise du jean, histoire que l'air plus frais s'engouffre entre eux et lui permette de ne pas subir les dernières notes brûlantes d'un jour sur point de tomber, Dorian mordit son pétale inférieur tout en s'accroupissant face au sac qui préservait la tente.

- Une neurologue spécialisée dans l'eridium et ses effets sur le cerveau. Pas question de mâcher ses mots cette fois, non, ça avait bien plus d'effet, comme s'il répétait une scène risible à son humble avis, de balancer ça avec un faux panache. Il l'aime bien … Mais c'est une garce … Une putain d'garce sexy. Très sexy. Arrogante, fière, sûre d'elle, un peu comme toi en fait, mais brune. Après tout faut bien s'diversifier. Souffla-t-il tout en sortant leur abris qu'il ouvrit. Système pratique, pas comme ceux qui remontaient à des siècles et qui prenaient tout autant de siècles pour être prêts à l'utilisation. Mais, tout en discutant, en feignant s'ouvrir à elle, suffisamment pour la faire sourire, Dorian s'approcha du sac d'armes, l'ouvrit, en ôta une grenade puis fit rebondir celle-ci dans le creux de sa paume tout en se rapprochant d'elle. T'as tout c'que tu veux ? A savoir avait-elle tout sorti de cette bagnole, tout ce dont elle pensait avoir besoin ? Un sourire fendit ses lèvres puis, à peine eut-elle entrouvert la bouche pour répondre, à peine dégoupilla-t-il l'explosif pour le balancer directement sous la bagnole sans la quitter des yeux. Nice, Conclut-il avant que le véhicule n'explose en un fracas qui sembla fendre le ciel comme si l'orage menaçait. La chaleur vive de la carcasse l'invita à plisser les yeux, à peine, et à les y porter une seconde avant de reprendre. sait on jamais qu'ce cher Jacen ait fait poser une balise, un truc du genre, Tout proche, il se pencha vers elle comme s'il désirait lui confier un truc très important. sur l'cul d'ta merveille à roulettes à défaut d'ton superbe cul Aanor. Un rictus ponctua ses dires tandis qu'il arquait un sourcil. T'en fais pas, j'ten paierai une autre, mais pour l'instant t'en as pas b'soin, t'as le principal … Moi.

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Dim 18 Avr - 22:43
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Aanor Downs
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Aanor Downs
C'était plutôt logique, finalement. Aaron s'était déniché une gonzesse capable de lui soustraire cette deuxième entité envahissante. Elle note la façon dont il en parle, ce qui ne manque pas de la faire sourire, moqueuse. Aanor ne le quitte pas des yeux, alors qu'il installe leur campement. Elle le voit glisser vers le sac d'armes, perd son sourire, sentant une nouvelle crainte monter en elle. Aussi discrètement que lui, elle glisse sa main sur son glock, toujours vissé à sa hanche, prête à le retirer de son étui et le faire chauffer, en visant certainement entre les deux yeux de ce putain d'adonis. Plus besoin de la neurologue, au moins… Ses yeux glissent sur cette main, au creux de laquelle il s'amuse à faire rebondir une grenade. Elle relâche la pression sur son arme, la crainte s'envolant aussi rapidement qu'elle s'était immiscée en elle. Elle ne savait pas si elle ne finirait pas morte dans un ravin, toujours pas si ce serait de la main de Dorian, mais il y avait une chose dont elle était sûre, c'est qu'il ne la tuerait pas de façon aussi rapide et dénuée d'intérêt pour lui. A mesure qu'il approche vers elle, elle remonte son regard jusqu'à ses yeux, attendant patiemment qu'il en vienne au fait. Les sourcils se froncent à sa question, une sidération naissant en elle, de la plus délicieuse des façons, alors qu'elle n'a aucune idée de ce qu'il va faire. Faire exploser cette grenade, ça elle n'en doutait pas. Mais dans quel but, sur quoi ? C'était la première fois depuis un temps qui lui semblait incroyablement lointain qu'elle n'arrivait pas à lire en quelqu'un, prédire ce qu'il était et ce qu'il allait faire. Elle entrouvre à peine les lèvres pour lui demander où il voulait en venir qu'il dégoupille l'explosif et le lance en direction de la voiture. La blonde ne perd pas une seconde de vue la grenade et grimace en appréhendant le raffut que ça va faire. Le bruit de l'explosion la soulève d'un sursaut, même si elle savait à quoi s'en tenir. Elle pince les lèvres, inspire et tourne de nouveau la tête vers cet enfoiré qui vient de faire tranquillement exploser sa voiture. Elle ouvre la bouche, pour l'incendier, mais finit par passer sa langue sur sa lèvre inférieure et l'emprisonner entre ses dents, quand elle se rend compte qu'elle n'en a strictement rien à faire. Toujours sans broncher, elle le laisse pénétrer dans son cercle vital, ne cherchant cette fois pas à y échapper. La provocation qu'il lui lance ensuite lui vrille les tympans un peu plus que l'explosion encore. Il était pervers et retors, c'était exactement ce qu'elle attendait de lui. J'espère que tu as une sauvegarde de tes contacts. Puisque le module ECHO de Dorian était resté sur la banquette arrière de la voiture.

Aanor reste un instant à le fixer droit dans les yeux, toujours assise sur son bout de roche, trône de fortune au milieu du désert. Nouvelle inspiration, alors qu'elle finit par retrouver son sourire, amusée de la situation. Malgré le crépitement de sa bagnole en train de flamber, elle essaye de tendre l'oreille, pour capter des sons suspects puisque cette explosion magnifique pourrait simplement ameuter tout le quartiers alentours de bandits et bestioles des Dead Sands. Downs repose ses pieds au sol, d'abord de chaque côté de ceux du connard, écartant suffisamment les cuisses pour rendre la choses possible. Elle lève la main, l'invitant à lui tendre la sienne et se saisit de cette dernière pour s'aider à se relever de son siège rocailleux, se retrouvant plantée devant lui, bien plu proche que ce qu'ils n'ont été jusqu'alors. Ses yeux passent des siens à ses lèvres, s'y attarde un peu, pour revenir se noyer dans ses prunelles. Je serai plus rapidement soule si on commence par boire. Non pas qu'elle craignait de s'ennuyer avec lui, mais le souvenir du goût des cocktails dragon éveillait en elle une folle envie de vider la fontaine - bien que ce soit impossible en un soir, même à eux deux, sans sombrer dans le comas.

D'un mouvement souple, Aanor le contourne et revient vers la tente. Elle y jette ses affaires, sans grand ménagement, posant le sac d'armes avec un peu plus de délicatesse. Le seul souci dans le fait de ne pas avoir de voitures, c'était qu'une fois qu'ils auraient buter les quelques bandits aux alentours, que feraient-ils ? Elle était certaine que Dorian allait lui proposer pleins d'idées, mais elle savait aussi qu'elle seraient toutes, ou pour la plupart, en-dessous de la ceinture. Elle s'assoit sur une chaise pliante, après avoir installé celle qu'elle avait emmené pour son convive et se penche pour remplir deux pintes de cocktail, tendant le sien au brun. Attendant qu'il s'installe, elle tend son verre vers lui, l'invitant à trinquer : Au trip d'ados rebelles ! Elle cogne son verre au sien et descend une bonne première rasade. Et donc, cette brune, elle te remue un peu, hum ? Elle lâche ça, sans préavis, alors qu'elle a le nez planté vers le ciel. C'est comment, pour toi, de commencer à ressentir l'attachement d'Aaron ? Les paupières battent plusieurs fois, avant qu'elle ne tourne la tête vers lui, un sourire arrogant aux lèvres. Mens pas non plus, Dorian. La psy quitte le dossier de sa chaise, se penchant un peu vers lui, paupières plissées, surjouant le truc pour souligner la provocation. Il y a une dose de quoi, en toi, depuis qu'il fréquente la neurologue sexy, arrogante, fière, sûre d'elle ?

Nouvelle gorgée de cocktail, son regard glissant vers le sac d'armes qu'elle aperçoit du coin de l'œil : elle note dans un coin de sa tête qu'elle a une grenade de moins. Son père et Jacen lui ont appris combien il est important de toujours savoir où elle s'en trouve, d'un point de vue munitions. Aucune place pour la surprise, quand on se trouve en territoire dangereux. Avoir emmener Dorian était déjà se tirer une balle dans le pied ! Puis son regard dévie sur la voiture, toujours en train de cramer, dégageant une fumée noire et dense, qui s'élève bien haut dans le ciel, ce qui signale bien leur position. Elle soupire, s'avouant que cette idée était tout de même stupide et que la balle dans le pied posait problème. Surtout que la carlingue semble prendre son temps pour partir entièrement en fumées.
Dim 18 Avr - 23:53
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Aaron D. Jenkins
Age : 34 ans
Miscellaneous : "Parrain" de la famille Jenkins, fratrie influente de Palm-Spring Revival qui contrôle les allées et venues de crédits dans la région. Aaron possède une grosse partie des hôtels, casinos et autre commerces de la station balnéaire. A subi des expériences visant à le rendre plus fort et résistant, n'a obtenu des "opérations" qu'un déboulement de la personnalité sur lequel il n'a aucun contrôle. A récemment acquis l'entreprise Deana'S Dust de Fyrestone dont il a laissé la gérance à Drake Anderson.

Réfléchis, posé, sensé de nature, il est tout l'inverse lorsque son "double" - Dorian - prend l'ascendant sur lui.
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LE COTE OBSCUR
Aanor
Le crépitement du feu de camp improvisé résonnait tranquillement à ses tympans, il sentait les effets de la chaleur bercer l'un de ses profils, comme un pied de nez à la froideur dont elle faisait preuve auprès de lui alors qu'il n'était pas dupe, ni même cinglé, encore moins fabulateur, Downs installait le même genre de tension que lui entre eux sans pour autant s'y laissait enliser. Les yeux rivés dans les siens par delà les verres fumés des solaires, Dorian se contenta d'un sourire pour répondre à ce qu'elle lui soumettait sans grande honnêteté pourtant.

- L'espoir fait vivre, parait-il.

Ses yeux glissèrent sur elle comme s'il s'agissait de caresses indécentes, capturant la tension dans ses jambes à peine reposa-t-elle les pieds, au sol, de part et d'autres de ses boots. Main tendue vers lui, Dorian s'en saisit pour lui permettre de se relever. Ils n'avaient jamais été aussi proches physiquement, ce n'était pas déplaisant de la sentir, à son tour, violer son espace vitale tout en suggérant que boire était la meilleure ponctuation à donner à l'acte imprévisible qui la priverait de s'éloigner trop facilement de lui. Ce n'était pas qu'une preuve du fait qu'elle ne pourrait rien contrôler de ce qu'il pourrait envisager faire, davantage une manière de s'assurer qu'aucun des deux « parasites » capables de les sermonner ne feraient le déplacement jusqu'à eux pour tenter de les tirer d'une chose ou d'événements auxquels elle désirait pleinement s'adonner.  Sans bouger encore, juste en déviant les traits vers elle qui installait deux chaises pour ensuite servir deux verres de ce cocktails soutiré au bar dans lequel elle avait fait haltes des heures plus tôt, Dorian arqua un sourcil en la dépeignant là. Pas de crise quant au barbecue auquel assistait pleinement sa bagnole, on était loin de cette cher Hannah qui, à coup sûr, lui aurait sifflé le fond de sa pensée comme elle avait tenté le faire quelques semaines plus tôt sur le parking de son lieu de travail. Autant s’asseoir donc, ce qu'il fit tout en agrippant le verre qu'elle lui tendit afin de trinquer à la connerie précédemment citée.

- A ça s'tu veux …. Aucun ado ne ferait ce qu'ils feraient eux, pas car il les imaginait incapables de s'y pencher, ça non, l’adolescence était une part de la vie où on était influençable et où impressionner les autres était une sorte de cas de force majeur pour prouver sa force spirituelle ou physique, mais aucun n'allait jusqu'à perpétrer le mal en toute conscience. Son dos heurta nonchalamment le dossier de la chaise, le soleil déclinait déjà dans le ciel et prenait quasiment les teintes orangées du feu non loin d'eux. L'endroit était paisible, seuls les morceaux de la carlingue crépitaient pour briser la plénitude d'un endroit désertique, seule la colonne de fumée noire indiquerait leur position à qui tenterait de les rejoindre mais ça, ce n'était en rien un problème. Le verre ramené à ses lèvres, Dorian suspendit son geste à la question de la blonde vers laquelle il dévia les yeux. Vraiment ? C'était sa question ? Dépend c'que tu vois dans c'terme, si tu parles d'une certaine attirance alors oui, elle est « r'muante », mais si froide qu'il est difficile de la faire flancher. Cette fois il avala une gorgée d'alcool. Mais c'pas impossible, l'moment venu, et il viendra, elle perdra total'ment ses moyens et j'escompte bien être présent pour contempler c't'ouvrage inédit.

Quant au reste, le trentenaire émit un rictus, et au delà du fait qu'elle se penchait vers lui, atouts bien visible malgré la fine barrière de fibres qui la couvrait, Jenkins garda les yeux rivés aux siens. C'était un jeu, il n'était pas dupe, rien de ce qui se produirait ici, entre eux, ne donnerait lieu à quelques rapprochements primales. Aussi ne pas jeter un œil à ce décolleté, aussi intéressant et admirable soit-il, n'était qu'une façon de la suspendre au fil de la frustration auquel elle désirait pleinement se raccrocher en imaginant ne pas peiner un type qui, malgré son absence, se baladait dans un coin de sa jolie petite tête. Mais pour ce qui était de ne pas blesser il était déjà trop tard, simplement car dès qu'on parlait de sentiment et que l'autre n'agissait pas comme il en avait l'habitude, comme vous le pensiez être, les blessures devenaient rapides. Elles s'infectaient d'autant plus lorsqu'on était attaché. Si tromper pouvait être la plaie ultime, que savoir que l'autre s'était adonné à ce qui vous revenait de droit en tant qu'moitié, ce que vous estimiez n'appartenir qu'à vous, Dorian savait parfaitement que l'appartenance spirituelle était plus dangereuse encore car elle était capable de générer bien plus de doutes dans l'esprit de l'autre.

- Uuhm... Fréquenter c't'un bien grand mot, disons qu'il s'y attache et que j'aurai tendance à n'pas brider ça, sans doute car ce sera plus jouissif d'le lui arracher ensuite pour tenter d'lui faire piger que, à agir comme il s'obstine à le faire, ça n'sera jamais très utile tout autant qu'ça n'me desservira pas. Il se détendit dans l'assise, glissa la jambe en équerre contre son genou fléchi, puis avala une autre gorgée d'alcool. C'le même manège, les engrenages sont parfait'ment huilés, t'es l'une des preuves du fait qu'il m'aide, malgré l'fait qu'il s'en défend et préfère s'vicitimiser, que son comportement m'permet d'obtenir c'que j'veux. Un sourire ponctua sa phrase. La concernant elle, c'la curiosité, l'besoin de briller plus qu'le type qui la baise à l'occasion quand sa femme lui laisse un peu d'répit avec leur deux chiards, qui la pousse à poursuivre et ce même si elle s'est rendue compte de la supercherie qu'j'avais orchestrée. C'était drôle cette histoire de jumeaux, drôle, mais Aaron n'a pas pensé qu'un truc l'obligerait à s'dévoiler plus tôt qu'prévu, passer pour un taré malgré l'fait qu'il en avait pas forcément envie, passer pour un connard aussi pour avoir menti. Comme pour qu'elle comprenne où il voulait en venir, le trentenaire passa la main sous le t.shirt blanc qui le couvrait et en souleva le pan. Cette cicatrice là, une belle balafre qui lui lézardait l'abdomen, n'aurait pu être dissimulée, pas même avec les meilleurs subterfuges du monde. Dorian relâcha le tissu qui se replaça puis émit un rictus. Mais j'avoue qu'ressentir ce genre d'niaiseries c'est … putain d'chiant, une lutte d'tous les instants pour n'pas avoir à subir c'qui m'fait pas envie, pas l'moins du monde et que toi, Il la pointa de l'index de sa main qui retenait le verre. tu sembles apprécier malgré le fait qu'tu sois ici, avec moi, en m'jurant pas avoir une once d'peur alors que c'est faux. Faux si j'repense à la manière dont ton sourire s'est effacé quand j'ai agrippé cette grenade, faux aussi parce que si t'avais pas peur d'ses réactions, du potentiel fait qu'tout soit terminé entre vous lorsqu'il pigera qui tu es vraiment, c'lui que t'aurais invité ici. Sa langue humecta le creux de ses lèvres où perdurait la saveur du cocktail qu'il sirotait tranquillement. C't'humain d'avoir peur, mais ça empêche d'aller au bout des choses et toi, tu voulais y aller ; au bout. T'en as b'soin. Tout autant qu't'as b'soin d'te satisfaire d'te savoir capable d'en faire fantasmer un autre qui, si tu t'libérais d'certains codes, pourrait sans doute t'filer pas mal d'frissons mais …. tu préfères imaginer, penser, si t'avais pas peur des répercutions Aanor, on aurait sans doute laissé libre cours à pas mal d'choses c'fameux soir dans ta véranda. D'un geste habile, il ouvrit l'étuit à cigarette, en laissa pendre une à ses pétales puis lui envoya le contenant afin qu'elle se serve si elle le désirait. En un clignement de cils, il fut debout, verre en main, s'approchant du feu dans lequel il tendit la clope avant de la replacer là où elle reposait plus tôt. C'que j'aimerai comprendre en r'vanche, c'est depuis combien d'temps tu joue les gentilles filles adepte des codes de l'existence, uhm ? Parce qu'm'semble avoir pigé qu'c'est pas la première fois qu'tu glisses dangereus'sment vers cette pente sombre où tout est plus simple qu'on l'penserait. Interrogea-t-il avant de se tourner vers elle.

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Lun 19 Avr - 8:41
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Aanor Downs
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Aanor Downs
Dorian entame son explication, Aanor se redresse, absorbant une nouvelle gorgée du cocktail. Elle le sent lui brûler l'œsophage, laissant une agréable morsure alors que ses papilles se délectent du goût des dragons. Elle avait beau avoir vu Vlad préparer ce mélange devant elle, elle n'en saisissait toujours pas la recette : ça devait faire partie du charme de la chose. Les mots de l'éphèbe sont durs, cruels. Elle plante son regard dans le sien, au travers des verres teintés qu'il n'a toujours pas retiré, malgré le soleil couchant. Les sourcils se froncent alors qu'il se serre d'elle comme la preuve de son raisonnement. Effectivement, à vouloir aider Aaron, elle s'était liée, d'une manière étrange, à son double, ce qui ne faisait que l'aider à son tour, mais à quoi ? A s'ancrer dans une vie qu'il ne mène que par procuration, ne prenant le devant de la scène que ponctuellement. Voilà comment elle voyait encore Dorian : un parasite vivant au crochet d'un être qu'il s'évertuait à salir, blesser… Tout en voulant le protéger. Et c'était bien ce dernier fait qui l'intriguait le plus, elle n'avait aucune difficulté à l'admettre. Finalement, le cas de Dorian l'attristait un peu : il était difficile de le dissocier d'un hôte, surtout avec la bonne figure qu'offrait Aaron. Il n'était qu'une partie d'un tout.

Dorian soulève son t-shirt, elle baisse les yeux sur son torse, appréciant d'abord la musculature, avant que son regard ne se focalise sur la cicatrice qui zébrait sa peau. La blonde arque un sourcil. Donc, à demi-mots, il lui expliquait avoir usé d'une subterfuge pour arnaquer cette neurologue et c'était ceci qui avait trahi ses plans ? Est-ce qu'il avait décidé de faire croire qu'Aaron et lui ne partageait pas le même corps ? Cette cicatrice, plutôt atypique, aurait eu tendance à tout livrer, dans ce cas. La première question qui lui vient en tête, cependant, comme à chaque fois qu'elle est en face de marques de ce genre, c'est comment il l'a obtenu. Elle se tait pourtant, redresse son regard dans ses yeux, alors qu'il couvre sa peau et poursuit. Elle boit ses paroles, il a complètement raison, sur tous les points. Ou presque. Downs se saisit du paquet de cigarettes qu'il lui envoie et le regarde s'éloigner pour allumer sa tige. Elle ne le quitte des yeux que pour se servir d'une bâton de nicotine et le glisser à ses lèvres. Quand il revient, elle tend la main vers lui, lui intimant l'ordre sourd de lui donner le sien. Elle en joint les deux bouts, rendant le sien incandescent, avant de lui restituer sa cigarette, aspirant une bouffée d'air saturé. Ca faisait un moment qu'elle n'avait pas fumé, encore plus longtemps qu'elle n'avait pas fumé une simple cigarette ne contenant aucune autre drogue.

Sa dernière question la tiraille un peu, c'est gênant, cette façon qu'il a de mettre le doigt là où ça va forcément arracher un cri du cœur. Aanor inspire de l'air frais et mordille de nouveau sa lèvre, prenant un instant de réflexion et cherchant une certaine contenance, qu'elle finit par abandonner, se rappelant le but premier de cette escapade : ne plus jouer la mascarade. Je suis fille de militaire et de chirurgienne. J'ai eu une éducation stricte, que ce soit de l'un ou de l'autre. Pas malheureuse, juste carrée. Elle mime une sorte de boîte aux côtés bien droit avec ses mains. Nouvelle gorgée, nouvelle taffe. Des valeurs de justice et de morale, même de droiture, m'ont été inculquées très jeune et pendant des années. Je n'avais aucun moyen d'y déroger, sans être recadrée sévèrement. Encore une gorgée, encore une taffe, sorte de ponctuation. Son regard dévie sur la voiture, qu'elle regarde flamber sans réellement la voir. Mon père a été assassiné quand j'étais ado, je suis tombée dans le stéréotype des dérives : alcools, sexe, drogues… Ca n'a pas duré longtemps, mais ça été intense. Quand j'ai décidé de reprendre ma vie en main, il a été plus facile de retourner vers les vieux principes que m'avaient introduits mes parents, comme des points de repères. La suite a été de me les approprier. Léger haussement d'épaule, elle reporte toute son attention sur Dorian, un sourire d'excuse aux lèvres. Je n'ai pas de cicatrice physique, mais quand ton père organise ton enlèvement, avec séquestration, pour voir si tu sais tenir ta langue, ça laisse quelques blessures psychologiques. Elle tire sur la tige, prenant un instant de réflexion pour chercher où elle veut en venir. C'est cet évènement, je pense, qui m'a fait comprendre qu'il y avait quelque chose, tout au fond de moi, qu'il n'était pas bon de laisser sortir, si je voulais conserver cette droiture avec laquelle je vis. Ce sentiment insidieux, ce besoin de surpasser les autres par la cruauté et le manque de cœur. Comme toi, finalement. Sauf que toi, tu as été personnalisé par l'éridium. Elle plonge son regard dans le sien. Jacen comprendra très bien cette part de moi et il l'acceptera à bras ouverts, trouve ça niais si tu veux, mais en vrai, c'est ce qui va avec l'amour. Minä rakastan sinua Si je suis partie avec toi, c'est parce que j'ai besoin de l'accepter aussi, moi-même. Quoi de mieux que de t'avoir sous le coude pour ça ? Elle arque un sourcil, cette phrase expliquant le sourire d'excuse qu'elle lui avait servi plus tôt, puisqu'il n'était là que pour son propre intérêt à elle.

Aanor attrape son mégot de cigarette entre son pouce et son majeur, pour l'expulse plus loin. Elle se penche vers la fontaine pour remplir son godet vide, tendant ensuite la main vers Dorian, saisissant le sien et le lui rendant finalement plein. J'ai toujours sur qu'il était là, mon Dorian à moi, je prenais juste soin de ne pas le réveiller. Maintenant que c'est chose faite, je préfère le dompter que de me taper des migraines quand il gigote. Nouvelle gorgée. Donc oui, si tu veux, j'ai un peu peur, parce que je me demande si mon côté Aaron va revenir ou s'il va être abîmé. Voilà où elle voulait en venir. Malgré ta vision des choses concernant la neurologue, je pense que tu l'aimes bien aussi. Au-delà du fait d'avoir envie de la souiller, de l'abîmer, de l'enlever à Aaron. A savoir quand tu vas arrêter de nier l'affection que tu ressens pour lui et qui nait pour elle... Elle laisse la phrase en suspens, plissant un instant les paupières, pour capter une once, n'importe laquelle, dans le regard du brun. Les dragons commençaient à la mettre dans un coton agréable : pas besoin d'en boire des litres, tellement c'était fort pour vous retourner le cerveau. Tu as plutôt une envie de délier ta langue, déjà trop pendue, ou celle de vouloir faire corps avec tout ce qui t'entoure ou celle de planer dans ta bulle ? En proposant ça, elle pointe le sac d'armes, dans lequel se trouve les drogues qu'elle a acheté à Tommasio avant leur grand départ. Suivant sa réponse, elle lui sortirait ce qui correspondait, au niveau des effets. Qu'importe la personne qui les prenait, c'était toujours un peu les mêmes, elle le savait d'expérience. La question que je me pose, moi, c'est pourquoi tu as accepté si facilement de venir avec moi ? Elle se lève, pour aller chercher la sacoche, et revient s'assoir à ses côtés, l'ouvrant, le nez baissé dessus. Elle farfouille dedans, cherchant ce qu'il voulait, réfléchissant à ce qu'elle voulait et qui complèterait son état à lui.
Lun 19 Avr - 12:18
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Aaron D. Jenkins
Age : 34 ans
Miscellaneous : "Parrain" de la famille Jenkins, fratrie influente de Palm-Spring Revival qui contrôle les allées et venues de crédits dans la région. Aaron possède une grosse partie des hôtels, casinos et autre commerces de la station balnéaire. A subi des expériences visant à le rendre plus fort et résistant, n'a obtenu des "opérations" qu'un déboulement de la personnalité sur lequel il n'a aucun contrôle. A récemment acquis l'entreprise Deana'S Dust de Fyrestone dont il a laissé la gérance à Drake Anderson.

Réfléchis, posé, sensé de nature, il est tout l'inverse lorsque son "double" - Dorian - prend l'ascendant sur lui.
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Aanor
C'était cordiale, ça pouvait le rester tout autant que ça pouvait clairement déraper étant donné sa faculté à la surprendre. Simplement se remémorer la tête qu'elle avait faite, lorsque sa voiture avait fait Boom, l'invita à sourire tout en déviant les cils vers les quelques flammes d'où s’élevait une fumée noire et opaque. De la discrétion, c'était bien ce qu'elle avait soumis en parquant le véhicule ici, néanmoins quel attrait y avait-il à cueillir des abrutis dans leur sommeil, ou en les surprenants ? Aucun. Non, c'était bien plus palpitant de les duper, les tromper, gagner rapidement leur « confiance » car ces gens là n'étaient pas bien fournis côté cervelle, et d'ensuite voir la stupéfaction briller dans leur regard quand leur nouvel « ami » attentait à leur stupide et pathétique existence. Mais ça, Aanor n'en avait pas conscience et au grès de son récit, le trentenaire le comprit parfaitement comme il comprit que ce comportement là, celui là même qui l'avait poussée à le joindre et à lui proposer cette petite escapade dans un coin reculé de la planète, ce n'était encore bien que de la « frustration ».

Frustration adolescente, entérinée depuis des années, la dureté d'un père et d'une mère, leurs brimades lorsqu'elle n'était pas la parfaite copie de ce qu'ils envisageaient faire d'elle, tout ça l'avait poussée dans le mauvais sens, à l'opposée de ce qu'elle serait véritablement devenue si, toutefois, ces deux cons n'avaient pas été aussi stupides avec elle.

Tout proche d'elle, depuis qu'elle lui avait soutiré, à peine dix secondes, sa tige de poison pour en allumer la sienne, Dorian plissa les yeux. Tout n'était bien question que de frustration dans l'existence de cette fille, un beau gâchis. Davantage qu'il crut comprendre que l'assassina de son paternel l'avait quelque peu déroutée, pour pas dire totalement déphasée de la réalité au point de mettre à mal des années d'éducation véritablement chienne. Ça ne l'étonnait pas, tout comme il ne broncha pas, se contentant même d'un sourire quelque peu carnassier, quand elle lui avoua que son propre père lui avait joué la carte de l'enlèvement et de la séquestration dans l'unique but d'obtenir d'elle un silence religieux.

Comme toi. Dorian dévia les cils, pas convaincu qu'elle soit comme lui, sans parler de l'eridium une seconde, puisque lui rien ne l'avait jamais forcé à devenir tel qu'il était. Aucun acte malencontreux de la part d'une famille qui n'était pas la sienne, aucun déboire sentimental, aucune perte potentiellement chagrinante, rien. Il avait décidé seul d'explorer les deux faces d'une même pièce pour jouir de tout ce que l'existence avait à offrir, qu'il s'agisse du bien à travers des yeux de Aaron, ou du mal auquel ne s'adonnait jamais ce dernier et qu'il avait embrassé à pleine bouche puisque, et elle l'avait soufflé dans la bagnole plus tôt, c'était ce qu'il faisait de mieux. Néanmoins, elle en revint à Jacen, elle soutenait même qu'il pigerait. Dorian en arqua un sourcil, un sourire narquois aux lèvres qu'il masqua en y ramenant le filtre de la clope tandis qu'elle lui remplissait le verre après avoir filé sa frangine au sien.

Toujours debout, devant elle, Aaron la laissa poursuivre, gardant encore les questions qui fusaient suite aux aveux de la psy. Lorsqu'elle eut terminé, qu'elle eut même tiré la sacoche aux merveilles près d'elle en lui quémandant ce qu'il souhaitait vivre en plein tripe, Jenkins s'accroupit là, face à elle, puis retira ses solaires dont une branche rejoignit le col de son t.shirt. Lèvres humectés, il observa le contenu de la « pharmacie », émit un rictus, puis redressa les yeux dans le creux de siens.

-  T'es si convaincue, … c'limite poétique. Lâcha-t-il tout en agrippant l'une des fioles présente dans leur palette de défonce. T'as b'soin d'accepter quoi uhm ? L'fait qu'tu penses être comme moi ? Ou qu't'ais envie d'le devenir pleinement, jusqu'aux tréfonds d'ton âme, jusqu'à bouffer les racines qui t'raccrochent encore à une réalité édulcorée ? Sans se démonter, il vira l'opercule de la fiole en la glissant entre ses dents, s'empara d'une seringue, toujours sous les yeux de la blonde, puis glissa l'aiguille dans l'embout du flacon pour en aspirer de quoi planer un bon, très bon, moment. Concernant la neuro ma foi, si tu l'dis j'veux bien t'croire, c'toi la psy après tout. Et pour Aaron, disons qu'il m'est utile alors, mouais, on pourrait envisager qu'c'est une sorte d'affection. Mais, rien à voir avec ce qu'il y a, Sa paume se renversa, révélant la seringue prête à l'utilisation, aiguille vers lui et poussoir vers elle, tandis qu'il décrivait ce fil invisible entre eux. juste ici. T'es pas comme moi Aanor, tu crois l'être, mais c'que tu ressens c'est justement la thématique de toute ton existence ; de la frustration et, le pire, c'est qu'elle te poursuit inlassablement car tu t'refuse ce que tu désires pourtant et, dans quel but ? N'pas décevoir quelqu'un qui, quand tu vas rentrer, vas te faire chier au point qu'tu m'regretteras moi, ma langue pendue, et mon imprévisibilité. De gestes habiles, du bout des phalanges, il fit se balader la seringue entre ses doigts, les yeux rivés au creux de ceux de la psy, un sourire particulier greffé aux lèvres. Ton père, même si j'ai aucune foutue idée d'ce que c'est, clairement au delà d'sa petite idée de salopard fini assez plaisante j'dois dire, n'était rien de plus qu'un sale con qu'j'me serai fait un plaisir de tuer. Dans son dos il sentait la chaleur des flammes, ce serait pire lorsque le fluide préparé voguerait dans le creux de leurs veines, mais qu'en avait-il à foutre au juste ? Strictement rien. J'pourrais t'vider l'contenu d'la seringue directement là, De sa main libre, du bout de deux phalanges, Dorian dégagea les quelques mèches qui reposaient contre sa carotide. t'aurais mal, deux s'condes, et tu planerais si fort qu'j'pourrais t'faire faire c'que je veux mais, ça ferait d'moi la copie conforme de tes enfoirés d'parents et ça, ….. Non, c'pas c'que j'veux. Et, c'truc t'permettras de pas avoir à choisir entre les trois choix qu'tu me proposais plus tôt, du trois en un, d'quoi passer un très, très agréable moment.

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Lun 19 Avr - 21:48
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Aanor Downs
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Aanor Downs
Vu de l'extérieur, cette scène n'avait rien de bien étrange : deux personnes qui ont décidé d'aller camper - certes, au beau milieu des Dead Sands - et qui bavardent de sujets plus ou moins sérieux. Ce qui choquait, finalement, c'était cette bagnole en train de cramer à quelques mètres d'eux et une sacoche de drogues, posée sur les genoux de la gonzesse et cette fascination, presque palpable, qu'Aanor avait pour ce brun ténébreux. C'était un cas clinique fichtrement intéressant pour la psychothérapeute qu'elle était, mais ça, elle lui avait déjà avoué, sans trop chercher à s'en cacher finalement. L'admiration qu'elle avait pour lui était beaucoup plus malsaine, beaucoup plus profonde. Il était ce qu'elle se refusait d'être et le voir évoluer, proche ou loin d'elle, éveillait en elle des émotions qu'elle ne se serait pas cru capable de ressentir aussi intensément. C'était comme réveiller le serpent du jardin d'Eden. La pomme, quelle foutaise ! La censure ou l'ironie avait conduit le monde à voir cette fameuse pomme comme un fruit, le cliché des choses rassurantes. Mais le côté défendu de tout ça se trouvait d'abord dans le sexe, ensuite dans tout ce qu'y goûter avait entrainé. Les défauts, la débauche, les tabous, les non-dits, les luttes intérieures et tant d'autres choses que l'humanité préférait taire, parce qu'elles ne collaient pas avec les clichés d'une société bien éduquée, lissée par le fade et la pluie sur les carreaux.

Accroupi devant elle, leur regard se défiant l'un l'autre, alors qu'il remplit sa seringue de cocktails savamment mélangés, elle laisse le serpent lui siffler sa propre messe, perfide et perverse en bien des points. Les mots grimpent en elle, la secouant parfois, la séduisant à d'autre moment, lui donnant envie de lui casser sa p'tite gueule souvent. La main de cet autre qui grimpe vers son cou, elle la suit des yeux, jusqu'à la perdre de vue, reprenant sa sidération dans ses prunelles. Un frisson, léger, qu'il sent, c'est obligé. Je ne suis pas comme toi, Dorian. Chacun a son Docteur Jekyll et son Mister Hyde, tu n'es pas une édition rare, tu as juste la chance de pouvoir dissocier complètement les deux facettes. Sa paume se pose contre son bras, ses doigts glissent sur le tissu de sa chemise, jusqu'à remonter à son poignet qu'elle encercle délicatement. C'est plus facile pour toi, tu n'as pas de conscience morale ou alors tu te sers d'Aaron pour en avoir une. La poigne devient plus ferme et elle écarte sa main de son cou. Je ne doute pas te regretter, mais combien de temps vas-tu me contenter ? Elle tourne la tête sur cette main intruse, qu'elle tient toujours, et relâche finalement la pression sur sa peau. Son pouce monte se loger au creux de sa paume, arrêtant la caresse au bout de son majeur, puis redescend, ses doigts s'entrelaçant un bref instant aux siens, avant de lui rendre sa totale liberté, tandis qu'elle le regarde à nouveau dans les yeux. Ne penses-tu pas être un homme dont on se lasse ? Ses sourcils se froncent. Après tout, qui s'est déjà intéressé à toi ? Toi en tant que tel, pas comme le parasite d'Aaron. Juste toi.

Ses iris le quittent, elle aperçoit le ruban de serrage dont Dorian pourrait avoir besoin pour s'envoyer son cocktail à la seringue. Elle avait souvent entendu dire qu'un dealer ne devait pas se droguer, c'était mauvais pour le business, mais elle n'avait pas le détail des marchés que contrôlait la mafia à la tête de laquelle Aaron siégeait. Laisse ma carotide en paix et fous-le-toi où je pense, Dorian. Perte de patience ? Non. C'était la réaction d'une fille dont le père avait été assassiné et à qui ce grossier bellâtre manquait de respect. Insulter les morts, quel manque cruel de classe ! Aanor se saisit d'une pilule, une forme de diamant jaunâtre, et d'une petite boîte qu'elle ouvre avant d'y glisser le joyaux. Elle le sectionne en deux et en prend une moitié, qu'elle avale avec une rasade de sa pinte. Autant elle avait une folle envie de perdre la tête, autant elle n'avait jamais déconné avec la drogue : ça se prend bien ou ça ne se prend pas, mais rester coller au plafond n'était pas dans ses projets. Refermant la sacoche, elle la pose au sol, près de sa chaise et se relève, se retrouvant plantée devant le psychopathe. Il fallait qu'elle mange avant que la drogue ne l'en empêche.

Aanor s'éloigne un instant, fouille dans son sac, abandonné au milieu de la tente, et revient avec deux tubes blancs. Elle en ouvre un et le porte à sa bouche, prenant une première bouchée d'une mixture peu ragoutante. Ration militaire, elle n'avait pas envie de se charger et comptait sur ses talents de chasse pour se nourrir. C'était donc simplement pour couvrir les moments où elle serait occupée à autre chose, comme ce soir. Elle tend la seconde à son convive de fortune. C'est dégueulasse, mais ça nourrit. Et c'était vrai, puisqu'un tube pouvait servir de repas pour un homme standard. Standard. C'était bien le dernier mot qu'elle aurait utilisé pour décrire Dorian ! Moralement, elle lui avait déjà balancé une bonne partie des vérités qu'elle nourrissait à son égard. Physiquement, ce type était un putain de dieu grec. De ce qu'elle avait pu voir de son corps, il n'avait rien à envie à personne, à premières vues. Il avait une gueule à se damner et le charisme dont il était doté ne faisait que nourrir un charme fou. La différence entre Aaron et Dorian n'avait rien de physique, tout se situait plutôt dans la prestance, les mouvements, la démarche, la façon de parler, la façon de regarder… Perdue dans ses pensées, alors qu'elle s'enfile le repas de substitution, auquel elle a été habituée jeune, elle se rend compte, à la fin de ce dernier, qu'elle reluque un peu trop intensément ce qu'elle a sous les yeux. Clignant plusieurs fois des cils, Downs ne le quitte pourtant pas des yeux. Tu n'as pas répondu à ma question. Et c'était vrai, il ne lui avait jamais dit, en noyant le poisson, pourquoi il avait accepté de l'accompagner.
Lun 19 Avr - 23:48
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Aaron D. Jenkins
Age : 34 ans
Miscellaneous : "Parrain" de la famille Jenkins, fratrie influente de Palm-Spring Revival qui contrôle les allées et venues de crédits dans la région. Aaron possède une grosse partie des hôtels, casinos et autre commerces de la station balnéaire. A subi des expériences visant à le rendre plus fort et résistant, n'a obtenu des "opérations" qu'un déboulement de la personnalité sur lequel il n'a aucun contrôle. A récemment acquis l'entreprise Deana'S Dust de Fyrestone dont il a laissé la gérance à Drake Anderson.

Réfléchis, posé, sensé de nature, il est tout l'inverse lorsque son "double" - Dorian - prend l'ascendant sur lui.
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LE COTE OBSCUR
Aanor
L'avait-il vexée ? Chagrinée ? Déprimée ? Le sourire qui teintait ses lèvres n'avait pourtant rien de moqueur ou de sarcastique, il n'était là que parce que tout prédateur humain avait ce côté charmant, séducteur, et qu'il valait mieux l'être effectivement si on escomptait approcher ses proies avec aisance. Néanmoins quelque chose s'était produit en elle à peine avait-il parlé de son paternel, de ses deux parents même, comme de deux vulgaires cancrelats sans intérêt autre que ceux qu'ils avaient pu imaginer gagner à faire d'elle un simple petit pantin de chair et d'os. L'entendre piquer, ou tenter de le faire le fit jubiler autant que ça le gratifia d'une certaine assurance, elle avait réellement envie d'aller au bout des choses, peut-être même de les approfondir jusqu'à leur paroxysme, sans quoi attaquer papa maman lui aurait valu une gifle, voire plus violent, et sans doute qu'elle aurait tourné les talons dans le but de errer dans ces dunes lugubres histoire de rapidement retrouver le confort ennuyeux de sa vie routinière et fadasse. Toujours là, face à elle, la seringue entre les doigts, Dorian dévia à peine les yeux pour suivre le cheminement de sa main contre lui. Des gestes qui n'avaient rien à voir avec une quelconque, et peu probable, amitié...

- L'temps qu'ça n'sera pas ennuyeux. Souffla-t-il avant d'arquer un sourcil puisqu'elle supposait que personne ne s'était jamais intéressé à autre qu'au type dans le corps duquel il vivait. Toi. Souffla-t-il, l'esquisse à ses lèvres s'élargissant car il se savait avoir parfaitement raison. Concernant le reste, les autres, il s'en contrefoutait dès l'instant qu'il obtenait ce qu'il désirait et, jusqu'à maintenant, hormis Hannah qu'il avait dû quelque peu secouer pour la pousser à se soumettre à sa volonté, ça n'avait jamais loupé. Je n'pense pas qu'on s'lasse, puis disons que j'n'laisse le temps à personne de se lasser. Interprète ça comme tu veux.

Personne ne se lassait pour la simple et bonne raison que peu de gens, l'ayant cotoyé, pouvaient encore en parler. Seules Hannah et elle faisait encore exception à la règle. Et Lara. Et Vasquez oui, les raisons étaient évidentes puisque même s'il ne le lui avait jamais dit, cette garce avait sans doute une chance sur deux de lui faire la peau en lui offrant la sienne. Alors au delà même du fait qu'embrasser la faucheuse ne lui faisait pas grand effet, disons qu'il n'avait pas forcément envie de l'étreindre trop rapidement. Quant à sa carotide, le trentenaire en émit un rictus tout en baissant les cils sur la seringue entre ses doigts. Elle n'était pas aussi folle qu'elle prétendait être cette facette sombre chez elle, somme toute assez sensée pour comprendre qu'accepter n'importe quelle offre, ou ordre, de la part d'un pur inconnu qui exerçait pourtant une certaine fascination sur elle, en reviendrait sûrement à la tuer. Les yeux sur le liquide jaunâtre, une bonne dose, il estima rapidement les chances de survie de la blonde si, toutefois, elle l'avait laissé le lui injecter. Presque zéro, du moins il y avait certainement un pourcent de chance, de quoi garder espoir, mais à coup sûr une telle dose, convenant bien plus à un organisme bourré d'eridium comme le sien pour en retirer quelques effets qui ne seraient pas tronqués par le minerais, l'aurait collée dans un comas duquel elle n'aurait eu qu'un petit pourcent de chance d’émerger s'il ne l'aidait pas à en sortir.

Preuve indéniable donc que, au delà du fait qu'elle avait très envie de suivre ses pas, de s'y perdre, elle ne lui faisait pas encore pleinement confiance. Au lieu de ça, alors qu'il se redressait au moment où elle avalait la moitié d'un comprimé bien plus jaune que la substance dans la seringue, Dorian agrippa de quoi cercler son bras. La blonde s'échappa de son champ de vision une brève minute, lui laissant le temps de planter l'aiguille dans le creux de son bras, jusqu'à la dernière goutte, puis de lui faire rejoindre le feu tandis qu'il reprenait une bouffée de nicotine. Vingt secondes plus tard, Aarnor revenait armée de deux sticks, rations militaires sans doute, dont un qu'elle lui offrit au point qu'il en arqua un sourcil.

- Si c'est ta manière d'préparer d'quoi sustenter, final'ment j'ai rendu service à ton mec. Souffla-t-il, moqueur cette fois, avant d'avaler le contenu de cette autre dose.

Franchement écœurant oui, rien de plus qu'une mixture sans goût mais dont les nutriments suffiraient à maintenir leurs estomacs sur les rails de la ténacité. Toujours face à elle, il l'observa qui paraissait se perdre en contemplation. Ses paupières se plissèrent, balayant déjà du bout des cils les traits de son visage, la fine ligne invisible qui menait de son menton à son cou. De son cou à cette poitrine qu'elle avait pris soin de mettre en avant. Tu n'as pas répondu à ma question. Uhm, sa lèvre supérieure se souleva à sa commissure, comme si ça n'avait aucune importance. Un peu comme si elle savait déjà la réponse mais ressentait un besoin viscéral de l'entendre la pronnoncer dans le but de satisfaire un besoin primaire qui était l'assurance de plaire, de lui plaire. D'un geste il termina la clope, sa vision se troublant légèrement quant à ce qui avait directement rejoint son sang, puis balança le mégot au feu avant de la contourner pour se placer dans son dos.

- Tu connais déjà la réponse. Murmura-t-il, proche de son oreille, tout en observant l'incendie qui vacillait langoureusement devant ses yeux d'encre. Il y voyait tout ce qu'il appréciait, des corps, des formes charnelles, des silhouettes lugubres, un tout qui n'appartenait qu'à lui et qu'il laisserait s'évader au grès d'un tripe qui était sans doute bien moindre à contrario de celui qu'elle aurait subi si, toutefois, elle s'était injectée pareille dose. Mais, t'as envie d'm'entendre le dire …. T'as envie d'entendre que ma seule ambition durant c'petit road trip, c'est d'te sauter jusqu'à c'que tu saches plus marcher droit, ou plus marcher du tout. Que, t'entendre suffoquer d'plaisir, de jouissance, est sans doute la seule putain d'mélodie que j'ai envie d'écouter, que …... Du dos des phalanges, il frôla son épaule, son coude, jusqu'à son poignet où une simple pression lui permettrait d'entendre les vibrations plus franches de son petit cœur envieux. Je sais qu'une part de toi à envie qu'ça se produise, simplement pour t'rassurer quant au fait que …. peut-être, hypothétiquement, potentiellement, monsieur jouissif t'correspond parfai'ment bien. Ses doigts se refermèrent à l'endroit où il s'étaient arrêtés et il l'attira à lui, dos à son torse, pour reposer la mâchoire contre sa tempe. C'était sec, bestial, sans une once de tendresse malgré la langueur précise et nette du geste. mais, tu t'dis aussi qu'ty laissais prendre ce serait l'perdre alors, tu préfères l'ignorer et garder tes p'tites œillères. C'pour tout ça qu'je suis là, pour assister à un spectacle distrayant qui pourrait tout aussi bien m'satisfaire d'bien des manières Aanor et sans doute pour autre chose qu'tu n'as pas b'soin de savoir pour l'moment. La relâchant, il s'éloigna d'un pas pour récupérer un autre verre de cocktail. Verre reporté aux lèvres, Dorian la scruta un instant. Faire confiance, c'va dans les deux sens... et t'en es pas encore là avec moi.

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Mar 20 Avr - 14:46
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Aanor Downs
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Aanor Downs
L'temps qu'ça n'sera pas ennuyeux. C'était indéniable, il avait raison. Aanor se lasserait peut-être de lui, comme elle se lasserait de n'importe qui d'autre dans le même cas. Finalement, ce n'était que de la situation, dont elle pourrait avoir envie de se défaire, parce qu'elle en aurait fait le tour ou aurait simplement envie ou besoin de passer à autre chose.
Toi. C'était de nouveau indéniable et de nouveau il avait raison. Non pas que ce cher Aaron ne l'intéressait pas, mais Dorian répondait davantage aux critères qu'elle cherchait actuellement. Qu'elle cherchait depuis longtemps.
Je n'pense pas qu'on s'lasse, puis disons que j'n'laisse le temps à personne de se lasser. Interprète ça comme tu veux. Et elle l'interprétait comme il le voulait : de façant dramatique, comme une condamnation. Là-dessus, il avait également raison.
Tu connais déjà la réponse. Elle le sent contre elle, elle s'imprègne de son souffle sur sa nuque. Elle le maudit un court instant de venir encore une fois susurrer à son oreille, ce qui ne fait que lui arracher un nouveau frisson, qui dévale son échine et meurt au creux de ses reins. C'était délicieux, c'était radioactif, elle le savait. Mais il avait encore une fois raison : elle connaissait la réponse à sa question insistante.
Mais, t'as envie d'm'entendre le dire… Oui, une énième fois, il ne se trompait pas.
T'as envie d'entendre que ma seule ambition durant c'petit road trip, c'est d'te sauter, jusqu'à c'que tu saches plus marcher droit ou plus marcher du tout. Que, t'entendre suffoquer d'plaisir, de jouissance, est sans doute la seule putain d'mélodie que j'ai envie d'écouter. Là encore, oui. Elle ferme les yeux quand elle sent ses doigts sur sa peau, occultant de son esprit la vision de sa voiture qui partait en fumée. Sa lèvre inférieure se retrouve agrippée entre ses dents, alors qu'elle se sent bouillir de l'intérieur, sans savoir si l'ecstasy fait déjà son effet ou c'est une réaction de son propre corps de sentir le sien si près.
Je sais qu'une part de toi à envie qu'ça se produise, simplement pour t'rassurer quant au fait que …. peut-être, hypothétiquement, potentiellement, monsieur jouissif t'correspond parfai'ment bien. Non. La blonde rouvre les yeux, sourcils froncés, libérant sa pauvre lèvre torturée. Si elle a envie que ça se réalise, c'est par désir et pur égoïsme, absolument pas pour se conforter dans une relation. Et si elle résiste, c'est pour la même raison : ne pas perdre cette idylle qu'elle crée chaque jour avec Jacen. Son envie de se retourner pour lui répondre en faisant siffler chaque syllabe est avortée quand il se saisit de son poignet et l'attire contre lui. Nouveau choc électrique qui saisit cette fois l'entièreté de son corps, avant que la drogue de prenne le relai, chauffant la peau qu'il touche.
Mais, tu t'dis aussi qu'ty laissais prendre ce serait l'perdre alors, tu préfères l'ignorer et garder tes p'tites œillères. C'pour tout ça qu'je suis là, pour assister à un spectacle distrayant qui pourrait tout aussi bien m'satisfaire d'bien des manières Aanor et sans doute pour autre chose qu'tu n'as pas b'soin de savoir pour l'moment. Connard.

Sentant qu'il lui rend la maîtrise de son espace vital, Aanor se tourne vers lui, sourcils toujours froncés. Elle ouvre la bouche, pour lui répondre, mais se résigne rapidement, quand elle perçoit un mouvement sur la falaise juste derrière lui. Laissant tomber au sol le tube qu'elle s'est enfilé, elle saisit son arme et recule juste un pied, pour garder son appui, tâche légèrement compliquée par l'alcool et la drogue. Un bref instant, elle se demande si ce n'est pas une hallucination, mais ce n'est pas possible : elle voit des choses au bout de quatre cocktails dragon et le joyau jaune qu'elle a avalé n'en donne pas. Gardant le silence, elle suit l'ombre qui s'approche d'eux et aspire bruyamment de l'air entre ses dents, avant de tirer une rafale de cinq balles, qui frôle l'adonis pour se loger en pleine tête du danger. Instantanément, elle compte le nombre de munitions dans son chargeur : encore douze. A peine cette pensée achevée, un corps lourd s'effondre à quelques pas à peine de Dorian. Gardant son glock en main, elle le contourne et va contempler le skag gisant à terre. J'aurais pu profiter de ça pour te loger une balle entre les deux yeux aussi. La blonde tourne la tête vers l'enfoiré, un sourire narquois aux lèvres. Du coup, tu me fais un peu plus confiance maintenant ? Sans attendre de réponse à cette question ironique, elle reporte son attention vers la bestiole, l'examinant. Un mâle bêta. Ces chiens avaient tendance à se balader en meute, mais lui semblait avoir été exclu de la sienne, à en juger par les balafres qu'il avait sur les flancs. Un coup d'œil tout de même au haut de la falaise d'où il descendait et elle range son arme, validant son hypothèse qu'il est seul.

Laissant le skag se vider de son sang, Aanor fait volte-face et revient vers le brun, lui dérobant son verre de cocktail, prend une gorgée et lui tend à nouveau. La drogue est encore en train de monter, lui donnant l'impression que ses veines vont fondre. Autant, le joyau jaune est un de ses préférés, autant la montée horrible n'a jamais été son moment de prédilection. Elle détend sa nuque, les yeux fermés, laissant échapper un soupir. Quand ses paupières se rouvrent, ce n'est que pour laisser ses jambes la guider dans les cent pas. Un moment à passer, rien de plus. Un moment où elle ferait bien sauter ce débardeur et son jeans, avant d'aller se plaquer contre la chose la plus froide qu'elle ait à disposition. Cette pensée la fait rire : pas Dorian, pour le coup ! Bon ! Aanor se tourne vers lui, pleine d'un nouvel élan. J'ai bien envie de jouer ! Que ce pouvait être bon, la drogue ! N'importe quoi, tu choisis, surprends-moi. D'un regard distrait, elle cherche des yeux sa pinte, abandonnée pleine un peu plus tôt. Un jeu où je peux rester habillée, ça t'éviterait de me faire céder. Elle trouve son verre, va le chercher en faisant quelques pas seulement et en boit une grande rasade, avant de reporter son attention sur Dorian, un sourire moqueur aux lèvres. Puisque tu n'as aucune envie de me sauter, tout ne vient que de moi, de ma frustration refoulée et d'une vie pathétique. Son sourire grandit, provocateur maintenant.
Mar 20 Avr - 22:35
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Aaron D. Jenkins
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Miscellaneous : "Parrain" de la famille Jenkins, fratrie influente de Palm-Spring Revival qui contrôle les allées et venues de crédits dans la région. Aaron possède une grosse partie des hôtels, casinos et autre commerces de la station balnéaire. A subi des expériences visant à le rendre plus fort et résistant, n'a obtenu des "opérations" qu'un déboulement de la personnalité sur lequel il n'a aucun contrôle. A récemment acquis l'entreprise Deana'S Dust de Fyrestone dont il a laissé la gérance à Drake Anderson.

Réfléchis, posé, sensé de nature, il est tout l'inverse lorsque son "double" - Dorian - prend l'ascendant sur lui.
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LE COTE OBSCUR
Aanor
Choses dites, elle savait à quoi s'en tenir, simplement à ce qu'il soit parfaitement conscient de ce qu'elle pouvait penser dans le dire. Après, ce serait à elle de donner corps à ce qui lui remuait le sang au point de frissonner à peine susurrait-il à son oreille, ce qui devenait pire d'ailleurs lorsqu'il s'adonnait à quelques rapides contacts. Dorian en esquissa un sourire, fort d'observation, il n'avait qu'à la scruter sans paraître y passer trop de temps, et relever ce qu'elle désirait mais se refusait dans l'unique et seul but de ne pas perdre ce à quoi elle tenait ou croyait tenir. Ça, il devait encore le découvrir, mais ça ne faisait que quelques heures qu'ils avaient atteint ce point de chute, et l'absence de véhicule entendait qu'ils ne passeraient certainement pas qu'une seule nuit ensemble même si, ses intentions et son imprévisibilité la poussaient parfois à désirer le fuir sans pour autant s'y résoudre.

Verre en main, désormais victime des aléas du fluide incrusté dans ses veines, Dorian glissa les lèvres au verre tout en tâchant de stabiliser, au mieux, l'image qu'elle lui rendait d'elle. Cependant lorsqu'elle recula d'un pas et pointa l'arme dans sa direction, le trentenaire fronça les sourcils. Cinq coups, une demi dizaine, cinq coup qui le frôlèrent à peine sans qu'il n'ait bougé, et subitement il dévia les cils vers ce poids mort, pesant, qui dévalait la roche dans son dos, en une pluie de gravats. Un skag. Dorian l'observa une minute, les yeux rivés sur les cinq plaies, puis dévia le regard vers l'unique prunelle – à vue – de l'animal. C'était cette lutte là, cet espoir vain de survie, qu'il adorait capturer dans le regard des gens lorsqu'ils comprenaient pourtant qu'ils poussaient là leurs derniers souffles. C'était fascinant, dix secondes plus tôt cette créature pensait avoir trouvé le saint Graal, de quoi mettre un terme à des jours de jeune, en définitive la psy venait de la soulager, à perpétuité, de cette sensation de faim qu'elle ne ressentirait jamais plus. La lueur s'éteignit, c'était exactement comme capturer l'essence même de l'existence, comme si celle si était réellement palpable alors que d'autres ne s'y attardaient pas. Sa voix le tira pourtant de ce spectacle parfait dont il ne se lassait pas, le forçant à dévier un sourire bien plus cynique vers elle.

- Quoi ? J'devrais t'remercier pour avoir épargné ma « triste » existence ? Triste existence, c'était un peu ce qu'elle avait suggéré plus tôt alors que lui ne voyait rien de mélancolique dans sa propre vie et ce même s'il ne possédait qu'une partie d'un corps dont il pouvait jouir, à sa guise, puisque le propriétaire de cette enveloppe était plutôt passif. Ça n'a strictement rien à voir avec d'la confiance ça ….. S'tu m'as pas collé d'balle entre les yeux, c't'uniquement car t'as b'soin d'moi, j'vois pas ça comme une preuve de confiance. Aanor.

Jenkins s'éloigna d'elle, comme s'il creusait de distance entre eux après avoir été plus proches que jamais, uniquement pour créer le besoin. C'était purement stratégique, vile aussi, néanmoins depuis qu'il usait de ce subterfuge il lui semblait que la blonde était plus réceptive encore qu'elle ne l'était déjà lors de leur toute première entrevue dans son cabinet alors qu'elle n'avait aucune preuve, encore aucun moyen, de s'assurer qu'il existait vraiment ailleurs que dans l'imaginaire florissant d'un type calme, posé, sensible, nommé Aaron Jenkins. La voyant revenir vers lui, lui subtiliser le verre qu'elle vida à moitié, il sourcilla un instant quant à ce qu'elle suggérait.

- Jouer ? ….. t'resterait-il une p'tite part enfantine quelque part ? Si c'est le cas j'vois ça comme une information plutôt plaisante étant donné qu'les gosses, aussi cons soient-ils, sont tout de même dotés d'une tolérance au danger et à la peur plus forte que celle des adultes. Récupérant son verre il en vida le contenu et avisa la bestiole morte à quelques pas d'eux. Elle voulait jouer, elle voulait être surprise. Oh, t'as conscience qu'me dire ça c'est tenter l'diable … Uhm ? Mais oui t'en as parfait'ment conscience en bonne allumeuse. Sourit-il avant de s'approcher du sac d'armes. Accroupit tout près, le verre vide posé à coté le lui et à même le sol, Jenkins agrippa une lame dans laquelle il vit aisément son propre regard mais tout autant celui qu'elle lui lançait là, juste ici, dans son dos. Quant à ses mots, il arqua un sourcil et dévia lentement les traits vers elle. Qui t'soutient qu'j'ai pas envie d'le faire ? … Tu prêche l'faux pour savoir l'vrai, c't'une stratégie comme une autre, mais ….. faut être plus subtile Aanor. Puis, jouer au Docteur c'pas mon truc, du moins pas d'manière conventionnelle.

Se redressant, tout en jouant avec la lame entre ses doigts, le trentenaire la contourna puis revint vers le skag. Une belle bête même s'il ne s'agissait que d'un spécimen lambda sans doute évincé de sa meute, néanmoins cette carcasse imposante serait un parfait terrain de jeu. Ses genoux rejoignirent le sol et, sans sommation, il planta le couteau dans le cuir de la bête puis serra les dents pour que celui ci forme une entaille suffisamment large afin d'y passer le bras. Le sang s'écoula dans le sable autant qu'il macula son jean, sa chemise et, tout en l'observant il reprit. De ce qu'il voyait là, incombé par la drogue dans son organisme, tout cela n'avait rien à voir avec des entrailles. C'était un peu comme si la créature était faite d'un métal précieux et que tous ses organes n'étaient que des rouages, engrenages, baignant dans le sang.

- Mais jouer d'cette manière là, c'plus attractif, tu dois bien t'souvenir des quelques dissections effectuées durant ton cursus, non ? Alors trouve moi les organes d'cette bestiole, sors les moi et dis moi c'que tu r'ssens à leur contact, vision. Parce que finalement le plus excitant pour lui c'était sans doute de savoir ce que procuraient pareils actes chez autrui, du moins chez quelqu'un qui s'estimait semblable à lui sans pour autant vouloir définitivement embrasser ce mode de vie. D'un revers de main, il s'épongea le front, y laissant une traînée de sang. Quoi ? C'trop écœurant pour toi ?

CODE BY ÐVÆLING // groover par une licorne


Mer 21 Avr - 9:57
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